Le Talmud, coeur de la spiritualité juive, n'est pas seulement un extraordinaire entrelacs de lois et de récits ; c'est aussi et avant tout l'expression de la Torah orale, Parole toujours vivante, à la fois divine et humaine, portée par des Sages hauts en couleur.De Hillel l'Ancien (début du Ier siècle, Palestine) à Rav Achi (fin du Ve siècle, Babylonie) en passant par Rabbi Akiva, Mar Chmouel, Rabban Yo'hanan ben Zacaï ou encore Rech Lakich, Adin Steinsaltz nous fait découvrir treize personnalités riches et profondes qui, par la magie de l'étude talmudique, sont encore aujourd'hui en quelque sorte nos contemporains. Les leçons de vie qu'ils nous donnent n'ont en tout cas rien perdu de leur fraîcheur.
On peut difficilement imaginer terrain plus miné que celui de l’archéologie biblique. Sur tous les plans – théologique, historique, politique, diplomatique – elle soulève les débats les plus passionnés quant aux origines de la civilisation monothéiste, entre le mythe et l’histoire.Le petit livre du professeur Cline, l’un des plus éminents spécialistes contemporains de la discipline, permet de faire le point sur les enjeux de celle-ci. Il retrace d’abord une salutaire histoire des fouilles et des interprétations, depuis les premières excavations menées, bible en main, par des théologiens protestants jusqu’aux méthodologies actuelles, en passant par l’épineuse question des nationalismes proche-orientaux et les relations équivoques de l’archéologie avec le champ de la critique biblique. Il fait ensuite le point sur l’état actuel de notre savoir, depuis l’époque du Déluge jusqu’à celle de Jésus.Ce livre constitue un vade-mecum indispensable à quiconque s’intéresse à l’histoire de notre culture.
à l'époque de la destruction du Second Temple de Jérusalem, en 70 de notre ère, le peuple juif qui vivait en majorité en Palestine et en Mésopotamie travaillait la terre et ne savait ni lire ni écrire. En 1492, date de son expulsion d'Espagne, il est devenu un modèle de communauté citadine et éduquée, particulièrement dynamique dans les domaines de l'artisanat, du commerce, de la banque. Comment expliquer un tel changement ?
Pour Maristella Botticini et Zvi Eckstein, il existe une corrélation entre le niveau d'alphabétisation des populations juives et leur degré de fidélité au judaïsme. Urbains et lettrés, les Juifs perdurent ; ruraux et analphabètes, ils disparaissent. Revisitant quinze siècles d'histoire, les auteurs montrent que ce ne sont pas les contraintes extérieures qui ont poussé les Juifs à se lancer dans les professions liées à l'argent, mais que le processus s'est amorcé auparavant, notamment grâce à l'usage de l'hébreu et aux fortes ramifications de réseaux juifs marchands à une échelle internationale. En effet, l'éducation favorise non seulement l'écriture, mais aussi la maîtrise des questions juridiques, notamment dans l'établissement des contrats.
Ce livre original apporte une contribution remarquable à l'histoire juive, revisitée sous l'angle économique et démographique, et invalide bien des idées reçues.