«?Traiter l'étranger, c'est-à-dire l'autre, qu'il soit proche ou lointain, non par la force brute ou par la soumission mais par l'intelligence et la subtilité, voilà la mission du diplomate.?» J. B. Le monde a-t-il encore besoin de diplomates?? Pourrait-on se passer, dans les rapports internationaux, de ces personnages qui, entre technicité et art consommé des contacts personnels, s'affairent dans les coulisses de l'histoire?? Derniers remparts avant la guerre, ils sont aussi les artisans du retour à la négociation, quand le pire s'est produit. Jérôme Bonnafont fait ici l'éloge de la diplomatie au service de l'État, de la nation, de l'aspiration à une société internationale ordonnée. Vade-mecum pour diplomate, débutant ou confirmé, cet ouvrage s'adresse à toute personne intéressée par l'action extérieure de la France. Il offre une visite guidée du Quai d'Orsay (et d'organismes internationaux comme l'ONU), de son organisation et de ses pratiques. C'est aussi un traité du négociateur. Parsemé de portraits de figures remarquables, de Talleyrand à Kissinger ou Lavrov, de rappels sur l'histoire des relations internationales et de la politique étrangère française ainsi que sur la construction européenne, ce livre est une mine d'informations sur la diplomatie, ses traditions et ses évolutions, et sur les différents centres de décision à l'échelle nationale ou internationale. Ce texte est surtout une défense et illustration du rôle des diplomates et de leur art, avec leurs idéaux, leurs ambiguïtés et leurs grandeurs, en des temps où, plus que jamais, on débat de leur fonction. Jérôme Bonnafont est diplomate de carrière depuis 1986. Après avoir servi à New Delhi, au Koweït et à New York, il a été conseiller puis porte-parole de la présidence de la République avant de devenir ambassadeur en Inde et en Espagne, directeur pour l'Afrique du Nord et le Proche-Orient et conseiller du Premier ministre. Il est aujourd'hui représentant permanent de la France auprès des Nations unies à Genève.
La déconstruction est devenue folle. Entreprise jadis salutaire pour dénicher les préjugés et démasquer les illusions, elle a engendré une mode délétère, prétexte d'un nouvel ordre moral, suppôt d'une idéologie qui envahit les savoirs, tétanise la culture et terrorise le débat. Ce livre réunit les contributions du colloque organisé à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 par le Collège de Philosophie et l'Observatoire du décolonialisme, avec le soutien du Comité laïcité République. Soixante universitaires et intellectuels de toutes disciplines se mobilisent pour dénoncer les dérives de ce courant et travailler à la reconstruction d'une frontière claire, qui devrait être inviolable, entre la recherche du savant et l'action du militant. Liste des contributeurs Gilbert Abergel, Florence Bergeaud-Blackler, Sami Biasoni, Andreas Bikfalvi, Jean-Michel Blanquer, Jean-François Braunstein, Pascal Bruckner, Bruno Chaouat, Joseph Ciccolini, Charles Coutel, Jérôme Delaplanche, Éric Deschavanne, Raphaël Doan, Albert Doja, Luc Ferry, Samuel Fitoussi, Alexandre Gady, Xavier Gorce, Yana Grinshpun, Gilles J. Guglielmi, Claude Habib, Hubert Heckmann, Nathalie Heinich, Emmanuelle Hénin, Philippe d'Iribarne, Pierre Jourde, Jacques Julliard, Catherine Kintzler, Sergiu Klainerman, Claire Koç, Marcel Kuntz, Arnaud Lacheret, Claire Laux, Anne-Marie Le Pourhiet, Bérénice Levet, Pierre Manent, Nicolas Meeùs, Bruno Moysan, Rémi Pellet, Pascal Perrineau, Helen Pluckrose, François Rastier, Olivier Rey, Bernard Rougier, Xavier-Laurent Salvador, Dominique Schnapper, Alain Seksig, Jean Szlamowicz, Pierre-André Taguieff, Carole Talon-Hugon, Véronique Taquin, Pierre-Henri Tavoillot, Dania Tchalik, Thibault Tellier, Robert Tombs, Vincent Tournier, Pierre Valentin, Pierre Vermeren, Christophe de Voogd, Tarik Yildiz
Quels sont les États qui protègent le mieux leurs citoyens dans le contexte international actuel ? Face à des menaces devenues globales, telles les pandémies, les crises environnementales, économiques, migratoires ou alimentaires, quelles puissances ont su rompre avec un passé révolu et développer des stratégies adaptées ? Les États-nations se sont construits, il y a quelques siècles, sur la gestion des peurs ancestrales (peur de mourir et de souffrir, peur de perdre sa liberté) et des risques nationaux. Ils se sont arrogé le monopole de la sécurité pour en faire un enjeu territorial et militaire, étroitement lié à la souveraineté nationale. Mais lorsque les risques changent de nature et de périmètre, qu'en est-il de l'ancien ordre international ? Le succès amorcé des puissances les plus agiles, qui - à l'instar de la Corée du Sud, de l'Allemagne et de quelques pays nordiques - savent tirer profit de la mondialisation tout en se protégeant de ses méfaits, ne nous invite-t-il pas à repenser la sacro-sainte sécurité internationale pour l'élargir à ses dimensions humaines ? Et, dès lors, n'est-ce pas tout l'ordre mondial qui est à revoir et à refonder ? Loin des discours souverainistes et des postures démagogiques, Bertrand Badie nous propose une réflexion profonde et sociale sur le thème si fondamental de la sécurité. Professeur des universités à Sciences Po Paris, Bertrand Badie s'est imposé comme l'un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages qui font référence, dont Le Temps des humiliés paru aux éditions Odile Jacob.
« Faire du citoyen "quelque chose" dans l'ordre politique, faire du citoyen le coeur vivant de la démocratie en affirmant, contre le principe représentatif, qu'il a une compétence pour décider personnellement des lois et des règles du vivre-ensemble et en proposant, contre le présidentialisme de la Ve République, les institutions et les mécanismes par lesquels cette compétence citoyenne s'exercera.? Ce manifeste a pour objet de soumettre à la discussion les principales "thèses" qui informent la démocratie continue?: les droits de l'homme, principe de reconnaissance de la démocratie?; l'autonomie constitutionnelle du corps des citoyens par rapport au corps des représentants?; la compétence des citoyens à fabriquer les lois et politiques publiques?; la justice comme pouvoir de la démocratie. » D. R. Dominique Rousseau nous invite ici au grand débat sur la révision de la Constitution. Un livre magistral. Dominique Rousseau est professeur de droit constitutionnel à Paris-I-Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l'Institut universitaire de France, président du conseil scientifique de l'Association française de droit constitutionnel. Il a été membre du Conseil supérieur de la magistrature de 2002 à 2006. Il est également membre du Tribunal constitutionnel de la principauté d'Andorre.
Ce livre est un plaidoyer contre la pensée unique. Ce livre est un appel à la résistance. Quand l'essentiel n'est plus distingué de l'accessoire, quand les projets intellectuels de haute volée se heurtent à la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins, quand l'uniformisation s'installe dans les goûts, les idées, dans la vie quotidienne, dans la conception même de l'existence, alors la pensée unique domine. La langue anglaise domine le monde et sert aujourd'hui de support à cette pensée unique. Mais le français est bien vivant. Et nombreux sont ceux, de par le monde, qui en mesurent l'apport au combat de l'homme pour la liberté de l'esprit. C'est l'objet de ce livre que de proposer de nouvelles pistes pour déployer encore plus largement de nouvelles formes d'inventivité et de créativité. ?Claude Hagège est linguiste, professeur honoraire au Collège de France et lauréat de la médaille d'or du CNRS. Il est l'auteur de livres qui sont d'immenses succès : Le Français et les Siècles, Le Souffle de la langue, L'Enfant aux deux langues, Halte à la mort des langues et Combat pour le français.
Un sentiment nous guette?: celui de l'inutilité du vote dans un système qui se prétend démocratique. Nous n'acceptons plus d'être convoqués, une fois tous les cinq ans, pour choisir entre des programmes que personne n'a lus en entier. La confiance dans la démocratie en est atteinte?: un jeune sur deux déclare lui préférer un autre système?! Il est urgent de renouveler nos modalités d'expression politique si nous voulons conserver l'adhésion collective à la démocratie. Avec la technologie, d'autres formes de suffrage sont possibles. À l'ère du découragement politique, et quand certains veulent remettre en cause la légitimité du vote populaire, ce livre propose de renouveler la démocratie en s'appuyant sur la révolution du vote électronique. Que se passerait-il si nous pouvions voter directement sur les questions essentielles?? Comment pourrions-nous mieux élire nos représentants?? Pourquoi n'utilisons-nous pas l'intelligence artificielle pour exprimer des positions plutôt que de voter sur des réponses toutes faites?? Autant de questions auxquelles ce livre répond en dessinant une démocratie plus inclusive, plus flexible, plus active. Polytechnicien, Gilles Mentré est inspecteur des finances. Ancien conseiller à la présidence de la République et membre de plusieurs cabinets ministériels, il connaît le pouvoir de l'intérieur. Après avoir été associé-gérant de la banque Lazard, il est aujourd'hui entrepreneur social, cofondateur de l'association Electis pour le vote électronique.
Il faut réinventer l'État. Du mouvement des Gilets jaunes à la crise sanitaire, les Français nous interpellent sur la fin d'un modèle. Ce livre veut ouvrir une voie optimiste. Notre époque est celle d'une volonté d'action inédite de nos concitoyens. Mobilisation environnementale, solidarités dopées par les outils numériques, municipalisme, mouvement des « communs », relocalisations : autant de promesses pour résoudre par la base les grands défis du siècle. De la sphère publique, émerge aussi une foule de petits miracles pour libérer ce potentiel. Autant de signaux faibles qui montrent qu'un autre État est possible - c'est l'une des richesses de ce livre que de nous en fournir un panorama inattendu et stimulant. Après six années de présidence de l'Arcep, Sébastien Soriano livre un puissant appel à renouer avec « la radicalité du projet public » et dépasser le malaise qui s'est emparé des fonctionnaires de terrain. C'est un programme concret qui fait le pari de l'intelligence collective et de l'humain pour réconcilier les Français avec l'outil de leur destin commun. Une contribution décisive pour penser la souveraineté de la société à l'ère des réseaux numériques et du défi climatique. Haut fonctionnaire, Sébastien Soriano a mis sa formation d'ingénieur du corps des Mines au service de la transformation de l'État. Son mandat à la tête de l'Arcep, le « gendarme des télécoms », a fait de lui un partisan convaincu de la régulation et un défenseur d'Internet comme « bien commun » face aux grandes firmes technologiques.
Progrès médicaux, crises sanitaires, déserts médicaux, inégalités de santé, réglementations de santé publique, financement de l'assurance-maladie, défis de la bioéthique : les questions de santé constituent des enjeux politiques majeurs. À partir d'une analyse de l'histoire du système et de la politique de santé, Didier Tabuteau examine ces grandes questions. Comment concilier sécurité, liberté et égalité ? Quelles sont les limites de l'ambition d'universalité proclamée pour l'assurance-maladie ? Comment l'exigence de décentralisation peut-elle affecter les politiques de santé ? Quels sont les effets de la concurrence ? Comment s'articule le débat sur les prélèvements obligatoires ? Autant d'interrogations cruciales à un moment où l'État providence est malmené par une crise économique d'une ampleur exceptionnelle. Avec en filigrane la question de l'indispensable réforme du système de santé et d'assurance-maladie. Et pour ambition l'édification d'une véritable démocratie sanitaire. Ancien élève de l'École polytechnique et de l'ENA, docteur en droit et titulaire d'une habilitation à diriger des recherches, Didier Tabuteau est responsable de la chaire Santé de Sciences Po et codirecteur de l'Institut Droit et Santé de l'université Paris-Descartes. Il a exercé des fonctions de direction de cabinet au ministère de la Santé et des Affaires sociales, et a été chargé en 2000 de la préparation de la loi sur les droits des malades.
Les grandes questions que posent le pouvoir, l'État, la politique aujourd'hui : la notion de citoyenneté, la violence et les conflits, l'armée, le service public, la laïcité, la démocratie, la souveraineté, le rôle de l'État dans la mondialisation. L'Université de tous les savoirs : une approche contemporaine des différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d'avenir. Contributions notamment de Jacques Blamont, Pascal Boniface, Olivier Cayla, Marcel Gauchet, Claude Lefort, Yves Michaud, Alain Renaut, Michel Rocard.
Quelle doit être, à l'heure de la mondialisation, la politique de la France pour garantir la sécurité du pays, assurer la défense de ses intérêts dans le monde et contribuer à l'affirmation de l'Europe sur la scène internationale ?Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, demandé par le Président de la République Nicolas Sarkozy dès le début de son mandat, répond à ces questions.À l'horizon des quinze ans à venir, il expose pour la première fois une stratégie de sécurité nationale portée par une ambition européenne et internationale, fondée sur de nouveaux principes et de nouveaux objectifs.À cette fin, il examine tour à tour tous les moyens nécessaires dans les domaines du renseignement, de la dissuasion nucléaire, de la prévention des crises, de la protection du territoire et de la population, ainsi que des interventions militaires et civiles à l'extérieur du territoire. Ce Livre blanc s'adresse à tous ceux et à toutes celles qui ont choisi de servir la défense et la sécurité nationale. Il concerne aussi tous les Français qui sont au coeur de cette nouvelle stratégie et sont appelés à y prendre une part décisive.
« J'ai décidé d'écrire ce livre parce que j'aime mon pays et que je suis préoccupé par son avenir. J'essaierai ici d'expliciter au mieux comment faire pour revigorer l'économie et sortir notre pays de l'endettement à long terme. Si nous ne sommes pas capables de retrouver une croissance forte, nous resterons prisonniers de la situation économique actuelle pendant des années et rien de ce que nous ferons ne parviendra à résoudre le problème de l'augmentation de la dette, quels que soient les moyens que nous utiliserons. L'Amérique, c'est avant tout une idée ; c'est l'idée selon laquelle peu importe qui vous êtes ou d'où vous venez, si vous travaillez dur et que vous respectez les règles, vous aurez la liberté et la possi-bilité de tenter de réaliser vos rêves et de laisser à vos enfants un pays où il leur sera possible de poursuivre les leurs. Nous pouvons être le premier pays en matière d'assimilation des immigrés de toutes nations, de toutes races, de toutes religions et de toutes cultures. Nous pouvons encore représenter un exemple d'égalité des chances et de responsabilités partagées et illustrer le génie de l'économie libérale tout en soulignant combien un État actif est nécessaire. Je sais que, depuis plus de deux cents ans, tous ceux qui ont parié contre les États-Unis ont perdu. Quant à moi, il me semble qu'une fois de plus, dans un monde résolument nouveau, nous saurons trouver la voie. » B. C. Des idées nouvelles et originales pour sortir l'Amérique de la crise. Des idées qui pourraient également enrichir et inspirer le débat en France. Bill Clinton a été le 42e Président des États-Unis d'Amérique de 1993 à 2001.
« Notre ambition dans ce livre n'est pas celle de la commémoration. Tournée vers l'avenir, elle vise, au contraire, à cerner ce qu'est l'actualité - au service de l'action qu'exigent les circonstances de notre temps - de cet ensemble singulier de valeurs et de postures qu'est le gaullisme. « Parmi ces caractéristiques majeures figurent le refus du déclinisme, le primat de l'action et de l'audace, la globalité de l'analyse, la synthèse de l'ordre et du mouvement, l'esprit d'ouverture, l'exigence d'équité. Ce sont elles qui dictent les réponses concrètes que nous proposons. » G. L. Une redéfinition forte du gaullisme, qui transcende tous les clivages politiques. Gérard Larcher est sénateur des Yvelines. Président du Sénat (2008-2011), ancien ministre, il préside l'Amicale gaulliste. Avec les contributions de Roger Karoutchi et Jacques Legendre, Patrice Gélard, Jean-René Lecerf, Josselin de Rohan, Jean Bizet, Philippe Leroy, Robert del Picchia, Jacques Gautier, Philippe Marini, Isabelle Debré, Alain Gournac, Dominique de Legge et Philippe Dallier, Pierre Frogier, Michel Magras, Étienne Garau, Charles Guené.
Quelle doit être, à l'heure de la mondialisation, la politique de la France pour garantir la sécurité du pays, assurer la défense de ses intérêts dans le monde et contribuer à l'affirmation de l'Europe sur la scène internationale ?Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, demandé par le Président de la République Nicolas Sarkozy dès le début de son mandat, répond à ces questions.À l'horizon des quinze ans à venir, il expose pour la première fois une stratégie de sécurité nationale portée par une ambition européenne et internationale, fondée sur de nouveaux principes et de nouveaux objectifs.À cette fin, il examine tour à tour tous les moyens nécessaires dans les domaines du renseignement, de la dissuasion nucléaire, de la prévention des crises, de la protection du territoire et de la population, ainsi que des interventions militaires et civiles à l'extérieur du territoire. Ce Livre blanc s'adresse à tous ceux et à toutes celles qui ont choisi de servir la défense et la sécurité nationale. Il concerne aussi tous les Français qui sont au coeur de cette nouvelle stratégie et sont appelés à y prendre une part décisive.
Qu'en sera-t-il demain de l'Europe et de l'Amérique, de leur communauté de destin fondée sur l'héritage des Lumières et éprouvée par deux conflits mondiaux ? Contre toute attente, la rupture historique du 11 septembre a creusé le fossé entre les deux rives de l'Atlantique. Depuis quelques années, les incompréhensions se multiplient et la méfiance s'insinue sur les lieux de la solidarité. Renvoyant dos à dos la thèse dominante d'une simple antipathie passagère comme celle d'un profond divorce idéologique, Laurent Cohen-Tanugi montre comment les grandes évolutions des dernières décennies, politiques comme stratégiques, économiques comme culturelles, ont produit cet éloignement. Mais il n'en plaide que plus fortement pour une alliance renouvelée, dont il explicite les conditions. Seules une Europe résolument engagée sur la scène internationale et une Amérique pleinement consciente de ses responsabilités planétaires pourront rendre sens à un monde en désarroi. En servant, ensemble, la cause de la démocratie et du développement. Laurent Cohen-Tanugi est l'auteur de plusieurs essais marquants, dont Le droit sans l'État et L'Europe en danger. Associé du cabinet d'avocats internationaux Cleary Gottlieb, membre fondateur de l'Institut Notre Europe au côté de Jacques Delors, il compte parmi les spécialistes reconnus des affaires européennes et transatlantiques.
Philippe Bas, dans ce livre, s'attache à rendre vivant l'héritage de la République, à montrer ce que nous lui devons, mais il s'alarme de sa vulnérabilité grandissante. La République perd confiance en elle et se fragmente. Au lieu de lui redonner force, le débat politique sombre dans la caricature. Les institutions sont asphyxiées, les liens de la représentation démocratique distendus, la commune et les libertés locales malmenées. La solidarité nationale est incapable de venir à bout des nouveaux enjeux sociaux. La laïcité paraît en panne face au communautarisme et à l'islamisme. L'État est dépassé par des défis trop longtemps restés sans réponse, en particulier ceux de la dette et du réchauffement climatique. La République ne trouve plus, dans une Europe enlisée, le supplément de puissance nécessaire pour résoudre les problèmes des Français. Pourtant, contre les forces destructrices qui sont à l'oeuvre, le besoin de République ne cesse de grandir. Pour combattre le découragement, l'indifférence et le scepticisme, l'auteur explore les chemins d'une République retrouvée, vivante, concrète, audacieuse, déterminée, ne laissant personne de côté. Pour toutes celles et tous ceux qu'inquiètent les dérèglements de la démocratie, il donne des raisons d'espérer et d'agir plutôt que de se réfugier dans la nostalgie. Marqué par l'histoire de la République et imprégné de ses valeurs, tour à tour grand commis de l'État, membre du gouvernement, élu du bocage normand, Philippe Bas, sénateur de la Manche, préside depuis 2014 la commission des lois du Sénat. En 2018, il a conduit l'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla. Ancien secrétaire général de l'Élysée et ministre de Jacques Chirac, ancien président du conseil départemental de la Manche, il fut aussi un très proche collaborateur de Simone Veil, de Jacques Barrot et du président du Sénégal, Abdou Diouf.
La crise que nous traversons n'est pas seulement économique et financière. C'est une crise du sens de la vie commune dans des sociétés dont le seul horizon ne peut plus être celui de la consommation. Les réponses qu'on doit y apporter ne peuvent donc pas être seulement techniques. Il faut aussi penser en termes de civilisation. Et il est urgent de renforcer l'équité sociale, mais aussi les solidarités réelles, au sein de la famille, entre les générations, dans l'entreprise. Car ce sont elles et elles seules qui donnent aujourd'hui une signification à l'existence quotidienne. C'est dans cette perspective que le Conseil d'analyse de la société formule ici des propositions concrètes qui s'articulent à une analyse de fond de la situation présente. Luc Ferry a rédigé ce rapport à la demande du Premier ministre François Fillon, suite à la mission de réflexion confiée par celui-ci aux membres du Conseil d'analyse de la société.
Divorce entre le pouvoir politique et le peuple, dévaluation de la chose publique : autant de symptômes d'un malaise civique grandissant. Les causes de ce malaise ne sont-elles pas à rechercher dans l'inadaptation de nos institutions ? La France ne souffre-t-elle pas d'une crise de la représentation, de l'abaissement de son Parlement, bref du carcan d'un régime largement dépassé ? La Ve République n'a-t-elle pas fait son temps ? Le moment n'est-il pas venu de repenser et de reconstruire, dans ses fondements, tout notre système politique ?C'est en sa double qualité d'homme politique mais aussi de professeur agrégé de droit que Jack Lang appelle, dans ce livre, à l'urgence d'une nouvelle donne constitutionnelle pour la France.
Comment voter ?Comment exercer ce droit démocratique fondamental ?Comment le mettre en oeuvre concrètement en politique ou dans les associations ?Nous voulons une règle égalitaire : quel mode de scrutin l'assure-t-il ?Nous voulons une règle cohérente : quel mode de scrutin peut garantir que, si les électeurs préfèrent Pierre à Paul et Paul à Jean, ils préféreront Pierre à Jean ?Nous voulons une règle juste : quel mode de scrutin donne une représentation proportionnelle des opinions ?Ce livre explique pourquoi aucun mode de scrutin ne peut respecter toutes ces conditions à la fois. Il nous fait comprendre, sur des exemples réels de notre histoire politique et d'autres pays, ce paradoxe de Churchill : « La démocratie est le pire des régimes politiques... si l'on fait abstraction de tous les autres. » Jean-Louis Boursin, mathématicien, est professeur à l'Institut d'études politiques de Paris.
« La défiance s'installe en France et entre les Français. Nous ne sommes plus capables de traiter les problèmes que la Nation doit surmonter, d'affronter les périls économiques et sociaux, de faire vivre les valeurs qui sont les nôtres. Parce que nous assistons à une sourde et lente décomposition du système politique, menacé par le poison du discrédit. Reconstruire la démocratie, réconcilier les Français avec leur système politique, faire correspondre davantage les choix politiques et la classe dirigeante qui les porte aux aspirations profondes de notre pays: la 6e République recherche l'harmonie entre les actes et les discours, la 6e République est une république résolument moderne! C'est la république telle que Pierre Mendès France l'avait rêvée. » A. M. et B. F. On trouvera ici le texte complet et commenté de la constitution pour une nouvelle république. Le document fondateur à partir duquel le débat public devra nécessairement s'organiser. Arnaud Montebourg est député de Saône-et-Loire et vice-président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale. Bastien François est professeur de science politique à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne.
La France dispose de richesses culturelles et artistiques exceptionnelles qu'elle doit autant à l'un des patrimoines les plus denses et fastueux au monde qu'à la vitalité de sa création contemporaine. Dans un monde troublé, la culture reste pour la France un atout incomparable, source de fierté nationale et de prestige international. Encore faut-il que la politique chargée de la protéger, de la valoriser et de la faire rayonner soit à la hauteur des enjeux. Encore faut-il qu'elle soit mise, ou remise, à sa vraie place, qui est centrale, notamment dans la perspective des prochaines échéances électorales. Analyse lucide de la situation présente de la politique culturelle, ce livre en examine sans concession les principaux thèmes - d'Architecture à Web, en passant par Artistes, Cinéma, Démocratisation, Galeristes, Histoire de l'art, Intermittents, Mécénat, Opéra, Patrimoine, Radio, Télévision, Union européenne -, tout en les assortissant de préconisations opérationnelles et de propositions concrètes. Guillaume Cerutti se fonde dans ce livre sur sa triple expérience dans le domaine culturel : comme haut fonctionnaire, notamment à la tête du Centre Pompidou entre 1996 et 2001 ; au plus près du pouvoir politique, en tant que directeur de cabinet du ministre de la Culture entre 2002 et 2004 ; dans le monde de l'entreprise, d'abord comme PDG de Sotheby's France puis comme président pour l'Europe et le Moyen-Orient de Christie's. Ce parcours lui a permis de se forger une doctrine originale sur la politique culturelle française, à rebours des dogmes qui l'ont figée depuis quelques années dans un immobilisme désespérant.
Comment fonctionnent les systèmes nationaux de renseignement ? Comment sont définis leurs objectifs ? De quels moyens disposent-ils ? Face aux défis nouveaux que sont le terrorisme international, l'espionnage économique, les cyberattaques, voire les cyberguerres, comment sont élaborées et conduites les politiques de renseignement ? Quels sont leurs succès ? Quels sont leurs échecs ? La mise en oeuvre des techniques du renseignement est-elle compatible avec l'exigence de responsabilité et conciliable avec les procédures de contrôle des démocraties ? Comment insérer le renseignement dans les cultures démocratiques et comment définir ce que pourraient être des relations vertueuses entre l'exécutif et les professionnels du renseignement ? Telles sont quelques-unes des questions essentielles auxquelles ce livre, le premier du genre en langue française, écrit par deux professionnels reconnus, s'efforce de répondre. Pour la première fois, la pratique réelle du renseignement sort de l'ombre où elle était confinée. Très complet, fourmillant d'exemples et reposant sur de larges comparaisons internationales, cet ouvrage de référence, qui s'adresse à tous ceux qui s'intéressent au renseignement et à ses dernières évolutions, fera date. Jean-Claude Cousseran est diplomate de carrière et spécialiste du monde arabo-musulman. Il a été le premier directeur de la stratégie de la Direction générale de la sécurité extérieure, de 1989 à 1992, puis son directeur général, entre 2000 et 2003. Philippe Hayez, magistrat à la Cour des comptes, a exercé diverses fonctions au sein des ministères des Affaires étrangères et de la Défense. Affecté à la Direction générale de la sécurité extérieure de 2000 à 2006, il a cofondé le séminaire Métis de Sciences-Po sur les politiques de renseignement.
Irak, Kosovo, Tchétchénie : le rêve suscité par la fin de la guerre froide achève de se dissiper sous nos yeux. Oui, nous continuerons demain à nous battre. Mais ferons-nous la même forme de guerre ? Certainement pas. Aux mêmes ennemis ? Sur les mêmes terrains ? À l'évidence non. Sera-t-elle plus complexe ? Sûrement. Peut-on en discerner dès aujourd'hui les contours ? C'est tout l'objet de ce livre. Laurent Murawiec retrace la genèse et les manifestations prévisibles de ce que les experts appellent désormais la « révolution des affaires militaires ». Attention accrue à la détection des cibles et à la précision des frappes ; recours à des technologies de pointe comme la réalité virtuelle ; mobilité, vitesse et furtivité : telles seront les clés des conflits à venir. Toujours et encore, nous ferons la guerre. Voici comment, exemples concrets à l'appui. Traducteur de Clausewitz, Laurent Murawiec a été consultant auprès du ministère de la Défense et chargé de conférences à l'EHESS. Il est désormais analyste à la RAND Corporation, l'un des principaux instituts américains de recherches stratégiques.
Il n'y a pas de discours serein sur l'Amérique. Ni en France, ni même aux États-Unis. Pour y voir clair, il faut se libérer des visions caricaturales, inspirées par les préjugés. Ce que l'on aperçoit alors est l'image du succès et de la puissance, mais aussi de tensions non apaisées, de dilemmes non résolus, d'une difficulté à coopérer avec le reste du monde. Politique, économie, religion, rapports entre individus et communautés, emprise du droit et rôle du judiciaire, fracture sociale et raciale : tous ces thèmes sont évoqués avec le souci d'en finir avec les malentendus et d'éclairer en chemin les véritables raisons des mésententes entre Français et Américains. Grand connaisseur des États-Unis où il a servi pendant onze années, Jacques Andréani est ambassadeur de France.
" Toute ma vie je me souviendrai du 4 novembre 1995. Nous nous tenions, Yitzhak Rabin et moi-même, sur la terrasse de l'hôtel de ville de Tel-Aviv, face à tous ces jeunes qui chantaient et dansaient. Quelques instants après, trois balles ont transpercé sa poitrine. Était-ce cela la paix ? Était-ce cela notre récompense ? Toute ma vie je me souviendrai du 4 novembre 1995. " S. PUne méditation sur l'exercice du pouvoir, la responsabilité qu'il implique et sa dimension prophétique. Une réflexion sur le message éternel du judaïsme et ce qu'il peut apporter aujourd'hui au monde. Un livre de sagesse et de foi, par l'un des grands hommes d'État de notre temps.