« Le deuxième été après la mort de sa femme, Peter Boyce décida de louer la petite maison au bout de Cod Cove Road. » Boyle pensait pouvoir se réinventer. Il lui faudra d'abord tenter de faire la paix avec sa fille. Mais pourquoi propose-t-il à une jeune femme rencontrée par hasard de l'héberger chez lui ?
La nuit de l'élection de Bill Clinton, Jimmy Green sort d'un bar parisien et prend une sérieuse raclée. Il a « la sensation d'être ivre plutôt que blessé ».
À Dublin, Paris, New York ou dans le Michigan, des Américains et des Irlandais sur le second versant de leur vie se penchent sur leur passé. Comme Jonathan Bell, Ricky Grace et les autres, tous sont confrontés à une forme de solitude, de dépaysement ou simplement de rupture. Richard Ford les observe. Non sans ans une certaine ironie, il décrit leurs doutes et leur inconfort, met en scène leurs désarrois et recueille leurs confidences.
Un hommage onirique à l’Ukraine, où les rivières confluent par-delà les montagnes, où les ours rôdent encore et où les trains lévitent dans le brouillard.Des rives du Dniepr aux rivages de Crimée, de la banlieue de Kiev aux crêtes des Carpates, des steppes du Donbass à la frontière polonaise, chacune des nouvelles de ce recueil inédit est l’occasion de découvrir les légendes et les réalités d’un pays encore trop méconnu malgré l’actualité tragique. Les personnages qui les habitent - un cycliste amoureux des fleuves, un archéologue farfelu guettant les traces des Khazar, une chanteuse de jazz à la voix de velours et au nom de rivière sibérienne, des vieilles dames contrebandières… - nous emmènent sur toutes les lisières brûlantes d’un pays qui porte en son nom l’idée de frontière : U-kraïna.Né en 1980 à Lyon, Emmanuel Ruben est l’auteur d’une dizaine de livres, parmi lesquels Sur la route du Danube (prix Nicolas Bouvier 2019) et Sabre (prix des Deux-Magots 2021). Son dernier roman, Les Méditerranéennes, paraît parallèlement chez Stock.Ce recueil est suivi du journal qu’il a tenu en avril 2014, dans la capitale ukrainienne, au lendemain de l’Euromaïdan.InéditLes bénéfices issus de la vente de ce livre sont reversés à l’ONG Bibliothèques Sans Frontières, qui œuvre pour l’accès à l’éducation et à l’information des réfugiés ukrainiens.
Histoires de couples, comme « Le chemin des amoureux » et « Film muet », ou de personnages solitaires tels « Sans alcool » et « Le petit compagnon », les destins racontés dans ces pages sont marqués par la privation, le renoncement involontaire, les espoirs déçus. Un ton lisse, dépourvu d'emphase, donne une intensité particulière à ces récits où la voix narrative se montre toujours solidaire des personnages.
Découvrez le 'Joueur d'échecs de Maelzel'. Aucune exhibition du même genre n'a jamais autant excité l'attention publique que le Joueur d'échecs de Maelzel. Partout où il s'est fait voir, il a été, pour toutes les personnes, l'objet d'une intense curiosité.
Quatre femmes et un homme confrontés à la cruauté des rapports entre les êtres, cinq tranches de vies qui se déploient délicatement. Grâce à son art subtil de la demi-teinte, Kressman Taylor met en scène dans ces nouvelles ces drames infimes, ces petites déchirures qui parfois bouleversent une existence. Les derniers récits de l'autrice d'Inconnu à cette adresse.
La brièveté, l'intensité, l'éphémère qui caractérisent la nouvelle en font un genre littéraire prisé par les uns, délaissé par d'autres. Ce choix d'écriture s'est imposé pour évoquer les rencontres avec des migrants, chaleureuses mais ponctuelles, conviviales mais vouées à l'éphémère. Dans une perspective plus large, chaque nouvelle évoque des personnes qui, au cours des siècles, au cours des guerres, depuis l'antiquité jusqu'à aujourd'hui, ont tout laissé derrière elles pour s'en aller vers un autre horizon.
Dans ce volume, des lycéens s'emparent d'un extrait revisité de la célèbre chanson "Et moi, et moi, et moi" pour peindre toutes les couleurs de leur moi, de leurs émois mais aussi de leur île, de leur monde.
Partir, par-delà les océans, à 20 ans. Qui, s'il ne l'a pas fait, n'en a pas au moins rêvé ? Mais ce voyage à l'île de la Réunion n'a rien d'ordinaire pour le jeune David, puisqu'il est sur les traces de son passé familial. Celle que lui a laissé son père en partant, des années plus tôt, alors qu'il n'était qu'un enfant. Il ne pouvait imaginer qu'en posant le pied sur la terre de ses ancêtres, débuterait alors une longue et tumultueuse histoire d'amour entre l'île et lui.
« Kan moin la tandi lo roi dan lé boi, la rèn la arivé... J'ai entendu le roi dans les bois, la reine est arrivée... Lancinant, agressif, le son du roulèr et du kayanm. Mépris proche du dégoût pour ces soirées d'oubli et de liesse où se retrouvaient les déshérités du quartier. Danse de sauvages, maloya qui faisait se trémousser son père et sa mère ! Dans un livre, la légende sous l'image : « Les esclaves africains se réunissaient parfois pour danser sur des rythmes qui n'avaient rien perdu de la sauvagerie de l'Afrique.» Elle n'avait vu ni roi ni reine, avait déchiré la page du livre. Elle avait honte. »
Douze nouvelles échelonnées sur un an au coeur de l'océan Indien. Douze récits taillés dans le vif, pour prendre le lecteur à contre-pied, avec pour point d'ancrage un changement de direction brutal dans l'existence des personnages : incident de parcours, étrange rencontre, objet trouvé, drame de la vie... À travers ces destins croisés, qui basculent au rythme des saisons inversées, ce recueil dresse aussi une image vivante de La Réunion actuelle : richesse culturelle, diversité des paysages, pratiques sportives insulaires à l'image du Grand Raid ou de la plongée, et même « crise requin ». Un grand bol d'air éloigné du continent où le lien avec les terres voisines est omniprésent.
Dans ce volume, des collégiens de cinquième, quatrième et troisième portent un regard distancié sur le confinement. Incarnés dans ces oiseaux très majestueux de La Réunion, ces pailles-en-queue au vol incroyable, ils découvrent un matin leur île déserte et s'interrogent : qu'a-t-il bien pu se passer ? Un grand vent d'imaginaire à la rencontre des amis ou ennemis humains. D'autres se projettent en 2060, dans la peau d'un gramoun, un ancien, qui raconte à ses petits-enfants une histoire du temps du confinement.
Je voulais créer un portrait social de femmes de ma commune, qui représenteraient les femmes de Moutiers-les-Mauxfaits, petite ville vendéenne, nichée entre terre et mer. Je désirais démontrer que sans ces femmes, la vie moutierroise serait bien fade, que le monde social de ce coin rural avait bien besoin de nous. Je pensais que nous n'étions pas reconnues. Pas assez. Pour notre rôle économique, sociétal, humain, familial, etc. Je suis donc partie à l'écoute de personnes, qui se sont toutes révélées extraordinaires. J'ai cherché à faire ressentir ces portraits. Ils sont mon regard porté sur treize vies, donc avec la double subjectivité assumée de mon écriture et de leur parole. Ce sont treize histoires, attrapées à un moment x, dans des circonstances particulières. Circonstances qui, évidemment, jouent sur le récit.
Ici, on voudrait s'aimer et on ne sait pas bien comment. On parle sans toujours trouver les mots, on s'accroche au quotidien comme on peut. Au fil des quinze histoires qui composent ce recueil, on croise des individus qui donnent parfois l'impression de marcher à côté de leur propre existence. Le propos est grave, souvent drôle, toujours tendre.
Ce recueil rassemble sept histoires d'artistes dont les vies s'inscrivent dans le désordre international et l'étau de la lutte hégémonique au Proche et Moyen-Orient. Là où l'information prend le pas sur la vie, il existe une frontière ténue que seule la fiction peut oser franchir. Raconter comment et pourquoi certaines femmes et certains hommes se révoltent, rêvent et agissent face à l'adversité du monde : c'est montrer que même dans l'ombre peuvent naître des jardins. Inspirés de voyages, de lectures et de maintes revues de presse, les parcours présentés ici interrogent le lecteur sur les vies qui se cachent derrière les brèves qu'ils consomment à la chaîne.
Poétique, aventurier, fantastique
Fantômes renouvelle les codes du genre fantastique et vous emmène dans un voyage magique à travers les continents. Partez à la rencontre de peuples et de langues méconnus. Vivez le grand amour au Danemark, à Maurice, en Argentine ou au bord de la Volga. Embarquez en Chine pour la Corée du Nord, arpentez la ville de Dhaka (Bangladesh) avant de traverser un champ hanté pour retrouver l'être aimé. Montez en marche dans un train écossais, assis face à un soldat pour rêver à l'indiscernable. Vagabondez sur les remparts d'une citadelle japonaise à la rencontre du fantôme d'un samouraï. Si les moines-soldats du Shaolin vous frôlent ou que la nuit vous parle, c'est que le fantôme de l'aventure lui aussi, est tout près.
Lisez en VO des textes dans des langues rares, en Shina du Pakistan, Austevollk de Norvège, Ouïghour, Okinawaïen qui survit au Brésil, Zarma du Niger, Baloutche, Divehi des Maldives... L'auteure est amoureuse des langues et vous entraîne dans sa passion pour le voyage, la découverte et la poésie.
Le fantôme des grands écrivains n'est jamais loin et accompagne ces textes engagés, souvent romantiques, parfois mystiques, mais toujours plongés dans une atmosphère merveilleuse. Fantômes est un pari osé, celui de redonner un souffle poétique au fantastique en parcourant le globe.
« Les rêves sont un cadeau. » Combien de fois a-t-on entendu cet encouragement à traverser les turbulences et les gués en eau profonde du travail analytique ? Autant de révélations, de monstres tapis sous les frondaisons, d'anges gardiens insoupçonnés. Manifestation de l'inconscient, le rêve nourrit l'imaginaire, jongle entre poésie et - diablerie - et délivre un message universel. Effrayant, rocambolesque ou tendre, il fait preuve d'une ingéniosité retorse pour éveiller notre conscience. C'est un voyage initiatique, chaque fois renouvelé.
La Guyane a été confinée à partir du 17 mars 2020, puis a gardé un couvre-feu strict chaque jour à 17 heures jusqu'aux « grandes vacances » : aucune école, aucun collège, aucun lycée n'a ouvert ses portes aux élèves de mars à juillet. Aucune structure sportive ou culturelle n'a pu non plus les accueillir. Comment renaître après six mois de limites de nos libertés ? Dans ce deuxième tome, de nombreux élèves de 11 à 19 ans ont exploré la capacité du langage à dire le monde complexe, à s'échapper du réel ou au contraire à mieux le comprendre et à dépasser le simple constat du manque et de l'absence : ils nous livrent des contes, des récits d'aventures, des déclarations d'amour, des analyses de ce que ce temps a changé en eux.
Josafat (1906) est l'un des ouvrages les plus importants du Modernisme catalan. Dans cette nouvelle, sorte de variante catalane de La Belle et la Bête, Prudenci Bertrana prend comme décor l'espace sacré de la cathédrale gothique de Gérone pour décrire les amours sauvages et contrariées d'un sonneur de cloches monstrueux et d'une prostituée. Lors de sa parution, cette nouvelle reçut un accueil défavorable alors que les lecteurs modernes en ont apprécié l'amoralité, la force stylistique, le recours avisé aux différents niveaux narratifs, ainsi que le lyrisme parfois tragique de certaines descriptions.
En 2014 Gilbert Leroy rencontrait Tenzin Tsundue, militant pour la liberté du Tibet. Ils ont parlé de la Chine qui, au Tibet, entre dans l'ère des projets gigantesques : exploitation minière sans retenue, essais nucléaires et stockage radioactif, barrages innombrables... Depuis 2010, cent cinquante Tibétains ont choisi une forme de résistance extrême à ceci : l'auto-immolation. Après un long silence, Tenzin Tsundue avait eu cette réflexion : « On peut aussi résister sans s'immoler ». C'est ainsi qu'est venue l'idée de donner la parole à des étudiants tibétains, en leur proposant de s'exprimer sur le thème de « Tibet, mon rêve ». Au cours de l'année 2016, Gilbert Leroy a cherché à rencontrer la plupart de ces étudiants, treize d'entre eux sont publiés ici, treize parcours de vie.
Ce recueil de quatre nouvelles nous fait découvrir, à travers des petits récits de vie quotidienne, ce que furent les défis à relever par ces femmes passeuses de vie au sein de l'Inquisition, pendant les luttes ouvrières du XIXe siècle, dans l'après-mai 68 et en ce début du XXIe siècle. A-t-on encore besoin des sages-femmes ?
Cet ouvrage est composé de quatres nouvelles fantastiques. Le lecteur suivra les aventures du narrateur de « la coche » et de son copain Olivier sur les traces d'une amie de jeunesse envoûtée par un jeteur de sort. Il sera également entraîné par « la danseuse » dans la taïga de la république des Komis. Le lecteur pourra suivre les aventures de « la caffre » traquée par des démons depuis l'adolescence. Pour finir, « la natte » retrace l'histoire d'une jeune femme passionnée par la Toison d'or.
Pour relater de manière fragmentaire dix histoires de vie dans une des régions situées au sud de l'Italie, la Calabre des années 1900-1970, c'est le chemin de la fiction que l'auteur a choisi. Les nouvelles sont organisées dans une forme qui déborde d'un cadre strictement historique. Les hommes et les femmes aux patronymes imaginaires de ces récits ont bien existé. Les localités sont celles retrouvées dans les archives et les correspondances inédites.
L'auteur commence en douceur par un souvenir d'enfance. Puis c'est un mort qui a peur que sa vie ne le rattrape ; une fillette qu'on sacrifie pour sauver la ferme familiale ; une jeune mère et une terrible malédiction ; la puissante comtesse de Canossa qui, n'ayant jamais eu le choix de sa vie, décide de s'approprier au moins sa mort... Pour finir, l'auteur revient à la douceur d'un fantasme d'adolescent qui se réalise alors qu'il ne s'y attendait plus.
De courtes nouvelles, de courts récits. Des impressions dans le sens photographique ou typographique. Moments qui marquent leur empreinte et modifient parfois le futur. Mais seulement des impressions. Peu de certitudes. Toute la place laissée à l'ambiguïté, à la multiplicité des lectures.