Puisque l'humour semble si ordinaire - tout le monde rit et peut faire rire - il n'est généralement pas perçu comme un objet de recherche en science politique. Pourtant, quand l'on s'y attarde, les liens qui unissent le politique et l'humour saisissent par leur complexité. Pour certains, l'humour endort les foules et évite le politique par son cynisme inhérent. Pour d'autres, le rire est nécessairement politique par ses fonctions subversives et conservatrices.
Il peut parodier le pouvoir en place tout comme pousser les gens à entrer dans la norme par la crainte qu'il inspire. Ce collectif est issu d'un désir partagé entre chercheurs de disséquer l'humour (satire, parodie ironie, comédie, etc.) et ses entrailles politiques. Il fait suite à un premier atelier de recherche, «L'humour comme la continuation de la politique par d'autres moyens», organisé à l'UQAM en 2012.
Dans le cadre du thème juridicisation de la culture et acculturation du droit des conférences-débats de la Chaire UNESCO de philosophie, l'auteure a choisi d'étudier le statut des minorités dans l'Ancien Régime.
À partir de l'oeuvre législative de Louis XIV, elle passe en revue les mesures prises jusqu'à la Révolution à l'égard des protestants, des juifs et des esclaves et gens de couleur. Après avoir constaté que les monirités en cause font face à la négation même de leur existence, à l'exclusion du reste de la société et à la répression, elle s'interroge sur les causes profondes de telles mesures - xénophobie, intolérance religieuse, concurrence économique, colonialisme, racisme... En conclusion, elle essaye de concilier les opinions adverses dans la controverse soulevée par la question : Les Lumières étaient-elles racistes?
La crise de légitimité des démocraties occidentales et de leurs administrations publiques a mené à l'élaboration de discours politico-administratifs très ambitieux en matière de participation du public. Gouvernance démocratique, débat public, engagement des citoyens et autres appellations du même genre font maintenant partie intégrante du discours des gouvernants occidentaux. Au-delà des idées, voire des idéaux faisant la promotions de la participation des groupes et des citoyens ainsi que des discours des gouvernants en la matière, les modes de participation ont-ils réellement changé au cours des dernières décennies? Si oui, comment comprendre et apprécier ces changements? Dans cet ouvrage, l'auteur pose donc la question du changement et de l'évolution des modes de participation au sein du gouvernement fédéral canadien au cours des trente dernières années en analysant une variété d'institutions et de processus à l'intérieur des organismes centraux ainsi que dans deux secteurs de politiques, l'environnement et la santé. Ces questions sont importantes puisqu'elles permettent d'observer l'évolution des pratiques de gouvernance au gouvernement fédéral canadien et de remettre en question les forces institutionnelles et politiques qui freinent ou facilitent l'émergence de nouvelles formes de participation. Cet ouvrage, s'appuyant sur une base scientifique mais présenté dans une formulation accessible, s'adresse autant aux chercheurs et aux étudiants en science politique et en administration publique qu'aux fonctionnaires et aux autres personnes intéressées par les affaires publiques.
La majorité de la population québéquoise identifie Camille Laurin à la Charte de la langue française, mieux connue sous le nom de loi 101. C'est là un raccourci qui ne rend pas justice à l'ampleur de l'oeuvre de l'hommes dont la politique linguistique ne constitue qu' un élément. Épris de justice sociale, Camille Laurin est passé de l'exercice de la psychiatrie à l'action politique, avec l'enthousiasme de celui qui voulait éradiquer les vieux complexes nationaux nourris par des siècles de conditionnement social.
Le parcours de Camille Laurin se présente ici comme un cas exemplaire par lequel s'exprime la relation parfois intime qui s'établie entre la politique publique et le désir de changement social que porte en lui l'homme engagé. Trop souvent, les théoriciens québécois de l'administration publique ont porté leur regard sur une analyse a priori systématique de l'État, reléguant au second plan le rôle de l'acteur dans l'élaboration des politiques publiques. Cet ouvrage prend le parti de l'acteur, sans pour autant nier les multiples formes de déterminisme dont il est perpétuellement l'objet.
Comme rarement on l'a fait auparavant, ce collectif rassemble les analyses et les témoignages d' auteurs qui ont accompagné un ministre dans l'exercice de ses fonctions politiques. Un portrait d'ensemble se dégage ainsi de l'oeuvre de Camille Laurin. Les deux mandats de René Levesque, à titre de premier ministre du Québec, ne peuvent se définir sans faire référence à l'impressionnante contribution de Camille Laurin . Sa manière d'être, les idéaux qui l'animaient, les mouvements auxquels il s'est associer et qu'il a contribuer à faire grandir, les personnes qu'il a mobilisées autour d'une vision commune de l'avenir, les projets novateurs et souvent audacieux qu'il s'est employé à mettre de l'avant, voilà autant de facettes qui dévoilent un Camille Laurin qui aura été un important vecteur de transformations sociales, dans une époque charnière de notre histoire nationale. À un tel point qu'on pourrait écrire que la Révolution tranquille serait demeurée inachevée sans son apport.
Un livre indispensable pour qui veut comprendre les transformations qui se dessinent en matière de politique de l'emploi et de la formation et les solutions à envisager. Un livre qui replace la situation actuelle sans les grandes tendances historiques et qui emprunte à une connaissance poussée des pratiques de formation en milieu du travail. Un livre enfin qui présente de façon claire et concise les principes, les notions et les théories nécessaires pour comprendre l'évolution actuelle et qui intéressera aussi bien les spécialistes et les intervenants du domaine que les étudiants et étudiantes et le public désireux de prendre part au débat.
En résumé, l'auteure se demande ici comment la question de la formation de la main-d'oeuvre en est venue au tournant du siècle à prendre une importance centrale dans les politiques publiques de l'emploi, au Québec comme ailleurs dans le monde. La thèse avancée est que, dans le contexte néolibéral actuel, une conception nouvelle de la sécurité d'emploi se développe et fait appel à une responsabilisation accrue des individus face à leur formation pour assurer leur employabilité. L'analyse de nouvelles tendances à l'oeuvre dans les dispositifs publics de formation des secteurs et des territoires fait par ailleurs ressurgir la nécessité de mettre de l'avant de nouveaux «droits» face aux évolutions actuelles.
Cet ouvrage se consacre aux politiques culturelles de divers pays occidentaux, à leurs évolutions, parfois convergentes,parfois divergentes, selon les priorités nationales de l'heure et les enjeux en présence. Il pose aussi un regard sur la nature et l'étendue du rôle joué en ce domaine par de grandes organisations internationales.
De quelle façon les Etats interviennent-ils dans la vie artistique et culturelle ? Sur quels fondements s'appuie la légitimité de leurs actions ? Quels enjeux ont-ils dû relever au fil du temps en matière de politiques culturelles ? Quels sont les grands défis qui, de nos jours, accentuent cette nécessité, ressentie par les uns et fortement réclamée par les autres, de renouveler les interventions culturelles publiques ? Voilà de grandes questions qui, d'un continent à un autre, d'une nation à une autre, commandent des réponses distinctes en raison des identités et des valeurs culturelles propres aux sociétés concernées, mais aussi en raison des idéaux fondateurs et de l'historicité des interventions publiques en culture. Chose certaine, et au-delà de divers vecteurs qui ont contribué et contribuent toujours à moduler les principes de leurs interventions et de leurs modes d'action publique dans le domaine de la culture, la plupart des pays occidentaux font de nos jours face au défi de les actualiser. Dans cette mouvance, les organisations internationales deviennent des acteurs incontournables en raison de la politisation et de l'internationalisation des enjeux en culture et de la convergence de grandes priorités qu'elles font valoir notamment auprès de leurs Etats-membres.
Les textes rassemblés dans cet ouvrage mettent en évidence des exclusions au pluriel, des inégalités dans l'accès aux biens, aux échanges ou aux statuts sociaux, des rapports dans lesquels certains individus et groupes se voient refuser la possibilité de participer sur un pied d'égalité aux interactions sociales. Ils montrent comment des politiques, des programmes , des interventions sont traversés par de multiples rapports d'inclusion et d'exclusion, en contradiction et en tension.
Les études réunies ici sauront nourrir des débats sur la justice sociale, sur la place accordée ou reconnue à certains groupes et sur les actions visant à corriger les iniquités. Pensons d'abord aux débats sur les systèmes de santé : si une participation plus égalitaire des individus et des groupes passe par un accès égal aux services qui leur assure sécurité, protection et assistance, cet accès suffit-il à réduire les inégalités sociales? Pensons également aux politiques et aux programmes d'intégration sociale. Dans quels espaces culturels, politiques et économiques les individus et les groupes sont-ils invités à s'intégrer? Avec quels moyens et avec quel soutien? En quoi ces dispositifs d'intégration reproduisent-ils un accès inégal à la parole? Certaines représentations de la société et du politique ne font-elles pas l'impasse sur les divisions et les conflits? Ces questions traversent l'ensemble des textes, elles en sont les fils conducteurs.
Malgré l'intérêt croissant que revêt la notion de gouvernance au sein des communautés universitaires et praticiennes depuis maintenant plusieurs années, celle-ci demeure un concept polysémique qui peut tout aussi bien renvoyer au discours sur l'Etat minimal, à celui sur le nouveau management public, sur le gouvernement d'entreprise ou encore sur les réseaux interorganisationnels autonomes. Peut-être victime d'un effet de mode, la gouvernance peut difficilement contribuer, dans ces circonstances, à mieux décrire et expliquer des réalités politiques et managérielles à la fois nouvelles et changeantes. Une plus grande réflexion, d'abord théorique et philosophique, mais aussi empirique et pratique, semble nécessaire pour mettre un peu d'ordre dans cette littérature déjà abondante, afin de répondre aux questions que soulève toujours la notion de gouvernance, parmi lesquelles :
- La valeur principale guidant la gouvernance est-elle la démocratie ou l'efficience ?
- Quels mécanismes, structure ou institutions traditionnels sont modifiés par la gouvernance ? Quels nouveaux mécanismes, structures ou institutions accompagnent la gouvernance ?
- Quel effet la gouvernance entraîne-t-elle sur la légitimité de l'Etat ? Représente-t-elle un facteur d'amenuisement ou d'accroissement de cette légitimité ?
- La prolifération des acteurs collectifs et la multiplicité des points de prise de décison qu'entraîne la gouvernance affectent-elles la responsabilité (imputabilité) politique, soit celle des élus envers les citoyens ?
Ce sont des questions semblables, desquelles découlent des enjeux fondamentaux pour la gouvernance démocratique de notre société, qu'abordent les auteurs de cet ouvrage, tous des spécialistes des politiques publiques et de la gestion publique, sous la direction de Christian Rouillard et Nathalie Burlone.
Le parcours accompli par l'Etat moderne est très significatif. Il est passé de la souveraineté princière (concédant aux particuliers un bagage essentiel de liberté subjective) à la souveraineté populaire (grâce à laquelle les droits du sujet se transforment en droit de l'homme et du citoyen) et ainsi de la crainte (qui caractérise le sujet) à la sécurité (qui distingue le citoyen), et aussi de la sécurité à la mobilisation politique des citoyens dans l'Etat de droit démocratique.
Si on considère le droit cosmopolitique (toujours à la lumière du va-et-vient droit des gens-droit cosmopolitique) on peut observer que le coeur éteint de l'inerte cosmopolite n'est un hospice pour personne, et même un sauvage, le généreux sauvage de Herder, a place dans sa pauvre cabane pour tout étranger comme son frère.
Dans le cadre d'un monde post-national, toutes les formes de vie (toutes les attentes, penchants et buts) ne peuvent pas être poursuivies : on doit aspirer uniquement aux formes de vie dont les droits sont compossibles. C'est au nom de la compossibilité que les revendications avancées par toutes les formes (choix) de vie doivent être jugées, qu'il s'agisse de revendications partagées, de revendications respectées, de revendications tolérées ou de revendications prohibées.
Les représentants des Critical Legal Studies se sont attaqués à une conception libérale trop simpliste du processus de décision judiciaire et des doctrines juridiques bien davantage qu'ils n'ont rejeté toute forme de libéralisme. La préparation du bicentenaire avait été, pour les historiens américains, l'occasion de rappeler une tradition républicaine un peu oubliée et certains des représentants des CLS ont cherché dans un républicanisme repensé une réponse aux problèmes qu'ils rencontraient.
Cet ouvrage a pour but de faire découvrir comment la théorie américaine du droit, à partir des Critical Legal Studies, a envisagé le rapport de l'individu et de la société et les solutions adaptées au pluralisme (post)moderne.
Les deux articles de Frank I. Michelman, ici traduits par Françoise Michaut, sont devenus des classiques. Ils invitent à suivre la Cour suprême des Etats-Unis dans ses modes de raisonnement et à voir comment la doctrine vient ensuite, par sa réflexion, enrichir le débat sur le problème qu'a eu à traiter la Cour.
No 24
Les débats autour de la centralisation et de la décentralisation ont été très répandus depuis le début des années 1980. La remise en question de l'Etat et le scepticisme envers l'action des gouvernements expliquent que la centralisation ait été contestée et que la décentralisation soit apparue comme une solution de rechange.
Après avoir défini les différents types de décentralisation et les principes auxquels ils obéissent, Vincent Lemieux discute, de façon comparative, de la décentralisation des compétences, des sources de financement et des postes d'autorité. Il présente ensuite les critères qui permettent d'évaluer les différents types de décentralisation. Il arrive à la conclusion que la décentralisation politique est le type qui présente le plus d'avantages par rapport aux critères d'évaluation proposés.
Trois essais composent ce livre « Le Liseur de Bernhard Schlink. La question de droit et de mémoire », « Un film, un holocauste et un passé qui hante la conscience moderne. Epilogue sur Le Liseur de Schlink », et « La part à Léthé : sur droit et mémoire ». Ces trois essais traitent de la question de mémoire et du droit ou, plus précisément, de l'idée qu'il ne faut pas les confondre au risque de détruire le droit et l'Histoire. Il faut refuser toute idéologie de « mémoire » qui n'a d'autre fin que de dénaturer l'Histoire pour la remplacer par le placebo de ce qui doit être accepté en tant que politiquement et éthiquement correct selon les multiples oligarchies si présentes dans nos sociétés modernes.
Qu'est-ce que le droit dans ce nouvel obscurantisme ? Hélas, rien d'autre qu'un champ ouvert à la mystification et au détournement mais surtout un objet manipulable à souhait. Le droit peut alors s'appréhender comme un outil du pouvoir convoité qu'il faut monopoliser pour gagner et pour ainsi imposer la « mémoire » qui sied à nos maîtres et qu'ils souhaitent nos imposer en tant qu'idéologie qu'is estiment bénéfique pour nous (sinon pour eux !). La « mémoire », ou encore la nouvelle histoire, devient ainsi une construction idéologique pour mieux cacher la réalité historique. Le domaine du droit devient l'outil indispensable dans la lutte de pouvoirs où tout s'obscurcit dans les dédales du politiquement et éthiquement correct, où rien de sain ne pourra émerger faute de Lumière.
En prenant la Méditerranée du Sud comme référence privilégiée pour une étude sur la mondialisation et l'autonomie, nous nous retrouvons face à des États qui ont connu la modernisation, mais pas la modernité : absence de société civile, attachement aux intérêts nationaux, permanence de l'idée de souveraineté et de frontières, survivance de gouvernement détenant le monopole de la violence rendue légitime. Ces pays se trouvent aujourd'hui tiraillés entre la recherche d'une plus grande autonomie, surtout culturelle, l'établissement d'une stratégie d'ancrage à une Europe de plus en plus frileuse et les effets dissolvants de la mondialisation. Il existe donc bien une problématique méditerranéenne opposant le Nord et le Sud par rapport à la mondialisation et à l'autonomie et c'est tout l'intérêt de cette contribution pluridisciplinaire.
De nombreux spécialistes représentant divers pays méditerranéens et différents domaines du savoir livrent leur analyse sur la question : économie, histoire, littérature, science politique, musicologie, anthropologie alimentaire, islamologie et psychanalyse.
Contrairement à la lecture superficielle qui est souvent faite de l'oeuvre de Schmitt, ce livre veut reconstruire la pensée schmittienne dans sa complexité et sa richesse. Un des problèmes qui a préoccupé Schmitt et auquel il a tenté de trouver une solution est celui de l'ordre. Ce dernier est condition de possibilité de tout système juridique efficace et doit être instauré ou sauvegardé par la décision politique. Pas d'ordre juridique sans décision politique, mais pas de décision politique légitime sans une visée juridique. Si le politique est la condition de possibilité juridique, la visée juridique est la condition de légitimité du politique.
Cet ouvrage explore la thématique de l'ordre dans les sphères nationale et internationale. A l'intérieur, il incombe au souverain politique de maintenir les conditions de possibilité du droit en écartant tout ce qui pourrait donner lieu à la guerre civile. Au niveau international, il importe de maintenir la notion d'égalité entre les puissances souveraines pour éviter que les guerres entre Etats ne deviennent totales.
Les relations politiques et les structures qu'elles forment sont faites de rapports de pouvoir et de rapports d'appartenance entre des acteurs qui sont en état de coopération ou de conflit entre eux. Ces rapports sont soumis à des lois structurales en vertu desquelles les acteurs politiques cherchent à occuper les positions les plus avantageuses possible. L'approche structurale du politique définie dans les premières parties de l'ouvrage est ensuite appliquée à la décentralisation, au clientélisme, aux partis et aux réseaux politiques. Le dernier chapitre montre comment une théorie des alliances permet de synthétiser les principaux enseignements qu'on peut tirer de l'étude structurale des rapports de pouvoir et d'appartenance.
Il ne faudrait surtout pas s'imaginer que la tolérance règne en maître sur notre Terre. Trop d'informations doivent convaincre du contraire même le plus borné des naïfs. Les haines, les rancunes, les suprématies de tout ordre, les fanatismes et les intolérances au quotidien n'ont guère disparu, anesthésiés par une quelconque aufhebungen sublime. Le début choc de notre XXIe siècle, qui a véritablement commencé le 11 septembre 2001, doit nous servir de leçon et surtout nous pousser vers un brin de lucidité. Retenons pourtant que les feux et les braises de la haine, du fanatisme, de la suprématie, de l'inégalité et de la discrimination ne sont, hélas, guère réservés à une journée distincte, mais s'imposent souvent en maîtres en transformant chaque jour en enfer pour des millions et des millions de personnes, un peu partout sur notre planète bleue. A l'intérieur donc d'une conception démocratique de la modernité juridique et politique, nous avons simplement besoin de la tolérance pour transformer les enjeux sociaux, religieux, ethniques et autres, en mots et en dialogues, pour montrer que vivre en paix et dans la coopération est bénéfique pour tous, et pour dénoncer le terrible gaspillage humain que l'intolérance a produit pendant fort longtemps, trop longtemps d'ailleurs. Ainsi, nous avons besoin de la tolérance pour changer tout cela et pour servir de rempart (mais non de seul rempart) contre les forces de l'hétérogénéité qui aiment nos pleurs, nos craintes et nos dos courbés, même quand marcher débout nous sied si bien.