Corrompre est devenu, en Europe, un loto où l'on gagne le pactole neuf fois sur dix, en toute impunité. Les « affaires » qui secouent la France, l'Italie, l'Espagne, la Belgique ou l'Allemagne, ne sont que la partie émergée d'un iceberg de trafics en tout genre : recyclage de l'argent sale, commissions occultes, implantations mafieuses, fraude fiscale à grande échelle...
Face à cette criminalité financière, aux ramifications internationales, les magistrats sont enchaînés par des procédures archaïques et interminables. Leurs enquêtes s'arrêtent, immanquablement, aux portes des paradis fiscaux, qui pullulent jusqu'en Europe. Parce qu'ils profitent, souvent, de ces circuits illégaux pour leur financement, les « politiques » ne font rien pour aider les juges. Il arrive même, comme en France, que certains fassent tout pour les empêcher d'agir.
Sept hommes ont décidé de dire « non ». Sept juges en première ligne contre les voleurs de démocratie. Certains, à l'instar du Français Renaud Van Ruymbeke, prennent la parole pour la première fois. Avec une étonnante liberté de ton, ils se confient à Denis Robert. Et lancent un appel à tous les citoyens. Si la justice n'est pas appliquée avec la même rigueur pour tous, si le capitalisme laisse la corruption et l'argent sale envahir chacun de ses mécanismes, si la confiance des électeurs est durablement trahie, sans que personne ne réagisse, ce sera le chaos.
Du précédent ouvrage de Robert Hue, « Communisme : La mutation », on a surtout retenu le règlement de comptes, qu'opérait le secrétaire national du PCF avec le passé soviétique du communisme. Cette fois, il se tourne vers l'avenir, et invite à explorer un nouveau projet.
Car les temps ont changé. Très vite. La déferlante de l'ultralibéralisme semblait avoir tout submergé - et il apparaît, avec les multiples crises, que ce n'est pas si simple. Une époque nouvelle s'ouvre, avec ses réalités, ses enjeux, ses questions, ses aspirations. Rien n'est joué. Et le Parti communiste participe au gouvernement de la France, au sein de la « gauche plurielle ».
Robert Hue livre ici ses analyses, et propose d'ouvrir « Les chantiers » neufs d'un communisme de notre temps, d'une organisation communiste du XXIe siècle. Chaleureux et audacieux, convaincu que le débat est indispensable pour redonner à la politique la dimension de la volonté et l'ambition du projet, il nous y invite aujourd'hui.
Une espèce prolifique : DENG XIAOPING - KIM IL-SUNG - SADDAM HUSSEIN - HAFEZ EL-ASSAD - LE ROI D'ARABIE SAOUDITE - ANDREAS PAPANDRÉOU - HASSAN II - FIDEL CASTRO - JEAN-PAUL II - MITTERRAND - REAGAN - ANDROPOV - TCHERNENKO - ELTSINE - BEGIN - DAYAN - BOURGUIBA - POMPIDOU - BOUMEDIENE - GOLDA MEIR - LE SHAH D'IRAN - DUVALIER - MARCOS - CHE GUEVARA - CEAUCESCU - KADHAFI - KHOMEINY. Ce ne sont pas des malades comme les autres... L'entretien des auteurs avec le professeur Jean Bernard l'atteste. Voici quelques extraits : « On a dit parfois que les puissants de ce monde n'étaient pas bien soignés parce qu'ils avaient une idée préconçue sur les maladies et les médecins, la médecine officielle et les charlatans. On pourrait démontrer, statistiquement, que les chefs d'État ont une durée de vie plus courte que l'ouvrier du coin souffrant de la même maladie. ... Lorsque j'ai soigné des hommes politiques de haut rang, j'ai souvent été surpris de la crédulité que manifestaient ces dirigeants vis-à-vis des médecines parallèles. ... Il faut tenir compte de la mentalité très particulière de ces malades qui nous gouvernent et qui refusent d'une part, de considérer leur état de santé comme incompatible avec la direction d'un pays ou d'une armée, et d'autre part, d'admettre que les conséquences de leur maladie peuvent être graves pour leurs concitoyens. ... On peut parfaitement imaginer une commission médicale dont les membres seraient désignés par le Conseil constitutionnel. Elle examinerait le président de la République chaque année et pourrait constater le début d'une maladie grave. Elle garderait le secret quelques mois et déciderait, à un moment donné, d'alerter le Conseil constitutionnel qui apprécierait et prendrait une décision. Les médecins doivent rester des consultants et non pas des décideurs. »