En politique le désordre est inextricablement lié à l'ordre, chaque tentative pour imposer l'ordre (quel qu'il soit) ne fait qu'ajouter au désordre. Le désordre est la matière même de la politique : quels sont les fondements du désordre ? Quelle est la sémiologie du désordre ? Qu'est-ce que le désordre idéologique, le désordre politicien ? Comment peut-on vivre avec le désordre ? L'auteur s'efforce, en dix leçons, de répondre à ces questions délicates. Chaque société a son taux de désordre : mais il faut bien comprendre ce qu'est de désordre universel, comment on peut chercher à le régulariser, à le contourner. On n'échappe pas au désordre : et beaucoup de politiques cherchent - sans trop le dire - à en tirer profit.
Rassemble les exposés de professionnels du commerce international des matières premières, de fonctionnaires internationaux et d'universitaires particulièrement avertis sur les mécanismes régissant les marchés des matières premières, le rôle joué par les Etats et les opérateurs privés dans leurs échanges.
L'analyse politique internationale use volontiers de catégories holistes mais cette méconnaissance des individus est vécue de plus en plus souvent comme une posture intellectuelle aliénante et difficilement soutenable. La perspective individualiste semble faire aujourd'hui, à nouveau, irruption dans la politique internationale et dans la conscience que nous en avons. La politique mondiale aurait-elle radicalement changé de nature ? Ou ne serait-ce pas plutôt que le regard que nous portons sur elle s'est, à notre insu, modifié ? Ce livre s'efforce d'abord de préciser la place des individus dans la politique mondiale en adoptant successivement les points de vue de l'éthique, de l'épistémologie et de la théorie des relations internationales. Des études de cas examinent ensuite les processus d'identification et d'allégeance par lesquels les citoyens ordinaires sont conduits à participer à la politique internationale. Elles analysent aussi comment certaines individualités, placées par les circonstances en situation d'exception, peuvent s'engager et agir dans l'espace politique international. Enfin, plusieurs contributions s'attachent à élucider la confrontation, hypothétique ou réelle, des individus contemporains avec cette situation politique extrême qu'est la guerre.
Au sortir de la Guerre froide, les États-Unis ont préféré exposer une nouvelle « stratégie nationale de sécurité » plutôt qu'une nouvelle doctrine de politique étrangère. La stratégie nationale de sécurité précise les modes d'action qui assureront la sécurité et la prospérité des États-Unis. Complété par d'autres déclarations de l'administration Clinton, ce texte laisse entrevoir à quel point les dirigeants américains ont une conception intégrale de la puissance, où les intérêts militaires, économiques et culturels se soutiennent mutuellement. Cette stratégie intégrale américaine n'apparaît nulle part plus clairement qu'en Europe. Au lieu de rééquilibrer les relations transatlantiques au profit de l'Europe, la fin de l'antagonisme Est-Ouest a accentué le leadership américain sur le vieux continent. Ceci n'est pas le fruit du hasard mais le résultat d'une stratégie.
Enfin, la vérité, toute la vérité, sur la pensée politique du Général de Gaulle ! Il a tellement été dit et écrit, de façon tendancieuse, partisane, ou tout simplement inexacte, sur les idées, principes et volontés de cet homme de génie et de scrupule tant intellectuel que moral, que cet ouvrage de Guy Sabatier était nécessaire. L'exposé de la doctrine est d'une objectivité rigoureuse, et, pour être indiscutable, il se réfère intégralement aux textes authentiques et aux faits tout en se complétant du témoignage d'un proche et éminent collaborateur du Général. Le Président de « Carrefour du Gaullisme », association réunissant des « gaullistes historiques », préface cette oeuvre de précision qui se révèle chaque jour un peu plus indispensable.
Met en perspective d'un point de vue historique, politique et administratif un vaste mouvement de réforme favorable à la déconcentration en soulignant la place qu'elle occupe dans la modernisation de l'Etat.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Depuis la décision prise par les États généraux, le 20 juin 1789, de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France, notre pays a connu pas moins de quinze régimes. Pour Michel de Guillenschmidt, l'étude de ces différents régimes est indispensable à une bonne compréhension de la Ve République, à laquelle il consacre la deuxième partie de ce livre. Du serment du jeu de Paume à la chute de Robespierre et à la dispersion des pouvoirs du Directoire, du Coup d'État de Bonaparte à l'Acte additionnel aux constitutions de l'Empire en 1815, du règne pacificateur de Louis XVIII à l'organisation d'un régime parlementaire sous la Monarchie de Juillet, de la tentative, par la IIe République, d'établir un régime présidentiel « à l'américaine » à la réapparition de l'Empire, de la mise en place de la République à l'effondrement de 1940, de Vichy à Londres et à Alger, des espérances de la Libération à l'implosion de la IVe République, de la naissance enfin d'un nouveau régime, conçu par le général de Gaulle, au système actuel marqué par la surprenante « cohabitation »... Cet ouvrage, clair et documenté, veut être tout à la fois un récit de notre évolution constitutionnelle et une réflexion concernant les institutions de la France.
Les idéologies politiques classiques recouvrent-elles encore une réalité ? Les libéraux se réfèrent-ils vraiment au libéralisme ? Les gaullistes sont-ils encore nationalistes ? Les membres du PS. sont-ils vraiment socialistes ? Qu'est-ce, aujourd'hui, qu'un communiste ? Que représente le Front national ? Bref, existe-t-il encore de véritables idées politiques ? Pour répondre à ces questions, il est indispensable de se référer à l'histoire. Quel a été le cheminement de la pensée politique en France depuis 1789 ? Que reste-t-il aujourd'hui de la pensée traditionaliste ? Qu'est-ce qui distingue la pensée libérale de la pensée socialiste ? La pensée marxiste a-t-elle encore un avenir ? Telles sont quelques-unes des interrogations de cet ouvrage qui retrace l'évolution et souvent la transformation des trois grands courants de pensée qui ont dominé la vie politique française de la fin du XVIIIe siècle à nos jours : le traditionalisme, le libéralisme et le socialisme. L'accent est mis surtout sur l'apport des auteurs français, notamment : Maistre, Saint-Simon, B. Constant, Fourier, A. Comte, Proudhon, A. de Tocqueville, Jaurès, Sorel, Barrès, Maurras, Blum, Alain, A. Philip, de Gaulle, Mendès France, Mitterrand, Giscard d'Estaing, mais il traite aussi des auteurs et des idéologies dont l'influence a été souvent déterminante dans le débat politique français, qu'il s'agisse de Burke, Bakounine, et Trotsky, ou du marxisme, du léninisme, du fascisme, du titisme et du maoïsme. Enfin, il souligne la nécessité d'une adaptation des idées politiques au nouveau monde du XXIe siècle.
Le nouveau Code pénal, entré en vigueur le 1er mars 1994, est désormais appliqué depuis plus de six ans. Les principales innovations de ce texte, qui marquaient une nette rupture avec le passé, comme la faute de mise en danger délibérée, la responsabilité pénale des personnes morales, l'erreur sur le droit, les crimes contre l'Humanité ou les actes de terrorisme, ont désormais été prises en compte par les tribunaux. Mais le droit pénal reste en constante évolution, et peut toujours - à ce titre - être qualifié de « nouveau », comme le démontrent deux réformes majeures intervenues au cours de l'année 2000 : celle consistant dans la juridictionnalisation de l'application des peines, qui résulte de la loi du 15 juin 2000, renforçant la protection de la présomption d'innocence et les droits des victimes, et celle remettant en cause des principes séculaires de la responsabilité pénale, résultant de la loi du 10 juillet 2000, tendant à préciser la définition des délits non intentionnels.
Mise à jour au 1er octobre 2000, complétée par de nombreuses références aux textes, à la jurisprudence et aux articles de doctrine les plus récents, et par l'analyse des deux réformes précitées et de leurs effets, notamment en ce qui concerne la question de la responsabilité pénale des décideurs publics ou privés, la septième édition du présent ouvrage expose - de façon à la fois synthétique et approfondie - les dispositions de droit pénal général, contenues dans le livre Ier du nouveau code. Conformément au plan retenu par le législateur, sont successivement étudiées la loi pénale, la responsabilité pénale, et enfin les peines, qui font l'objet de commentaires détaillés et concrets, complétés en annexe par une présentation générale de la procédure pénale (applicable au 1er janvier 2001), et de nombreux tableaux statistiques. Destiné aux étudiants comme aux praticiens, cet ouvrage met en évidence les enjeux et les perspectives de notre législation pénale. Il permet également - au lecteur non-juriste - de s'informer du contenu de ce droit fondamental, en ce qu'il marque les frontières de nos libertés et en assure la protection.
« Diversité régionale et cohérence nationale » s'attache à dégager un nouveau type d'organisation économique entre la nation et la région, qui permettrait à la région sous-développée d'amorcer et de maîtriser son développement économique et social sans remettre en question la cohérence nationale. L'analyse se fonde, non sur une approche de type mécaniste des phénomènes de croissance, mais sur une approche organisationnelle qui fait apparaître que le développement régional suppose le respect de la double cohérence intra - et inter - régionale. - Au plan des relations internes à la région, doivent être encouragées toutes les procédures qui favorisent la diversification du système régional : intégration entre les secteurs, les hommes, les entreprises, intégration ville-campagne, de manière à multiplier les activités et les connexions au sein de la région. Il devrait en résulter un tissu régional riche et bien maillé. - Au plan des relations entre la région de référence et les autres, doivent être déterminés les niveaux d'organisation, capables d'assurer la complémentarité de la centralisation et de la décentralisation pour permettre à chaque région de maîtriser son propre développement tout en respectant la cohérence nationale. Cette large décentralisation contribuerait à faire de la nation un système lui-même plus diversifié et plus complexifié, et à renforcer sa stabilité. La vitalité de la nation et sa capacité à résister aux coups de boutoir de la mondialisation dépendraient en fin de compte de cette perpétuelle équilibration entre l'ordre figé de la centralisation et le désordre absolu de l'éclatement de la nation auquel conduit le séparatisme. Ce livre s'adresse, tant aux personnes préoccupées par la recherche, qu'à celles qui exercent des responsabilités politico-économiques En effet, « Diversité régionale et cohérence nationale » en partant de la réalité concrète des régions méditerranéennes françaises se propose de parvenir à des idées suffisamment générales sur le processus de développement économique et social régional, susceptibles d'être transposées - sous réserve de la prise en compte des spécificités locales - dans toutes les régions qui ne parviennent pas à se développer. Le modèle proposé se veut à la fois explicatif et opérationnel.
« Crise » ou « Dérives » de la politique criminelle, « La politique criminelle à la recherche d'elle-même » : autant d'expressions aujourd'hui familières et qui marquent un malaise. Le malaise des sociétés contemporaines dont la complexité et le pluralisme croissants rendent difficile et souvent ineffectif le choix des réponses au phénomène criminel. L'ambition de ce livre est de proposer une méthode d'analyse qui s'est révélée féconde dans d'autres domaines et permet, par le recours à des modèles - représentations schématiques des faits observés -, de rendre compte de la diversité des réponses, qu'elles s'adressent à l'infraction ou à la déviance et qu'elles émanent de l'État ou du groupe social. Sur la base de cinq modèles fondamentaux (État-société libéral, État autoritaire, État totalitaire, Société péri-étatique, Société du regard permanent), cette analyse « systémale » fait apparaître des variantes (par exemple, variantes pénale, administrative, civile et de médiation, de la réponse étatique à l'infraction) ; elle met aussi en lumière les caractéristiques qu'expriment les relations de chaque modèle ou variante avec les instances étatiques (législatives, judiciaires et exécutives) et sociétales (groupe social, victime et délinquant ou déviant). À partir d'une telle « formalisation » apparaissent les grands mouvements qui traversent toute politique criminelle et déterminent l'espace contrôlé ou l'intensité du contrôle au regard de la liberté - criminaliser/décriminaliser et sociétaliser/étatiser - et la forme ou le contenu de la solidarité - pénaliser/dépénaliser et trancher/dénouer. Dans les sociétés qui considèrent complexité et pluralisme comme un acquis à préserver, le défi de la politique criminelle est de chercher sa cohérence dans la dispersion apparente des réponses. L'analyse systémale propose un instrument pour relever un tel défi.
Les grandes villes sont menacées. La qualité de vie qu'elles offrent aux citadins se détériore sur tous les fronts. La dimension des problèmes, notamment financiers, qu'elles posent à leurs responsables ne cesse de s'accroître. Mais de Qui dépend la solution de ces difficultés ? Quelles solutions peut-on espérer leur apporter, et comment fonctionnent en réalité ces organismes complexes dans lesquels vivent plusieurs millions d'habitants ? Par-delà les frontières des États, les grandes villes imposent un même style de vie, dessinent le même paysage, mais posent aussi des problèmes très largement similaires. Au-delà des débats politiques nationaux, l'étude du gouvernement de trois des plus grandes métropoles occidentales - Paris, Londres, New York - montre comment les grandes villes ont toutes dû s'adapter pour répondre à ces nouveaux défis. Ce livre concerne tous ceux qui s'intéressent aux problèmes des grandes villes, parce qu'ils y exercent des responsabilités, parce qu'ils vivent, ou tout simplement parce qu'ils ont la claire conscience que les problèmes des grandes métropoles incarnent ou reflètent ceux de toute notre civilisation. « Le débat sur Paris et sa région a trop longtemps été abordé en termes exclusivement nationaux. Montrer quelles difficultés pose réellement la gestion des grandes agglomérations, quels remèdes les autres villes du monde leur ont apportés, constitue un approfondissement et un élargissement nécessaires de ce débat. C'est aussi tenter de répondre à la question fondamentale du futur même des villes ».
Quelles que soient la nature et les modalités des politiques d'emploi, sélectives ou globales, travailleurs et entreprises détiennent toujours à travers leur comportement et leurs réactions la clef de l'efficacité, de l'inutilité ou de la nocivité des différentes mesures. Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Giran et Roland Granier tentent de montrer au plan théorique et de vérifier au plan empirique, comment les acteurs économiques confrontés aux politiques de lutte contre le chômage mises en oeuvre ces dernières années, ont été conduits, pour les uns à retrouver le chemin de l'emploi et de l'embauche, pour d'autres à se réfugier dans le chômage permanent, le chômage déguisé ou l'économie souterraine.
Pierre Lenain poursuit ses réflexions sur les conditions de la régression politique dans la France d'aujourd'hui : après avoir examiné le rôle de la violence (Violence politique et guerre civile, 1984), il analyse les mécanismes de la manipulation : une théorie générale de la manipulation - cette arme redoutable - est-elle possible ? Quels sont les principes, les formes de la manipulation, qui s'étend, à l'évidence, au domaine économique, social, à l'enseignement ? Comment les crises politiques provoquent-elles un accroissement mécanique du volume de manipulations ? Quels sont les liens de la guerre civile et de la manipulation ? Autant de questions délicates, complexes, auxquelles Pierre Lenain s'efforce de répondre méthodiquement. Aucune réflexion n'est innocente : il s'agit bien, en ces huit leçons, de décoder ce qui se passe sous nos yeux : comment est-on manipulé dans la France de 1984 ? Qui manipule qui ? Pourquoi n'ose-t-on pas en parler ? Un économiste est peut-être mieux placé pour saisir de tels phénomènes, qui appartiennent au quotidien de la politique : la théorie de la manipulation devrait avoir sa place dans tous les traités de sciences politiques...
Qui oserait n'être pas démocrate ? Mais qui soutiendrait que la démocratie est un mode de gouvernement efficace, rationnel et satisfaisant ? Plus le credo démocratique s'étend, en se diluant au point d'en perdre tout sens cohérent, plus le gouvernement démocratique paraît un artifice de plus en plus risqué. La démocratie va-t-elle tuer la démocratie ? Au-delà des solutions imaginées par les hommes pour triompher de ce paradoxe, cet ouvrage ne cache pas ses partis pris démocratiques. Ses auteurs ne rougissent pas de mêler réflexion philosophique, engagements pratiques et analyses de sciences sociales. Ils ne proposent pas la solution, mais en écartent quelques-unes et suggèrent des démarches et des questions. Ils n'ont pas de cure miracle pour guérir de la « maladie », ils avancent seulement des diagnostics et, surtout, s'efforcent de ne pas tuer le patient.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le jeu politique est au centre de la politique. L'homme politique est un joueur, avec ses passions, son tempérament, ses habitudes, ses angoisses. Le jeu politique est un jeu réglé, cohérent, qui repose sur des conventions stables : malheur au joueur qui veut violer les règles, casser le jeu. Quelles sont ces règles ? Qu'est-ce qu'un joueur ? Quelles sont les nouvelles règles du jeu ? Y a-t-il un bon usage du jeu ? Comment faire la prospective du jeu ? Il n'est pas aisé de répondre à ces questions qui permettent de mieux comprendre le jeu politique actuel. Dans ces 10 leçons, Pierre Lenain cherche à faire réfléchir à ce qui est le plus important en politique, et qui n'est pas évident. Ce n'est point un essai qui plaira aux doctrinaires ni aux belles âmes : Pierre Lenain est un pessimiste, qui ne croit pas à la bonté de la nature humaine.
Les « secondes chambres » du Parlement ont toujours été un objet d'interrogation ou de polémiques. Parfois méprisées comme inutiles, parfois combattues comme nocives ; considérées par d'autres, en revanche, comme une garantie essentielle de la démocratie libérale, ou des droits des différentes composantes de la Nation.
Elles ont connu une longue histoire mouvementée. Beaucoup d'entre elles ont dû affronter des tempêtes. Et, cependant, sauf quelques rares exceptions, elles ont persisté dans leur être, sinon dans leur forme.
Qui sont ces chambres, qualifiées tantôt de « secondes », tantôt de « hautes » ? Ont-elles une nature particulière, une fonction propre au sein du Parlement ? Quels sont tant leurs traits communs, que leur diversité, dans tous les éléments de leur existence : genèse, évolution, statut, structure, fonctionnement ?
C'est à ces questions, que les auteurs de cet ouvrage ont cherché à répondre, en étudiant, d'un point de vue juridique et aussi pratique, les dix secondes chambres ou chambres fédérales actuelles des pays de l'Europe occidentale : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Suisse, ainsi que les conditions de l'abolition assez récente de deux secondes chambres : Danemark, Suède et, enfin, quelques institutions qui, peut-être, tiennent lieu de seconde chambre : Finlande, Islande, Luxembourg, Norvège.
Ce travail est le fruit de la réflexion collective d'une équipe composée d'universitaires et de praticiens, ayant une expérience concrète des mécanismes parlementaires. En ont rédigé les divers chapitres : Jean Mastias, maître de conférences en science politique à la Sorbonne Paris 1, auteur, notamment, de l'ouvrage « Le Sénat de la Ve République : réforme et renouveau » (Economica, 1980), Jean-Claude Bécane, Jean Grangé, Jean Laporte et Philippe Waguet, administrateurs au Sénat français, qui ont déjà publié plusieurs études sur ce dernier et sur le droit parlementaire Pierre Subra de Bieusses, chargé de conférences à l'Université Paris 10, spécialiste du droit espagnol.
Les agriculteurs sont-ils de bons républicains ? Quelle République souhaitent-ils ? Quelle est leur place dans la vie politique française ?
Les réponses à ces questions sont apportées, à travers les temps forts de l'histoire rurale, et les principales personnalités qui l'ont dominée. Les hommes qui se succèdent aux postes ministériels mènent, depuis cent ans, une politique de modernisation, renforcée après la Seconde Guerre mondiale, tandis que la permanence des dirigeants professionnels l'emporte.
De nos jours, s'impose une autre conception de ce monde, plus ouvert sur l'extérieur, plus conscient des problèmes d'environnement. Les Français considèrent l'agriculture comme un atout majeur pour leur pays, et comptent sur elle pour soutenir son rayonnement à l'étranger.
Les agriculteurs restent plutôt sympathisants d'une République assez conservatrice. Ils se méfient des extrêmes, et vénèrent le Général de Gaulle, après l'avoir fortement critiqué lorsqu'il était au pouvoir. Ils ne sont pas hostiles au socialisme, surtout dans la mesure où celui-ci se transforme. Qui des trois - la Gauche, la Droite ou les agriculteurs - ira le plus à la rencontre de l'autre ?
Adversaires, les États-Unis d'Amérique ? Concurrents de l'Europe ? Souvent, trop souvent, au travers d'une analyse un peu superficielle, les observateurs opposent la construction européenne aux États-Unis d'Amérique. C'est particulièrement le cas en France. La Fondation Robert Schuman, en organisant un colloque auquel ont participé d'éminents acteurs de la vie politique française et allemande, a voulu poser la question sans détours, ni langue de bois. Trente ans après la parution du Défi américain, l'interrogation reste posée : l'Amérique est-elle seulement le précurseur d'une nouvelle révolution industrielle, d'un monde sans frontières, ou est-elle l'instrument d'un projet hégémonique ? Cet ouvrage, qui retrace des débats d'une exceptionnelle qualité, qui se sont tenus le 10 décembre 1997 au Sénat, montre combien cette question a évolué et combien il est aujourd'hui paradoxalement plus facile d'y répondre concrètement. Le monde change très vite et les deux plus grandes puissances mondiales, l'Europe et les États-Unis, y ont toute leur place, dans le même camp.
Le système politique est peu connu et pourtant il s'agit d'un système très original auquel cet ouvrage introduit tous ceux et celles qui aimeraient en savoir plus. Dans un premier temps, ce livre décrit les institutions fondamentales - la neutralité, le fédéralisme et la démocratie directe. Puis, ces institutions constituant le cadre des structures et des processus, il expose en détail le système de gouvernement, les systèmes de partis politiques et des associations d'intérêts, les configurations de pouvoir existant dans le noyau informel ainsi que les défis lancés aux autorités par les mouvements sociaux. La troisième partie situe la politique suisse dans le contexte de deux théories de la politique comparée - la théorie consociationelle et la théorie du néo-corporatisme. Chaque chapitre fait le point de l'état actuel des recherches empiriques sur la matière en question et se termine par une discussion de certains aspects importants pour le développement du système politique suisse dans les années à venir.