« Quand vous êtes entré dans ma vie, le printemps pluvieux de cette année-là avait capitulé devant l'ardeur d'un bel été. Je vous ai appelé l'Homme Soleil. Quelque chose en vous ressemblait aux jours interminables aveuglés de lumière qui font oublier l'idée de nuit. Était-ce l'éclat de vos yeux ou celui de votre sourire ? Lorsque j'y songe aujourd'hui il me semble que votre rayonnement avait plus à voir avec l'esprit. Vous avez grandi sur les bords de la Méditerranée, là où des voix s'élèvent encore pour raconter mille histoires éternelles. » Dans ce nouveau recueil de nouvelles que l'on pourrait qualifier de trilogie solaire, l'auteur nous offre un voyage initiatique au pays de la lumière, celle de la Méditerranée ou d'une île perdue quelque part, au milieu d'un océan de toutes les audaces. La prose s'y fait poésie et berce le lecteur d'une ensorcelante musicalité.
Crime, suspense, amour, intrigue... Au fil de ces nouvelles, vous retrouverez le commissaire Blondeau et l'inspecteur Benoit On peut aussi y suivre la vie de ce dernier et l'enquête au cours de laquelle il tombe amoureux. Va-t-il se marier ? Va-t-il abandonner la police ? Que devient le commissaire Blondeau ? Nul doute que vous prendrez autant de plaisir à suivre les enquêtes du commissaire de M. Marcadé et de sa fine équipe que l'auteur a eu à les écrire.
J'ai pleuré en rentrant chez Ruth. Le décalage horaire, la fatigue, l'alcool, le trop-plein d'émotion, le nouveau changement, radical, les retrouvailles avec mon vieux copain, ma famille désormais loin de moi... Je me suis abandonné dans ses bras. J'ai versé quelques gouttes de désespoir sur son épaule, sangloté mon inquiétude, hoqueté quelques papillons noirs et inspiré à la fenêtre, pour me calmer, une longue bouffée du nouvel air qui allait désormais bercer mes jours. Brooklyn endormi et un peu plus loin, par-delà l'Hudson, Manhattan dans son agitation nocturne. Les fêtards affamés se pressent dans les dîners, le Village Vanguard se vide et ferme ses portes sur la 7e Avenue encore bercée de jazz. À Times Square, les touristes prennent leurs dernières photos, aveuglés pas les écrans géants publicitaires et dans une chambre de l'hôtel Pierre, des flashes crépitent sur un mannequin qui prend des poses lancinantes devant Central Park assoupi.
L'auteur nous offre dans ce recueil de vingt nouvelles, où le sentiment amoureux sert de fil conducteur, des portraits d'amants qui acquièrent une dimension de héros romantiques. Le style de l'écriture, qui s'inscrit dans la plus pure tradition classique et n'est pas sans rappeler quelques noms illustres, participe pour beaucoup au plaisir de la lecture. Décrits par touches quasi impressionnistes, les êtres qui peuplent ces pages nous invitent à les rejoindre dans leur intimité où l'amour devient ce rêve qui donne sens à la vie. « Il monte de la terre une odeur annonciatrice d'orage dont je me délecte. La lune est évidente comme un dessin d'enfant et sa clarté invite à la plus délicieuse des promenades nocturnes. Nous nous égarerons, si vous le voulez bien, dans le labyrinthe du jardin avant de rejoindre le chemin qui conduit à la mer. Je vous demande de rester près de moi le temps que durera ce voyage initiatique et de m'écouter. Après, et seulement après, vous déciderez entre vos chimères et ma gourmandise. »
La vie, pays que l'on ne cesse de découvrir, nous propose de surprenants paysages. Neuf guides vous emmènent dans leur sillage appréhender leurs plus intimes contrées. Jeunes, moins jeunes, hommes ou femmes, ils se racontent... « Pablito marque un temps d'arrêt. Il était chez Ernesto... celui qu'on ne cessait de critiquer. Mon Dieu, qu'allaient dire ses parents ?... Pablito eut du mal à boire sa menthe à l'eau et pourtant il s'en trouva quelque peu ragaillardi ! » Il se pourrait bien que cette rencontre comme tant d'autres dans cet ouvrage change fondamentalement le cours des choses... L'auteur a voulu, cette fois-ci, faire écho au « Temps qui reste » de Serge Reggiani. Sont mis en scène, dans ce recueil, des êtres d'aujourd'hui, fort différents les uns des autres, mais avec pour seul et même combat celui de faire chanter la vie...
« Passé un temps, la bibliothèque, on s'y fait. De loin, les rayonnages semblent identiques, les livres similaires, leur statut semblable. Mais on comprend vite que les séries LF-XIX-RO sont prestigieuses. LF-XIX-RO-MB jouit d'un statut exceptionnel. Mais je l'ai bien mérité, dit-elle, après les infortunes que j'ai subies. Passe de mourir d'ennui dans une bibliothèque, mais mourir d'ennui à la campagne, ça non, je ne le souhaite à personne. Savez-vous ce que c'est qu'un homme idiot sept jours sur sept ? LF-XIX-RO-MB n'aime guère qu'on l'emprunte. Elle se tapit sous l'escalier en espérant que le lecteur optera pour Balzac ou Zola. De toute façon, ils nous confondent, se moque-t-elle. Moi, avec ma signature LF-XXI-MAA, je n'ai que le droit de me taire. J'ai froid, j'ai chaud, mes voisins m'ignorent. »
Perturbées et perturbantes, les douze nouvelles qui composent cette Agonie de la nuit sont aussi férocement drôles - les personnages qu'on y croise, tel ce salaud qu'aimer met en danger de mort, ou ce désespéré que son ombre cesse de suivre, ou encore cet obsédé que son corps trahit, évoquent tout autant les perdants magnifiques de l'underground américain que les âmes égarées de la littérature fantastique européenne. Quelque part entre ces deux pôles plus parents qu'il ne semble, L'Agonie de la nuit tisse un univers sombre mais aussi poétique, dont l'éloquente folie finit par se révéler étrangement familière. Préface de Mark Safranko
« Sous les flamboyants » est l'expression d'une époque qui a connu des expériences pénibles ; mais aussi des périodes glorieuses pendant lesquelles l'âme populaire a produit une riche moisson d'idées vives. Les événements y sont décrits avec une sauvage liberté certes, mais qui peut être à la base d'un processus d'expression littéraire dont le souffle peut éveiller les consciences et porter à un nouvel humanisme. La respiration profonde des mots qui nomment les hommes et les choses dépasse toute situation particulière pour prendre une connotation plus étendue. Dans cet univers, les séismes d'espérance et les déluges d'énergies engendrent la passion de ceux qui ont et l'angoisse de ceux qui n'ont pas. Une société où la haine et la violence montrent la laideur de l'homme jusqu'au bout de l'absurdité.
Qu'est-ce qui articule nos vies ? Qu'est-ce qui en modifie le cours ? Stéphane Bret tente de répondre à ces questions en mettant en scène dans le premier recueil Triplicata trois versions de la vie d'un jeune homme, dans un style volontairement désuet, comme pour marquer l'aspect roman d'apprentissage de ces textes. La dénomination du personnage, S., est un clin d'oeil à Kafka, qui désigne K., le héros du Procès. Les personnages du second recueil Des vies en abyme sont en proie à des débats intérieurs, des interrogations qu'ils portent les uns sur les autres : René Lecerf s'interroge sur ce qu'est une bonne Justice, Farida sur ses origines, Céline Travis, sur sa vie sentimentale bancale et son homosexualité de moins en moins latente. Chacun reformule ou réécrit ses propres souvenirs, à son avantage, craignant d'être pris en défaut par la vie. Pourtant, cette tentative d'auto-dissimulation de leurs failles les plus intimes s'effacera au profit de leur quotidien : un repas amical juste avant les fêtes de Noël.
Je lance un défi aux faiseurs de romans, aux chirurgiens de la pellicule, aux bricolages de scénaristes et d'effets spéciaux. J'invite le lecteur à entrer dans les eaux glaireuses du réel. De cette réalité que nul n'a osé imaginer. « Les terrifiants pépins de la réalité », disait Jacques Prévert...
La Neuvaine d'un Peintre Raté... revisite des moments qui nous marquent à jamais, qui nous guident, ou nous détraquent, tout au long de notre vie. Par le biais et la souplesse de la fiction, ce recueil de nouvelles, cependant cousu d'éléments autobiographiques et de réflexions personnelles, taille le personnage à facettes que nous sommes devenu. Façonnée en imagerie tel un tableau lyrique, chaque histoire dévoile sa nature profondément humaine, met en avant toute sa miséricorde, ainsi que toute sa turpitude. Est-ce que l'humanité peut trouver l'apaisement ou serait-ce son destin de souffrir éternellement de ses passions et de ses idéaux ?
Bandoulière, un mot qui chante plus qu'il ne parle, pour célébrer les maquisards, francs-tireurs et autres déserteurs de la pensée unique et du libéralisme le plus outrancier. Ceux qui dans les lisières, les friches ou les contre-allées, appellent de leurs mots, de leurs images à un monde debout, sorti de sa gangue. Cinq nouvelles proposées comme un appel d'air, un signe de connivence, une déclaration d'intention. Donner à entendre la parole des sans-grades, des invisibles, ces fantassins du petit matin, trop souvent réduits à une variable d'ajustement ou à une courbe de productivité. Bandoulière, parce-que: « À l'école de la poésie, on n'apprend pas, on se bat .»(Léo Ferré) « Tous les mots, brisés d'un coup, tombent à terre avec un bruit de corps mou qui chute. Je les assemble en désordre et les fourre vite fait dans ma poche. Aussitôt ils se regroupent "ÉCRIRE C'EST UN DUEL" ». Je souris en les regardant, hébété, vidé, puis je retourne me coucher. Le travail ordinaire, aliénant et subalterne attendra. Au bout de quelques secondes, je m'endors enfin. »
Des vies de femmes fortes, dont l'élan vital surprend. Ces femmes, nous les suivons dans des paysages rimbaldiens : des marais du nord de la France, aux dunes de la mer du nord, elles passent par Bruxelles enneigée et les terrils de Charleroi. Au hasard de leur vie, mais est-ce le hasard, certaines seront brisées, d'autres seront plus fortes que la folie, le deuil, le viol. Ces femmes nous montrent le triomphe de la vie. Elsa , une jeune fille souhaite avorter. L'île sur la Meuse entre France et Belgique l'appelle. Elle devra sa vie au souvenir pourtant lointain de sa marraine Lili. Lou avait tout mais elle voulait être libre. Sauf que la mort elle pouvait pas prévoir. Bérénice, sa fille, leur fille, s'en sortira. Fanny , une mère ... violée. Sa fille Hélène ... Fanny ne verra pas cela. Elle est morte, bien avant. Sidonie a toujours appelé sa ma mère Laïs, jamais maman, parce que c'était interdit. Pour ses vingt ans Laïs lui ouvre ses ailes et lui confie un secret de famille. Manon femme libre et fragile frôle les frontières raison-folie. En rouge et noir comme Najda, celle de Breton. Seule sa chatte Delta la rappellera.
«Le sommeil occupe un tiers de notre vie et conditionne notre bien-être, mais les insomnies entraînent des sautes d'humeur et perturbent notre psychisme. Les fonctions de l'organisme suivent des cycles chronobiologiques et il est impossible pour nos cellules de tout faire en même temps. Pour savoir si l'on est plutôt du soir ou du matin, il faut prendre sa température. Selon la médecine, le lève-tôt se situe entre 36,8 et 37 degrés, le lève-tard entre 36,5 et 36,7 degrés, ce qui franchement ne nous avance pas du tout.»
« La nouvelle est un récit court, écrit en prose. Cependant, plus que sa longueur, c'est bien davantage la concision et l'efficacité de son écriture qui la caractérisent. En règle générale, les personnages d'une nouvelle sont peu nombreux et brièvement décrits. Son action est assez simple mais construite de façon à ménager un effet de surprise au dénouement: c'est ce que l'on appelle la chute. » Cette définition, même simple et concise, demande un grand travail de ciselage, d'épure et de retouche. Je caresse l'idée de m'en être approché aussi près que possible.
Ils ont tous une page à tourner. Que ce soit l'auteur ou le traducteur, l'éditeur, le critique, le plagiaire, le lecteur, la lectrice professionnelle, le nègre, la bibliothécaire, le libraire, ils ont tous rendez-vous avec eux-mêmes, ou plutôt avec l'autre qu'ils ne savent pas encore être. La page est plus ou moins agréable, douloureuse ou décisive à tourner ; chacun le fait avec plus ou moins de talent et d'humour ou de gravité, mais aucun n'en sort indemne, pour le pire ou pour le meilleur.
Depuis son premier cri poussé en avril 59, Claude, au grand dam de ses proches, ne s'est plus jamais arrêté de crier : son amour, ses colères, ses grandes vérités, ses illusions, ses peines et son besoin d'aimer. Des rocambolesques aventures de François au douloureux apprentissage de Petit Paul, de l'insupportable fatuité du parisianisme au désespoir de Lucien, l'auteur, avec une plume acérée, nous balade, au fil de ses nouvelles, d'un univers à un autre, dans lesquels on bascule sans hésiter. On le doit à sa tendresse, à sa spontanéité, à sa façon humaine de nous dire ce qui est vrai. On découvre par ailleurs dans ses « Chansons à lire » une grande sensibilité, une écriture plus poétique, amoureuse de la rime et, malgré beaucoup de délicatesse, toujours autant d'humour et de causticité.
Mauvaises Nouvelles est un recueil de trois récits originaux : - "Le club" : Quinze personnes sont sélectionnées pour participer à un week-end particulier dans la villa du docteur Aerts. Gastronomie, plaisirs de la vie sont au programme durant ces deux jours. Mais que viennent donc faire ces personnes? Toutes ont un but commun dans l'existence, et certaines vont poser un acte d'accomplissement de leur destin. - "Légitimes médisances" : Un jeune homme un peu simple s'enfuit de l'église où se déroulait la cérémonie de son mariage. Étonnement et mécontentement des invités qui s'interrogent sur les raisons de cette fuite éperdue. - "Manque de temps" : Le narrateur évoque sa faculté de voyager dans le temps, mais hélas pour lui, il ne contrôle ni le lieu ni l'époque où il apparaît, ce qui lui cause quelques désagréments.
« La création appelle bien souvent un support. Comme le papier, garni de mots pour l'écriture, de traits pour le dessin ou de notes pour la musique. » Ainsi débute la première des onze nouvelles présentées dans ce recueil. Elle traite de rencontres avec la musique par une découverte assez particulière du chant puis du piano. Les récits qui suivent se consacrent aux relations qu'il nous arrive d'entretenir avec d'autres modes d'expression tels que le dessin et la peinture, le cinéma et surtout l'écriture. Tous ces récits ne sont pas, dans leur variété, d'une veine commune. Au-delà cependant de leurs dissemblances, quelles que soient les disciplines abordées et même si pour certains la chute de l'histoire n'est pas celle qu'on attend, ils restent proches d'une notion qui semble à notre époque un peu s'estomper et même s'oublier, celle qui voudrait que l'art s'identifie à la beauté des choses et des idées. Le souhait de l'auteur est donc tout autant d'interpeller les qualités d'émotion et les préférences de goût de ses lecteurs que de les surprendre comme il se doit en fin de toute nouvelle.
Pour la plupart des personnes, les voeux sont une corvée incontournable à laquelle il faut se soumettre, sous peine de passer pour un rustre ou un marginal. Pour d'autres, le lien social, affectif, passe par ces petites attentions, comme la carte postale estivale, ou le petit mot d'anniversaire. Il y a maintenant une vingtaine d'années, je décidai d'enrichir mes voeux de réflexions personnelles sur le temps qui passe, l'espoir du lendemain. Au cours des ans, je m'abandonnai à la poésie, à l'historiette, au conte... De quelques lignes, certaines digressions sont passées à quelques pages d'inspirations diverses, souvent baroques, débridées, parfois décalées. Je vous livre ici vingt-trois propositions de voeux qui, j'espère, vous amuseront.
« Michaël ne le savait peut-être pas, mais en cette période chaotique de sa vie, il courait un grand risque. Ses amis avaient essayé de le prévenir, en vain. D'un jour à l'autre, sans sommation aucune, il pouvait tomber amoureux. » Une biographie végétale Une fable de Noël Un nom de Dieu Deux histoires bêtes Deux expériences Deux leçons d'histoire Deux apologies de l'art Trois tristes nouvelles Trois frasques fantastiques Quatre fictions scientifiques Quatre contes musicaux Quatre bad trips Cinq histoires d'amour Il y en a donc pour tous les goûts !
La tentation du meurtre, du suicide et la folie aussi... L'Autrement Que Prévu qui bouleverse les existences... Les fantômes dans les placards de familles ordinaires... Le sang, le sexe et le secret constituent le terreau d'où sont issus les personnages singuliers des nouvelles de ce recueil.
« Je suis assis sous un arbre musicien sur le quai des mots, au ras de la poussière qui ravale le sol, avec dans sa paume : mon ombre et moi l'un contre l'autre, l'un au pied de l'autre. Je suis un petit soldat. Le soleil n'est pas encore réveillé, pas encore... la nuit brille en son absence. J'ai le ciel, ses bottes pleines d'étoiles pour témoins et des montagnes étincelantes comme des pierres précieuses pour voisines ; mais, sur le quai des mots, nous apprenons encore comment faire briller le soleil en son absence et comment mener la nuit à sa jouissance. Il faut juste prendre le temps de dévorer une à une les étoiles ; tête dans les nuages comme dans un rêve... »
Qui n'a pas rêvé un jour de quitter la « normalité » ? Un quotidien d'une banalité affligeante ? Pas vous ? Moi, si. Souvent. C'est presque pathologique à ce point-là. La folie des grandeurs. Mais obligations familiales et professionnelles oblige, je n'ai jamais osé. Alors, j'ai inventé des personnages pour le faire à ma place. C'est lâche me direz-vous... J'en conviens : j'ai fait avec les moyens du bord et je dois avouer que cela a un peu débordé, parfois, c'est même assez scatologique mais parfois, c'est tendre, c'est humain, c'est plein d'espoir et ça donne envie de se poser des questions et de ne pas tout accepter. Vous voyez ? Approchez-vous. Vous n'avez rien à perdre.