Depuis quelques années, les violences de genre sont regroupées sous l'expression générique : « violences sexistes et sexuelles ». Nouveau syntagme introduit dans l'espace public et médiatique, notamment à la faveur du mouvement #MeToo, qui leur a donné une visibilité sans précédent. Mais comment les définir et que recouvrent-elles exactement ? Quelles formes prennent ces violences et dans quels espaces ? Quelles réponses politiques, sociales et juridiques y apporter ? Par une approche de ces violences sous l'angle du continuum, permettant d'envisager les liens qu'elles entretiennent entre elles et leur prégnance tout au long de la vie, Charlotte Buisson et Jeanne Wetzels éclairent des mécanismes parfois méconnus ou mal compris. En mobilisant des notions provenant d'horizons variés (académiques, juridiques, militants, etc.), elles mettent en évidence les différentes façons de penser les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les débats dont elles sont l'objet.
Depuis les révolutions de la fin du XVIIIe siècle se pose la question des droits, de la citoyenneté et de l'émancipation des femmes. Nés dans un contexte occidental, des féminismes se sont implantés peu à peu sur tous les continents pour libérer la parole et l'action de la moitié de l'humanité, selon des modalités spécifiques de luttes politiques, nationales et anticoloniales. Le point de vue global inédit de Florence Rochefort permet de saisir ces interactions transnationales et de retracer les grandes caractéristiques des modes de pensée et de mobilisation contre les inégalités entre les sexes, pour les droits et les libertés des femmes, mais aussi pour de nouvelles normes de genre.
Le développement du chômage l'a montré?: travailler est une norme. Dans nos sociétés occidentales, le travail est le principal moyen de subsistance mais aussi une part essentielle des occupations de chacun. L'ordre social s'organise autour de lui. En a-t-il toujours été ainsi?? Assiste-t-on, aujourd'hui, avec la réduction du temps de travail, à une remise en cause de sa valeur?? Va-t-on vers de nouvelles formes de travail?? En croisant les regards historiques et philosophiques avec les résultats des enquêtes sociologiques et économiques les plus récentes, Dominique Méda interroge notre rapport au travail et, battant en brèche les idées reçues, nous invite à repenser sa nature ainsi que la place qu'il prend dans nos vies.
Guerre «?juste?», guerre «?totale?», guerre «?conventionnelle?», «?guérillas?»... Si la guerre est une constante de l'histoire des hommes, elle n'en est pas moins en évolution perpétuelle. Aujourd'hui, alors que le nombre de conflits est en diminution, c'est pourtant le thème du « retour de la guerre » qui domine les débats. Et tandis que les armées occidentales ont recours à des moyens de très haute technologie, les modes les plus primitifs du combat restent en vigueur dans de nombreux pays en développement. Allant au-delà des idées reçues, Bruno Tertrais retrace les principales mutations de la guerre, examine les causes des conflits armés, en dresse le panorama contemporain. Il explicite les modes de régulation existants et s'interroge sur les formes de guerres à venir?: y aura-t-il des «?guerres de civilisation?» ou des «?guerres de ressources?»??
Lorsque les fonctions naturelles de l'homme, qu'il s'agisse de ses capacités physiques ou mentales, se dérèglent pour diverses raisons (accident, maladie, vieillesse...), sa vie se complique. Aujourd'hui, un Français sur dix souffre d'un handicap plus ou moins lourd. Agir dans ce domaine, c'est prendre en compte des réalités complexes et multiples, qu'elles soient physiologiques, psychologiques, sociales, historiques, juridiques et administratives ou encore technologiques. C'est aussi, grâce à ce regard transversal, comprendre que le handicap n'est pas uniquement la déficience mais une situation dans laquelle cette déficience devient une gêne, afin de mieux agir sur l'environnement de chacun.
Plus de 40?% des Français ne sont pas satisfaits de leur sommeil. Insomnie, apnée, hypersomnie, somnambulisme... La liste est longue des maux qui agitent nos nuits et qui, bien souvent, ont des répercussions néfastes sur nos journées. Mieux dormir, c'est d'abord comprendre comment fonctionne le sommeil. Quelle différence entre sommeil «?lent?» et sommeil «?paradoxal?»?? Quelles conséquences l'environnement, le travail, le régime alimentaire, le stress et l'exercice physique ont-ils sur notre sommeil?? Comment mieux prendre en charge les troubles du sommeil?? Dans ce vade-mecum, le professeur Damien Léger donne des repères, des informations, des outils et des conseils pratiques pour apprendre à faire de son sommeil un allié nuit après nuit, jour après jour.
La laïcité n'est pas une « exception française ». Elle n'est pas plus un « pur concept » intemporel. Il existe des laïcités dans le monde qui résultent de processus historiques divers, de fondements philosophiques pluriels et qui correspondent à des réalités sociales, culturelles et politiques elles-mêmes variées. Cela ne signifie nullement que ces laïcités soient équivalentes mais implique, dans chaque situation, qu'un seuil minimal de laïcité a été franchi. Dans le contexte d'une troisième mondialisation, qui n'est plus une occidentalisation, Jean Baubérot vulgarise des travaux très peu connus pour nous inviter à penser une géopolitique de la laïcité et à en mieux saisir les enjeux.
Fléau social mondial, les violences conjugales touchent tous les membres de la cellule familiale, à commencer par les femmes. En France, elles seraient 10 % à en subir. La culpabilité et la honte empêchent souvent les victimes de parler. Comment rompre la loi du silence ? Le mieux reste encore de recourir à un tiers formé à la clinique des violences conjugales. Dans cet essai, le docteur Liliane Daligand réaffirme qu'il existe des thérapies et des expertises efficaces pour lutter contre ce phénomène qui touche tous les milieux sociaux. Accompagnement, soutien, prise en charge médicale, sociale et judiciaire... Autant de pistes qui permettent de sortir de la situation d'emprise qui caractérise toute violence conjugale.
Le harcèlement sexuel est une forme de violence sexuelle très répandue que presque toutes les femmes subissent au cours de leur vie, parfois dès leur plus jeune âge. En rendant de nombreux espaces de vie hostiles, dangereux et dégradants, les harceleurs - des hommes de leur entourage ou des inconnus - contraignent les femmes à s'en exclure ou à s'épuiser dans des stratégies de contrôle, d'hypervigilance et d'autocensure permanentes. Non seulement traumatisants pour la santé mentale et physique, mais aussi discriminatoires, de tels actes portent atteinte aux droits, à l'égalité des chances, à la dignité et à l'intégrité des femmes. Si le harcèlement sexuel est un délit, Muriel Salmona montre qu'il est rarement dénoncé. Le mouvement planétaire #MeToo, libérateur et porteur d'espoir, est l'occasion pour elle de revenir sur un phénomène qui bénéficie encore d'une trop grande tolérance, de la loi du silence, d'une impunité quasi totale.
Tous les matins, Léo, onze ans, part pour l'école avec la boule au ventre. Ses notes baissent. Il dort mal. Depuis six mois, ses camarades l'humilient. Il est victime de harcèlement. Moqueries, brimades, coups, racket, insultes ou photos compromettantes postées sur les réseaux sociaux... Le harcèlement scolaire, longtemps nié ou considéré comme un rite de passage, se révèle pourtant lourd de conséquences. Combien d'adolescents ont cru ne trouver d'autre échappatoire que dans le suicide ? Combien d'enfants le « jeu du foulard » a-t-il tué ? Dans la cour de récréation comme sur Internet, le phénomène a pris une ampleur inquiétante. Dysfonctionnement du groupe, climat scolaire détérioré, intolérance, défaut d'empathie : les causes en sont multiples. Mais le docteur Catheline entend réaffirmer qu'il n'est pas une fatalité et fournit ici des clés essentielles pour sortir de cette spirale infernale.
Jamais les ruptures conjugales n'ont été aussi nombreuses, et jamais le couple n'a été autant célébré sur l'autel des valeurs contemporaines. Contradiction ? Nullement. C'est justement parce que l'on attend beaucoup du couple qu'il est devenu si difficile à construire. Aujourd'hui, on ne se satisfait plus d'un demi-bonheur. Ce qui hier encore allait de soi est désormais systématiquement mis en question. Jean-Claude Kaufmann fait le point sur les différents aspects de la vie en couple et nous permet ainsi de connaître les mystères du fonctionnement conjugal à l'heure où, depuis une génération au moins, celui-ci évolue très rapidement. Amour, choix du conjoint, étapes du cycle conjugal, gestion de l'insatisfaction et des attentes réciproques, rôles féminins et masculins : les nouvelles règles de la vie à deux.
L'homophobie est l'attitude d'hostilité à l'égard des homosexuels, hommes ou femmes. Quelles sont ses origines ? Quels sont ses rapports avec les autres formes de stigmatisation et de discrimination ? Comment, et à partir de quels discours, la suprématie hétérosexuelle, ainsi que la dévalorisation corrélative de l'homosexualité, ont-elles été construites ? Existe-t-il une personnalité homophobe? Et par quels moyens peut-on lutter contre cette forme de violence ?
Depuis le début des années 1970, les techniques de procréations médicalement assistées (PMA) ont donné lieu à une véritable révolution : il est aujourd'hui possible de fonder une famille sans sexualité, et même sans avoir aucun lien génétique (biologique) avec l'enfant. Longtemps laissé à la discrétion des médecins, l'accès à la PMA a été encadré depuis 1994 par le législateur, qui la réserve aux seuls couples hétérosexuels infertiles, excluant tout recours aux mères porteuses. Ce cadre légal a été fixé il y a vingt-cinq ans, à une époque où les couples de femmes et d'hommes n'avaient pas accès au mariage civil et à l'adoption. Aujourd'hui, pour fonder une famille, ils se rendent à l'étranger. Ces parcours, par les conséquences juridiques qui en résultent, obligent à repenser le bien-fondé de la législation actuelle : les techniques de PMA doivent-elles être ouvertes à tous les couples ? Doit-on mettre fin à l'anonymat des dons de gamètes ? La PMA post mortem est-elle éthique ? Qu'en est-il dans les pays qui ont légalisé la GPA ? Doit-on la légaliser en France ? Et si oui, selon quel principe, quelle valeur, quel critère ?
Alors qu'elles avaient diminué au XXe siècle, les inégalités économiques se creusent de nouveau, depuis plusieurs décennies, dans la plupart des pays occidentaux. Mais la seule dimension économique ne suffit pas à rendre compte des inégalités, qui doivent aussi être saisies dans leur ensemble, quelle que soit la forme qu'elles prennent. Afin d'appréhender leur pluralité, Nicolas Duvoux dresse un panorama des différentes définitions qu'on donne des inégalités sociales, des outils qui permettent de les mesurer ainsi que des interprétations de la façon dont elles se construisent et s'enracinent. Comprendre les inégalités sociales, c'est dès lors décrypter comment chaque société les conçoit, les critique et tente (ou non) de les combattre.
« Bobo » : un néologisme que tout le monde utilise, souvent comme un qualificatif péjoratif (contraction de « bourgeois-bohème ») désignant une partie mal définie de la population. Bizarrement, ce mot a un sens, mais pas de définition. En réalité, il recouvre un groupe social que la sociologie universitaire refuse de déterminer sous prétexte que « bobo » serait une construction journalistique, polysémique et floue. Thomas Legrand et Laure Watrin tentent malgré tout de définir ce mot, et les mots qui y sont attachés, soit parce qu'ils font partie du vocabulaire des bobos, soit parce qu'ils aident à cerner le périmètre de la boboïtude. AMAP, bio, mixité, vinaigre blanc, solidaire, citoyen, contradiction, butternut, vegan, bistronomie, local, glocalisation, jardins partagés, carte scolaire, gentrification, récup'... 100 mots comme autant de détails dont le tout dessine une population à la fois ouverte et autocentrée, parfois exaspérante, mais qui invente ou contribue à promouvoir les rapports sociaux et les modes de vie d'un monde globalisé, hyperconnecté et sous contrainte écologique.
En quarante ans, le nombre de migrants dans le monde a triplé. L'ampleur comme la nature des flux migratoires a changé. Des notions comme celles de « migrations pendulaires » ou de « risque migratoire » ont fait leur apparition. De nouvelles questions se posent, qui rendent indispensable de porter un regard neuf sur les migrations : les déboutés du droit d'asile, de plus en plus nombreux, forment-ils désormais une nouvelle catégorie d'apatrides ? Quel type de lien social engendre un mode de vie à cheval sur plusieurs pays ? Quelles conséquences a l'externalisation de la gestion des migrants aux frontières de l'Europe ? Les migrations du Sud vers le Sud vont-elles supplanter celles du Sud vers le Nord ? En sociologue, Sylvie Mazzella fait le point des recherches sur les phénomènes migratoires. Elle met ainsi en relief les apports nécessaires de la sociologie de l'immigration et l'important renouvellement des connaissances que les approches transnationales ont permis.
Le savoir-vivre existe dans toutes les cultures et à toutes les époques. À l'heure des « incivilités », la politesse reste une valeur phare dans les sondages. Preuve s'il en est de son utilité et de son actualité. Elle ne se réduit pas à une suite de prescriptions. Système de valeurs fondé sur le respect, la reconnaissance et la réciprocité, elle permet à chacun de trouver sa place, de défendre son image et de construire son identité. Code de conduite, elle régule les contacts sociaux dans l'espace privé comme dans la vie professionnelle, avec ses proches comme avec les inconnus. Connaître les enjeux et les fonctions de la politesse, c'est comprendre ce qui fonde le lien social et la convivialité. C'est aussi savoir mieux vivre ensemble.
Plus qu'un régime ou un mode de vie, le véganisme est un mouvement social et politique visant à libérer les animaux du joug humain. S'opposant au carnisme, les véganes renoncent autant que possible à utiliser des produits ou des services issus de leur exploitation. Leurs arguments rencontrent aujourd'hui un écho de plus en plus favorable parmi les consommateurs, alors même que les animaux, sur terre et dans la mer, n'ont jamais été tués dans de si grandes proportions. Cet essai est l'occasion pour ses auteurs de montrer que la société que les véganes appellent de leurs voeux (et préfigurent par leurs pratiques quotidiennes) repose sur une conception élargie de la justice. Une justice qui devrait embrasser l'ensemble des êtres doués de sensibilité.
Hanté par la quête d'excitations sensorielles, le sex-addict décuple le temps qu'il consacre à la recherche de situations sexuelles diverses : cybersex, multipartenariat, consommation compulsive de pornographie, fréquentation de prostitué(e)s, rencontres fast sex... Sa vie semble entièrement tendue vers la prochaine expérience sexuelle. Progressivement, l'excitation sexuelle, maintenue à l'écart du sentiment amoureux, se réduit à la performance. Ce qui est recherché dépasse les conventions morales et sociales : un au-delà du plaisir difficile à trouver et à satisfaire. Dans cet ouvrage, Vincent Estellon explore le fonctionnement de l'addiction sexuelle qui, si elle n'est pas nouvelle, n'est véritablement prise en compte que depuis quelques décennies. Il invite à comprendre comment se construit cette sexualité compulsive et certaines modalités qui sous-tendent ce taylorisme sexuel.
Recherche de l'élégance, conformité au goût du jour, gaspillage ostentatoire, manifestation d'une transgression?? Depuis le XIXe siècle, la manière de se vêtir est soumise à la mode. Ce phénomène social, dont la naissance coïncide avec l'émergence d'une société des individus, a intéressé la littérature comme les sciences humaines et en particulier la sociologie. De la figure du dandy jusqu'à l'explosion du prêt-à-porter et la multiplication des collections, Frédéric Monneyron présente les approches sociales de la mode. Il nous montre comment, loin de s'exclure, la volonté de distinction et la recherche d'un conformisme social sont intimement liées dans nos choix vestimentaires. Il révèle combien la mode imprègne notre imaginaire collectif.
Performances, concurrences, compétitions, jeux, tout semble aller de soi dans l'univers sportif, et pourtant... Quelles sont les fonctions sociales du sport ? À quoi rime la passion de nos contemporains pour sa pratique et son spectacle ? Pourquoi le sport semble-t-il à ses adeptes si important à défendre, et à ses détracteurs si critiquable ? En quoi ce qui se passe dans les stades permet-il de comprendre l'articulation des valeurs, parfois contradictoires, qui façonnent notre société ? Par-delà les réponses toutes faites et les a priori, cet ouvrage offre une vue d'ensemble des recherches les plus récentes en sociologie du sport et propose une synthèse de ses avancées les plus marquantes.
Toutes les enquêtes le confirment : notre système scolaire ne parvient pas à atténuer les inégalités sociales, économiques, ethniques ou genrées. Il les construit même tout au long de la scolarité des jeunes. Bien sûr, les travaux des sociologues ont depuis longtemps mis en relief les conséquences des stratégies scolaires des familles mais aussi le poids du capital culturel dans la réussite à l'école. Cependant, depuis une dizaine d'années, la situation a changé?: on observe que l'école française - contrairement à celles de ses voisins - ne fait pas que reproduire des inégalités qui lui préexistent, elle en produit aussi de spécifiques. L'éducation comme ascenseur social est plus que jamais un mythe. Georges Felouzis dresse un constat sans appel sur la situation de notre système scolaire. Il pointe les types d'inégalités scolaires et s'attache à comprendre ce qui les creuse. Il invite, grâce à ce diagnostic, à penser autrement les politiques éducatives. Une urgence.
La sanction est une pratique commune en éducation, mais elle reste un impensé et un tabou de la réflexion éducative contemporaine. On préfère s'interroger sur sa légitimité que sur ses fonctions et les mécanismes qu'elle met en jeu. Elle a pourtant une histoire : une histoire des pratiques, aussi bien familiales que scolaires, et une histoire des idées. Qu'ont dit les philosophes sur cette épineuse question?? Qu'en pensent les psychanalystes et les pédagogues?? Que retenir de leur lecture?? Alors que l'on assiste à une «?judiciarisation?» des formes punitives au sein de l'institution scolaire, Eirick Prairat tente de donner corps à l'idée de sanction éducative. Il expose ses effets et analyse les conditions requises pour que cette dernière participe à la responsabilisation et à la socialisation de l'enfant.
Il peut sembler paradoxal d'unir dans une même définition les mots « ingénieur » et « culture ». Il ne s'agit pourtant pas de mettre la création en équation, mais de prendre en compte la complexité d'un des réseaux les plus denses au monde d'équipements et d'institutions culturels. Car si l'artiste est évidemment au coeur du système culturel français, l'essor de l'ingénierie culturelle est le reflet de la professionnalisation de ses partenaires. C'est elle qui permet d'améliorer la mise en oeuvre de projets culturels et d'appuyer la création et la production dans ce secteur. C'est donc sur elle que s'appuient les politiques culturelles.