Nous sommes aux premières années de l'ascension de Charles Martel, grand-père de Charlemagne, au temps des rois francs chevelus et de la christianisation de l'Europe. C'est une époque de saints et de nobles brigands, de foi et de sauvagerie, d'où émergera bientôt un empire et une nouvelle civilisation.
À l'ombre du monastère que vient de fonder sainte Odile, la découverte d'un corps, rendu par les eaux boueuses du Rhin, va lancer sur les routes un jeune homme blessé, une jeune fille audacieuse et un vieux moine attentif.
Entre quête initiatique et roman policier, Pierre Marchant nous emmène avec délicatesse et un art maîtrisé du suspense dans une époque excessive, en dureté comme en amour.
« Alison, » dit son père, « sera élevée comme un garçon. »
Mais cette fille non désirée a un caractère bien trempé ; elle devient une femme pleine de passion, qui défie toute autorité masculine et connaîtra de nombreux mariages.
Alison est un pur produit du XIVe siècle, une époque tourmentée par des guerres interminables, la peste noire et une impitoyable chasse aux hérétiques.
Et pourtant, il y a quelque chose d'intemporel dans l'histoire de cette femme. Sa vie est assombrie par le conflit qui la déchire, entre son appétit insatiable et son besoin inassouvi de sérénité spirituelle.
Marquée par de lourds secrets, elle connaît le chagrin, l'angoisse et la perte des siens. Et pourtant, la joie débordante d'Alison est semblable à une flamme : elle ne faiblit jamais bien longtemps.
L'auteur a rencontré Alison parmi les pèlerins imaginés il y a plus de 600 ans par Geoffrey Chaucer dans ses Contes de Canterbury. Elle reste une des femmes les plus populaires de la littérature anglaise.