Christophe Nobili est journaliste au Canard Enchaîné. Il y a trois ans, il découvre l'existence de la carte de presse d'Edith Vandendaele, salariée de la rédaction pendant vingt-cinq ans.
Problème : il ne l'a jamais vue. Il tique. Enquête. Et s'aperçoit que, de 1996 à 2020, le salaire mensuel d'Edith a oscillé entre 4 et 6 000 euros brut. Augmentée chaque année, bénéficiaire de primes, la dame a touché, en tout, un peu plus de 1,5 million d'euros. Avec les charges, ce montant s'élève à 3 millions pour l'entreprise.
Cette affaire ressemble un peu trop à l'emploi fictif de Pénélope Fillon, que Christophe Nobili avait lui-même révélé en 2017... Elle le plonge dans une cruelle désillusion.
Le récit d'un dilemme, d'une investigation secrète et d'un séisme qui secoue un temple de la presse française.
Louis Witter a passé dix-huit mois dans le Nord-Pas-de-Calais. Dix-huit mois à enquêter sur la stratégie de politique intérieure lancée par Bernard Cazeneuve et renforcée par Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin : celle dite du « zéro point de fixation ».Caractérisée par des battues ou chasses à l’homme organisées toutes les 48 heures, cette stratégie de gestion policière des campements de migrants a pour but de dissuader les personnes de s’installer et de se regrouper : une manière de gouverner par l’image, l’exemple et la violence.Dans ce livre, à mi-chemin entre l’enquête et l’essai, Louis Witter montre comment la politique locale, le droit, les politiques institutionnelles et les pratiques policières œuvrent de concert pour légitimer toujours plus de violences envers les personnes étrangères.Un phénomène qui témoigne d’un rapport particulier, inquiétant et renouvelé que la police et l’État entretiennent avec l’étranger et la citoyenneté. Louis Witter est journaliste. La Battue est son première livre.
Pour les nazis, la 'culture' était à l'origine la simple transcription de la nature : on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes (égalité, compassion, abstraction du droit...).
Pour sauver la race nordique-germanique, il fallait opérer une 'révolution culturelle', retrouver le mode d'être des Anciens et faire à nouveau coïncider culture et nature. C'est en refondant ainsi le droit et la morale que l'homme germanique a cru pouvoir agir conformément à ce que commandait sa survie. Grâce à la réécriture du droit et de la morale, il devenait légal et moral de frapper et de tuer.
Avec ce recueil d'études, Johann Chapoutot parachève et relie le projet de deux de ses livres précédents, Le National-socialisme et l'Antiquité (2008) et La Loi du sang : penser et agir en nazi (2014). En approfondissant des points particuliers, comme la lecture du stoïcisme et de Platon sous le IIIe Reich, l'usage de Kant et de son impératif catégorique ou la réception en Allemagne du droit romain, il montre comment s'est opérée la réécriture de l'histoire de l'Occident et par quels canaux de telles idées sont parvenues aux acteurs des crimes nazis.
« Il advient que la justice transforme un innocent en coupable. Mais il est plus rare que l'institution judiciaire transforme un coupable en innocent.
Ce fut pourtant le cas de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943, et proche de Pierre Laval. Envoyé en Allemagne par ses amis de la Gestapo en juin 1944, Bousquet choisit de rentrer en France en mai 1945 pour y être jugé par la Haute Cour de justice. Comme il l'avait annoncé à ses proches, tout se passa bien pour lui.
René Bousquet fut mis en liberté provisoire en juillet 1948 et jugé par la Haute Cour du 21 au 23 juin 1949. Il bénéficia d'un quasi-acquittement. La Haute Cour, composée de parlementaires, pour certains résistants, le releva même de l'indignité nationale pour services rendus à la Résistance... Il put alors entreprendre le front haut une nouvelle carrière dans le monde des affaires.
Dénoncé en 1978 par Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives, Bousquet se vit rattrapé par son passé, notamment par le drame de la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, à laquelle il avait fait procéder par la police française.
Une nouvelle plainte ayant été déposée contre lui en 1991, Bousquet fut, avant un nouveau procès, abattu par un dément, à Paris, en juin 1993. Sa mort a interdit à la justice de se prononcer à nouveau.
Au-delà de l'intérêt historique de ce déni de justice que fut son procès, demeure une question essentielle : comment la Haute Cour de justice a-t-elle pu acquitter René Bousquet et lui délivrer un véritable brevet de Résistance ? C'est l'énigme que cet ouvrage présente. »
Robert Badinter
Robert Badinter et Bernard Le Drezen ont retrouvé aux Archives nationales le compte rendu sténographique du procès de René Bousquet en juin 1949. Nous publions ici l'intégralité de ce texte, véritable enregistrement écrit des audiences.
La crise des démocraties est devenue un lieu commun. Partout dans le monde, et malgré les histoires et cultures politiques spécifiques de chaque pays, on assiste aux mêmes phénomènes : défiance face aux institutions, malaise dans la représentation, abstention record ou clientélisme lors des élections, multiplication des revendications de droits individuels, haine du pouvoir élu... Olivier Mongin reprend à nouveaux frais la question démocratique en s'inquiétant de ce qu'il diagnostique comme la disparition du politique. Les institutions ne garantissent plus le lien social, elles provoquent au contraire inégalités, divisions et violence. En « bas » comme en « haut », chaque plan est soumis à des contradictions insolubles, à des apories théoriques et pratiques qui imposent une nouvelle réflexion sur les médiations possibles. Alors que l'individualisme devient toujours plus radical, que l'étranger et le migrant sont perçus comme des dangers pour l'identité nationale, que le contrôle des citoyens et la violence policière s'aggravent, que les pouvoirs autoritaires et illibéraux surfent sur la vague populiste, ce livre cherche comment refaire de la politique en démocratie. Grand lecteur de Paul Ricoeur, Olivier Mongin trouve une source féconde dans sa pensée du pluralisme démocratique comme dépassement du « paradoxe politique » : source de violence, le politique est aussi, doit être, foncièrement, projet de réduction de la violence.
Directeur de la revue Esprit de 1988 à 2019, Olivier Mongin a été éditeur au Seuil et chez Hachette. Il co-préside l`association Paul Ricoeur à Paris. Il a publié entre autres une trilogie des passions démocratiques, des ouvrages sur la vie intellectuelle et politique, sur Paul Ricoeur, sur le cinéma, et sur l'urbanisation.
Préface de Frédéric Worms
Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connaît pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Parce qu'ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle a fait d'eux son élite. Les hauts fonctionnaires issus des trois plus grands corps d'État (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ÉNA) veillent ainsi à la grandeur de la France. Enfin, en théorie...
Car la réalité est toute autre. Paul-Antoine Martin a côtoyé cette « noblesse d'État » pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes qu'il a vécues, il décrit leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges et leur comportement de seigneurs. On les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires. Leur loyauté va uniquement à leur corps, qui leur garantit réussite et impunité, quelle que soit leur valeur.
Paul-Antoine Martin, 55 ans, ingénieur de formation (Centrale Supélec), a toujours évolué dans un environnement industriel, allant de la multinationale anglo-saxonne à l'établissement public français. Il a occupé des postes de cadre dirigeant et fréquenté capitaines d'industrie, politiques et hauts fonctionnaires.
Comment devenir les maîtres du monde ? En centralisant l'ordre et le pouvoir entre les mains d'une minorité et en semant le chaos dans le peuple. La méthode ? L'ingénierie sociale : infiltration des esprits, analyse de nos faits et gestes, contrôle des comportements à distance, marketing de l'intime qui font de nous de bons consommateurs.
À partir du XXème siècle, la politique s'est déplacée et concentrée sur des questions purement techniques d'ingénierie des comportements et d'optimisation de la gestion des groupes. Ces pratiques regroupent et appliquent différentes sciences tels le marketing, la cybernétique, le management, la PNL et le storytelling. Leur usage reconfigure les individus dans le sens d'une standardisation afin de prévoir leur comportement et d'opérer une prise de contrôle sans que ces derniers en aient conscience. Vidéosurveillance, portables (téléphones et ordinateurs), cartes de fidélité, cartes à puces, Internet : toutes nos activités sont identifiées et alimentent des bases de données dans lesquelles nous sommes fichés. La collecte de ces informations poursuit un but : le remodelage de notre pensée et de nos comportements.
Néant
« OMAR M'A TUER. » Toutle monde se souvient de cette inscription tracée avec le sang de GhislaineMarchal, assassinée à l'arme blanche dans la cave de sa villa de Mougins, en1991. Le crime avait été immédiatement attribué à son jardinier Omar Raddad.Malgré ses cris d'innocence, le jeune Marocain avait été condamné à dix-huitans de réclusion. Depuis trente ans, la lutte pour la révision du procès n'a jamaiscessé. Une nouvelle requête vient d'être déposée sur la base de nouveaux ADNinconnus ainsi que sur la découverte d'une enquête de gendarmerie restéesecrète.Mais quels sont lesressorts de cette affaire, l'une des plus graves erreurs judiciaires de cesdernières décennies ?L'avocate d'Omar Raddad,ainsi qu'un ancien juge d'instruction, devenu député, nous racontent lescombats qu'ils ont dû mener pour faire éclater la vérité et nous dévoilent lesdysfonctionnements d'un système judiciaire qui permet ces drames humainssouvent irréparables.
Sylvie Noachovitch est avocate pénaliste au Barreau de Paris. Elle est l'avocate d'Omar Raddad et lutte depuis plus de 30 ans contre les erreurs judiciaires.Georges Fenech est ancien juge d'instruction et député honoraire. Il est co-auteur de la réforme sur la révision criminelle.
10 juillet 2020. 35 ans jour pour jour après le sabotage du Rainbow Warrior de l'organisation écologiste Greenpeace, la DGSE voit pour la première fois de son histoire deux de ses anciens agents être condamnés par la justice française pour trahison au profit de la Chine. Au terme d'une enquête de deux ans, qui s'appuie sur de nombreux témoignages de maîtres-espions et des documents confidentiels, les auteurs retracent une infiltration de longue haleine au coeur du plus célèbre service de renseignement tricolore, entre Versailles, l'Île Maurice ou Pékin.Cette plongée dans les coulisses et les secrets de famille du véritable Bureau des légendes accorde une large place au régime chinois, perçu par les responsables sécuritaires français comme la menace numéro un. De plus en plus offensifs, les espions chinois ne sont toutefois pas les seuls à tenter de retourner les agents de la DGSE et à mettre à mal la souveraineté de la France. Que ce soit la Russie de Vladimir Poutine, qui a retrouvé un niveau d'agressivité proche de celui de la guerre froide, ou le grand allié américain, les périls sont multiples pour le renseignement extérieur français, l'un des services secrets occidentaux les plus performants.Mieux qu'un roman d'espionnage, un document passionnant avec de nombreuses infos inédites.
14 opérateurs des meilleures unités militaires et des forces de l'ordre françaises témoignent.
Imaginez les compétences de toutes les forces spéciales et unités d'élite françaises réunies : 1er RPIMA, GIGN, Commandos Marine, nageurs de combat, RAID, BRI, 13e RDP, pilotes d'hélicoptères de combat des forces spéciales, pilotes de chasse, DGSE, etc., c'est un avant-goût de
Forces spéciales et unités d'élite !
Comment une personne ordinaire peut-elle basculer dans l'extraordinaire vie d'un groupe d'élite qui intervient dans des situations extrêmes de dernier recours ? Quelle volonté, quelles compétences, quel parcours est-il nécessaire de suivre ?
14 opérateurs des meilleurs services militaires et policiers de France ont été rassemblés par " Force Spéciales Coaching " pour aider à la formation des jeunes qui souhaitent intégrer l'une de ces unités spéciales. Les protocoles de sélection pour réussir à rentrer au sein de l'élite sont très différents d'une unité à l'autre, avec des parcours et exercices physiques et psychologiques durs et variés.
Découvrez dans
Forces spéciales et unités d'élite les histoires de ces enfants, de ces adolescents comme les autres qui ont rejoint l'élite de la France après un parcours semé de doutes, d'embûches, d'échecs et de réussites, et comment ils ont vécu leurs premières missions sur le terrain.
Et retirez de ces expériences la force de volonté pour atteindre vos objectifs !
Au début du mois d'avril 2011, un homme de 50 ans disparaissait sans laisser de traces, avant qu'on ne retrouve les corps de sa femme, de leurs quatre enfants et de leurs deux chiens enterrés sous la terrasse de leur maison nantaise.
Presque dix ans plus tard, les innombrables mystères qui entourent "l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès" font de celle-ci le fait divers français le plus indéchiffrable et discuté de ce début de millénaire.
Ce récit, paru à l'été 2020 en deux volets dans le magazine Society après quatre ans d'enquête, est le plus détaillé jamais publié sur l'affaire.
Pierre Boisson, Maxime Chamoux, Sylvain Gouverneur et Thibault Raisse sont journalistes pour le magazine Society.
Jean Boustani travaille pour le groupe de construction navale Privinvest. En 2013, il supervise une vente colossale : Privinvest livre deux milliards de dollars de matériel au Mozambique. Une opération encadrée. Légale.
Pourtant, le 1er janvier 2019, Jean Boustani est arrêté à sa descente d'avion par le FBI.
Motifs : corruption, fraude, blanchiment d'argent, dans le cadre des contrats mozambicains. Car l'Amérique n'apprécie pas que l'on vende du matériel à l'Afrique sans lui demander la permission...
Bilan : onze mois de détention pour Jean Boustani, un combat judiciaire, une victoire.
Ce document exceptionnel fait entendre la voix d'un homme bafoué puis blanchi. Il révèle les méthodes d'un pouvoir américain prêt à renier ses propres principes pour asseoir sa mainmise économique, quitte à déséquilibrer le jeu des relations internationales.
La très belle responsabilité d'être chef exige de se connaître et de travailler sur soi-même. Le Président de la République songe à réformer l'ENA sur le modèle de l'École de guerre. Une formation d'un an accueillant sur concours les officiers interarmées qui deviendront les militaires chefs de demain. L'art du commandement développé au sein de l'école ne doit rien à Sun Tzu mais beaucoup au maréchal Foch qui en dégagé trois principes : liberté d'action, concentration des efforts et économie des forces. Il vaut pour l'armée comme pour l'entreprise. Le commandement pour Loïc Finaz est une affaire collective. Dans la Marine, la forme la plus aboutie de la discipline est l'initiative au combat, pas toujours valorisée dans les entreprises, même les plus modernes. Il appartient au leader de développer l'esprit d'équipage et de faire des choix avant de les faire appliquer. À condition d'avoir au préalable développé les qualités nécessaires à sa mission.
Toulouse, le 19 mars 2012, collège Ozar Hatorah, à l'heure où les élèves arrivent en cours. Un motard casqué fait irruption dans la cour et sème la mort, tuant à bout portant un enseignant, Jonathan Sandler, et trois jeunes enfants : Arié (5 ans) et Gabriel Sandler (3 ans) et Myriam Monsonégo (9 ans), la fille du directeur.
Ce crime a initié la série d'attentats islamistes qui ont endeuillé le pays de 2012 à 2015. Son traitement médiatique s'est focalisé sur la personnalité et la famille du tueur, Mohamed Merah. Les victimes ont certes suscité la compassion, mais on n'a peut-être pas pris la pleine mesure de l'inhumanité que représente cet événement - pour la première fois en France depuis l'Occupation on a tué de sang-froid des juifs uniquement parce qu'ils sont juifs.Jonathan Chétrit qui, en tant qu'élève interne présent sur place, a vécu les meurtres au plus près, a collecté les témoignages minute par minute de toutes les personnes présentes. Il nous fait entrer dans la réalité brutale de ces instants fatidiques, et de ce qui a suivi pour les survivants : la ruée des journalistes, le deuil impossible, mais aussi la solidarité, la volonté de se battre, jusqu'au procès des complices.
Un récit brut, violent par sa sobriété même, qui n'a pas d'équivalent.
Comment les milliards du crime organisé parviennent-ils à échapper aux contrôles ? Qui sont les hommes de l'ombre qui aident les parrains du tra c de drogue international à blanchir leur fortune ?
Pour démanteler ces réseaux, le capitaine de police Quentin Mugg a mis en application les méthodes de l'enquête criminelle. Filatures, écoutes, sonorisations... pendant plusieurs années, son équipe a remonté le euve de l'argent sale. Cette traque a abouti à des saisies spectaculaires. En 2018, 18 millions d'euros d'avoirs criminels et 100 millions d'euros de fraude scale ont été con squés. Un record en France.
Connues sous le nom d'opérations Virus, Rétrovirus, ou encore Cedar, ces enquêtes ont révélé l'existence d'un acteur clé du blanchiment : le saraf. Un personnage puissant et mystérieux, trait d'union entre le monde des tra quants de drogue et celui de la haute nance internationale. Le chaînon manquant dans la lutte contre le crime organisé.
De Casablanca à Dubai, en passant par Paris, Anvers et Madras, Quentin Mugg dévoile pour la première fois, de l'intérieur, les méthodes employées par son groupe. Il nous entraîne dans les arcanes du blanchiment, où se trouvent reliés, parfois sans même le savoir, tra quants de drogue, banquiers internationaux, contrebandiers d'or et fraudeurs scaux.
Quentin Mugg est policier spécialisé dans la lutte contre le blanchiment d'argent. Ancien de la DST, capitaine de police à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) de 2005 à 2015, Quentin Mugg dirige aujourd'hui le groupe de coordination antidrogue à Europol, l'agence européenne de police criminelle. Hélène Constanty est journaliste d'investigation indépendante.
Mêlant des témoignages et des récits d'interventions, Grégory Allione et Olivier Richefou, tous deux animés par la même passion de l'engagement, offrent une réflexion sur la notion de secours et de sacrifice. Feux de forêts, accidents domestiques, inondations, tempêtes, sauvetages en mer, mais aussi aide à la personne en détresse sociale, psychologique... Le champ d'action des sapeurs-pompiers est vaste. Plus qu'un métier : un rêve de grandeur d'âme, une mission au service des autres, qui implique courage et altruisme.Ce livre rend hommage à ces « héros du quotidien », à ces « soldats de l'humanité », à leur discipline, leur dévouement, leur générosité, et dénonce les violences dont ils sont de plus en plus souvent victimes.
Grégory Allione est contrôleur général de sapeurs-pompiers, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) et de l'oeuvre des pupilles (ODP), chef de corps des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, et sapeur-pompier depuis trente-deux ans.Olivier Richefou est président du Conseil départemental de la Mayenne, président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS), vice-président de l'Assemblée des départements de France (ADF), et élu local depuis trente-deux ans.
Comment fonctionnent les systèmes nationaux de renseignement ? De quels moyens disposent-ils ? Face aux défis nouveaux que sont le terrorisme international, l'espionnage économique, les cyberattaques, voire les cyberguerres, comment sont élaborées et conduites les politiques de renseignement ? Avec quels succès et quels échecs ? La mise en oeuvre des techniques du renseignement est-elle compatible avec l'exigence démocratique ? Comment définir ce que pourraient être des relations vertueuses entre l'exécutif et les professionnels du renseignement ? Telles sont quelques-unes des questions essentielles auxquelles ce livre, le premier du genre en langue française, écrit par deux professionnels reconnus, s'efforce de répondre. Pour la première fois, la pratique réelle du renseignement sort de l'ombre où elle était confinée. Très complet, fourmillant d'exemples et reposant sur de larges comparaisons internationales, cette nouvelle édition, à jour et enrichie, d'un ouvrage devenu de référence passionnera tous ceux qui s'intéressent au renseignement d'État mais aussi à l'intelligence économique. Jean-Claude Cousseran est diplomate de carrière et spécialiste du monde arabo-musulman. Il a été le premier directeur de la stratégie de la Direction générale de la sécurité extérieure de 1989 à 1992, puis son directeur général entre 2000 et 2003. Philippe Hayez, magistrat à la Cour des comptes, a exercé diverses fonctions au sein des ministères des Affaires étrangères et de la Défense. Affecté à la Direction générale de la sécurité extérieure de 2000 à 2006, il a cofondé le séminaire Métis de Sciences Po sur les politiques de renseignement.
« Que devraient nous dire les candidats à l'élection présidentielle de 2022 qu'ils ne nous diront pas, créant ainsi un gouffre béant entre l'offre politique existante et les attentes des Français ? Si je me risque à tenter de le formuler ici à leur place, moi qui n'ai pas la moindre envie de solliciter vos suffrages, c'est parce que, depuis longtemps déjà, je suis atterré de constater à quel point, dans toutes les élections d'importance nationale, rien n'est explicité des questions les plus importantes, de celles que nous nous posons tous sans trop nous le dire... » La conviction d'Alain Caillé ? L'écart est énorme entre l'offre politique actuelle et les demandes des Français. C'est un fait : il manque dans le champ politique un parti qui se donnerait pour mission de combler ce gouffre. Or, nombre des propositions du sociologue ont été mûries dans le cadre du mouvement convivialiste. Un parti convivialiste serait-il souhaitable ? Si oui, il serait résolument décidé à lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature en édifiant les contours d'une société postnéolibérale et postcroissantiste. Il saurait en même temps prendre la mesure des contraintes financières, économiques et géostratégiques qui pèsent sur le monde actuel. Il serait surtout un parti particulièrement sensible à l'absolue nécessité de préserver, de restaurer et d'améliorer la convivance (le « vivre-ensemble »), et de rendre notre vie à tous un tant soit peu plus harmonieuse et coopérative. Sans dresser systématiquement une partie de la population contre les autres. En d'autres termes, sans chercher un peu partout des boucs émissaires pour masquer notre impuissance commune face au capitalisme rentier et spéculatif. Vive le parti convivialiste ? Aux jeunes générations d'en décider et, le cas échéant, de se lancer dans l'aventure !
"La domination du capitalisme fut telle qu'elle cessa d'être perçue comme une idéologie. Elle est devenue le modèle par défaut, le comportement naturel. Elle s'est infiltrée dans la normalité, a colonisé l'ordinaire, au point que la contester est apparu comme aussi absurde ou ésotérique qu'une remise en cause de la réalité elle-même. Dès lors, le pas fut aisément et promptement franchi pour affirmer : "Il n'y a pas d'alternative.""
Dans cette série d'essais, Arundhati Roy, l'auteure du sublime roman Le Dieu des Petits Riens, s'intéresse à la face cachée de la démocratie indienne - un pays de 1,2 milliard d'habitants où les cent personnes les plus riches possèdent l'équivalent d'un quart du produit intérieur brut.
Ce texte virulent présente un portrait féroce et lucide d'un pays hanté par ses fantômes : ceux des centaines de milliers de fermiers qui n'ont pour seule échappatoire à leurs dettes que le suicide ; ceux des centaines de millions de personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour.
Face à eux, une infime minorité de la population contrôle la majorité des richesses et parvient à dicter la politique gouvernementale. Cette classe corrompue par l'omniprésence des ONG et des fondations est au coeur du système remis en cause par l'auteure. Cependant, Roy va au-delà du pamphlet contre le capitalisme et propose une véritable réflexion sur son histoire et ses rouages. Avant de conclure par plusieurs propositions pour en sortir, le temps d'un discours aux militants d'Occupy Wall Street.
Comment un milliardaire reçu par toute l'élite américaine s'est-il retrouvé, après des années de folie, plongé dans une vertigineuse descente aux enfers ?
Jeffrey Epstein est incontestablement riche. Il n'a pourtant laissé aucune trace dans le monde de la finance. Sa principale activité ? Assouvir ses pulsions en bande organisée !
Pendant plus de 20 ans, des centaines de girls, dont beaucoup étaient mineures, feront le voyage vers son île dans l'archipel des Antilles, à bord du « Lolita Express », un de ses avions privés.
Qui a aidé Jeffrey Epstein ? Qui a participé à ses trafics sexuels ? Qui, parmi les rich and famous inscrits dans son petit carnet noir, l'accompagnait dans l'île de tous les vices ? Clinton, Trump, Kevin Spacey, le prince Andrew... et d'autres ?
Procureurs sous influences, avocats sans scrupules, nouveaux riches et vieilles fortunes... l'affaire Epstein éclaire d'un jour cru les failles d'une société indifférente aux crimes de ceux qui vivent selon leurs propres règles et qui ne connaissent qu'une loi : celle de l'impunité.
Surnommé le « tueur de l'Est parisien », Guy Georges a été arrêté en 1998, puis jugé et condamné en 2001 à la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour le meurtre de 7 femmes. Ce meurtrier multirécidiviste a mis en échec la plus prestigieuse brigade du quai des Orfèvres, la Crim', durant 7 longues années. Pourtant, les policiers disposaient d'un certain nombre d'indices : trace de pied « égyptien », rituels, portrait robot et même ADN - ce n'est qu'à l'issue de son procès que sera créé le fichier regroupant les empreintes génétiques des déséquilibrés sexuels et personnes liées à des affaires de moeurs. L'enquête a été chaotique et émaillée d'erreurs humaines, en dépit de l'opiniâtreté des services de police. Le sujet reste tabou à la Crim'. Pour connaître le détail de ce dossier, il fallait que le temps passe et la complicité tissée depuis des années par Patricia Tourancheau avec ces hommes de terrain. Ce livre, palpitant et humain, rend hommage à leur métier difficile. Il n'aurait pas voir le jour plus tôt. Patricia Tourancheau met en perspective l'ensemble de la documentation connue sur Guy Georges à travers les récits parallèles des activités de ce dernier et de l'enquête. Elle a suivi son procès, s'est entretenue avec les différents experts psychiatres qui l'ont rencontré, avec les familles, elle a même repris contact avec le tueur en prison.
300 mètres carrés, 111 hommes, 70 jours sous la mer : bienvenue à bord d'un SNLE, c'est-à-dire d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins, seigneur des océans. Monstres d'acier, cathédrales de silence, les sous-marins rôdent sous les flots, veillant sur nous et notre sécurité, et nous n'en savons rien. Pourtant bien des choses se passent au fond des eaux, et la vie à bord est tout sauf ennuyeuse. Elle obéit à des règles, une discipline stricte et sereine, des rituels, des loyautés et des amitiés qui ont le goût de l'aventure et sans lesquelles peut-être risquer leur vie aurait moins de sens pour ces hommes.
Sous-marinier pendant plus de vingt ans, l'amiral François Dupont nous emmène à bord du bateau qu'on lui a confié, immergé avec les hommes dont il a la responsabilité, pour, le temps d'une traversée, partager avec nous la beauté de ce métier où s'incarnent à chaque instant le sens de l'engagement et la notion du devoir.
Cheveu, empreinte, insecte, goutte de sueur,trace dans la boue : les experts scientifiques de la Gendarmerie nationale traquent le moindre élément des scènes de crime. Pour eux, tout peut être un indice permettant d'élucider une affaire. Ce livre nous fait entrer, pour la première fois, dans l'un des instituts de criminalistique les plus secrets au monde, à Paris.
Ces « super experts » racontent leur quotidien à travers une vingtaine d'affaires, de la mort de Diana au crash du vol Rio-Paris, de la disparition de Maëlys à la tuerie de la famille Flactif. On y découvre la réalité passionnante d'une profession où l'on jongle entre chimie, toxicologie, génétique, biologie, balistique et science des explosifs.
Un métier à mille lieux des séries télévisées... mais et où tout est vrai !
Sur les scènes de crimes avec les experts de la Gendarmerie.
Un réveil à l'aube au lendemain d'une soirée raclette en famille. Un petit déjeuner devant une série. Un passage à la salle de bains pour enfiler T-shirt, short et baskets. Un câlin à son mari Jonathann, un message à sa soeur Stéphanie : « Hello, tout le monde debout ! Je vais aller courir un coup, je passerai peut-être vous faire un coucou si je suis motivée. Bisous. »Voici comment aurait pu se dérouler une matinée ordinaire dans la vie d'Alexia Daval.Mais ce samedi 28 octobre 2017, la jeune femme de 29 ans n'a pas regardé de série en dégustant une salade de fruits, n'a pas embrassé son mari, n'a pas écrit à sa soeur, n'est pas sortie faire un jogging dans les alentours de Gray-la-Ville, en Haute-Saône.Et pour cause : Alexia était déjà morte.
Pendant trois mois, son mari Jonathann s'est d'abord fait passer pour un époux éploré, avant de reconnaître l'avoir frappée et étranglée à leur domicile, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. Puis, à l'issue d'une reconstitution du meurtre effectuée le 17 juin 2019, il a admis avoir procédé à la crémation partielle du corps d'Alexia dans un bois voisin.
Aude Bariéty, qui chronique quotidiennement faits divers et affaires judiciaires pour Le Figaro, nous restitue, presque heure par heure, le récit glaçant de ce drame.