Dans ce monologue, un homme mystérieux affirme être le fils d’Émile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a écrit notamment La Vie devant soi.
Cet enfant de père inventé demande à celui qui l’écoute : es-tu le fils de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? En interrogeant la filiation et le poids des héritages, il revisite l’univers de l’écrivain, celui de la Kabbale, de la Bible, de l’humour juif… mais aussi les débats politiques d’aujourd’hui, enfermés dans les tribalismes d’exclusion et les compétitions victimaires.
Et si Gary/Ajar étaient les meilleurs antidotes aux obsessions identitaires et mortifères du moment ?
Ce monologue, empreint d’érudition et d’humour, est interprété par Johanna Nizard, la comédienne qui le porte avec succès au théâtre. Il est introduit par une préface lue Delphine Horvilleur, dans laquelle elle raconte son obsession pour Romain Gary et son œuvre.
Romain Gary, La nuit sera calme, entretiens avec Francois Bondy © Editions Gallimard.
Romain Gary, (Emile Ajar), Pseudo © Mercure de France, 1976.
Romain Gary, (Emile Ajar), La Vie devant soi © Mercure de France, 1975.
Extrait de l’émission « Apostrophes », 3 juillet 1981, avec la participation d'Olivier Cruveiller pour sa lecture.
Paroles de la chanson « Papaoutai » de Stromae.
Article paru dans Le Figaro, 8 novembre 2018.
Joe Dassin, « Et si tu n’existais pas », paroles de Pierre Delanoë et Claude Lemesle, en français, en hébreu, finnois, arabe.
Durée : 01H35
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2022 © et (P) Audiolib, 2023
Nos pères, nos frères, nos amis est une enquête immersive, un livre essentiel pour comprendre un point aveugle de notre société
" La petite graine de la violence, elle pousse, elle pousse, et je pense que cette graine est en moi depuis longtemps, elle fait partie de mon bagage, de ce que m'ont transmis mes parents. La violence surgit comme un instinct animal, et vous murmure à l'oreille : "C'est la faute de l'autre.' "
Pendant quatre ans, le journaliste Mathieu Palain s'est rendu dans des groupes de parole, dans une Maison des femmes, à des auditions judiciaires. Il a eu accès à des histoires et des témoignages d'une rare puissance.
Après Sapiens qui explorait le passé de notre humanité et Homo deus la piste d’un avenir gouverné par l’intelligence artificielle, 21 leçons pour le XXIe siècle nous confronte aux grands défis contemporains.
Pourquoi la démocratie libérale est-elle en crise ? Sommes-nous à l’aube d’une nouvelle guerre mondiale ? Que faire devant l’épidémie de « fake news » ? Quelle civilisation domine le monde : l’Occident, la Chine ou l’Islam ? Que devons-nous enseigner à nos enfants ?
Avec l’intelligence, la perspicacité et la clarté qui ont fait le succès mondial de ses deux précédents livres, Yuval Noah Harari décrypte le XXIe siècle sous tous ses aspects – politique, social, technologique, environnemental, religieux, existentiel… Un siècle de mutations dont nous sommes les acteurs et auquel nous pouvons encore redonner sens par notre engagement. Car si le futur de l’humanité se décide sans nous, nos enfants n’échapperont pas à ses conséquences.
Durée : 11H52
© Éditions Albin Michel pour la traduction française © Éd. anglaise Yuval Noah Harari (C) et (P) Audiolib, 2018
« Lorsque j’ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m’a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu’un cri instantané.Votre deuxième lettre, que j’ai sous les yeux, je l’ai gardée longtemps avec moi, c’est seulement aujourd’hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l’avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : “Parlez-moi de l’âme”…Votre phrase : “Sur le tard, je me découvre une âme”, je crois l’avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l’avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j’avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m’interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m’est venu de relever le défi… »
Durée : 03H17
© Éditions Albin Michel, 2016 © et (p) Audiolib, 2017
"La différence des sexes existe. On peut la nier, elle ressurgira, sous une forme brutale, abâtardie, caricaturale."
Eugénie Bastié
La différence biologique des sexes est une donnée irréfutable de l'expérience humaine. Elle est pourtant aujourd'hui au coeur d'un vif débat. Pour certains en effet, prioritairement à toutes les distinctions physiologiques et à ce qu'elles engagent au plan des pratiques et des sensibilités, il y a la norme subie, la construction sociale et politique d'une identité. Et, de la même façon que nous aurions été faits femmes et hommes sous contrainte, il serait aujourd'hui loisible à chacun de se défaire de cette assignation par le seul levier de la volonté. Le corps deviendrait dès lors l'horizon d'un projet personnel, rabattant le réel biologique au rang des biens accessoires, sans incidence existentielle sur l'identité de l'individu et le devenir de la communauté humaine. Cette arrogante illusion des temps présents, qui porte le nom de déconstruction, est une menace dont il faut se prémunir. Vecteur de mal-être et de désunion, elle est un poison lent qui mine les relations entre les hommes et les femmes, en ignorant tout autant les leçons subtiles de la tradition que les acquis de la révolution des moeurs en Occident.
" Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? " Rares sont les femmes que j'ai interrogées qui ont répondu par l'affirmative à cette question. Et pourtant, toutes ont en commun d'avoir fait preuve de puissance pour être devenues ce qu'elles sont. Actrice, gendarme, médecin, avocate, dirigeante d'entreprise, écrivaine ou femme politique, elles ont su se faire une place au sein d'un monde masculin. Issues de milieux différents, elles partagent une liberté de parole, une générosité et une sincérité qui nous inspirent.
Dans cette saison 2, retrouvez Marion Cotillard, actrice ; Lila Bouadma, médecin ; Michelle perrot, historienne ; Arlette Laguiller, militante ; Jacqueline Laffont, avocate ; Christine Lagarde, présidente de la banque centrale européenne ; Catherine Millet, écrivaine ; Anna Hidalgo, femme politique ; Karine Lejeune, colonelle de gendarmerie ; Catherine Guillouard, présidente de la RATP ; Line Renaud, chanteuse et actrice.
" Un livre passionnant à offrir à nos mères, à nos soeurs, à nos amies.Et surtout aux hommes. " Yann Barthès, Quotidien
Soixante-dix ans de combats, de passion et d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et toujours, la volonté de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.
Avec son amie Annick Cojean, Gisèle Halimi revient sur les épisodes marquants de son parcours rebelle. Son enfance en Tunisie dans une famille juive modeste ; son refus d’un destin assigné par son genre, son rêve ardent de devenir avocate ; sa défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne ; et bien sûr ses grands combats pour l’avortement, la répression du viol, la parité.
La dernière grande héroïne féministe aura vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D’une farouche liberté.
Face aux questions posées par Annick Cojean en personne, Françoise Gillard se glisse à nouveau dans la peau de Gisèle Halimi, qu’elle a incarnée au théâtre.
L’enregistrement est suivi de la lecture intégrale du plaidoyer du Procès de Bobigny, prononcé en 1972 par Gisèle Halimi pour défendre les droits d’une jeune femme ayant avorté à la suite d’un viol.
Durée : 03H21
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2020 © Me Gisèle Halimi, avec l'autorisation de ses ayants-droits © et (P) Audiolib, 2020
Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la " tyrannie du look " affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du " complexe mode-beauté " travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'auto-dévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps constitue bien la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite.
Et si nous changions de regard sur l'échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d'audace et d'expérience.
Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s'accomplir.
Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu'elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite.
Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d’origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l’histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie…
Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s’interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.
Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
Après avoir porté le texte au théâtre dans une mise en scène de Thomas Ostermeier, Irène Jacob s’empare à nouveau de ce témoignage vibrant, et en livre une lecture exceptionnelle.
Durée : 06H47
© Librairie Arthème Fayard, 2009 © et (P) Audiolib, 2021
Elon Musk et Jeff Bezos aujourd'hui, Steve Jobs et Bill Gates hier, Thomas Edison et Andrew Carnegie un siècle plus tôt... De nombreuses célébrités entrepreneuriales peuplent nos imaginaires. Ces grands hommes seraient des créateurs partis de rien, des visionnaires capables d'imaginer des innovations révolutionnaires, des génies aux capacités hors du commun. Régulièrement, un même miracle semble se produire : un être d'exception pénètre un marché et le révolutionne. Il y provoque la création destructrice et bouleverse un ordre que l'on croyait immuable. Dans le grand roman de notre économie, les entrepreneurs sont ces héros qui sortent l'humanité de sa torpeur et lui permettent de faire des bonds en avant sur la route du progrès. Dans ce livre, Anthony Galluzzo s'attache à défaire cette mythologie, à comprendre ses caractéristiques et ses origines. Il montre en quoi cet imaginaire fantasmatique nous empêche de saisir la dimension fondamentalement systémique de l'économie et contribue à légitimer un ordre politique fondé sur le conservatisme méritocratique, où chaque individu est considéré comme pleinement comptable de ses réussites et de ses échecs.
Changer de regard sur la jeunesse. Les jeunes seraient « paresseux », « incultes », voire « égoïstes et individualistes ». J'ai entendu mille fois ces accusations à l'égard de la jeunesse : dans des dîners de famille, à la volée chez un commerçant ou portées par des éditorialistes remontés à la télévision. Ces jugements négatifs sont non seulement infondés, mais aussi délétères pour toute la société. Entre le chômage, la dégradation de la situation économique, la pandémie et l'urgence écologique, les jeunes doivent composer avec des paramètres inédits. De plus, les défauts qu'on leur prête sont souvent le symptôme d'une profonde incompréhension - d'un désintérêt ? - pour leurs préoccupations et leurs pratiques. De fait, que ce soit en entreprise, en politique ou dans les médias, les jeunes ont rarement voix au chapitre. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu leur donner la parole, dans cette enquête afin de raconter les difficultés auxquelles ils font face et de montrer les solutions qu'ils proposent pour garder espoir en l'avenir. Car une chose est certaine : les jeunes ne correspondent pas aux clichés qui leur collent à la peau. Il est plus qu'urgent de changer de regard sur la jeunesse : la solidarité intergénérationnelle est indispensable pour faire face aux bouleversements qui nous menacent tous. Salomé Saqué a 27 ans. Elle est journaliste pour le média en ligne Blast, France 5 et Franceinfo.
À quoi ressemblerait une société vraiment féministe ?L'identité, la sexualité, l'amour et la parentalité se vivraient sans contrainte ni injonction. La réponse aux crimes serait la réparation et non l'exclusion. L'attention au soin changerait notre relation au travail. L'écoféminisme nous ferait entrer dans une relation non prédatrice à la nature.
Les théoriciennes féministes ont développé, depuis des siècles, suffisamment d'outils pour modifier en profondeur chaque pan de la société, au-delà des relations femmes-hommes. Appliquer un programme féministe à la société, c'est redéfinir le sens d'aimer, d'éduquer, de juger, de produire, de vivre même. Dans cet essai, qui entrecroise vulgarisation des pensées féministes et récit intime, je vous propose des solutions pour répondre aux urgences de l'époque et bâtir un futur désirable. La bonne nouvelle, c'est que ce futur est déjà là.
L.B.
L'humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout... comment en sort-on ?!
L'apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s'ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l'Anthropocène comme un fait humain à l'origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd'hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences - changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l'espace, etc. -, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s'inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.
Laurent Testot est essayiste, spécialiste d'histoire globale et journaliste scientifique. Son premier livre chez Payot, Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité (2017), a remporté le prix Léon de Rosen de l'Académie française 2018.
Nathanaël Wallenhorst, docteur en sciences de l'environnement, science politique et sciences de l'éducation, est enseignant- chercheur à l'université catholique de l'Ouest. Son dernier livre sur l'Anthropocène : Qui sauvera la planète ? (2022).
« C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C'est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C'est surtout une drôle d'expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d'écriture, dans ce pays qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse, l'âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l'âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint - nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d'achat - en même temps qu'on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur...
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu'est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l'essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j'essaie de montrer que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. Attention, ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat ! » L. A.
Notre époque ressemble étrangement au Bas-Empire romain, période d'effondrement de civilisation s'il en est. Quels en sont les symptômes dans le pays ?
Effacement de la France, autodafés au nom du bien, multiplication des concessions wokistes, haine de la science, retour de la pensée magique, médiocrité du personnel politique, presse aux ordres du capital, guerre civile à bas bruit, renoncement au débat, disparition du livre, généralisation de l'illettrisme, tyrannie des écrans, délires animalistes, guignolades des élus écologistes, naissance d'une gauche Thénardier, droite singeant la gauche, mort du service public, dictature des sondages, pape déconstruit, vassalisation du pays, délires germanopratins, éducation des adultes par les enfants, criminalisation de la police, célébration de la délinquance, inculture du corps enseignant, chasse aux Blancs, punition du bien, apologie du mal, endoctrinement sexuel des enfants, subversions en peau de lapin, surenchères nihilistes, propagande par le cinéma, épurations sémantiques, etc.
On ne s'étonne pas qu'à Paris, capitale jacobine des élégances du pays tout entier, sous prétexte de restauration, la statue de Voltaire soit reléguée là on l'on ne peut plus la fleurir...
M. O
Un père, des enfants, une entreprise à transmettre. Balzac en a fait le terreau de nombreux romans, les Américains des séries à succès, mais la réalité dépasse la fiction. Cette enquête riche en révélations plonge dans les coulisses et les secrets de famille du capitalisme français.
Vincent Bolloré a rebâti son empire pour le rendre désirable… aux yeux de ses enfants. Mais il ne lâche rien.
Bernard Arnault élève les siens comme on entraîne des chevaux de course.
Jérôme Seydoux ne juge personne à sa hauteur.
Dans la tribu Bouygues, c’est l’outsider qui a finalement gagné.
Arnaud Lagardère, lui, a réduit méthodiquement l’héritage de son père, comme une vengeance œdipienne…
Méconnues jusqu’à présent, les histoires de succession des Pinault, Decaux, Hermès, Mulliez, Peugeot, Gallimard ou Bettencourt racontent les privilèges, les haines et les trahisons qui empoisonnent les liens du sang.
Sujet tabou, dossiers explosifs. Histoire universelle.
Au fil d’un récit haletant, deux journalistes réputées nous dévoilent pour la première fois la véritable nature du pouvoir en France.
TABLE DES MATIERES
Introduction
1. Les Bolloré à l’ombre du patriarche
2. Les Lagardère, dernier inventaire avant liquidation
3. Les Arnault, la fabrique des héritiers
4. Les Hermès, le ciment de la guerre
5. Jérôme Seydoux, après lui le déluge !
6. Les Mulliez, tous pour la famille
7. Les Pinault, le choix d’un enfant
8. Les Decaux : « Tu en avais rêvé, tes fils l’ont fait »
9. Les Gallimard, le roman vrai des pères, des fils… et des filles
10. Les Peugeot : quand la famille lâche le volant
11. Les Bettencourt : mère et fille, un duel sans fard
12. Les Bouygues : celui que l’on n’attendait pas
Remerciements
Durée : 05H47
© Raphaëlle Bacqué, Vanessa Schneider / Le Monde et Éditions Albin Michel, 2022 © et (P) Audiolib, 2022
Vers 1800, la plupart des Français étaient des paysans, qui construisaient eux-mêmes leur maison, récoltaient leurs céréales, pétrissaient leur pain et tissaient leurs vêtements. Aujourd'hui, l'essentiel de ce que nous consommons est produit par un réseau de grandes et lointaines entreprises. En deux siècles à peine, la communauté paysanne autarcique s'est effacée pour laisser place à une myriade de consommateurs urbains et connectés.
Cet ouvrage retrace les grandes étapes de cette conversion à la consommation. Comment s'est constitué le pouvoir marchand ? Quels changements sociaux ont accompagné la circulation massive des marchandises ?
En parcourant l'Europe et l'Amérique du Nord des XIXe et XXe siècles, ce livre fait l'histoire de multiples dispositifs de marché : la marque insufflant à la marchandise sa valeur-signe, les mises en scène inventées par les grands magasins, l'ingénierie symbolique déployée par les relations publiques et la publicité... Il raconte la conversion des populations à la consommation et la fulgurante prise de pouvoir des marchands.
Plus que jamais, dans le monde entier, le féminisme est crucial, mais le risque est qu'il abrite de nouvelle hiérarchies, de nouveaux clivages de classe, de race, de culture. D'où l'importance de l'anarcha-féminisme. Si l'anarchisme vise à une société sans relations de domination, il a partie liée avec le féminisme. Il a besoin du féminisme pour lutter contre la subordination continue de toutes les femmes, et le féminisme a besoin de lui s'il ne veut pas devenir le privilège de quelques-unes. "Soit toutes, soit aucune d'entre nous ne sera libre !"
FéminiSpunk est une fabulation à la Fifi Brindacier, qui raconte l'histoire, souterraine et infectieuse, des petites filles ayant choisi d'être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre fiction politique, le récit qui permet à l'émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des affinités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle " fille " toute personne qui dynamite les catégories de l'étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak... Ici, rien n'est vrai, mais tout est possible. Contre la mascarade féministe blanche néolibérale, FéminiSpunk mise sur la porosité des imaginaires, la complicité des intersections, et fabule une théorie du pied de nez. Irrécupérables !
Passionnant récit de la vie de singes avec lesquels nous partageons 96% de notre patrimoine génétique, ce nouveau livre du célèbre primatologue Frans de Waal est un vibrant manifeste pour l'égalité des genres. Avec humour, clarté et compassion, il élargit la conversation sur la dynamique des genres humains en promouvant un modèle inclusif qui embrasse les différences, plutôt que de les nier. Les découvertes de Frans de Waal s'inscrivent avec force dans les débats contemporains sur le genre, l'égalité, l'opposition entre les phénomènes naturels ou culturels de nos rapports humains. S'il ne conteste pas l'existence de différences entre les sexes, l'auteur affirme qu'il n'y a rien de «naturel» à ce que les hommes exercent une domination et que la biologie ne permet pas de les expliquer.
À quel âge une femme devient-elle un " objet périmé " ?
Notre époque cultive la jeunesse et impose un modèle toxique qui rend les femmes esclaves du temps qui passe. Amanda Castillo mène l'enquête et décortique les schémas véhiculés par la publicité, le cinéma et les livres. Elle pousse un cri de colère. Pourquoi continuer à accepter l'inacceptable ?
Un autre monde est possible. L'autrice explore des vies inspirantes : Benoîte Groult, Lou Andreas-Salomé, George Sand ou Dominique Rolin... Elles ont été admirées, courtisées, jusqu'à soixante-cinq ans, voire, pour certaines, bien au-delà. Qu'avaient-elles compris qui nous échappe ?
Et si les femmes avaient le droit de vieillir comme les hommes ? est une invitation à se débarrasser de la pression du regard sur nos corps et sur nous-mêmes. Un livre jubilatoire et galvanisant.
Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un
think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle une réflexion particulièrement fine sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales.
Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce " travail intellectuel ", dont on nous rebat les oreilles, se révèle pauvre et déresponsabilisant. À l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets - dans un monde où l'on ne sait plus qu'acheter, jeter et remplacer. Le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'
un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'" économie du savoir ".
"On n'est pas un peintre tant qu'on n'a pas peint un gris." Ces mots de Cézanne, écrit Peter Sloterdijk, "mettent au défi de formuler une affirmation complémentaire : tant qu'on n'a pas pensé le gris, on n'est pas un philosophe". Ce nouvel essai relève le défi. Il en résulte un livre flamboyant à partir du gris, apparemment la couleur de l'indifférence, du neutre, de la tiédeur, mais qui contient en réalité toute l'histoire de la pensée, de l'art et du monde. Une réflexion magistrale sur les couleurs en politique, en philosophie et dans les arts, mais aussi dans la religion, et jusque dans la nature (éclipses, tempêtes, menace d'un hiver nucléaire).