Bâtir de nouveaux fondements philosophiques et spirituels de la Cité autour de sept piliers pour que la politique ne se résume plus à la conquête du pouvoir et l'exercice de la domination. C'est l'ambition de cet essai, véritable manifeste pour guérir le politique, et nous aider à articuler cheminement personnel et transformation collective.Cet essai, à la fois témoignage vivant nourri de l'expérience politique et spirituelle de l'auteur, et réflexion intellectuelle profonde, vise à donner des bases différentes à nos pratiques et nos conceptions de la politique, si nous voulons être à la hauteur des enjeux du XXIe siècle. De l'inaliénabilité du vivant à l'intégration planétaire, il s'agit de concevoir notre présence sur cette terre comme une communauté de destins élargie à l'ensemble des êtres qui la peuplent, du règne minéral à la noosphère globale. Et dans ce nouveau cadre de Cités plurielles aspirant à devenir une seule grande Cité mondiale, vivre et penser nos rapports politiques autrement que dans la conquête du pouvoir et l'exercice de la domination.
Partant du constat que la maladie actuelle du politique vient de la crispation convulsive des systèmes religieux dans lesquels il était jusqu'ici enraciné, l'auteur nous invite, à la fois à titre individuel et collectif, à passer d'un imaginaire politique dominé par la vision prométhéenne, prédatrice et dominatrice, à une conception gaïenne de l'aventure humaine.
Ce livre nous conduit à changer notre rapport au pouvoir, notre addiction à l'exercice de la puissance sur le monde et les autres. Pour nous aider à tracer ce chemin, il propose de refonder la cité sur sept piliers. Les deux premiers nous proposent d'abandonner notre pouvoir sur la nature et le vivant, en changeant notre regard sur le sens de la richesse. Le troisième nous pousse à réarticuler notre système productif sur cette autre façon d'être au monde. Le quatrième nous emmène à refonder notre rapport politique aux autres et le cinquième à nous-mêmes. Forts de nos nouvelles fondations ancrées dans une écologie spirituelle et une démocratie du coeur, nous pourrions établir de nouvelles règles de gouvernement collectif à l'échelle d'une communauté locale (le sixième pilier) et finalement de la planète toute entière (le septième pilier).
Dans ce cadre renouvelé où se jouerait la politique post-humaniste, le monde serait plus poétique, spirituel, écologiste, intégral, plus éthique que moral, plus fondé sur l'autorité que sur le pouvoir. Et sans aucun doute plus empathique.
Depuis 50 ans, Alain Duhamel est le témoin privilégié de la vie politique française. Après le succès de ses Portraits-Souvenirs, il nous livre ici les scènes politiques les plus frappantes, les plus significatives, les plus pittoresques, parfois les plus cocasses et quelquefois les plus sombres auxquelles il a assisté. Une lecture inédite des temps forts de la Ve République.Depuis 50 ans, Alain Duhamel est le témoin privilégié de la vie politique française. Après le succès de ses Portraits-Souvenirs, il nous livre ici les scènes politiques les plus frappantes, les plus significatives, les plus pittoresques, parfois les plus cocasses et quelquefois les plus sombres auxquelles il a assisté. Une lecture inédite des temps forts de la Ve République. " A partir de 1965, j'eus très vite l'occasion d'assister à nombre de scènes politiques mémorables, publiques ou privées. La presse écrite, les livres, puis la télévision et enfin la radio m'ont permis de le faire sans désemparer depuis un demi-siècle, en assez bonne place pour avoir une vue directe sur les évènements et les hommes qui y contribuent. Sous les sept Présidents successifs de la Ve République j'ai ainsi, comme toute ma génération, vu défiler sous mes yeux Mai 1968, le départ fracassant du Général, les héritiers puis les alternances, l'Europe s'édifiant puis chancelant, les victoires de la gauche et le retour du libéralisme, les grands conflits sociaux, les fortes querelles sociétales, l'effondrement du communisme, la crise du capitalisme, trois vagues successives de dirigeants de la majorité comme de l'opposition.
Des centaines de scènes politiques, parmi lesquelles j'ai trié celles qui me semblaient les plus frappantes, les plus significatives, les plus pittoresques, parfois les plus cocasses, quelquefois les plus sombres. Comme toute sélection, celle-ci comporte une part assumée de subjectivité et une part nécessaire de hasard, selon que j'avais, ce jour-ci ou ce jour-là une vue plus ou moins plongeante sur les personnages de notre histoire. Ma mémoire n'est pas non plus impartiale, personne ne peut revendiquer d'être objectif. J'espère qu'elle est honnête et sans détour. Vider le sac de ses souvenirs est peut-être l'exercice d'écriture le plus plaisant pour un auteur, mais le seul bon juge en reste le lecteur. " Alain Duhamel
Jour après jour, le monde s'installe dans une société totalitaire de moins en moins démocratique et le champ de nos libertés individuelles se rétrécit sérieusement. Exemples à l'appui, le Comité Orwell a choisi de dénoncer les dérives de nos sociétés. Parce qu'il y a peu de chances qu'un candidat à la présidentielle de 2017 se saisisse de ces sujets, alors qu'ils sont les seuls qui vaillent, les seuls qui déterminent la capacité à agir - ou la totale impuissance - du futur Président.A Pékin, Moscou, Ankara ou Ryad, des oligarchies confisquent le pouvoir au nom du parti communiste, de la Sainte Russie, d'Allah. Cela, c'est l'image que la très grande majorité des médias occidentaux diffuse pour éviter de devoir balayer devant leurs portes. Car le même phénomène est à l'oeuvre en Occident, dans ce que l'on appelle encore les démocraties occidentales.
George Orwell, imprégné des horreurs du nazisme et des dérives du communisme, avait dépeint, dans 1984, ce que pouvait devenir notre quotidien dans un monde régi par un totalitarisme absolu. A contrario, le seul rempart contre de telles dérives reposait sur l'idéal démocratique et ses quelques libertés fondamentales.
Or, insensiblement, nos sociétés que l'on croyait démocratiques le sont de moins en moins. Nous basculons dans un totalitarisme mou.
Quel est ce système ? C'est celui où, grâce à la technologie et au contrôle des flux financiers et commerciaux, quelques dizaines de multinationales, la plupart américaines, entendent organiser, orienter, régenter notre vie quotidienne. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur ? C'est effectivement ce que nous ont apporté ces nouvelles technologies : smartphone, Internet, nano technologies, progrès de la médecine... Le pire ? C'est le nivellement par le bas, la société du tweet, la surveillance, la captation de notre argent, la normalisation de nos goûts, l'uniformisation de nos besoins. Le pire, c'est aussi que cette dérive se fait souvent avec le consentement de ceux qui en sont victimes... sans s'en rendre compte.
Le champ de nos libertés individuelles se rétrécit sérieusement et un jour, peut-être pas si lointain, nos fiches détaillées nourries des milliers de données récupérées par les multinationales, seront mises au service d'un système totalitaire de moins en moins soft.
Mêlant réflexion historique, analyse économique et projection dans le futur, l'auteur pose sans concession un diagnostic de l'état de la France et fait des propositions concrètes pour changer tout afin de rester nous-mêmes.Si la crise est si profonde, c'est que le temps a disparu. La barbarie religieuse remonte des enfers. Le présent est vitrifié par quarante ans d'impuissance face au chômage. Les maîtres de la nouvelle économie travaillent déjà à l'impensable : le dépassement de l'homme par l'intelligence artificielle, et la fusion entre l'homme et la machine. Le numérique bouleverse tout.
Pour Frédéric Salat-Baroux, rien n'est joué. L'économie numérique peut tout aussi bien nous faire basculer dans un monde insupportable de précarité et de violence, comme permettre l'émergence d'un modèle plus juste.
Selon lui, nous réussirons. Il y a un mystère français dans notre capacité à commettre toutes les erreurs, mais chaque fois à nous reprendre. Déjà une jeunesse, qui n'a peur de rien, s'est lancée à l'assaut du monde et annonce le retour des Français.
Ce livre est un appel au débat. Dans le domaine de l'action publique, de l'Europe, de l'école, de la fiscalité, de l'emploi, de la protection sociale, il propose des réponses pour rattraper nos retards et nous projeter dans le siècle qui avance.
Il porte une conviction : plus que jamais, la France EST la solution.
Mais qui est donc Ehud Barak ? Hier encore, personne en France n'avait entendu prononcer son nom ou presque, et voilà qu'aujourd'hui il est partout : dans les journaux, à la radio, sur toutes les chaînes de télévision. Barak, qui veut retirer l'armée israélienne du Liban ; Barak, qui tend la main à la Syrie ; Barak, qui négocie avec Yasser Arafat et parle, comme d'une évidence, d'un État palestinien ; Barak, qui promet que la paix au Proche-Orient sera une réalité à l'aube du troisième millénaire. Son nom en hébreu signifie Éclair, à l'image de sa victoire sur Benyamin Netanyahu, qu'il foudroie par un score sans appel, le 17 mai 1999, lors de l'élection au suffrage universel pour le poste de Premier ministre. Paule-Henriette Lévy et Haïm Musicant lèvent le voile sur la personnalité complexe du fils spirituel d'Itzhak Rabin, assassiné le 4 novembre 1995 pour avoir osé la paix. Ce militaire à la carrière époustouflante, né dans le kibboutz créé par ses parents, désarçonne. Ni franchement à gauche, ni tout à fait à droite, ni vraiment faucon, ni réelle colombe, laïc pétri de culture juive, tacticien de haut vol, tueur politique, pianiste de talent, l'homme est fascinant. Un jour, Amnon Lipkin Shahak, qui fut, à sa suite, chef d'état-major de Tsahal, le comparera à un missile à tête chercheuse, que rien ne peut plus arrêter lorsqu'il est mis à feu. Le missile Barak est lancé ! Pour une fois, il ne s'agit pas d'un engin de guerre, mais d'une arme de paix.
Assassinats d'Anouar el-Sadate, de Béchir Gemayel, de l'ambassadeur Delamare ; enlèvement d'Aldo Moro ; bombes contre les synagogues ; massacres aux jeux Olympiques, en gare de Bologne, à l'Oktoberfest de Munich, rue Copernic, rue Marbeuf, rue des Rosiers ; attentats contre Ronald Reagan, contre Jean-Paul II : la liste s'allonge sans que l'on en perçoive la fin. Chaque fois, dans chaque pays, la police ouvre une enquête. La piste des criminels conduit à soupçonner des extrémistes de gauche, de droite, des séparatistes, des vengeurs, des provocateurs, des illuminés. Chaque affaire, privée de son contexte, n'aboutit à rien. Elle est le plus souvent classée. Pourtant, tous les terrorismes concourent au même dessein : créer, par la terreur, les conditions d'une révolution mondiale. Les tueurs proviennent des mêmes organisations, liées entre elles par la haine qu'elles vouent au même ennemi. Ils sont entraînés dans les mêmes camps ; instruits au maniement des mêmes armes. Ils opèrent avec les mêmes deniers, bénéficient des mêmes complicités, trouvent refuge dans les mêmes sanctuaires... Qui est Carlos ? Quels rôles jouent l'O.L.P., les Brigades rouges, la bande à Baader ? Qui paye ? Qui commande ? À qui profite le crime ? Cette enquête minutieuse et éclairante suit le fil rouge qui conduit, du concile révolutionnaire de La Havane, à travers les camps de Sabra et Chatila, les officines de Sofia, jusqu'aux bureaux de la Loubianka, sans lesquels le terrorisme international n'aurait pas pu survivre.
L'oeil en coulisses et l'oreille derrière la porte, Patrice Duhamel et Jacques Santamaria invitent à un voyage dans la grande et petite histoire du Palais de l'Elysée : un dictionnaire drôle et sérieux, truffé d'informations et d'anecdotes.
Il se passe toujours quelque chose à l'Élysée. L'oeil en coulisses, Patrice Duhamel et Jacques Santamaria invitent à un voyage dans la grande et la petite histoire du palais. Un abécédaire drôle et sérieux, truffé d'informations et d'anecdotes, indispensable à ceux qui, à titres divers, rêvent de ce lieu prestigieux mais ne savent pas qu'un président sur deux n'a pas terminé son mandat... Ce livre sera aussi utile à tous les citoyens qui se demandent pourquoi Félix Faure exigeait que sa femme marche à deux pas derrière lui ; ce qui provoqua la décision d'Émile Loubet de faire tirer à la carabine dans le parc ; en quelles circonstances le général de Gaulle abrégea sèchement un Conseil des ministres ; quels travaux Georges Pompidou fit entreprendre au sous-sol du jardin d'hiver ; en quelle occasion Valéry Giscard d'Estaing constata qu'on avait dérobé des pièces de robinetterie ; à quoi François Mitterrand consacra sa soirée du 29 mars 1993; devant qui Jacques Chirac poussa un coup de gueule à faire trembler les murs du palais ; quel interlocuteur Nicolas Sarkozy bombarda d'appels un soir d'avril 2011 ; et ce qui décida Carla Bruni-Sarkozy à recevoir ses invités un verre de bière à la main...Patrice Duhamel a suivi de près toutes les campagnes présidentielles depuis 1974, comme journaliste politique puis patron de différents médias. Directeur général de France Télévisions de 2005 à 2010 aux côtés de Patrick de Carolis, il a publié, avec son frère, Alain Duhamel, et Renaud Revel Cartes sur table (Plon, 2010). Réalisateur et scénariste, Jacques Santamaria a signé plusieurs épisodes de la collection à succès Chez Maupassant et adapté pour la télévision Georges Simenon et Patrick Modiano. L'exercice du pouvoir est au coeur de deux de ses films, La Reine et le Cardinal et Louis XI, le pouvoir fracassé.
Le journal littéraire d'un Premier ministre insomniaque tenu pendant deux ans à Matignon.
" Ici, rue de Varenne, les Ouvriers de l'Heure passent, mais ils ne se livrent guère. Voici donc consignés quelques fragments d'un registre sans date, arrachés à une longue nuit. Face aux Minotaures, ce fil d'encre et de papier m'a aidé à tenir le cap. A chaque feuillet, j'ai voulu m'alléger, me désamarrer : creuser en moi pour trouver la force d'avancer jusqu'au retournement de la conscience où l'épreuve devient une chance de libération. Quoi que l'on entreprenne, il y a toujours vautours et gibets au bord du chemin. Mais peut-être notre meilleur allié est-il le mauvais sort. A minuit, la solitude se brise par la grâce de compagnons sollicités, compagnons invisibles qui défrichent la vie aux avant-postes, qui fixent des repères, qui nous donnent des mots comme autant d'armes pour notre propre combat. A leur suite, tout un peuple de riverains s'élance à l'assaut des horizons neufs. Et au matin, le miracle se renouvelle : l'homme s'éveille, libre de toutes entraves. " D.V.
La montée ahurissante des inégalités ne pourra pas continuer indéfiniment. Nous pouvons participer à la création d'un capitalisme nouveau basé sur des contributions de solidarité. Demain, nous serons tous plus riches d'avoir combattu les inégalités. Négliger la solidarité serait une erreur morale, géopolitique et économique.
Le capitalisme a enfanté la mondialisation et transformé, avec nos vies, le cours de l'Histoire. Mais il n'a pas lui-même évolué à la mesure de ce monde nouveau. Depuis des décennies, les réponses aux paradoxes de la mondialisation et aux morts du sous-développement ont surtout consisté en appels à l'indignation ou à la résignation. Cette alternative, nous la rejetons en proposant une vision née de l'expérimentation réussie d'UNITAID. Des millions de vies ont été sauvées ou transformées, démonstration qu'une gouvernance innovante peut faire du monde tel qu'il est un monde digne de nous. Tel est notre pari : la solidarité est l'avenir de la mondialisation, une solidarité renouvelée, en phase avec les dynamiques du capitalisme et les aspirations des sociétés. Ph. Douste-Blazy J. PlouinHomme politique, maire, député et plusieurs fois ministre, Philippe Douste-Blazy est actuellement Secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des sources novatrices de financement du développement. Il préside UNITAID depuis sa création. Jacques Plouin, ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Paris) est docteur en philosophie. Les enjeux de la mondialisation sont au coeur de son double parcours d'universitaire et de prospectiviste à l'Unesco.
Succès héroïques ou échecs cuisants, les auteurs ne taisent rien des opérations majeures du Mossad. Une mine d'informations et une succession de récits captivants à la James Bond - le réalisme et la gravité en plus - dignes des meilleurs romans d'espionnage.
Comment les agents du Mossad ont-ils pourchassé les scientifiques chargés du développement nucléaire en Iran, pisté sans relâche les instigateurs des attentats du 11 Septembre, traqué les responsables nazis de la Solution finale en Amérique latine ? Grands reporters et diplomates, les auteurs mettent ici au grand jour les services secrets israéliens à travers une succession de récits captivants à la James Bond - le réalisme et la gravité en plus - dignes des meilleurs romans d'espionnage. Succès héroïques ou échecs cuisants, ils ne taisent rien des opérations majeures du Mossad. Ces révélations exclusives donnent un nouvel éclairage sur la géopolitique des dernières décennies et les agents du Mossad, hommes de l'ombre risquant leur vie à chaque instant.Michel Bar-Zohar a été membre de la Knesset (le Parlement israélien), conseiller général de Moshe Dayan et émissaire israélien au Conseil de l'Europe. Parlementaire, diplomate, écrivain, reporter et soldat, il combat les ennemis d'Israël sur de multiples terrains. Ses essais et romans ont été traduits en 18 langues et récompensés à de nombreuses reprises. Nissim Mishal, journaliste politique, fut le directeur général de la télévision israélienne. Auteur et éditeur, il a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire israélienne.
Les banlieues votent à gauche, comment pourraient-elles être de droite ?
Contrairement aux idées reçues, les jeunes des quartiers portent en eux des valeurs " de droite " : loin d'être des supporters de l'égalitarisme et de l'assistanat, ils font preuve d'une inextinguible soif de liberté et de réussite individuelle, d'une volonté de voir leur travail et leur mérite reconnus, d'un besoin de transmission familiale, culturelle, religieuse. Enfin, ils ne sont pas dupes d'un Etat-providence, à leurs yeux inefficace. Parce que résoudre les problèmes des quartiers, c'est résoudre une grande partie des problèmes de notre société trop sclérosée, il est temps de signer le renouveau des banlieues comme creuset d'une République de toutes les réussites : en passant de l'assistanat à la foi dans l'individu, la confiance dans la société civile et l'égalité réelle des chances par l'école. Un témoignage concret et optimiste sur la jeunesse de notre pays qui propose un regard et un souffle nouveaux.Camille Bedin, vingt-six ans, a suivi des études à Sciences-Po et à l'Essec. Cofondatrice de deux associations encourageant l'ambition des jeunes des quartiers pour lutter contre l'autocensure et les inégalités d'accès à l'éducation, l'orientation et l'information, elle est actuellement secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances et militante à Nanterre.
Mai 2012 : après une campagne qui a vu la gauche et la droite se perdre dans les divisions, Marine Le Pen est élue présidente de la République, battant sur le fil Nicolas Sarkozy...
Mai 2012 : après une campagne qui a vu la gauche et la droite se perdre dans les divisions, Marine Le Pen est élue présidente de la République, battant sur le fil Nicolas Sarkozy. Prenant de court la clase politique, elle modifie les conditions du débat public et pousse les feux d'une réforme économique et sociale. Trouvera-t-elle les concours nécessaires à Paris comme à Bruxelles ? La France sortira-t-elle de l'euro ? Quel rôle jouera son père ? Et comment cela se terminera-t-il ? Le récit informé, implacable et vraisemblable de ce qui pourrait bien se passer demain.
Peur du cancer, peur des pesticides, peur des OGM, peur des antennes relais, peur des nanotechnologies, peur de manquer d'eau, d'être envahi... Peur, peur, peur !
Croyant se protéger, les Français se terrent et laissent les autres participer à l'aventure scientifique des cellules souches ou des transferts de gènes, sans eux. Ils interdisent l'épandage d'insecticide, mais s'en couvrent le corps au moindre bourdonnement. Ils dépensent l'argent qu'ils n'ont pas en dizaines de millions de vaccins contre un virus, certes contagieux, mais peu virulent. Ils invoquent le principe de précaution alors qu'il n'est qu'une conjuration de l'incertitude et se révèle, à l'usage, beaucoup plus onéreux et tout aussi efficace que de brûler un cierge à la patronne des causes désespérées. Avec une ostentation prétentieuse, l'esprit des Lumières s'éteint dans le pays qui l'a vu naître. La peur est devenue le seul fondement de toute action collective. Véritable insulte à la raison, elle est aussi la source de la baisse de compétitivité de nos entreprises. Il ne faut pas s'étonner : la chance sourit aux audacieux.
Qu'est-ce que la citoyenneté? Comment peut-on intégrer de nouveaux arrivants dans une société qui a ses règles? Peut-on aliéner sa souveraineté dans une confédération plus large comme l'Europe?... Professeur de philosophie politique, l'auteur nous livre ses réflexions, qui reposent sur des conceptions philosophiques de la politique, de la citoyenneté, de l'Etat, ébranlant nos certitudes.
Le monde est livré au bulldozer du capitalisme financier et de son idéologie, l'ultralibéralisme, qui saccagent les sociétés humaines comme une mécanique aveugle. La politique n'y résiste pas : les dirigeants capitulent (quoi qu'ils en disent). La droite et la gauche se confondent. On démonte la République. À l'extérieur, on nous fabrique une fausse Europe aux ordres des marchés (et on lui sacrifie notre souveraineté). À l'intérieur, on nous fabrique une fausse démocratie confisquée par les experts (et on pousse le peuple à ne se soucier de rien). La société n'y résiste pas non plus. Panne de la famille, panne de l'école, panne de la citoyenneté, panne de la conscience nationale ; toutes nos pannes fin-de-siècle sont provoquées, ou aggravées, par la société de marché, et par son attitude (après moi le déluge) qui rend la vie absurde. Citoyen ordinaire, parlant à tous les citoyens ordinaires, je pose la question : faut-il accepter ce qui se passe ? Le peuple de droite (dont je suis issu) ne peut pas croire que l'économique suffit à tout. Le peuple de gauche ne peut pas croire que les discours officiels - qui cachent une démission - suffisent à répondre aux brutalités du marché mondial. C'est ce qui donne envie de faire la révolution : la France et l'Europe sont dans un engrenage dont il faut sortir ; sans insurrection de notre part, ce monde sera invivable ; il faut retrouver la liberté d'agir, retrouver l'arme du politique, bousculer ce qui barre notre avenir - et rouvrir les portes de l'Histoire.
Décembre 1997, janvier 1998 : les chômeurs prennent la parole et la rue, revendiquent une prime de Noël et une hausse immédiate des minima sociaux. Il occupent les agences Assedic, les ANPE et le paysage médiatique. C'est la cacophonie au gouvernement et dans les syndicats. Face à eux, une poignée d'organisations - l'APEIS, le MNPC, AC !, la CGT chômeurs - que tout sépare, histoire et culture, mais qui vont apprendre à coexister, revendiquer et occuper ensemble. Le mouvement des chômeurs ne surgit pas du néant. Il a une histoire, des objectifs et des troupes décidées. S'il est gros de colère et de souffrance, il représente aussi un formidable espoir pour ses participants et, au-delà, pour une société à bout de misère, de peur et d'idées. Ce livre, auquel ont été associées les organisations parties prenantes du mouvement, prétend, à sa façon, inscrire le mouvement des chômeurs dans l'histoire protestataire et politique de ce pays.
Bruno Masure a en commun avec François Mauriac les deux premières lettres du patronyme, une jeunesse provinciale et catholique, le rejet du rap et un regard distancié sur le petit monde du journalisme, véritable « noeud de vipères ». Sans doute, chez Bruno Masure, les vipères sont-elles davantage lubriques que celle du père François, mais les deux hommes partagent ce tourment : comment guérir la concupiscence ?
Mitterrand, c'est un médiocre, c'est la fausse valeur de la deuxième moitié du XXe siècle. Les fameux secrets d'État de Giscard ? Tout ce que je l'ai entendu me dire, c'est : Puis-je garder mon chauffeur ? Les critiques de Mitterrand, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. Ainsi parlent nos trois derniers Présidents, loin des micros et caméras. Ils n'ont cessé de s'épier, de se haïr, de se fasciner. Accablant le rival, et presque autant leurs amis politiques, voyant des traîtres partout, ils rêvent tout haut de leur destin, donnent les prétendants à l'Élysée pour morts et, s'ils n'y sont pas (ou plus), s'y voient demain sans coup férir. Les confidences inédites égrenées, vingt ans durant, à Sylvie Pierre-Brossolette par les grands fauves politiques - Premiers ministres et ténors du microcosme compris - nous livrent ici leur face cachée sans aucun artifice. Mais tous ces propos cruels, drôles, acides, parfois extralucides ou, à l'inverse, étrangement aveugles, des princes qui nous gouvernent, éclairent aussi vingt ans d'histoire, riches en rebondissements. On ne lira plus tout à fait du même oeil la fin de Giscard à l'Elysée, la venue de la gauche au pouvoir, la première cohabitation, le retour de Mitterrand, le règne de Balladur, la revanche de Chirac, après pareil florilège de phrases prononcées par les protagonistes eux-mêmes. Ce livre est une part de vérité - et quelle part ! - arrachée aux coulisses du pouvoir.
La réunification allemande a recréé en Europe un déséquilibre objectif que la France a déjà connu après 1871. Jean-Pierre Chevènement, issu et élu des marches de l'Est, et depuis toujours passionné par l'Allemagne, n'hésite pas à lever les tabous qu'engendre la prégnance du modèle allemand. Il déchire le voile : son expérience au gouvernement, à l'Industrie en 1983 lors du tournant libéral, et à la Défense en 1989, au moment de la chute du mur de Berlin, l'aide à nous montrer les enjeux, les rapports de forces, les arrière-pensées. Ce livre comble un vide. Il met au jour les traumatismes des identités allemande et française au XXe siècle et il interpelle l'avenir : l'Allemagne, redevenue la puissance prépondérante en Europe, ne voit-elle dans celle-ci qu'une Allemagne agrandie ? L'union monétaire a-t-elle été conçue pour aider les autres Européens à gravir la montagne magique, au sommet de laquelle est dressée la table des riches et des puissants ? Ou bien n'est-elle qu'une mise en tutelle, l'Europe n'étant là, selon le mot de Günter Grass, que pour donner le change ? Jean-Pierre Chevènement aborde dans ce livre, qu'il a mûri pendant des années, le principal problème de notre politique étrangère. Montrant que le conformisme, qui est dans notre civilisation, et la faiblesse française, sont plus à craindre que la force allemande, il éclaire le chemin d'une Europe redéfinie à partir des peuples et des identités nationales, la seule réaliste. Un livre décapant, qui va au coeur du grand non-dit de notre politique.
Figure emblématique de la Résistance aux dérives insulaires, mafieuses et terroristes, Dominique Bucchini, 54 ans, est, depuis vingt ans, maire communiste de Sartène, en Corse du Sud. Il est également conseiller à l'Assemblée de Corse et conseiller général de la Corse du Sud. À travers cet ouvrage, le maire de Sartène stigmatise, et démonte les mécanismes de l'État de non-droit dans lequel s'est enfoncée l'île, contribuant à asphyxier une économie moribonde, nourrie de subventions, et d'une mise en coupe réglée de la Corse par une classe politique locale traditionnelle clanique et clientéliste, infiltrée par le Milieu, et qui se partage le gâteau des deniers publics dans l'opacité la plus totale, sans contrôle de l'État. Fédérant les énergies, par-delà les clivages politiques, Dominique Bucchini lance un appel à tous ses concitoyens, pour retrouver une attitude démocratique, au risque d'une faillite économique et identitaire, qui ferait de la Corse le dernier vaisseau fantôme de la Méditerranée.
1988-1996 : au cours de ces huit années, Jacques Chirac a tout connu, la défaite puis la gloire, la dépression et l'espérance, l'amour et la trahison. Et le grand public n'en a quasiment rien su. C'est l'histoire mouvementée de la remise à flot d'un homme qui semblait perdu, que racontent, pour la première fois, Nicolas Domenach et Maurice Szafran. Comment a-t-il refait surface ? Comment n'a-t-il pas sombré, de nouveau, après la candidature de Balladur, qu'il fut incapable de prévoir puis, longtemps, d'accepter ? Pourquoi ne s'est-il pas refait une santé en s'alliant avec le Front national ? Quels rôles ont réellement joué sa femme. Bernadette, sa fille, Claude et l'entourage proche, d'Alain Juppé à Philippe Séguin, en passant par les soutiers de la victoire ? Enfin, dans quel état Jacques Chirac est-il arrivé à l'Elysée, après des années de lutte et une guerre fratricide qui se poursuit aujourd'hui ? Car, ce n'était pas tout de remporter l'élection, il restait encore à devenir président. Fallait-il, pour autant, renier le candidat ? Les vérités et les mensonges qui ont façonné le chef de l'État, se révèlent au long de ces huit années. Nicolas Domenach et Maurice Szafran, après l'avoir suivi dans cette épopée, ont écrit l'aventure de cette vie qui est un roman.
Le cas de Lionel Jospin est trompeur. Longtemps pris pour une marionnette de François Mitterrand, il est donné pour politiquement mort en 1993. Avant de ressusciter deux ans plus tard. En Juin 1997, une classe politico-médiatique désabusée, assiste à son accession au pouvoir. Elle est, aujourd'hui, déconcertée par le succès de sa première année à Matignon. Jospin est-il le docteur miracle de la politique française ? Ou a-t-il simplement de la chance ? Loin des analyses louangeuses ou dénonciatrices, ce livre décortique l'aventure jospinienne, à partir d'une hypothèse féconde : le fils rebelle de Mitterrand a beau occulter cette filiation, c'est bien de l'ancien président de la République qu'il a tout appris ou presque. L'art de la dissimulation, comme la gestion du temps et des rapports de forces. Si le disciple s'est émancipé de son ancien maître, il ne cesse de s'inspirer de son expérience. Fruit d'une enquête minutieuse, riche en informations inédites, cet ouvrage analyse la singularité de la troisième gauche au pouvoir. Troisième gauche, car nous vivons le troisième quinquennat socialiste de la Ve République. Mais, aussi, parce que le jospinisme marie étrangement les cultures de la première et de la deuxième gauche qui se sont, si longtemps, et violemment affrontées. Faux compromis d'Amsterdam, polémiques sur l'immigration, expérimentations des 35 heures, ou encore mouvement des chômeurs : ce récit retrace les épisodes majeurs de la première année du gouvernement Jospin. Et raconte comment sont prises les décisions.
Guy Drut, le ministre le plus populaire du précédent gouvernement, a choisi de raconter, de l'intérieur, l'histoire de la dissolution. Son éclairage personnel, nourri d'anecdotes, permet de mieux comprendre la manière dont tout débat a été escamoté au sein de la droite, et les discussions qu'il a eues avec Jacques Chirac après la débâcle, lui ont donné envie d'analyser, plus en profondeur, les raisons de l'échec. Le vote des Français a été, essentiellement, conservateur - conservatisme de gauche comme d'extrême droite, peur du changement, des réformes, frilosité devant un monde en pleine mutation. Guy Drut, membre responsable du RPR, ne triche pas : il évoque, avec franchise, l'effondrement de la droite sur elle-même, ses certitudes, la guerre des chefs, le mépris des élites vis-à-vis des Français, la communication défaillante, les couacs de l'organisation et une totale absence de schémas politiques d'ensemble. Un constat s'impose : il est difficile de proposer un nouvel élan, en gardant une même politique et une même équipe. Les analyses des résultats permettent à Guy Drut de tracer quelques pistes d'avenir et, avant tout, une rénovation de l'action politique.
Qu'est-ce que le socialisme français ? Et, plus précisément, qu'est-ce que le socialisme français vu par les intellectuels et sorti de l'histoire du mouvement ouvrier ? Une idée aux contours et aux contenus flous. Tel est le point de départ paradoxal de l'essai, aussi stimulant que fourmillant de notations, écrit par Christophe Prochasson. Car, depuis un long siècle, les intellectuels de ce pays ont consacré à la question du socialisme articles, discours et ouvrages. Ce livre raconte donc l'odyssée d'une idée, en accordant deux démarches intimement liées. La première vise à replacer le socialisme dans la longue durée ; la seconde s'attache à remettre en cause l'existence même d'une doctrine unique sur une séquence aussi prolongée que celle courant des journées de 1848 à nos jours. Cette enquête sur les rapports entretenus par les intellectuels et le socialisme en France met au jour des comportements qui éclairent sur la nature des liens unissant les citoyens à la vie politique. En parcourant la galerie des intellectuels - de Saint-Simon à Régis Debray en passant par Péguy ou Durkheim - , en examinant les débats qui obsèdent cette tribu - le bonheur du peuple, la nature de la démocratie, les rapports avec les pouvoirs, la science, la religion ou l'art - l'auteur écrit l'histoire du siècle des intellectuels et de leur combat pour donner vie à une idée.