"Jamais la puissance publique n'aura à ce point démissionné devant des enjeux vitaux, pour aujourd'hui et pour demain."
On n'a sans doute jamais eu autant besoin de puissance publique, face aux bouleversements en cours et aux catastrophes qui s'annoncent. C'est la direction opposée qui est choisie : baisses d'impôts pour les privilégiés et les entreprises, poursuite insensée de la croissance infinie et laisser-faire irresponsable. Cinquante ans après le rapport Meadows (1972), alors que 60 % du vivant a disparu et que des milliers de scientifiques appellent désormais à la désobéissance civile, il est vital de prendre les décisions auxquels les forcenés du profit s'opposent. Ils nous font perdre du temps. Et la vie.
Elles sont pilote d'hélicoptère, parachutiste, démineuse, commandant de base ou officier spécialiste des renseignements...Mais qui sont-elles vraiment ? Comment sont-elles arrivées là ? Comment se sont-elles imposées dans un monde d'hommes ? Dorothée Olliéric, grand reporter, est allée à la rencontre de ces femmes qui se livrent ici sur leur vocation et la raison de leur engagement.
Leur parcours est souvent bluffant, elles n'ont peur de rien et risquent leur vie pour la France. Encore trop peu nombreuses aux premières loges, elles ont toutefois gagné leur place. Célia raconte la traque d'une planque de djihadistes au Mali et la perte d'un de ses coéquipiers Élodie, ses difficultés à revenir à la « vraie » vie au retour d'Afghanistan;Léa nous bouleverse en nous confiant la perte de son compagnon lors d'une attaque terroriste au Burkina Faso;Juliette, pilote de chasse en Opex au Niger, nous fascine par sa détermination.
Leur parole franche, libre, témoigne de leur expérience exaltante sur le terrain, sans oublier leur vie de femmes, la difficulté de laisser un compagnon ou des enfants, mais aussi du syndrome post-traumatique lorsqu'un drame surgit. Ces discrètes héroïnes mènent, tête haute, aux côtés de leurs frères d'armes, des combats pour leur pays et nous font vibrer dans ce livre plein de courage et de passion.
Après The Wire, la nouvelle immersion choc dans la police de Baltimore.En 2008, Justin Fenton devient le reporter chargé des affaires criminelles au
Baltimore Sun. Un poste convoité où, par le passé, s'est illustré David Simon, avant qu'il devienne le célèbre showrunner de la série
The Wire. Baltimore est alors toujours la ville au taux de criminalité le plus élevé des États-Unis. Mais une unité spéciale d'agents en civil est en train de nettoyer les rues avec un seul mot d'ordre : tolérance zéro.
En 2017, la nouvelle tombe : sept des principaux officiers de l'unité spéciale sont arrêtés pour corruption et racket en bande organisée. C'est un véritable système d'intimidation, de faux témoignages, de collusion avec le monde du crime qui est mis au jour. En dépit de sa fréquentation assidue de la police, de la justice et des criminels, Justin Fenton tombe des nues. Il n'avait rien vu venir.
C'est cette incroyable affaire de corruption que Justin Fenton raconte dans cet ouvrage qui se lit comme un roman. Document humain et chronique criminelle d'une rare intensité, La ville nous appartient a été adapté sur HBO par David Simon, Ed Burns et George Pelecanos, pour une sortie en 2022.
Les entretiens avec Noam Chomsky rassemblés dans ce recueil ont été menés par C.J. Polychroniou entre 2018 et avril 2022. Le grand intellectuel et militant y parle de la fin et des séquelles du trumpisme, du dangereux centrisme de Biden et de l'espoir que représentent Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez aux États-Unis. Il commente aussi la gestion de la pandémie de coronavirus, la crise climatique et les risques toujours plus élevés d'un conflit nucléaire, notamment depuis que la guerre en Ukraine a éclaté.
Une réflexion à deux voix sur la guerre et la stratégie comme la France n'en a pas connue depuis longtemps.Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ?
Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir.
Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche.
L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.
Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, infirmière à Albi et mère de famille de 33 ans, disparaît sans laisser de traces. Malgré l'absence d'éléments matériels objectifs (pas de corps, pas d'aveux...), les indices et l'enquête convergent vers un seul homme : le mari de la disparue.
Alors le voile se déchire sur les difficultés d'un couple, un mari velléitaire et accro au cannabis, un amant, l'espoir d'une nouvelle vie à inventer avec cet homme. Cédric Jubillar, mis en examen pour « meurtre par conjoint » le 18 juin dernier, conteste toujours les faits.
Dans ce livre captivant, Ronan Folgoas, seul journaliste à avoir côtoyé Cédric Jubillar et l'amant de Delphine, nous raconte le réel avec l'acuité d'un témoin privilégié et rend au fait divers ses lettres de noblesse.
Ronan Folgoas a 42 ans. Il est grand reporter au service Police-Justice du journal Le Parisien. Pour ce livre, il a mené une enquête de terrain très fouillée, étayée par des documents judiciaires et des dizaines de témoignages exclusifs. Il est le seul journaliste à avoir été au contact des principaux protagonistes de l'affaire, intimes de Delphine Jubillar, à commencer par Cédric Jubillar lui-même, et l'amant de Delphine. Le mystère Jubillar est son premier livre.
L'armée française en guerre.La bataille de Valmy, en 1792, marque l'irruption d'un type d'armée comme le monde n'en avait jamais connu : une armée massive et nationale de citoyens-soldats qui, conjuguée au génie de Napoléon, va conquérir l'Europe. Deux cent vingt ans plus tard, les opérations au Mali, de 2013 à 2022, voient intervenir une force française qui semble ne plus avoir de points communs avec la précédente : de petite taille, professionnelle, experte en opérations extérieures, en contre-insurrection comme en contre-terrorisme. Comment est-on passé de l'une à l'autre, à travers deux guerres mondiales, les grands conflits européens du xixe siècle et une multitude de guerres coloniales, tel est le sujet central de cet ouvrage important.
En 61 articles richement illustrés de photos, dessins, cartes et infographies, il permet au lecteur de parcourir deux siècles d'histoire militaire, à travers non seulement l'histoire des batailles mais aussi celle des troupes, des armes et des doctrines. Comme les deux ouvrages précédents nés de la collaboration de Perrin et de
Guerres & Histoire - La Wehrmacht puis
La Guerre antique -,
L'Armée française, de Valmy au Mali est une somme due aux meilleurs historiens racontée avec clarté et justesse, propre à séduire tous les publics. Ce livre tombe au moment exact où, du fait de la guerre en Ukraine, la France se doit de repenser à nouveau son armée. Elle aborde ce nouveau chapitre forte d'une tradition qui est probablement la plus riche du monde de par la variété de ses expériences qui l'ont conduite, plus d'une fois, comme l'écrivait de Gaulle, à " des succès achevés aux malheurs exemplaires ".
Et si on ne vous avait pas tout dit sur ce qui s'est réellement passé lors de la prise d'otages ?Le 9 janvier 2015 en début d'après-midi, deux jours après l'attentat contre Charlie Hebdo qui a mis la France en émoi, un terroriste de la même sphère djihadiste que les frères Kouachi rentre dans un supermarché cacher, porte de Vincennes, pour y commettre l'irréparable.
Son but ultime : assassiner le plus de personnes possible...
Quatre personnes perdront la vie. Yohan Cohen, 20 ans ; Philippe Braham, 45 ans ; François- Michel Saada, 64 ans ; Yoav Hattab, 21 ans. Le 20 janvier 2015, Lassana Bathily est hissé au rang de héros national et naturalisé français pour acte de bravoure, pour avoir sauvé des otages. En parallèle, une rumeur avec des vidéos et des photos à l'appui circule sur les réseaux so- ciaux, concernant l'étrange comportement d'un homme portant une casquette, très vite soup- çonné, d'après une thèse complotiste, d'être un complice du terroriste...
Et si cet homme était celui qui avait permis de mettre fin à cette prise d'otage en sauvant de nombreuses vies ?
Et si cet homme était le vrai héros de cette journée ?
Êtes-vous prêts à vivre ces moments en immersion dans le huis clos de l'Hyper-Cacher ?
Alors que les séries anglo-saxonnes font des gorges chaudes sur les innovations policières américaines, d'aucuns se plaisent à rappeler l'antériorité de la police scientifique française. Et ils n'ont pas tout à fait tort. Dans un XIXe siècle marqué par le sceau du scientisme, dans un XIXe siècle baignant dans le paradigme de l'indice, y compris dans le domaine de l'art, dans un XIXe siècle voyant l'institutionnalisation de la dactyloscopie ou science des empreintes digitales, c'est bel et bien le nom du Français Alphonse Bertillon qui s'impose. Avec son élève Edmond Locard, il va devenir le socle d'une police scientifique française amenée à s'épanouir pleinement dans l'entre-deux-guerres. Ce succès se mesure notamment au grand nombre de vocations suscitées, ce qui atteste l'existence d'une véritable culture forensique. Source d'inspiration ou de discussion au-delà des frontières, la police scientifique française entre néanmoins en concurrence avec d'autres pôles. Elle doit aussi affronter ses propres divisions internes, la criminalistique restant une fonction partagée par de nombreux acteurs du maintien de l'ordre. Lorsque la prise de conscience d'un déclin s'opère à la fin des années 1940, nier les signes avant-coureurs relèverait donc de la naïveté. La traversée du désert ne prend fin qu'à la fin des années 1980 à la faveur d'une grande remise à plat conduite par Jacques Gential. Refondée sur les principes mêmes de ses pionniers, la police scientifique française renoue ainsi avec son leadership d'antan.
Amos FRAPPA est le lauréat du prix de thèse 2021 de l'institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI)
Amos Frappa est titulaire d'un doctorat sur Edmond Locard et la police scientifique. Rattaché à l'EHESS de Paris, il travaille plus largement sur les interactions entre l'histoire de la criminologie, celle de la police et enfin celle des techniques. Il est enfin membre de l'ANR Joriss qui s'intéresse aux relations entre les polices française et chinoise.
La violence policière n'a rien d'accidentel, elle est rationnellement produite et régulée par le dispositif étatique. La théorie et les pratiques de la police française sont profondément enracinées dans le système colonial : on verra dans ce livre qu'entre les brigades nord-africaines dans les bidonvilles de l'entre-deux-guerres et les brigades anti-criminalité (les BAC) dans les « cités » actuelles, une même mécanique se reproduit en se restructurant. Il s'agit toujours de maintenir l'ordre chez les colonisés de l'intérieur, de contenir les territoires du socio-apartheid. Le développement des armes « non létales » - Flash-Ball, Taser... - propulse aussi une véritable industrie privée de la coercition. Rigouste montre comment l'expansion du marché international de la violence encadre la diffusion des doctrines de la contre-insurrection et permet de les appliquer à l'intérieur des métropoles impériales.
Cette enquête, fondée sur l'observation des techniques et des pratiques d'encadrement et de ségrégation depuis ceux qui les subissent et les combattent, montre comment le pouvoir policier assure la reproduction des dominations capitalistes, racistes et patriarcales dans la France contemporaine.
Depuis sa publication en 2012, La domination policière a trouvé un écho durant les grandes séquences de luttes et les épisodes de répression. La présente édition est actualisée et augmentée.
La reconstitution passionnante de l'affaire Ranucci. Avec elle, les débats houleux de l'erreur judiciaire et de la peine de mort. Trente ans plus tard, Jean Rambla, victime et témoin de l'affaire et du " pull-over rouge ", sera accusé de meurtres. Concis, humain, passionnant, ce récit raconte une époque et ses destins. Entre doute et intime conviction : une quête de vérité.
C'est l'une des plus grandes affaires criminelles du XXe siècle. Le 3 juin 1974, à Marseille, Marie-Dolorès Rambla, huit ans, est enlevée sous les yeux de son petit frère, Jean-Baptiste, puis retrouvée morte deux jours plus tard.
Condamné à mort pour ce crime, Christian Ranucci sera guillotiné le 28 juillet 1976. Depuis, sa culpabilité a été remise en cause par l'écrivain Gilles Perrault dans son livre
Le Pull-over rouge.
Quarante ans plus tard, Jean-Baptiste Rambla a tué deux femmes. Il est devenu un criminel à son tour. Devant les psychiatres, il invoque le fantôme de Ranucci qui le hante et ceux qui, selon lui, ont " volé la vérité ". En revenant sur l'affaire Ranucci, appelée aussi l'affaire " du pull-over rouge ", Agnès Grossmann retrace la tragédie de la famille Rambla, anéantie par la perte et le chagrin, emportée sans ménagement dans la tourmente judiciaire et broyée par la machine médiatique.
Ce récit humain, impressionnant, au plus près des faits et de la vérité, raconte aussi toute une époque, celle du débat passionné sur l'abolition de la peine de mort.
1er décembre 2018. Une gardienne de la paix «lambda» est confrontée à l'ultraviolence des manifestations parisiennes.Vivre la vie de Juliette Alpha, comme elle le propose dans son livre-choc, c'est se retrouver au coeur d'un tourbillon permanent, dans l'oeil du cyclone.
C'est d'abord faire face, seule, à des difficultés matérielles et psychologiques. C'est ensuite, très vite, traverser l'enfer : Charlie-Hebdo et le Bataclan. C'est voir alors s'effondrer ce en quoi l'on croit (« Avec le Bataclan, j'ai pris 10 ans dans la gueule. Je me souviendrai toute ma vie des hurlements dans la radio ce soir-là et d'avoir vu mes collègues rentrer à 4 h du matin avec des bouts de chair sur eux. Dès lors, notre mission n'était plus de protéger notre prochain, ce pour quoi nous avions été formés, mais de protéger notre pays. Et ce n'est plus du tout la même chose. »).
Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est capter ce sentiment si particulier qui anime une brigade (« Même si je n'aime pas un collègue, j'irai à la mort pour lui. ») C'est assumer le fait que, chef de bord, la vie de vos collègues dépend des décisions que vous prendrez en une fraction de seconde, alors que vous n'avez pas un an de maison.
Vivre la vie de Juliette Alpha, c'est devoir renoncer aux missions sociales qui sont celles des policiers parce que les manifestations accaparent toutes les ressources disponibles. C'est apprendre qu'à Paris, en 2019, la détresse et la misère sont partout, mais que les appels à Police Secours ne sont plus dispatchés le samedi, faute de moyens.
Vivre la vie de Juliette Alpha, enfin, c'est accepter de mettre, chaque jour ou presque, votre existence en danger, parce qu'au fond de vous-même, vous restez convaincu(e) de la grandeur de votre mission.
Dix armées qui ont révolutionné l'art de la guerre et changé le monde. Parmi toutes les armées qui ont arpenté le monde, certaines, par leur efficacité guerrière, leur performance tactique, leur adaptabilité et leur résilience, ont marqué l'histoire. Dix systèmes militaires qui ont sublimé l'art de la guerre sont réunis dans cet ouvrage collectif : l'armée assyrienne, la légion romaine, l'armée byzantine, les Mongols, l'armée ottomane, la Royal Navy, la Grande armée, l'armée allemande, l'armée rouge, l'US Army, auxquelles s'ajoute un chapitre essentiel sur ce qui définit justement une grande armée.
Une somme incontournable.
Sur le terrain, ils sont d'abord à la recherche de tous les indices et traces qui permettront de résoudre une enquête. Dans les laboratoires, ils traitent et examinent ensuite l'ensemble des éléments trouvés sur la scène d'infraction - d'un simple cambriolage à une catastrophe de masse, en passant par un homicide. À l'aide de techniques de plus en plus sophistiquées, ils font parler une goutte de sang, un cheveu, une douille, un smartphone et même... une odeur !
Comment mènent-ils leurs investigations ? Quels sont leurs moyens ? Quelles procédures suivent-ils ?
Comment s'adaptent-ils aux évolutions technologiques ? Découvrez les missions devenues incontournables, mais souvent méconnues, des agents de la police scientifique.
Trouvant ses études en Maths Sup ennuyeuses à mourir, Alexandre Alex rêve de s'engager dans l'armée et de devenir « commando », bien qu'il n'ait aucune idée de ce que cela peut réellement signifier. Quand un recruteur tente de lui vendre la fonction de « commando informatique » pour lui faire intégrer les transmissions au lieu de le renseigner sur les forces spéciales, Alexandre n'est pas loin de se laisser tenter... Mais il opte finalement pour l'École des sous-officiers de Saint-Maixent, où son classement de sortie lui permet d'intégrer le 1er RPIMa en qualité de « sergent direct ».
Jeune sergent frais émoulu de l'école, il doit désormais naviguer au milieu de soldats ou de sous-officiers plus expérimentés que lui dans l'un des plus prestigieux régiments de l'armée de terre ! Et surtout il doit réussir la formation Recherche Aéroportée & Action Spéciale (RAPAS), qui fera de lui l'équipier d'un Stick Action Spéciale (SAS), avant d'enchaîner sur d'autres formations et d'autres stages, puis de faire ensuite ses preuves sur le terrain. Ce sera tout d'abord l'Afghanistan, puis la Mauritanie, le Burkina Faso ou encore la Centrafrique. Mais ce sera aussi l'opération Archange Foudroyant qui, le 8 janvier 2011 au Mali, à l'issue d'un audacieux raid héliporté, se conclura par la mort tragique de deux otages français, Antoine et Vincent.
Au terme de dix ans de carrière, ce sera ensuite le retour à la vie civile, avec son lot de difficultés et d'apprentissages. Tour à tour livreur, patron de bar, SDF, garde du corps puis entrepreneur, Alexandre Alex saura rebondir pour revenir dans le monde qu'il connaît le mieux : celui de la sécurité.
Qui n'a jamais entendu parler des forces spéciales ? Depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden en 2011, leur nom est synonyme d'actions fulgurantes, millimétrées, implacables. Mais parce que la plus grande discrétion est essentielle à leur réussite, les forces spéciales se dissimulent derrière des pseudonymes et fuient toute publicité en opération. On croit savoir ce qu'elles font, on ignore qui elles sont.
Pour la première fois, des généraux, des commandants de task forces en Afghanistan, en Libye, au Sahel et au Levant, de jeunes officiers et sous-officiers se livrent sur la réalité de leur métier, leurs motivations, leurs joies et leurs peurs.
Appartenir à des unités d'élite apporte en effet presque autant de satisfactions que d'épreuves. Les forces spéciales ont remporté bien des succès face aux Taliban, à AQMI et à Daech, mais le coût est élevé en tués et blessés, sur le plan physique comme psychique.
S'étant fait une spécialité de faire parler ceux qui ont pour obligation de se taire, Jean-Christophe Notin en brosse un portrait loin de l'image du surhomme, et aborde les questions les plus intimes, du rapport à la mort aux conséquences sur la vie privée.
Dans cet ouvrage formé de deux essais qui se complètent l'un l'autre, Jean François Billeter éclaire doublement ce qui se passe en Chine aujourd'hui : d'abord du point de vue de l'histoire du capitalisme, de cette "réaction en chaîne non maîtrisée" dont il retrace l'histoire depuis son début en Europe, à l'époque de la Renaissance ; ensuite du point de vue de l'histoire chinoise, dont il offre également une synthèse dense, mais claire. Cet ouvrage intéressera les lecteurs qui s'interrogent sur la Chine actuelle, mais aussi ceux qui réfléchissent sur le moment présent de l'histoire et ses suites possibles.
Une affaire retentissante de cybercriminalité au départ de la Corée.
Le groupe Lazarus, composé de pirates informatiques nord-coréens d'élite financés et organisés par l'État, est responsable des plus célèbres attaques informatiques de ces dernières années, de Hollywood à la haute finance. La lutte contre ces hackers de génie devient désormais internationale.
Un récit extrémement bien documenté, qui se dévore comme un roman d'espionnage.
Côté pile, ils s'appellent Hamad Al Thani, Tamin Al Thani ou
Nasser Al Khelaïfi et ils dirigent le Qatar.
À coups d'intéressements dans divers secteurs aussi bien
énergétiques que culturels et sportifs, la famille régnante qatarie
et ses proches cherchent à assurer au petit émirat du Golfe
une place de choix sur l'échiquier mondial.
Côté face, ils s'appelaient Suman Miah, Yam Bahadur Rana,
Mohammad Kaochar Khan, Tul Bahadur Gharti... Émigrés
pauvres d'Asie, ils font partie des milliers de travailleurs qui ont
trouvé la mort en construisant les stades pour le Mondial 2022
de football organisé au Qatar.
Controversé, le pays fait l'actualité à la fois pour la démesure
de ses projets et pour leurs conséquences sociales négatives
voire désastreuses. Pendant ce temps, il continue à se promouvoir
à l'étranger par une politique internationale active,
ses énormes richesses en gaz lui assurant des leviers financiers
et diplomatiques importants.
Que veut le Qatar ? Mais peut-être d'abord qu'est-ce que
le Qatar ? D'Al Jazeera au rôle du gaz en passant par le système
de kafala, cet ouvrage tente d'éclairer les politiques de
cette presqu'île de 12 000 km2, contraintes par les rivalités du
Moyen-Orient contemporain.
Jonathan Piron est historien et spécialiste du Moyen-Orient. Coordinateur du
pôle prospective pour Etopia, chercheur associé au GRIP, il enseigne les Relations
internationales contemporaines à Helmo (Liège).
Asséner le premier coup de poing, délivrer des otages, mener des opérations ciblées, neutraliser des chefs terroristes... Toutes ces situations critiques, le général Christophe Gomart les a vécues. Il nous livre à travers ses mémoires une plongée unique dans l'univers des forces spéciales, ces unités d'élite associées aux guerres secrètes de la France.
Pour la première fois, un général raconte ses trente-cinq années de guerres de l'ombre sur tous les fronts et en première ligne : à Sarajevo en 1992, au Rwanda durant l'opération Turquoise en 1994, dans la traque des criminels de guerre en ex-Yougoslavie, en Afghanistan contre les talibans en 2001, en Libye lors de l'opération Harmattan contre Kadhafi en 2011, au Mali lors de l'opération Serval en 2013, jusqu'au Moyen-Orient en soutien aux Kurdes contre Daech...
Dans cet ouvrage palpitant, il nous fait entrer dans les coulisses du prestigieux COS, le Commandement des opérations spéciales, et nous fait vivre les prises de décisions politiques autant que ces opérations de terrain. En homme d'action et de réflexion, il retrace cette part de notre histoire, où parfois vérité et gloire ne font pas bon ménage. Sans langue de bois, il interroge le rôle de la France comme gendarme du monde.
Un traité régulant les activités des entreprises transnationales en matière de droits humains est en cours de négociation au sein de l'ONU.
Alors que se multiplient les mesures nationales imposant un «devoir de vigilance» contraignant aux entreprises, une directive européenne allant dans le même sens est discutée. Autant de signes de la volonté des États, sous la pression des mouvements sociaux, de (re)prendre quelque peu le contrôle.
La remise en question du pouvoir de l'acteur économique le plus puissant de la globalisation néolibérale marque-t-elle une nouvelle phase de l'ordre mondial?? Au cours de ces dernières années, l'impact et l'impunité des grandes entreprises devenait plus visible, tout comme leurs violations des droits humains, sociaux, économiques et environnementaux. Leur image auprès du grand public du Nord s'est largement détériorée. Leur prétendue autorégulation est apparue pour ce qu'elle est, un mythe.
Mais les multinationales ne continuent pas moins de bénéficier de politiques publiques accommodantes, voire complices, et d'une architecture économique mondiale à leur avantage, sinon à leur service, tandis que les organisations sociales, plus encore dans les pays du Sud, n'ont toujours pas un véritable accès à la justice.
Au-delà du contrôle des acteurs économiques, l'enjeu est la priorité aux droits humains par rapport au commerce et le renversement de l'asymétrie des pouvoirs. Or, dans les faits, cette dernière se maintient à travers un ensemble de dispositifs véhiculant l'influence des bailleurs de fonds en matière de politique économique et budgétaire, au détriment de la souveraineté des pays concernés et des investissements publics considérables qu'exigent la lutte contre les inégalités et la catastrophe environnementale.
Il n'y a pas encore de guerre dont le déclenchement puisse être directement imputable aux conséquences du changement climatique. Mais nous voyons déjà à quel point celui-ci affecte la sécurité personnelle, économique, alimentaire, sanitaire et environnementale.
Les militaires doivent anticiper les impacts du changement climatique sur le paysage stratégique international (migrations, aires géopolitiques les plus impactées). Ils doivent aussi analyser la façon dont leurs grandes missions de défense vont être affectées par la hausse des températures : opérations militaires, sécurité sanitaire, contribution aux politiques publiques d'atténuation, sécurité énergétique, adaptation des équipements et des infrastructures de défense.
Nicolas Regaud est délégué au développement international à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM).
François Gemenne, membre du GIEC est chercheur à l'université de Liège, enseignant à Sciences-Po. Il est coauteur de l'Atlas de l'Anthropocène (Presses de Sciences Po 2e éd. 2021).
Bastien Alex est responsable du programme Climat-Energie au WWF-France.
De l'ombre à la lumière. Les grandes affaires des services secrets du XXe siècle revisitées et racontées par un spécialiste hors pair. Qu'est-ce qui fait d'une opération des services secrets une " grande affaire " ? Son impact dans les rapports de forces entre les Etats comme à l'intérieur des Etats. Ces opérations d'envergure appellent tout naturellement un récit haut en couleurs, avec des personnages à l'avenant. De la jeunesse des services soviétiques, promoteurs de la
dezinformatsia et déjà maîtres sous Staline de l'espionnage industriel, aux derniers feux de la guerre froide, l'auteur fait revivre tous les épisodes clé de l'espionnage au XXe siècle, leurs enjeux, leurs décors, leurs acteurs, leur époque.
Rien n'est mis de côté : les intox anglaises couvrant avec succès le débarquement allié en Normandie ; la bataille secrète de quatre décennies à Berlin, épicentre de la guerre froide ; la crise des fusées de Cuba de 1962 ; les infiltrations soviétiques en France ; le front afghan ; l'affaire Farewell ; les contre-attaques occidentales ; les " taupes " russes au sein de la CIA ou du FBI. Un livre qui captive autant par ses portraits, ses récits, ses révélations que par ses mises en perspective. Plus qu'un livre d'aventures : un récit vrai qui se lit comme un roman policier.
Thomas Sankara reste une figure de premier plan du panafricanisme et de l'anticolonialisme.
Durant son passage à la tête du Burkina Faso, interrompu par son assassinat en 1987, Sankara a marqué l'histoire de son pays, de son continent, et plus largement la mémoire des luttes anti-impérialistes.
Pourtant aujourd'hui encore, de nombreux discours restent inédits, une motivation suffisante pour la publication de ce nouveau recueil, dont les textes ont été rassemblés et commentés par un spécialiste de la révolution burkinabè et biographe de Thomas Sankara.
On entend souvent dire que Thomas Sankara est populaire parce qu'il faisait ce qu'il disait. Confronter les discours à la réalité que vivait le pays, comparer le projet aux réalisations, sont parmi les objectifs majeurs de cet ouvrage.
Ce qui est nouveau, par rapport aux autres recueils de discours, c'est que cette fois chaque discours est précédé d'une introduction spécifique.
Mieux le situer dans son contexte permet en effet de mieux en saisir la portée, mais aussi le mouvement.
Pour la première fois, sont présentés ici tous les discours prononcés à l'occasion des anniversaires de la révolution, ou du nouvel an, dans lesquels Thomas Sankara fait le point sur ce qui a été réalisé, les difficultés rencontrées et les objectifs fixés pour l'année à venir.
Mais sont rassemblés aussi les principaux discours de Thomas Sankara. Ceux qui abordent les thèmes qui lui étaient chers?: la libération de la femme, la lutte contre la dette, l'utilisation de la langue française, la défense de l'environnement, la justice, le mouvement des non-alignés, les Comités de défense de la révolution, la justice populaire mais aussi le fameux discours à l'ONU où il s'affirme comme porte-parole de tous les opprimés.
Enfin, trois textes viennent encadrer ces discours?: une biographie de Thomas Sankara, la présentation de son projet, et la synthèse de ce qu'on sait sur son assassinat. Un ouvrage complet permettant d'avoir une connaissance approfondie de cette expérience révolutionnaire inédite et du rôle qu'y a joué son leader Thomas Sankara.
Cet ouvrage, enrichi une chronologie détaillée, offre aux lecteurs un aperçu complet de la révolution au Burkina Faso, et du rôle spécifique que Thomas Sankara y a joué.