Qu'arrive-t-il à la gauche ? Est-elle effectivement en train d'agoniser ? Si on n'a cessé, tout au long de sa brève existence, de prononcer son requiem, elle a jusqu'à présent toujours déjoué les pronostics. Pourtant, aujourd'hui, partout dans le monde, les mouvements de la gauche organisée connaissent un déclin important. C'est peut-être qu'il faut y voir le symptôme d'un effacement plus profond et bien plus problématique, celui de l'" imaginaire de l'égalité ", qui fut le principal moteur de la gauche mondiale depuis sa naissance au XVIIIe siècle... C'est en tout cas l'hypothèse pour le moins perturbante de ce livre.
Et pour saisir sa pertinence, Shlomo Sand nous propose de remonter aux sources de cet " imaginaire " et d'étudier le façonnement, les transformations et les ajustements de l'idée d'égalité sur plus de deux siècles. Des Diggers de la première révolution anglaise à la formation de l'anarchisme et du marxisme, du tiers-mondisme aux révolutions anticoloniales, des féminismes post-MeToo au populisme de gauche aujourd'hui, ce livre revient en profondeur sur les penseurs et les mouvements qui ont bâti la gauche mondiale. Il montre à la fois les dynamiques globales et transnationales qui les ont animés, souvent en écho les unes avec les autres, la manière dont ils ont pensé l'égalité, mais aussi comment ils se sont heurtés au " mur " de l'égalité réelle et ont pu en tirer, ou non, les leçons nécessaires.
Avec le brio et l'engagement qu'on lui connaît, Shlomo Sand relève le difficile pari d'une brève histoire mondiale de la gauche qui s'adresse, avec un grand sens de la pédagogie, au plus grand nombre, tout en proposant des hypothèses originales à l'heure où nous devons nous employer, de toutes nos forces, à réactiver l'imaginaire égalitaire.
La dette est devenue un outil de gouvernement de la démocratie. Si la crise sanitaire a ouvert une brèche dans les politiques qui lui sont liées, celle-ci risque vite de se refermer. Il est donc indispensable de s'armer pour bien argumenter face à ceux qui ne rêvent que de revenir à l'austérité.
Les institutions publiques de la dette et de la monnaie (Trésor et Banque centrale) opèrent aujourd'hui comme une usine à garantie de l'industrie financière privée. Mais émettre une dette qui puisse satisfaire l'appétit des investisseurs mondiaux n'est pas sans risque pour la démocratie et s'accompagne de contreparties sociales, économiques et politiques qui sont négociées, à l'ombre de la vie politique, sur les scènes marchandes d'attestation du crédit.
Le débat public se limite à une pédagogie rudimentaire : il faut payer la facture de la pandémie et, pour rembourser la dette, consentir à des sacrifices : travailler plus, augmenter les impôts sur la consommation (et non sur la fortune), renoncer à des services publics et des droits sociaux.
Pour les pouvoirs publics, il faut " cantonner " le potentiel subversif de cette crise sans précédent. Réduite à un événement exceptionnel et exogène au capitalisme financier, la pandémie serait une parenthèse circonscrite qu'il conviendrait de refermer au plus vite sans tirer aucune leçon structurelle, avant de " retourner à la normale " d'un marché qui sert de garde-fou aux États sociaux et discipline les peuples dépensiers.
La nouvelle laïcité de droite - voire d'extême droite - se pare de valeurs partagées comme la démocratie, l'égalité des sexes et la liberté d'expression. Il est donc urgent d'analyser, point par point, comment la laïcité peut être ainsi falsifiée et pourquoi on fait dire aussi facilement à la loi de séparation de 1905 le contraire de ce qu'elle a réellement dit. Classiquement considérée comme un des principaux marqueurs de la gauche, la laïcité aurait-elle viré à droite, voire à l'extrême droite ? La question se pose depuis le " débat sur la laïcité " de l'UMP, les effets de manche de la droite populaire et les références répétées de Marine Le Pen à la séparation de la religion et de l'État. De nombreuses personnalités dénoncent cette dérive sans véritablement réussir à la réfuter. Protester contre la " stigmatisation " des musulmans - souvent le vrai motif de cette nouvelle posture " laïque " - est bien sûr nécessaire. Mais en rester là se révèle totalement insuffisant, car cette nouvelle laïcité de droite se pare de valeurs partagées comme la démocratie, l'égalité des sexes et la liberté d'expression. Il est donc urgent d'analyser, point par point, comment la laïcité peut être ainsi falsifiée et pourquoi on fait dire aussi facilement à la loi de séparation de 1905 le contraire de ce qu'elle a réellement dit.
C'est ce que fait Jean Baubérot dans cet essai, où il démonte les mécanismes de la nouvelle laïcité et montre que, pour la promouvoir, il faut oser mettre en cause les structures dominantes de la société ellemême. Dans deux chapitres conclusifs passionnants, il propose un " programme républicain pour refonder la laïcité " et une libération des cléricalismes d'aujourd'hui, grâce à la recherche d'un art de vivre : la " laïcité intérieure ".
La France complice des généraux
Depuis 1992, la violence qui ravage l'Algérie nous est présentée comme une guerre d'intégristes islamistes contre des militaires qui se battent pour sauver la démocratie. Quant à la France, elle se serait contentée d'une bienveillante " neutralité ". Aujourd'hui, ce scénario apparaît comme une vaste construction médiatique. C'est ce que montrent, preuves à l'appui, les auteurs de ce livre explosif. Pendant six ans, ils ont enquêté en Europe et Algérie, recueillant des dizaines de témoignages, recoupant des centaines de sources. Ils montrent ainsi comment, dès 1980, un petit groupe de généraux algériens a conquis progressivement le pouvoir, tout en développant les réseaux de corruption de la " Françalgérie ". Depuis 1988, ils ont instrumentalisé l'islamisme radical, notamment pour s'assurer le soutien durable de Paris. Et, depuis 1992, ils ont lancé une terrible " troisième guerre d'Algérie ", en multipliant les opérations " attribuées aux islamistes " : assassinat du président Boudiaf, meurtres d'intellectuels, massacres de civils et de militaires... Pour faire pression sur la France, leurs services secrets ont organisé de spectaculaires et meurtrières actions de " guerre psychologique " contre des citoyens français, en Algérie comme dans l'Hexagone. Pour la première fois, ce livre démonte les rouages de l'extraordinaire machine de mort et de désinformation conçue par les généraux algériens, et les complicités dont ils ont bénéficié en France, pour cacher à l'opinion publique occidentale le seul but de la guerre qu'ils mènent contre leur propre peuple : se maintenir au pouvoir à tout prix, pour conserver les milliards de dollars de la " corruption pétrolière ".
Depuis l'Institut français du Proche-Orient (IFPO), ce livre réunit les contributions de plus d'une vingtaine de spécialistes, fins connaisseurs de la Syrie et de la région. De façon très accessible et en privilégiant les informations recueillies au plus près des acteurs, ils apportent des clés indispensables pour comprendre les racines historiques, les enjeux et les ressorts politiques, économiques et idéologiques de la crise.
Depuis le déclenchement en mars 2011 de la révolte syrienne, sa brutale répression par le régime de Bachar el-Assad et la guerre civile internationalisée qui a suivi ont fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Bouleversant la lecture des transitions démocratiques arabes, ce conflit affecte également les équilibres d'une région stratégique. Cette nouvelle " guerre sans fin ", alimentée par les jeux cyniques des grandes puissances et des États régionaux, se révèle d'autant plus malaisée à décrypter qu'elle fait l'objet de toutes sortes de désinformations. C'est dire l'importance de cet ouvrage, qui réunit les contributions de vingt-huit spécialistes, membres ou familiers de l'Institut français du Proche-Orient (Ifpo) et fins connaisseurs de la Syrie et de la région. De façon très accessible et en privilégiant les informations recueillies au plus près des acteurs, ils apportent des clés indispensables pour comprendre les racines historiques et les ressorts politiques, économiques et idéologiques de la crise. Non sans exprimer des sensibilités différentes, échos de la diversité des réactions face à ce drame. Certains, qui avaient très tôt pointé les risques de dérives sectaires et d'instrumentalisation de la révolte par des puissances étrangères, craignent pour la Syrie un avenir d'" irakisation ". D'autres, sans écarter une telle issue, espèrent que l'extrémisme d'activistes des deux camps n'empêchera pas l'émergence d'une société civile capable de résister aux sirènes de la division confessionnelle ou du radicalisme islamiste. Un livre indispensable pour en finir avec les simplifications sur la tragédie syrienne, et mieux percevoir ce que vivent ses acteurs et ses victimes.
Une remarquable synthèse sur ce vaste pays, au régime aussi craint par l'Occident qu'il demeure extraordinairement méconnu.
L'avènement en 1979 de la République islamique d'Iran a suscité une grande inquiétude dans le monde occidental : la volonté proclamée du nouveau régime d'exporter la révolution dans la région n'allait-elle pas déstabiliser une zone essentielle pour les besoins en pétrole de l'économie mondiale ? Et après les attentats du 11 septembre 2001, la tournure prise par la politique étrangère américaine a encore renforcé l'importance stratégique de l'Iran, désigné par George W. Bush comme appartenant à l'" axe du mal ", en particulier depuis la reprise par Téhéran de son programme de développement nucléaire. Cependant, l'importance stratégique de l'Iran n'a d'égale que la méconnaissance de ce pays. Quelle furent les retombées politiques, religieuses, sociales réelles de la révolution ? Jusqu'où le régime peut-il être qualifié d'islamique ? Comment la société s'est-elle transformée ? Quelles sont les voies d'évolution politique possibles ? En répondant à ces questions, ce livre fort documenté propose une compréhension fine de l'Iran d'aujourd'hui. Thierry Coville montre en particulier que le pays est traversé par des contradictions fortes : soumise à une intense pression du régime, la société s'est engagée dans un processus de modernisation sans doute inéluctable ; la poussée des revendications démocratiques se conjugue à l'affirmation croissante des femmes et de la jeunesse. L'Iran connaît ainsi une forme de " révolution invisible " dont il est difficile d'entrevoir l'issue.
Depuis vingt ans, sous couvert de " retour du religieux " et de manipulation de la mémoire et de l'histoire, les oppositions aux guerres injustes du Moyen-Orient sont paralysées, et la pensée objective du réel et de ses complexités étouffée. Une lecture profane des conflits s'impose face aux " fanatismes civilisationnels " et des clés décisives pour comprendre ces mécanismes. C'est à une réflexion de fond qu'invite ce livre, pour comprendre les logiques de guerre qui déchirent le Proche et le Moyen-Orient depuis la fin de la guerre froide. Des conflits le plus souvent justifiés par la thèse débilitante du " choc des civilisations " et de la lutte contre le terrorisme " transnational " islamiste. Cette thèse a imposé une vision binaire du monde qui n'en finit plus d'enfler, au point de fabriquer toujours plus de violence.
Georges Corm donne ici les clés pour comprendre les mécanismes ayant permis depuis les années 1990 de paralyser les oppositions aux guerres injustes et d'étouffer la pensée objective du réel et de ses complexités : la puissance des représentations médiatiques (et académiques) portées par la manipulation de la mémoire et de l'histoire, l'instrumentalisation de prétendues valeurs politico-religieuses pour susciter des conflits, la relation perverse entre les intérêts géopolitiques de certains États et leur prétention à défendre dans l'ordre international des idéaux religieux, l'application sélective du droit international aux situations conflictuelles. D'où l'accent mis ici sur la nécessité d'une lecture profane des conflits face aux " fanatismes civilisationnels " et sur la problématique de la laïcité et de la liberté, dans sa version républicaine " à la française ".
À la lumière d'une analyse critique de l'oeuvre des deux théoriciens, Yves Sintomer s'efforce d'éclairer les controverses actuelles sur la crise de l'État social et de l'État-nation, le multiculturalisme, la parité, le droit à l'avortement ou la désobéissance civile.
Dans les sociétés modernes, rationalité et démocratie seraient-elles incompatibles ? C'est ce que soutient le grand théoricien de la modernité, Max Weber. Pour le fondateur de la sociologie allemande, le peuple ne peut que subir la domination des élites. Tout au plus les citoyens peuvent-ils désigner les individus d'exception qui seront des chefs véritables. L'approche élitiste de Weber constitue ainsi un formidable défi pour tous ceux qui sont attachés à la perspective démocratique. Dans ce livre ambitieux, Yves Sintomer entend montrer que la théorie de Jürgen Habermas peut constituer un point d'appui pour répondre à ce défi : les citoyens des sociétés modernes sont capables de produire un ordre démocratique stable à travers leurs discussions sur l'espace public. Habermas s'efforce de redonner toute sa place à l'idée d'une solidarité et d'une démocratie venues d'en bas, que l'argent ou le pouvoir bureaucratique ne sauraient remplacer sans provoquer une crise du lien social. Sa notion d'État de droit démocratique et social dépasse libéralisme et républicanisme et démontre que droits de l'homme et souveraineté populaire s'impliquent mutuellement. En mettant l'accent sur les procédures qui structurent la discussion publique, Habermas fait de la démocratie un idéal, partiellement incarné aujourd'hui, qui constitue la ligne d'horizon de la modernité. Habermas apporte-t-il une réponse convaincante au défi wébérien ? Son approche est-elle suffisamment réaliste, en particulier face à la question des inégalités sociales, politiques et culturelles ? À la lumière d'une analyse critique de l'oeuvre des deux théoriciens, Yves Sintomer s'efforce d'éclairer les controverses actuelles sur la crise de l'État social et de l'État-nation, le multiculturalisme, la parité, le droit à l'avortement ou la désobéissance civile.
Après avoir fait de cette ville du Pas-de-Calais le laboratoire de sa reconversion " sociale ", le F.N. en fera-t-il la vitrine de sa gestion municipale ? À la veille des municipales de mars 2014, un remarquable document de terrain au coeur de cette ville ville qui plonge chaque jour un peu plus dans la catastrophe sociale et politique, emblématique de très nombreuses situations simimlaires dans l'hexagone. Sous l'oeil des caméras, Hénin-Beaumont, au coeur du Pas-de-Calais, est devenu un symbole. Symbole de la désindustrialisation, tant ce territoire a été affecté par la crise du secteur minier et par des délocalisations qui, à l'image de Metaleurop en 2003 et de Samsonite en 2006, ont durablement marqué les esprits. Symbole de la faillite d'un Parti socialiste qui, jadis triomphant dans la région, est aujourd'hui embourbé dans les affaires judiciaires. Symbole de la progression électorale du Front national, au point que sa présidente, Marine Le Pen, tente depuis plusieurs années de faire de cette commune de 27 000 habitants son " fief ".
Et d'élections, il en est beaucoup question à Hénin-Beaumont. Deux ans après le médiatique " duel Mélenchon-Le Pen " aux législatives de 2012, le dirigeant local du parti d'extrême droite, Steeve Briois, brigue la mairie en mettant en avant des slogans qui brouillent les lignes idéologiques traditionnelles. Après avoir fait de la ville le laboratoire de sa reconversion " sociale ", le FN en fera-t-il la vitrine de sa gestion municipale ?
En se faufilant dans les usines, les cafés et les rayons des grandes surfaces, en nous accompagnant dans les familles, les salles de bal et les coulisses du conseil municipal, Haydée Sabéran redonne la parole aux habitants de la ville, trop rarement écoutés. Et raconte avec subtilité une histoire plus singulière qu'on ne pourrait l'imaginer.
Que se passe-t-il réellement au Mali ? Alors que la crise est loin d'être arrivée à son terme, et parce que ses conséquences se feront durablement sentir, il est urgent de comprendre ce qui se joue actuellement au Sahel et au Sahara.
Le 11 janvier 2013 au matin, les autorités françaises lançaient une opération militaire, baptisée " Serval ", au nord du Mali. Cinq jours plus tard, un groupe armé opéra une spectaculaire prise d'otage dans un complexe gazier près d'In-Amenas, en Algérie. Subitement, les médias braquèrent les projecteurs sur le Sahel et le Sahara, qui d'ordinaire n'attirent guère l'attention. Des " terroristes " dont on ignorait jusque-là presque tout surgirent sur la couverture des magazines. Et l'on découvrit soudainement l'importance stratégique de cette région où les enjeux économiques, politiques et sécuritaires sont inextricablement mêlés. C'est un ambitieux travail d'analyse et de mise en perspective que proposent les auteurs de ce livre. Spécialistes de la région et des mouvements qui y agissent, ils rappellent le contexte général d'une crise qui dépasse le simple théâtre malien. Ils identifient les enjeux soulevés par le conflit et clarifient les positions, officielles et officieuses, des différents acteurs. Que se passe-t-il réellement au Mali ? Pour quelles raisons la France y a-t-elle envoyé son armée ? Qui sont ces " Touaregs " dont on parle tant mais que l'on connaît si mal ? Qui se cache derrière cette galaxie " djihadiste " particulièrement nébuleuse ? Quelles seront les conséquences humanitaires de ce conflit protéiforme ? Parce que la " crise malienne " est loin d'être terminée et parce que les conséquences de l'opération Serval se feront durablement sentir, ce livre est indispensable pour comprendre ce qui se joue au Sahel et au Sahara.
Le politique garantit l'ordre social en assurant son possible renouvellement. Cet ouvrage a pour intention d'affirmer la place incontournable du politique contre les visions désenchantées des politiques publiques.
Les politiques publiques sont au centre de la vie démocratique. Mais que nous apprennent-elles sur son fonctionnement ? Pour le savoir, il faut comprendre comment la fonction essentielle du politique - intégrer des intérêts sociaux contradictoires - opère dans la production même des politiques publiques. Cet ouvrage présente donc les éléments d'analyse permettant de les saisir pour ce qu'elles sont, à savoir une pragmatique de la démocratie. Cette présentation générale s'écarte volontairement de l'approche managériale visant à décrire les produits des politiques publiques (élaboration de règles juridiques ou administratives, allocations de moyens, décisions de programmes d'équipement, etc.). Les auteurs montrent en quoi les politiques publiques constituent l'outil privilégié du politique pour défendre la société contre ses courants centrifuges. En montrant pourquoi et comment elles organisent sans cesse les intérêts sociaux, ils expliquent à partir d'un grand nombre d'illustrations de quelles façons le politique garantit l'ordre social en assurant son possible renouvellement. Destiné aussi bien aux étudiants en sciences politiques qu'aux acteurs publics, cet ouvrage a pour intention d'affirmer la place incontournable du politique contre les visions désenchantées des politiques publiques. Cette prise de position réunit certains des meilleurs spécialistes français et internationaux de ces questions.
Après le succès et le grand écho rencontrés par Pourquoi désobéir en démocratie ? (2010), les auteurs scrutent l'extension du domaine de la désobéissance en examinant les mouvements de protestation dans les pays développés, les révoltes contre les dictatures, les mobilisations globales et les luttes pour l'autonomie à travers la revendication de " démocratie réelle " qui s'y exprime souvent. Le monde est entré, depuis quelques années, dans une période d'effervescence politique. Rassemblements et occupations, contestations des pouvoirs, mobilisations transnationales, insurrections civiles, activisme informatique, désobéissance civile, création de nouveaux partis : ces mouvements expriment certes un mécontentement, un sentiment d'injustice, de colère et de désespoir. Mais ils révèlent aussi la volonté des citoyens de s'organiser pour contrôler directement ce que font leurs dirigeants. Dans leur précédent ouvrage,
Pourquoi désobéir en démocratie ?, les deux auteurs analysaient la multiplication des actes de désobéissance civile en régime démocratique. Dans ce nouveau livre, ils scrutent, d'un double point de vue sociologique et philosophique, cette extension du domaine de la désobéissance en examinant les nouveaux mouvements de protestation, les révoltes contre les dictatures, et les mobilisations globales revendiquant la " démocratie réelle ".
Ce livre dessine ainsi les contours de ces manières d'agir qui traduisent une nouvelle forme de vie politique et morale, où la question du " comment " remplace celle du " pourquoi ". Il approche cette transformation en étudiant ces formes émergentes et pragmatiques du politique qui prennent la démocratie pour principe afin d'élargir la sphère du politique, le pouvoir des citoyens, les capacités de tous.
Affaires à répétition, crise de la protection sociale, poursuite du chômage... Face à ce climat d'incertitude, les Français sont perplexes. Et beaucoup se demandent : Que fait donc l'État ? Le problème est réel, et il n'est pas exclusivement d'ordre politique : à l'heure de la mondialisation et du chômage structurel, on est en droit d'attendre un sans faute de l'État. Or, trop souvent, celui-ci disjoncte, et les dysfonctionnements - petits et grands - de l'appareil public deviennent de plus en plus fréquents. Dans cet essai clair et décapant, René Lenoir analyse cette situation et propose des solutions. Il le fait à partir de trois dossiers exemplaires : celui de la politique fiscale et financière, qui a laissé se construire une société inégalitaire de rentiers et d'assistés ; celui de la délocalisation d'établissements publics, mal préparée et largement inefficace ; celui de la politique de décentralisation, vidée de sa substance au fil des années. Dans une seconde partie, René Lenoir s'appuie sur son expérience de quarante ans de service public, et de quatre années passées au gouvernement, pour formuler des propositions novatrices sur l'organisation même du travail gouvernemental, les moyens de prévision et d'évaluation à constituer et, surtout, sur la nécessaire évolution des rapports entre les politiques et la haute fonction publique.
Qui vit, produit ou consomme, qui se détend, se forme, se soigne aujourd'hui, est frappé d'une évidence : l'envahissement de pratiques, de dispositifs ou de procédures bureaucratiques qui n'englobent pas seulement l'administration étatique mais l'ensemble de la société. .
Nos sociétés modernes sont victimes d'un envahissement croissant de la vie professionnelle et quotidienne par la bureaucratie. Comment qualifier autrement l'exigence toujours croissante de papiers, fussent-ils numériques ? Et que dire de la confrontation incessante avec des procédures formelles pour avoir accès au crédit ou à un réseau in-formatique, pour louer un logement, noter des banques ou bénéficier de la justice ? Ou encore du besoin de respecter des normes pour que les comptes d'une entreprise soient certifiés ou qu'un légume soit qualifié de biologique ? Au point de rencontre entre Max Weber et Michel Foucault, Béatrice Hibou analyse les dynamiques politiques sous-jacentes à ce processus. La bureaucratie néolibérale ne doit pas être comprise comme un appareil hiérarchisé propre à l'État, mais comme un ensemble de normes, de règles, de procédures et de formalités (issues du monde de l'entreprise) qui englobent l'ensemble de la société. Elle est un vecteur de discipline et de contrôle, et plus encore de production de l'indifférence sociale et politique. En procédant par le truchement des individus, la bureaucratisation ne vient pas " d'en haut ", elle est un processus beaucoup plus large de " participation bureaucratique ". Pourtant, des brèches existent, qui en font un enjeu majeur des luttes politiques à venir.
Rédigés entre 1981 et 1991, ces treize essais politiques et philosophiques proposent une réflexion suivie sur quelques-unes des grandes questions qui, en France et en Europe, auront marqué la décennie : progression du racisme et des nationalismes, crise du socialisme et effondrement du communisme " réel ", exclusions et inégalités, mais aussi mouvements pluriculturels et nouvelles dimensions de la citoyenneté.
À l'intérieur comme à l'extérieur de l'espace national, les " frontières " (entre États et entre groupes sociaux, étroitement imbriquées aujourd'hui) sont le pont où la démocratie s'arrête. Elles sont aussi le seuil de expansion possible, de ses progrès. Tel est le thème commun aux treize essais politiques et philosophiques composant ce recueil. Rédigés entre 1981 et 1991, ils proposent une réflexion suivie sur quelques-unes des grandes questions qui, en France et en Europe, auront marqué la décennie : progression du racisme et des nationalismes, crise du socialisme et effondrement du communisme " réel ", exclusions et inégalités, mais aussi mouvements pluriculturels et nouvelles dimensions de la citoyenneté. L'ouvrage débouche sur une interrogation de fond quant aux contradictions et à la dynamique d'une véritable politique des droits de l'homme : à propos des paradoxes de l'universalité, des transformations de la propriété et du travail, de la violence et de la paix. Il montre que dans le monde actuel, plus que jamais, la sécurité est au prix du risque, et que dans l'État " de droit " n'ira pas sans nouvelles avancées de la démocratie, portée jusqu'à ses propres limites par la réflexion et l'action collectives.
Uns histoire intellectuelle et politique des mouvements qui, depuis 1960, ont donné abouti à la création de la Confédération paysanne et à sa position centrale dans l'altermondialisme en France.
À compter de l'affaire du McDonald's de Millau et de la manifestation de Seattle en 1999, la Confédération paysanne et José Bové sont devenus des acteurs centraux du mouvement altermondialiste. L'originalité de la Confédération, constituée en 1987 par regroupement de mouvements ayant jusqu'alors suivi des stratégies et des chemins différents, réside dans sa volonté de lier (non sans débats ni tensions) défense professionnelle et débats de société, contestation et propositions, sur fond d'opposition au libéralisme. Par ailleurs, avec sa promotion d'une " agriculture paysanne ", transparaissent la critique du modèle de développement et la question du projet de société. Pour retracer l'émergence des courants qui lui ont donné naissance, l'auteur revient ici sur un demi-siècle de syndicalisme agricole, ainsi que sur les luttes sociales et les expériences politiques qui ont marqué la France depuis les années 1960. Une place particulière est faite aux militants qui ont participé, dans leur diversité, aux combats de cette nouvelle gauche paysanne, avec le souci de comprendre l'évolution de leurs positions et de leurs modes d'action. Il en ressort que ce courant a su en maintes occasions incarner la modernité et imposer des débats de société. Cette histoire restait à écrire. Il existait bien des ouvrages ou documents militants, des travaux de journalistes et quelques articles universitaires, mais aucun livre sur l'histoire globale de cette sensibilité à l'échelle nationale. Cette absence a parfois été source de confusion, certains épisodes pouvant être ici ou là glorifiés tandis que d'autres restaient occultés. Résultat de plusieurs années de recherches menées en toute indépendance, avec esprit critique et sans parti pris, ce livre propose donc une première synthèse.
La démocratie est en panne : aujourd'hui, 8 % seulement des Français attendent de leur vote un changement dans leur vie quotidienne, les hommes politiques n'ont plus leur confiance, les partis sont en crise... Bien loin des explications classiques de ce phénomène, Gérard Mendel en explore ici les causes profondes. Il s'appuie pour cela, notamment, sur de passionnantes enquêtes/interventions menées ces dernières années au sein d'organisations politiques et syndicales de gauche (PS, PC, Verts, CFDT...). Cette analyse originale lui permet d'explorer les pistes d'un possible dépassement du blocage démocratique. Celui-ci implique à ses yeux, en plus des formes démocratiques classiques (délégation et ordre hiérarchique), le développement de la " démocratie participative " à tous les niveaux. En mobilisant les résultats de centaines d'interventions menées dans tout le champ social depuis plus de trente ans, Gérard Mendel montre comment cette notion galvaudée peut retrouver un nouveau sens. Et à quelles conditions elle peut permettre à chacun, à l'intérieur des formes existantes, d'exercer plus de pouvoir sur ses actes. Tout autant que la description du possible, ce livre est une étude des forces qui aujourd'hui pèsent sur l'individu : les forces économiques d'abord, mais aussi celles liées à la subjectivité, à ses illusions toujours renaissantes, à ses passions, à son attente de solutions miracles, qui font également de la démocratie un combat contre soi.
Pour la première fois sous la Ve République, un ministre est passé, en trois mois, du gouvernement à la prison. À l'automne 1994, la chute brutale d'Alain Carignon, maire de Grenoble, président du conseil général de l'Isère, ancien ministre de l'Environnement puis de la Communication, a sonné comme un avertissement supplémentaire pour une classe politique désespérément myope. Mais tout n'a pas été dit, loin s'en faut, sur la logique et les mécanismes qui expliquent cette ascension et cette chute exemplaires. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui, grâce à une enquête approfondie nourrie aux meilleures sources, révèle les arcanes du système Carignon. Un système construit autour de la volonté et de l'ambition d'un homme, incarnation d'une nouvelle génération politique forgée par le marketing, et qui a remplacé la confrontation d'idées par une stratégie de communication tous azimuts. Un système qui a su tirer sa force des faiblesses de la décentralisation, par laquelle l'État a relâché ses contrôles, sans permettre l'affirmation de contrepouvoirs locaux. Grenoble-Paris, Paris-Grenoble : l'ascension d'un homme, la chute d'un système. C'est cette double histoire que retrace ce livre, rigoureux et renseigné, combinant anecdotes inédites et analyses en profondeur. Un livre qui vient, à son heure, pour mieux apprécier les faux-semblants et les enjeux réels des réformes sur la moralisation de la vie politique, adoptées après les incarcérations pour corruption liées à cette affaire.
Quelle est la signification politique et sociale des nouvelles formes de bureaucratisation par les normes et les procédures ? De l'Afrique à l'Europe en passant par les États-Unis, le Maghreb et le Proche-Orient, un collectif de chercheur analyse les procédures techniques, les croyances et les dynamiques sociales du néolibéralisme contemporain. Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2013.
Qu'est ce que la bureaucratisation néolibérale ? Un mode de fonctionnement qui repose sur un usage systématique de normes, de règles, de procédures, de codes ou de catégorisations, bref de formalités principalement issues d'une certaine conception du marché et de l'entreprise et qui envahissent notre quotidien. Scandale des subprimes, développement du microcrédit et de l'auto-entreprenariat, recours au benchmarking, dictature du new public management, montée en puissance du droit de la propriété intellectuelle sont autant de symptômes de ces nouvelles modalités de formalisation. Au-delà des débats normatifs sur le bienfait ou les dangers de ce processus de rationalisation, l'analyse pluridisciplinaire menée dans ce livre suggère que la bureaucratisation néolibérale est l'un des lieux d'énonciation du politique, de l'exercice du pouvoir et de la domination, des luttes et des conflits. Sont alors mis en exergue son ambivalence, ses modalités de diffusion, d'éclatement et de réinvention permanente, ses catégories de compréhension et de mécompréhension, les jeux qu'elle autorise, les façons dont elle s'articule à d'autres logiques. La bureaucratisation néolibérale n'apparaît ainsi pas comme un dispositif stabilisé ; elle est traversée de batailles de pouvoir car s'y opposent des conceptions du monde puisant dans des répertoires et des imaginaires différents. Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2013.
En puisant à la fois dans les débats du passé et dans les événements du présent, l'auteur développe sa conception originale de la nation.
L'État national, forme moderne d'organisation de l'humanité, est né des contradictions internes du droit naturel des XVIe-XVIIIe siècles. Le pacte conclu entre les individus, qui était constitutif de la société, n'avait de sens que dans l'ordre du droit civil ou privé, mais laissait un vide dans celui du droit public. Ce vide est occupé par l'État, qui est donnée de l'histoire, et non le résultat d'un pacte, fiction produite par la raison. Jusqu'au XVIIIe siècle, la nation ne désignait q'une réalité ethnique et culturelle ; par sa jonction avec l'État qu'elle légitime, elle entre dans l'ordre politique. Ainsi l'État monarchique d'ancien régime, dynastie et territorial, devient, avec la Révolution française, l'État national. La subversion de l'État dynastique et territorial, aboutissement de la critique menée par l'école moderne du droit naturel, consacrait le triomphe du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ; l'entrée de la nation dans l'ordre politique relève quant à elle d'un tout autre principe : celui des nationalités. Aux contradictions héritées du droit moderne, la forme État national ajoute celles nées des relations conflictuelles entre ces deux principes. Cet essai, qui rassemble et confronte les apports de l'histoire du droit, de la philosophie politique et de l'histoire du droit, de la philosophie politique et de l'histoire des sociétés, analyse ce double conflit. En puisant à la fois dans les débats du passé et dans les événements du présent, l'auteur développe sa conception originale de la nation.
La désintégration de l'Union soviétique ferme le XXe siècle. Mais quel XXIe siècle prépare-t-elle ? Et, à plus court terme, quels risques fait-elle courir aux peuples de cet empire détruit et aux autres, en particulier aux Européens ? C'est à ces questions que tente de répondre Jacques Sapir dans ce bref essai, qui tranche singulièrement avec la littérature de circonstance consacrée à ces événements historiques. Grâce à une connaissance approfondie des ressorts politiques, économiques et militaires du système soviétique, l'auteur met en évidence, de façon claire et synthétique, la manière dont les héritages du passé déterminent l'avenir de l'ex-URSS. Ainsi de la corruption ou de la crise de légitimité, qui continuent à miner les appareils politiques. Ainsi également des déformations et des pesanteurs d'un système économique que le néoléninisme de marché ultra-libéral semble bien impuissant à combattre. Ainsi, enfin, du militarisme paradoxal, dont la décomposition engagée de longue date fait naître aujourd'hui les risques de nouveaux conflits. De cette analyse dense et lucide, il ressort que le pire n'est pas sûr. Et que l'Europe communautaire, si elle sait résister aux clichés réducteurs sur la résurgence des nationalismes, peut et doit mobiliser les moyens nécessaires pour l'éviter.
Dans ce livre, Denis Duclos montre pourquoi les échanges marchands, la recherche identitaire, les lois et les sciences ne suffisent pas à assurer sur une longue période la cohésion du groupe humain. Il est un autre facteur qui permet de brider la puissance de ces grandes rationalités : c'est la " civilité ".
Les sociétés humaines, parfois, explorent ou se désagrègent, ou, à l'inverse, se figent sous le joug totalitaire. Mais cela arrive moins souvent que l'on ne pourrait s'y attendre, eu égard à la puissance ou à la violence des tensions qui la traversent (inégalités économiques, pression démographique, xénophobie, dégradation de l'environnement, etc.). Qu'est-ce qui fait tenir les sociétés ? À cette question naïve, mais redoutables, les grands systèmes explicatifs classiques n'apportent que des réponses ambiguës : le marché règle certains équilibres, mais il exclut beaucoup d'hommes et détruit des ressources naturelles. L'identité ethnique ou nationale contribue au " vivre ensemble ", mais menace toujours de nourrir le repli sur soi et la xénophobie. L'État protège et assure la liberté des citoyens, mais la tentation de la dérive bureaucratique est permanente. La science ouvre de nouveaux horizons, mais elle crée du même coup des problèmes plus épineux. Dans ce livre novateur, Denis Duclos montre pourquoi les échanges marchands, la recherche identitaire, les lois et les sciences ne suffisent pas à assurer sur une longue période la cohésion du groupe humain. Il est un autre facteur qui permet de brider la puissance de ces grandes rationalités : ce liant caché, c'est la " civilité ". Cette civilité, aux manifestations discrètes et multiples, c'est en définitive la façon dont les membres d'une culture apprivoisent les grands mythes - la Parenté, l'État, la Règle - leur permettant de vivre ensemble, mais qui, en même temps, tendent à se figer en rituels obsessionnels.
La réforme des PTT, engagée en 1990, apparaît tout à fait exceptionnelle par son ampleur (450 000 personnes concernées) et par son originalité (un nouveau statut juridique pour la Poste et France Télécom et un bouleversement complet des règles de gestion de personnels conservant le statut de fonctionnaire). Elle fait figure de test pour tout projet de modernisation de l'État. Elle pose le problème de l'avenir du service public, et de sa relation avec les services soumis à la concurrence. Cet ouvrage, original à plus d'un titre, explore la face cachée de cette réforme, mal connue du grand public. Grâce à une enquête approfondie menée auprès de l'ensemble des protagonistes - ministères de tutelle, directions de la Poste et de France Télécom, fédérations syndicales... -, son auteur apporte une vision d'ensemble à laquelle bien peu d'acteurs concernés auront eu accès. À partir d'une analyse des origines de la réforme, Jocelyne Barreau propose un récit des négociations ayant conduit à la loi du 2 juillet 1990, et à l'accord social du 9 juillet 1990. Elle montre comment ces deux textes ont pu être adoptés, sans conflit social majeur, alors que les précédents projets de réforme des PTT avaient suscité de violentes réactions syndicales. Elle dresse enfin un premier bilan de la mise en oeuvre de la réforme, cinq ans après, en présentant aussi bien le point de vue des dirigeants et cadres qui en ont la responsabilité, que celui des représentants syndicaux. Elle analyse les transformations sociales en cours et les relations difficiles qui lient les deux prestataires de service public et l'État.
Associer une meilleure gestion de l'environnement aux politiques de développement, ne pas focaliser les projets sur des critères exclusivement économiques, penser le monde dans des termes socialement et écologiquement équitables et durables : l'enjeu est de taille. Pour agir, il faut comprendre ! Cet ouvrage éclaire la réflexion et l'action en pointant, pour chaque thème traité, l'état des lieux, les éléments du débat international et les propositions des ONG qui sont ou pourraient être mises en oeuvre. Sont abordés : l'agriculture, les catastrophes naturelles, le commerce, l'éducation à l'environnement et au développement, les populations déplacées, le financement du développement, la paix et le développement, la démographie, la question urbaine. Les chercheurs et les militants d'associations de solidarité internationale qui ont collaboré à cet ouvrage s'adressent ici aux citoyens et aux organismes décidés à agir et à dessiner les contours d'un indispensable monde solidaire. Le CRID, Centre de recherche et d'information pour le développement, est un collectif de 40 associations françaises de solidarité internationale. En font partie, entre autres : l'AITEC, le CCFD, la CIMADE, la fédération Artisans du monde, Frères des hommes, le GRET, Ingénieurs sans frontières, Peuples solidaires, le RITIMO, Terre des hommes, le Secours populaire français, Solagral.