"À partir du mois de septembre l'année dernière, je n'ai plus rien fait d'autre qu'attendre un homme : qu'il me téléphone et qu'il vienne chez moi."
Annie Ernaux
Depuis l'Antiquité, le mythe de Pygmalion et Galatée n'a de cesse de fasciner et d'inspirer des artistes. Mais ce récit millénaire du sculpteur misanthrope, épris de la statue qu'il vient de réaliser, demeure inachevé : lorsque Galatée est transformée en être vivant par les dieux, elle est réduite au silence par les hommes. Enfin, il est temps pour elle de devenir la narratrice de sa propre histoire et ainsi de choisir elle-même son destin.
"Le monde magnifique et horrible de Mariana Enriquez, tel qu'on l'entrevoit dans Les Dangers de fumer au lit, avec ses adolescents détraqués, ses fantômes, les miséreux tristes et furieux de l'Argentine moderne, est la découverte la plus excitante que j'ai faite en littérature depuis longtemps."
Kazuo Ishiguro, Prix Nobel de littératurePeuplées d'adolescentes rebelles, d'étranges sorcières, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, les douze histoires qui composent ce recueil manient avec brio les codes de l'horreur, tout en apportant au genre une voix radicalement moderne et poétique. Si elle fait preuve d'une grande tendresse envers ses personnages, souvent féminins, des êtres qui souffrent, qui ont peur, qui sont opprimés, Mariana Enriquez scrute les abîmes les plus profonds de l'âme humaine, explorant de son écriture à l'extraordinaire pouvoir évocateur les voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme, des obsessions.
"Lorsque j'ai rencontré Ehlmann, il était debout sur le bord de la route, sa voiture garée en catastrophe sur la bande d'arrêt d'urgence, feux de détresse allumés. J'ai vu qu'il souriait, que tout son visage était tordu de larmes et de rires à la fois, j'ai pensé qu'il était fou."
Avec Les orages, Sylvain Prudhomme explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité. Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière.
Visionnaire lors de sa parution en 2001, ce recueil de nouvelles dOlga Tokarczuk na rien perdu de son mordant, ni de sa pertinente actualité. Avec une espièglerie qui rappelle Nabokov, la romancière polonaise nous dévoile un quotidien truffé de portes secrètes, de miroirs traversés et dautres distorsions de lespace et du temps. Une année à Berlin, un séjour au Mont-Noir, un mois de résidence en Écosse, sont le point de départ de plusieurs de ces nouvelles, et lon verra que lanodin dune bourse décriture peut conduire aux paradoxes les plus fous.
Comment les gens se comportent-ils lorsque se brouillent les frontières entre fiction et réalité ? Un écrivain surprend un matin, assis à sa table, un double de lui-même qui corrige tranquillement son dernier manuscrit Une lectrice de romans policiers trouve le moyen dintervenir dans lintrigue, beaucoup trop molle, du mauvais polar quelle a commencé et les morts, soudain, vont se multiplier. En séjour à Berlin, une femme dâge moyen sétonne de devenir quelconque dans le maelstrom de la grande ville, avant de goûter au plaisir de pouvoir être nimporte qui : tour à tour une Turque voilée, un homme daffaires, une petite fan de Britney Spears
13 à table ! vous propose un voyage autour de la Terre, sur le thème : La planète et moi...
Françoise BOURDIN
Marina CARRÈRE D'ENCAUSSE
François D'EPENOUX
Karine GIEBEL
Raphaëlle GIORDANO
Alexandra LAPIERRE
Cyril LIGNAC
Agnès MARTIN-LUGAND
Romain PUÉRTOLAS
Mohamed MBOUGAR SARR
Préface exceptionnelle de Thomas PESQUET
Un livre acheté = 4 repas distribués
InéditIllustration de Riad SATTOUF
Édition illustrée et enrichie (illustrations originales de la collection Hetzel et dossier sur l'auteur)Parfois, au moment de disparaître dans les flots, le soleil lance sur l'océan une ultime et brève fulgurance: ce fameux rayon vert qui, d'après une légende écossaise, confère à ceux dont il a frappé les yeux le pouvoir de voir clair dans les sentiments et les coeurs.
Alors que ses deux oncles et tuteurs, Sam et Sib Melvill, se proposent de la marier à un jeune savant de leurs relations, Aristobulus Ursiclos, la jeune Helena Campbell émet le souhait de contempler le rayon vert. Comment lui refuser ce voyage, au cours duquel, espèrent-ils, elle se laissera convaincre daccepter l'époux qu'on lui propose? ce qu'ils ne prévoient pas, c'est qu'un jeune artiste-peintre, Olivier Sinclair, va bousculer tous leurs plans.
Avec ce roman imprégné de ses souvenirs de voyage en Ecosse, Jules Verne semble vouloir prendre ironiquement le contrepied du reste de son oeuvre. Ici, l'esprit positif et scientifique, incarné par l'ennuyeux et pédant Aristobulus, cède devant l'art, la rêverie, l'imagination poétique, dans une histoire d'amour contée en souriant.
"Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s'y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d'une ardeur brutale, presque inattendue, c'est peut-être qu'ils trouvent dans l'admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement."
Matthieu Galey
"Le visage de Miss Barrett était le visage las d'une malade, privée d'air, de lumière, de liberté. Le sien était le chaud visage coloré d'un petit animal ; débordant de santé et d'énergie. Séparés et pourtant issus du même moule, se pouvait-il que chacun exprimât ce qui sommeillait en l'autre ? Elle aurait pu être - tout cela ; et lui - Mais non. Entre eux s'ouvrait le gouffre le plus profond qui puisse séparer deux créatures. Elle avait le don de la parole. Il en était privé. Elle était une femme ; il était un chien. Étroitement liés, à jamais distincts, ils restaient là à s'observer."
Une biographie fictive emplie de tendresse, qui reflète avec finesse la relation touchante de Miss Barrett et de Flush, son jeune cocker. Entre eux se crée un dialogue silencieux, dépourvu de mots, mais empreint de gestes et de regards affectueux.
"Très cher père,
Tu m'as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d'habitude, je n'ai rien su te répondre..."
Réel et fiction ne font qu'un dans la lettre désespérée que Kafka adresse à son père. Il tente, en vain, de comprendre leur relation qui mêle admiration et répulsion, peur et amour, respect et mépris.
Réquisitoire jamais remis à son destinataire, tentative obstinée pour comprendre, la Lettre au père est au centre de l'oeuvre de Kafka.
« Le deuxième été après la mort de sa femme, Peter Boyce décida de louer la petite maison au bout de Cod Cove Road. » Boyle pensait pouvoir se réinventer. Il lui faudra d'abord tenter de faire la paix avec sa fille. Mais pourquoi propose-t-il à une jeune femme rencontrée par hasard de l'héberger chez lui ?
La nuit de l'élection de Bill Clinton, Jimmy Green sort d'un bar parisien et prend une sérieuse raclée. Il a « la sensation d'être ivre plutôt que blessé ».
À Dublin, Paris, New York ou dans le Michigan, des Américains et des Irlandais sur le second versant de leur vie se penchent sur leur passé. Comme Jonathan Bell, Ricky Grace et les autres, tous sont confrontés à une forme de solitude, de dépaysement ou simplement de rupture. Richard Ford les observe. Non sans ans une certaine ironie, il décrit leurs doutes et leur inconfort, met en scène leurs désarrois et recueille leurs confidences.
"Il faut puiser aux sources primitives. C'est la même sève, répandue dans le sol, qui produit tous les arbres de la forêt, si divers de port, de fruits, de feuillage. C'est la même nature qui féconde et nourrit les génies les plus différents. Le vrai poëte est un arbre qui peut être battu de tous les vents et abreuvé de toutes les rosées, qui porte ses ouvrages comme ses fruits... À quoi bon s'attacher à un maître ? se greffer sur un modèle ? Il vaut mieux encore être ronce ou chardon, nourri de la même terre que le cèdre et le palmier, que d'être le fungus ou le lichen de ces grands arbres. La ronce vit, le fungus végète."
Dans cette préface-manifeste, composition de jeunesse (1827), Victor Hugo délimite les formes du drame romantique.
Lady Susan est veuve. Afin d'assurer son avenir, elle voudrait marier sa fille de seize ans à Sir James Martin, un homme riche et stupide. Mais à trente-cinq ans, Susan, brillante manipulatrice, est également une très jolie femme qui en paraît dix de moins. Pourquoi ne pas se chercher, elle aussi, un deuxième époux ? Et les prétendants ne manquent pas. Car Susan s'est forgé une réputation de séductrice sans vergogne, n'hésitant pas à entretenir une relation avec un homme marié tout en courtisant d'autres hommes, plus jeunes qu'elle...
"Je ferai, oui, l'éloge de la poésie. Sans restrictions. Sans états d'âme. Parce que la poésie n'est justement pas le lieu de la demi-mesure. Je le ferai d'une voix pleine, vive s'il le faut. Parce qu'on ne peut admettre plus longtemps, n'est-ce pas, que les poètes, malgré les révérences qu'on leur fait de loin en loin pour se disculper de la désinvolture et de l'indifférence avec lesquelles on les traite ordinairement, soient renvoyés à leur étrange petit commerce particulier qui n'aurait rien à voir avec les affaires du monde. Je veux faire l'éloge de la poésie pour tous, non pas, voyez-vous, comme un agrément, un ornement de l'existence ou le partage de je ne sais quelle distinction supérieure : comme une nécessité vitale."
"Épuisant ou pas, il n'y a pas de meilleur moyen de voir l'Ouest que de prendre un bon vieux bus et de foncer à toute allure sur de bonnes routes pour arriver dans toutes sortes de villes grandes et petites où vous pouvez descendre et parfois marcher pendant une heure entière, voir le monde et revenir au bus pour repartir. Quand j'ai acheté mon billet de San Francisco à New York en passant par le Nord-Ouest sur la côte Pacifique, le préposé a cru que j'étais fou. Je prenais le chemin du retour en traversant le continent avec mes dix sandwiches et un ou deux dollars en poche".
Le titre est constitué des 7 textes suivants: Croyance et technique pour la prose moderne; Principes de prose spontanée; La grande traversée de l'Ouest en bus; En route vers la Floride; Agneau, pas lion; Contrecoup : la philosophie de la Beat Generation et Esquisses de Manhattan.
Guerre d'Espagne, sort réservé aux plus pauvres dans les hôpitaux du début du XXe siècle, vocation d'écrivain mêlée de vision politique, formes subreptices de la censure littéraire... Dans ces six textes aux multiples échos avec ses grandes oeuvres, l'auteur de 1984 et de Dans la dèche à Paris et à Londres déploie toute la force de son engagement.
« Je le répète, il n'y a pas de livre dénué de préjugé politique. L'idée selon laquelle l'art ne devrait rien avoir affaire avec la politique constitue elle-même une opinion politique. »
Le monde de la jungle est bien cruel... Rejeté par une partie du Clan des Loups qui l'avait recueilli, Mowgli doit rester sur ses gardes, car Shere Khan, le tigre boiteux, a juré qu'il se vengerait du petit d'homme. Heureusement, le jeune garçon peut compter sur Akela, le chef du Clan, Bagheera, la panthère noire, et Baloo, l'ours brun, déterminés à veiller sur lui.
Brossant une galerie de personnages à la fois attachants et terrifiants, ces trois contes initiatiques rappellent que la compagnie des bêtes n'est pas toujours moins féroce que celle des hommes.
+ Questionnaire de lecture
+ Analyses guidées
+ Groupements de textes :
o quand les animaux parlent des hommes
o quand les hommes ne sont plus les maîtres
+ Un livre, un film :
o Mowgli : La Légende de la jungle d'Andy Serkis
+ Prolongement : le poème « Si» de Kipling.
Lauréate de la loterie des visas, Akunna quitte le Nigeria pour les États-Unis ; elle y découvre un pays qui a bien peu à voir avec celui de ses attentes. À Kano, dans le nord du Nigeria, une violente émeute intercommunautaire réunit deux femmes que tout sépare : une marchande d'oignons musulmane et une étudiante issue de la bourgeoisie chrétienne de Lagos. Dans Nsukka blanchie par l'harmattan, James Nwoye, ancien universitaire au soir de sa vie, repense au rêve biafrais et attend, la nuit, les visites de sa femme défunte, qui vient caresser ses jambes fatiguées...
Voici quelques-uns des personnages des nouvelles d'Adichie ; ils composent une image complexe et riche de la réalité nigériane d'aujourd'hui, qui prend ses racines dans le passé et se prolonge dans l'expérience de l'émigration, une plongée émouvante, souvent poignante, tour à tour terrible et drôle, toujours vibrante d'humanité.
Des voix s'élèvent, s'approchent du centre de la scène qu'est ce livre et s'expriment. Ce qui les lie, c'est qu'elles portent toutes des contradictions. On pourrait s'en inquiéter, dans un monde où il faut constamment choisir son camp. Mais ici, l'homme n'est ni bon ni mauvais. Il hésite, souffre, espère et doute, comme nous tous. N'est-ce pas là l'expérience qui est la nôtre aujourd'hui ? Chercher tant bien que mal à accorder nos paroles et nos actes ? Tenter de trouver du sens là où il n'y en a plus ? Voir que les choses sont sans espoir, et pourtant être résolu à vouloir les changer ?
Une adresse aux lecteurs qui intensifie la poésie, une façon de se réapproprier le discours sous forme de nouvelles. Antoine Wauters va toujours plus avant dans l'exploration des frontières du roman, et nous le suivons.
En août 1944, la Bretagne vient d'être libérée, Guilloux est enrôlé par l'armée américaine en qualité d'interprète. Il participe aux enquêtes puis aux jugements de G. I., accusés le plus souvent d'avoir violé des paysannes.
Guilloux nous raconte cette troublante expérience d'auxiliaire de la justice militaire. Car si les procédures semblent formellement observées, si le droit est respecté, peu à peu, un doute, une inquiétude s'installe : on ne juge et on ne condamne que des Noirs.
Edition enrichie de Jacques Petit comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
"Quant aux femmes de ces histoires, pourquoi ne seraient-elles pas les Diaboliques ? N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom ? Diaboliques ! il n'y en a pas une seule ici qui ne le soit à quelque degré. Il n'y en a pas une seule à qui on puisse dire le mot de "Mon ange" sans exagérer. Comme le Diable, qui était un ange aussi, mais qui a culbuté, - si elles sont des anges, c'est comme lui, - la tête en bas, le... reste en haut !"
Un hommage onirique à l’Ukraine, où les rivières confluent par-delà les montagnes, où les ours rôdent encore et où les trains lévitent dans le brouillard.Des rives du Dniepr aux rivages de Crimée, de la banlieue de Kiev aux crêtes des Carpates, des steppes du Donbass à la frontière polonaise, chacune des nouvelles de ce recueil inédit est l’occasion de découvrir les légendes et les réalités d’un pays encore trop méconnu malgré l’actualité tragique. Les personnages qui les habitent - un cycliste amoureux des fleuves, un archéologue farfelu guettant les traces des Khazar, une chanteuse de jazz à la voix de velours et au nom de rivière sibérienne, des vieilles dames contrebandières… - nous emmènent sur toutes les lisières brûlantes d’un pays qui porte en son nom l’idée de frontière : U-kraïna.Né en 1980 à Lyon, Emmanuel Ruben est l’auteur d’une dizaine de livres, parmi lesquels Sur la route du Danube (prix Nicolas Bouvier 2019) et Sabre (prix des Deux-Magots 2021). Son dernier roman, Les Méditerranéennes, paraît parallèlement chez Stock.Ce recueil est suivi du journal qu’il a tenu en avril 2014, dans la capitale ukrainienne, au lendemain de l’Euromaïdan.InéditLes bénéfices issus de la vente de ce livre sont reversés à l’ONG Bibliothèques Sans Frontières, qui œuvre pour l’accès à l’éducation et à l’information des réfugiés ukrainiens.
Avant d'être le génial auteur de la Recherche, Proust écrivit des nouvelles inspirées de sa jeunesse dans les salons mondains, entre découverte du désir et amour qui fuit, frivolité et profondeur, apparence et rivalité. C'est là qu'il met à l'épreuve son style, ses images, ses intuitions. Ce sera, en 1896, Les Plaisirs et les Jours. Mais peu avant la publication du recueil, Proust choisit d'en retirer quelques nouvelles, qui restèrent secrètes durant plus d'un siècle. Était-ce parce qu'il s'y confiait, presque sans dissimulation, sur son homosexualité, vécue comme une malédiction ? Voici ces textes, fragiles, imparfaits, inaboutis, qui auraient si bien pu ne pas nous parvenir, et pour cela si émouvants. On y lit, en miniature, toutes les obsessions qui seront celles de la Recherche : l'amour malheureux, la fuite du temps, la satire sociale. En une phrase, une fulgurance, le futur Proust est déjà là. En nous faisant entrer comme jamais dans sa conscience, Proust nous ouvre son atelier de travail, son secret laboratoire, et le journal intime qu'il n'a pas écrit.
Suivi de : "Aux sources de la Recherche du temps perdu", notes de travail de Proust.
' Blumfeld, un célibataire plus très jeune, regagnait un soir son logement, ce qui était une tâche éprouvante, car il habitait au sixième étage. Pendant cette ascension, il pensait, comme souvent ces derniers temps, que cette existence totalement solitaire était bien ennuyeuse, qu'il était là réduit à gravir ces six étages littéralement à l'insu de tous pour arriver en haut dans sa chambre déserte, pour à nouveau littéralement à l'insu de tous y passer sa robe de chambre, allumer sa pipe, lire un peu une revue française à laquelle il était abonné depuis des années, tout en sirotant un kirsch qu'il faisait lui-même, et finalement, au bout d'une demiheure, se mettre au lit. '
Empreints de thématiques chères à l'auteur, comme les rapports sociaux ou le sens de la vie, ces textes reflètent la singularité et l'originalité de la plume d'un des écrivains majeurs du XXe siècle.