Réchauffement climatique, espèces menacées, océan de plastique... de tous côtés, on s'alerte, on s'alarme, on s'affole. Et on fait bien : après des années de controverses, la communauté scientifique, unanime, exprime son inquiétude. Malheureusement, les mauvaises nouvelles sont répétées ad nauseam et l'envie d'agir s'émousse, pour céder la place à un catastrophisme angoissant. Car si nous fonçons dans le mur, pourquoi changer quoi que ce soit ? Au passage sont escamotés les succès, grands ou petits, obtenus par la volonté militante, citoyenne ou politique. Pour désamorcer l'effet paralysant des perspectives d'effondrement, Sophie Chabanel fait le choix de parler de réussites significatives, incontestables et encourageantes. Les énergies renouvelables gagnent du terrain plus vite que prévu, sur de nombreuses îles la biodiversité reprend ses droits, la qualité de l'air s'améliore... Autant de bonnes nouvelles de la planète, glanées auprès de chercheurs, de grands spécialistes ou de membres de la société civile, et qui redonnent de l'espoir. Si l'avenir paraît sombre, de nombreux résultats montrent qu'il dépend encore de nous !
Jean-Henri Fabre, ce « grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète » (Jean Rostand), a consigné la vie rêvée des hyménoptères et des coléoptères dans des Souvenirs entomologiques, somme de plusieurs milliers de pages dont les meilleures sont rassemblées dans la présente édition. Chef-d'oeuvre de vulgarisation, ces Souvenirs mêlent observation minutieuse, recherche de terrain et expérience scientifique à des réflexions d'ordre plus philosophique et à des souvenirs personnels. D'étranges personnages y sont mis en scène, et l'on s'y attache : cigale victime des préjugés de la fable, sphex languedocien solitaire, scarabée sacré... Rien ne manque : joies de la découverte, drames de la vie. Où l'on verra aussi que Jean-Henri Fabre, en instituteur de la IIIe République rompu aux leçons de choses, a indéniablement creusé le sillon d'une connaissance sensible du vivant. Choix de textes et présentation par Henri Gourdin
Sur le modèle de l'Histoire naturelle de Buffon, Audubon, pour accompagner la réédition de ses superbes planches ornithologiques, rédigea des «?Vies d'oiseaux?» (Bird Biographies). Mais pour lui, contrairement au savant français de Montbard, ces vies sont saisies, non à partir de la morale, mais à partir de la réalité physique et de l'observation. Souci scientifique, donc, mais qui ne l'empêche pas de donner libre cours à un style alerte, mâtiné de romantisme, aux origines de la nature writing américaine, rappelant en cela les «?épisodes?» qui forment ses Scènes de la nature. Du plus petit (l'oiseau-mouche à gorge de rubis : 3 grammes, 9 centimètres de la tête aux pattes) au plus grand (la grue blanche d'Amérique?: jusqu'à 8,5 kilos et 230 centimètres d'envergure, 160 centimètres de la tête aux pattes), du plus paisible (le pewee peut-être) au plus combattif (l'aigle royal certainement), des plus menacés (le pic à bec d'ivoire, la grue blanche...) aux plus assurés de leur avenir (la tourterelle de Caroline, l'hirondelle, les grives...), voici une sélection de portraits de ces «?habitants du ciel?» restitués dans toute leur variété, avec une préférence pour les espèces endémiques d'Amérique du Nord. Présentation par Henri Gourdin
Auteur réputé aux États-Unis, William Bartram (1739-1823) est encore peu connu en France et en Europe. Or, ses Voyages (1775-1778) ont influencé de grands écrivains européens, comme le poète anglais Coleridge ou encore Chateaubriand, qui a puisé abondamment dans ses récits pour nourrir ses oeuvres américaines, Atala (1801), Les Natchez (1826) et Voyage en Amérique (1827). Dans cette édition, Sébastien Baudoin a retenu les pages qui forment le coeur de son parcours dans les Florides afin de restituer l'intensité de son rapport à la nature exotique?: loin de se contenter de recenser et d'analyser les espèces végétales et animales qu'il repère au fil de ses promenades botaniques, ce savant éclairé sait rendre avec poésie la beauté des scènes et des paysages qui s'offrent à lui. Et plus encore?: il les transcende dans une vision providentialiste. C'est sans doute cet aspect, davantage que la rigueur scientifique de ses observations, qui a pu charmer toute une génération d'écrivains en mal d'exotisme, célébrant la Nature comme une nouvelle muse. Bartram donne enfin un témoignage essentiel sur les Indiens et leurs rapports aux hommes blancs de cette époque. Adoptant le regard d'un ethnologue avant l'heure, il se montre curieux de leurs moeurs, célébrant leur grandeur, déplorant leur décadence... Présentation par Sébastien Baudoin
Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, maltraitance animale, pollutions... De plus en plus de voix s'élèvent pour demander la reconnaissance des droits de la Nature, pour mieux protéger le vivant - les forêts, les rivières ou encore les glaciers - et lui permettre de se défendre en justice. Pourquoi la personnalité juridique ne serait-elle réservée qu'aux humains et aux entreprises ? Sans attendre la révolution qu'une telle reconnaissance suppose, des juges, dans de nombreux pays, n'hésitent déjà pas à invoquer l'urgence à changer de paradigme, à acter un contrat naturel. Les juristes de Notre Affaire à Tous dressent ici un état des lieux de la question, au moment où les droits de la Nature s'affirment de plus en plus au sein de la société civile, et lèvent les doutes que cette perspective pourrait inspirer au regard des mécanismes offerts par le droit de l'environnement et de la démocratie environnementale. Car une évidence s'impose : le passage de l'anthropocentrisme à l'écocentrisme ne pourra se faire en dehors du droit.
En 1868, Michelet publie La Montagne, dont l'écriture est influencée par son épouse, Athénaïs, femme sensible aux beautés de la nature et amie des animaux. À la faveur d'un séjour alpestre, le grand historien romantique se livre à la contemplation d'un milieu a priori hostile, mais qui lui permet de penser la réconciliation entre l'homme et la création. Superbes descriptions du Mont-Blanc - « cet illustre solitaire » -, randonnées en Suisse et autour de ses lacs, détours par les Pyrénées et escapades jusqu'aux pôles ou encore à Java... Dans ces pages, les montagnes de glace des icebergs croisent les volcans. Empruntant à l'essai scientifique, lorsqu'il s'intéresse aux périodes glaciaires, à l'effet de foehn ou encore à la botanique, ce livre est surtout un hymne à la grandeur de la nature, où la montagne, géante apparemment immuable, apparaît sous les traits d'un être vivant, traversé par mille et un bouleversements - nuages restant accrochés aux crêtes, fonte des neiges, torrents. Avec Michelet, « la montagne est une initiation ».
Les Parisiens qui profitent des charmes de la forêt de Fontainebleau ignorent souvent qu'ils la doivent à une sorte de ZAD (« zone à défendre ») d'artistes constituée au XIXe siècle par les peintres de Barbizon, soutenus ensuite par la célèbre romancière George Sand. Dès les années 1830, l'État décide d'abattre des arbres centenaires et de planter à leur place des pins, de meilleur rapport. Des jeunes gens s'élèvent contre cette décision et entendent bien lutter, au nom de l'art, pour préserver la forêt. Tout comme les actuels faucheurs de maïs OGM, ils vont la nuit arracher les pieds de pin ! S'ensuit une habile campagne de presse menée par ces activistes, qui, à la stupéfaction générale, l'emporteront. Le premier espace naturel protégé au monde est né à Fontainebleau en 1861, une dizaine d'années avant celui de Yellowstone aux États-Unis (1872). Mais quand, à partir de 1872, l'État est de nouveau prêt à raser des parcelles pour payer les dommages de la guerre de 1870, c'est au tour de George Sand de se mobiliser. Dans une magnifique tribune de douze pages parue dans le journal Le Temps, elle écrit le premier texte résolument écologique en France. La forêt, à ses yeux, est un bien incessible, propriété de l'humanité. Elle obtiendra gain de cause au terme de ce combat qui fait d'elle le précurseur des écoféministes. Patrick Scheyder revient sur cette histoire méconnue, à même d'inspirer les jeunes générations (et les moins jeunes), qui trouveront dans cette ZAD du siècle romantique les racines d'une conscience sensible de la nature.
Dans cet essai provocateur de 1978, pierre angulaire de la littérature féministe et de l'écoféminisme, traduit pour la première fois en français, Susan Griffin explore une représentation traditionnelle qui a cours depuis l'Antiquité : la femme serait du côté de la nature ; l'homme du côté de la culture. Mais ce postulat essentialiste, elle le pousse jusqu'à l'absurde pour mieux en montrer le ridicule. Si un lien particulier existe entre la femme et la nature, c'est bien plutôt celui de l'oppression dont elles sont toutes deux l'objet. Usant de l'esthétique débridée du collage, portée par le souffle d'une écriture unique et qui se transforme presque en expérience physique, Susan Griffin dévoile non seulement comment, depuis la division fatidique entre l'âme et la matière chez Platon, la philosophie et la religion patriarcales ont, par le biais du langage et de la science, assis leur pouvoir sur la femme et la nature, mais aussi combien est destructrice l'impulsion qui pousse l'homme à vouloir se séparer du monde auquel il appartient.
Polyphonie virtuose, patchwork entretissé de mille fragments, mêlant des sources allant du traité gynécologique au manuel de sylviculture en passant par les Écritures, des extraits de biographies et des essais scientifiques, ce livre est un texte dense et puissant, un poème en prose vibrant, un appel éloquent à réparer, à réunir ce qui a été séparé.
Pionnier, Audubon l'était d'abord au sens strict : à 18 ans, ce Nantais part pour les États-Unis vivre de chasses et de cueillettes. Là, dans ces grands espaces américains encore vierges, il prend la décision de recenser et de peindre tous les oiseaux. Nouveauté pour l'époque : il les représente dans leur environnement. Ses scènes d'oiseaux dans la nature ne doivent pourtant pas nous faire oublier ces autres Scènes de la nature, où Audubon nous raconte la vie d'aventures qu'il mène, une vie faite d'épreuves, mais aussi et surtout de liberté, dans une nature sauvage, immense et belle. Marais de pins, prairies, ouragans... Audubon se révèle, dans ce recueil de récits et d'anecdotes, un grand écrivain de nature writing, peintre des paysages menacés par le progrès. « Quand je vois, écrit-il, le trop-plein de la population de l'Europe s'acharnant avec nous à la destruction de ces malheureuses forêts [...] ; et quand je me dis que, pour tous ces changements si extraordinaires, il a suffi de la courte période d'une vingtaine d'années ; alors, malgré moi, je m'arrête, saisi d'étonnement »... Présentation par Henri Gourdin
Depuis trop d'années, le grave état de santé de l'Amazonie inquiète. Déforestation sauvage, incendies, élévation de la température... Autant de symptômes d'un fatal déséquilibre aux prochaines implications climatiques globales, et irrémédiables. En cause ? Une destruction systématique menée, depuis trois siècles à peine, par les sociétés occidentales. Mais celles-ci, contrairement aux idées reçues, ne menacent pas seulement la plus grande forêt tropicale du monde, mais également les Amérindiens, qui ont pourtant toujours vécu en interaction avec leur milieu naturel. Dans cet essai original d'écologie historique, Stéphen Rostain brosse un panorama complet de ces relations et des puissantes dynamiques à l'oeuvre. Il se propose, plutôt que d'en rester à un constat d'échec, de comprendre les divers usages qui ont été faits de cette nature sylvicole - du plus néfaste au plus bénéfique -, ouvrant des horizons face à la chronique habituelle d'une mort annoncée.
Cette Histoire naturelle des animaux sauvages n'est autre qu'un volume extrait de la monumentale Histoire naturelle, collection encyclopédique dirigée et largement écrite par Buffon, publiée entre 1749 et 1804. Dans ces pages, Buffon décrit les comportements et les caractères des quadrupèdes sauvages d'Europe, et se montre un précurseur du darwinisme par l'attention qu'il accorde à l'anatomie comparative. « L'intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin de la nature. » Le cerf, le lapin, l'écureuil, le rat... Autant de portraits d'animaux qui, sous la plume de l'auteur du Discours sur le style, n'en apparaissent que plus proches de nous et attachants.
De grands pans du vivant disparaissent jour après jour. Une crise de la biodiversité est en cours : tel est le constat sur lequel les scientifiques s'accordent. Mais que cela signifie-t-il vraiment, et en quoi cela nous concerne-t-il tous ? Sous la supervision de chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle, les auteurs de ce livre se proposent de comprendre ce qui se cache derrière la notion de "biodiversité". Leur objectif ? Montrer le rôle vital qu'elle joue dans le fonctionnement même de nos sociétés et, en cela, les risques que sa disparition engendre. Car un constat indubitable découle des connaissances scientifiques que nous avons acquises : la perte de biodiversité met en péril nos sociétés. Face à un futur plus instable, plus incertain, c'est notre résilience collective qui est remise en question. D'où l'urgence de s'emparer d'un sujet qui n'est pas qu'une affaire de sciences naturelles ni seulement d'engagement en faveur du vivant.
Pour la plupart d'entre nous, l'écologie est un courant politique de gauche qui s'appuie sur la science du même nom. Or, écologie « punitive », injonctions de tous ordres (alimentaires, comportementales...), frugalité austère et catastrophisme sont autant de signes qui devraient nous interroger : et si l'écologisme (le courant politique) s'enracinait aussi dans le puritanisme anglo-saxon conservateur ? C'est du moins l'hypothèse de Philippe Pelletier qui met au jour un « puritanisme vert » ayant partie liée avec la confession protestante du même nom, dont les membres, embarqués sur le Mayflower, choisirent d'émigrer en Amérique à partir de 1620. L'homme, depuis Adam chassé du paradis terrestre (un jardin !), serait pécheur et viendrait, par essence, déséquilibrer une nature sans lui harmonieuse, création parfaite du Créateur de toutes choses. Est-ce un hasard si la protection de la nature passe par la création de parcs naturels et de réserves où l'homme n'est plus le bienvenu, et si les collapsologues nous prédisent l'apocalypse (au sens de « révélation ») ? Cet essai solide, stimulant et iconoclaste, mobilise une abondante littérature internationale et permet d'éclairer d'une lumière neuve l'histoire des pensées liées à l'écologisme. Il présente le mérite de nous forcer à repenser les responsabilités des crises environnementales actuelles, qui sont peut-être moins liées à la nature pécheresse et définitivement déchue de l'humanité qu'à un système économique et politique bien particulier. Des incursions du côté du Japon ou encore de la mésologie y sont autant d'invitations à penser selon d'autres schémas peut-être plus fructueux...
« Sixième extinction », destruction du « tissu vivant de notre planète », de la « cathédrale du vivant »... Pour invoquer l'effondrement de la biodiversité, les mots sont forts. Pourtant, ils n'incitent manifestement pas à agir. En dépit des rapports toujours plus alarmants, la prise de conscience collective tarde à venir.
Et si nous n'agissions pas faute de comprendre ce qui est en jeu ? C'est du moins l'hypothèse d'Hervé Le Guyader, qui se méfie du fatalisme trop souvent associé au mot « biodiversité » pour lui privilégier une approche plus fine - croisant la biologie, l'étymologie, l'anthropologie, la neurophysiologie... -, beaucoup plus porteuse d'espoir.
En débordant pour la première fois du seul cadre scientifique, il rend compte non seulement de la biodiversité, mais aussi de la dynamique propre à l'espèce humaine dans cette même biodiversité. Car aux origines de la crise actuelle, il identifie un problème majeur, ô combien d'actualité : l'écart qui s'est creusé entre notre pensée et le reste du vivant.
Les véganes : pour beaucoup une utopie « à la mode » plutôt qu'un mouvement politique réaliste. Mais prenons un peu de recul pour imaginer, dans sa globalité, un monde dans lequel nous ne consommerions pas de produits d'origine animale : un tel projet de société pourrait-il advenir ? C'est à cette question que Thomas Lepeltier a choisi de s'intéresser, pour permettre à chacun de se forger sa propre opinion. Abolition des abattoirs, viande de substitution, changement de cap de l'agriculture... quels sont les choix de société, politiquement organisés, qui pourraient nous faire basculer dans l'ère du véganisme ? Des choix qui non seulement répondraient à des exigences éthiques fondamentales, mais seraient en outre réalistes sur un plan pratique. Une base de réflexion précieuse pour les citoyens d'une société à la croisée des chemins.
Depuis quelques années, on parle beaucoup de l'Anthropocène, cette période de l'ère quaternaire qui se caractérise par la marque que les êtres humains impriment sur l'environnement. Mais l'espèce humaine n'est qu'une espèce parmi d'autres et, dans l'histoire longue de la Terre, c'est la vie en tant que telle, depuis son apparition, qui a modifié les propriétés physiques de la planète. Son rôle a même été bien supérieur à celui des humains : sans la prolifération des cyanobactéries, pas d'oxygène ; sans oxygène, pas de couche d'ozone. Sans les organismes marins à squelette, pas de roches calcaires ! Dès lors, ne doit-on pas intégrer l'Anthropocène dans un plus vaste « Biocène » ?
Une différence existe, et de taille : les modifications induites par l'Anthropocène se font à une vitesse bien plus rapide que celles du Biocène, avec des conséquences encore imprévisibles sur les capacités d'adaptation des êtres vivants.
D'année en année, la lutte contre le dérèglement climatique est passée de considérations géopolitiques générales, d'objectifs globaux jamais atteints, à la responsabilisation de chacun, à des écogestes du quotidien qui nous ont rendus plus acteurs de la mobilisation. Pourtant, rien ne change. Pire : l'idée de développement durable a laissé place à celle d'effondrement ! Si le tableau s'est assombri, c'est que nous avons pris conscience que rien ne serait réellement possible si nous ne changions pas notre imaginaire, nos perceptions, nos croyances. Les leviers de cette transformation ? Thierry Libaert, fin connaisseur de l'intérieur des politiques de l'environnement en France, les a identifiés, et il nous en fait part, non en théoricien abstrait, mais en praticien soucieux d'efficacité. Pour lui, fini le temps des injonctions qui ne servent qu'à valoriser leurs auteurs. C'est tout un modèle qu'il faut réinventer, à commencer par notre façon d'en parler...
Observez le funambule sur son fil : il adapte sans cesse ses mouvements pour conserver son équilibre. Ainsi va la Terre ! Mais l'humanité, par sa croissance démographique, son activité et la croissance de sa consommation, cause désormais au système terrestre des modifications d'une ampleur sans précédent. La chute du funambule est-elle inévitable ? Éric Lambin met à notre portée une synthèse des données scientifiques récentes, des théories actuelles, optimistes et pessimistes, et des enseignements que l'on peut tirer du passé, avant de proposer une analyse originale du problème des changements de l'environnement naturel et des solutions pour que la Terre continue à avancer sur son fil.