« Je suis Mathilde, alias Mathilda, j'ai 37 ans et me prostitue pour être une femme libre. Occupant le plus souvent des emplois pas très bien rémunérés comme une grande majorité de femmes en France, j'ai décidé en parallèle de mes activités, de devenu une Escort pour sortir de ma condition sociale et ne plus être un objet gratuit et jetable. Je mène cette double vie depuis 10 ans à Lyon et aujourd'hui les hommes, mais également les femmes, me respectent pour ce que je suis. J'aime cette vie et je l'assume totalement. » Comme 5 à 10% des prostituées en France (et certainement beaucoup plus), Mathilde exerce ce métier librement et sans contrainte, pour ne plus être la proie des mâles et d'une société patriarcale. Libre, authentique et sans faux semblant, elle emporte le lecteur à la découverte d'un métier qui fascine et dont personne ne parle de cette façon. De sa famille à ses amis, de ses amants à ses clients, de ses métiers à sa première passe, Mathilde partage son mode de vie à visage découvert car sa réalité n'a pas besoin d'être cachée.
Pour la première fois, un recueil de témoignages donne la parole aux enfants de couples lesbiens. Seize d'entre eux répondent aux questions que beaucoup se posent?: vivre sans père pose-t-il problème?? les «?gosses d'homos?» deviennent-il forcément gay ou lesbiennes?? leurs familles partagent-elles les mêmes valeurs que les autres??
Les personnes interrogées ont entre onze et trente et un ans. Elles ont été conçues soit par insémination, soit lors de relations antérieures. Aujourd'hui, elles sont étudiantes, fonctionnaire de police ou productrice... Elles ont accepté de confier leurs joies, leurs inquiétudes, leurs troubles, leurs espoirs et le regard que les «?autres?» ont posé sur eux.
Pour la première fois, un recueil de témoignages donne la parole aux enfants de couples lesbiens. Seize d'entre eux répondent aux questions que beaucoup se posent?: vivre sans père pose-t-il problème?? les «?gosses d'homos?» deviennent-il forcément gay ou lesbiennes?? leurs familles partagent-elles les mêmes valeurs que les autres??
Les personnes interrogées ont entre onze et trente et un ans. Elles ont été conçues soit par insémination, soit lors de relations antérieures. Aujourd'hui, elles sont étudiantes, fonctionnaire de police ou productrice... Elles ont accepté de confier leurs joies, leurs inquiétudes, leurs troubles, leurs espoirs et le regard que les «?autres?» ont posé sur eux.
Kolia Hiffler-Wittkowsky, 21 ans, qui porte le projet et a regroupé ces témoignages, étudie la philosophie à l'École Normale Supérieure de Lyon. Elle-même a été conçue dans un cadre lesboparental.
C'est le récit rare d'une famille placée dans des structures d'aide sociale à l'enfance de génération en génération. La mère et le fils ont ainsi été abandonnés ou enlevés à leurs parents sur trois générations.
En 2019, Hakan Marty récupère son dossier de l'aide sociale à l'enfance ainsi que celui de sa mère. A cet instant, l'auteur prend conscience de l'immense tragédie que sa mère et lui ont vécue, des maltraitances qu'il a vécues et qui étaient enfuies dans sa mémoire.
L'auteur sera placé dans une pouponnière, enlevé par sa mère plusieurs fois, mis dans une famille d'accueil qui s'avèrera profondément maltraitante, puis placé dans un foyer à 15 ans où on lui demandera de partir à la majorité.
Seule sa rage de vaincre et de casser sa destinée lui permettront de s'en sortir, de réaliser des études, devenir moniteur, directeur colonies de vacances et maintenant éducateur dans un foyer d'aide à l'enfance pour s'occuper des enfants maltraités ou abandonnés.
Hakan Marty, 25 ans, est aujourd'hui éducateur dans un foyer d'aide à l'enfance et directeur de colonie de vacances.
Patricia a surmonté l'insurmontable. Après la mort de ses enfants, sa force de vie lui a permis de se reconstruire et d'être mère à nouveau.
"La nuit du 5 septembre 1990, mes deux enfants, Lucie et Sylvain ont été assassinés par leur propre père. Face à un tel drame, j'aurais pu me donner la mort, mais j'ai choisi la vie. Comme beaucoup de mères, je croyais que jamais je ne pourrais vivre sans eux. Et pourtant... Aujourd'hui, je n'ai plus honte d'être en vie. Survivre à l'enfer est possible"
"Il n'y a pas un mot du dictionnaire suffisamment juste pour définir le néant dans lequel moi et ma famille nous nous sommes retrouvés. Pour combler cette lacune, j'ai décidé d'écrire mon histoire. Comment peut-on survivre à la mort de ses enfants ? Mon témoignage, vous aidera, je l'espère cher lecteur, à comprendre la douleur des victimes et peut-être un jour à la surmonter..."
Patricia, est aujourd'hui mère de deux enfants et travaille dans une entreprise familiale près de Chartres.
« La renaissance ou la réforme de l'islam n'arrivera pas seule, il nous faut agir. Selon moi, l'homosexualité, quoi qu'on en dise, n'est pas un choix ; et il faudrait être fou pour choisir d'être homosexuel lorsque l'on vient du milieu socioculturel d'où je viens. Bien heureusement, ici en France, ce n'est plus un délit.
Je pense que c'est la représentation que certains Français de confession musulmane ont de leur religion, pas l'islam en lui-même, qui pose problème. C'est l'être humain dans toute sa complexité, sa connaissance, sa liberté d'autodétermination, sa capacité à l'empathie, qui font de lui un créateur de possibles, le successeur de Dieu sur terre selon les enseignements du Coran. J'ai compris que l'homosexualité telle que nous la vivons aujourd'hui, telle du moins que la loi française nous permet de la vivre, ne va pas à l'encontre des principes d'un islam éclairé. »
Né à Alger en 1978, Ludovic-Mohamed Zahed a grandi entre la France et l'Algérie. Il est doctorant en anthropologie du fait religieux sur la question de l'islam et l'homosexualité. Il a créé plusieurs associations, dont HM2F (Homosexuels musulmans de France). Il est le premier musulman français à s'être marié religieusement avec un homme.
Postface de Daniel Rousseau
« Céline est privée de nourriture, battue des années durant, enfermée. Elle craint chaque week-end pour sa vie, travaille, travaille encore, pour briller et jouer les pianistes prodiges en gardant le secret sur l'horreur de sa vie familiale et, autour d'elle, un silence assourdissant.
Comment suspecter l'horreur de la servitude sous les atours de l'excellence ? L'exigence absolue de la perfection qui devient justification de tous les excès et de tous les abus et qui mystifie l'entourage d'autant plus facilement que cette esclave n'est pas affectée à une tâche de souillon mais à une production artistique réservée aux élites ? » Daniel Rousseau.
« C'est un parcours hors-norme, qu'elle raconte pour lever le tabou de l'enfance maltraitée. » Le Monde, juin 2012.
Interne en médecine et docteur ès sciences, Céline Raphaël milite pour un engagement politique en faveur de la protection de l'enfance et une meilleure formation des professionnels de santé au repérage de la maltraitance. Daniel Rousseau est pédopsychiatre depuis vingt-cinq ans. Il inter- vient dans un foyer de l'enfance, à Angers. Il a publié Les grandes personnes sont vraiment stupides (Max Milo Éditions, 2012).
Audrey Kermalvezen apprend à 29 ans qu'elle et son frère sont nés grâce à un don de sperme. Ils sont 70 000 en France dans leur cas. La majorité d'entre eux l'ignorent.
Des questions la hantent : son frère et elle ont-ils le même géniteur ? A-t-elle déjà croisé des demi-frères et soeurs inconnus ? A-t-elle un risque de consanguinité avec son mari, lui-même issu d'un don ? Autant d'interrogations qui se heurtent à la protection de l'anonymat des donneurs.
Commence alors une véritable enquête : qui sont les donneurs de sperme ? Pourquoi l'État interdit-il l'accès à leurs origines aux enfants concernés ? Les donneurs veulent-ils tous rester anonymes ? Pratiques anarchiques dans les institutions officielles, serials donneurs, non-respect des lois ... L'auteure dresse un état des lieux accablant pour l'État et une partie du corps médical.
À la fois document et témoignage, ce livre appelle à la reconnaissance et au respect des droits des enfants conçus par dons.
Audrey Kermalvezen est avocate, spécialisée en droit de la bioéthique. Elle préside depuis 2012 l'association Procréation Médicalement Anonyme qui milite pour la reconnaissance d'un droit d'accès des personnes conçues par don de gamètes à leurs origines.
Israël Nisand est chef du département gynéco-obstétrique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), créateur du Club francophone de médecine foetale, membre du Conseil National des Universités et l'initiateur du Forum européen de bioéthique créé en 2009. Il a été membre du Haut conseil de la population et de la famille et du conseil d'administration de l'Agence de biomédecine.
Dans un milieu scolaire de plus en plus hostile, l'auteur donne, avec beaucoup d'humour, des conseils aux professeurs, parents et enfants pour étudier correctement.
Loin d'adopter une posture victimaire, Daniel Arnaud détourne la forme du guide de survie pour décrire par quels moyens il a su se faire entendre et respecter des adolescents à qui il enseigne chaque jour.
Ne jamais fermer les yeux, résister à la surenchère répressive, respecter une échelle de sanctions, se rendre accessible... autant de règles et de mises en garde que l'auteur adresse à ses collègues et aux parents en se fondant sur son expérience et sur de nombreux entretiens qu'il a menés.
Daniel Arnaud enseigne le français et l'histoire- géographie en collège. Il a publié Dernières nouvelles du front, choses vues dans un système éducatif à la dérive (L'Harmattan, 2008) et participe au blog Idées républicaines sur le site du nouvelobs.com. Gérard Mathieu a longtemps été l'illustrateur culte de L'Étudiant. Il travaille aujourd'hui entre autres pour Alternatives économiques.
Le 13 juillet 2001, à Hassi Messaoud, ville pétrolifère du Sud de l'Algérie, à la suite d'un prêche virulent de l'imam, près de 500 hommes agressent et torturent une cinquantaine de femmes au cours d'une expédition punitive.
L'humiliation publique, le mépris de la famille, le silence de la presse étrangère et la peur des représailles succèdent à cette nuit de cauchemar que la plupart des victimes choisissent d'oublier. Mais certaines refusent de se résigner et exigent la condamnation des coupables - Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura se sont battues jusqu'au procès.
De leur enfance au sein de familles patriarcales à la naissance de leurs enfants, en passant par leurs mariages, répudiations et divorces, elles relatent la difficulté de vivre hors du joug des hommes dans une société qui connaît de terribles bouleversements.
Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura sont nées et ont grandi en Algérie. Avec ce témoignage courageux, elles poursuivent leur combat.
Nadia Kaci, comédienne (Ça commence aujourd'hui de Bertrand Tavernier, 1998 ; Viva Laldjérie et Délice Paloma de Nadir Moknèche, 2004 et 2006) a été leur plume discrète.
Madeleine Melquiond dénonce les clichés sur les seniors, les conseilleurs en tout genre qui prétendent dire aux sexagénaires ce qu'il faut faire et livre un portrait d'elle-même et des retraités tout aussi drôle qu'émouvant.
Elle démontre que les sexagénaires ne sont plus des vieux, mais des adultes enfin détendus, que la société devrait respecter plutôt que de les infantiliser. Elle incite tous ceux qui n'acceptent pas d'être jugés improductifs parce qu'ils ont passé le cap de la retraite à faire entendre leurs voix, diverses et sans complexes, et à ne pas être la proie du « marketing pour seniors ».
Née en 1945, Madeleine Melquiond est agrégée d'histoire-géographie et diplômée de l'ENS. Après une carrière de journaliste et de pédagogue, elle se consacre à l'écriture. Elle a déjà publié Longtemps j'ai vécu avec une bouteille ( Albin Michel, 2008), collabore à la revue Verso et à La revue des cent voix. Elle participe également à des ateliers d'écriture et de lecture à voix haute.
Nuit et jour, Toufik sillonne les rues de Paris. Un oeil sur la route, l'autre dans le rétroviseur, ses journées se déroulent au rythme de la poésie du bitume et des rencontres éphémères, ces milliers d'âmes qui arpentent les trottoirs à la recherche d'une banquette salvatrice. À travers la vitre, comme dans le salon d'un psy, on découvre une pléiade de personnages sympathiques, goujats, bourgeois, cadres, sans-dents, voyous, prostituées, touristes en goguette, people, politiques qui viennent s'épancher dans l'oreille rassurante et bienveillante de leur chauffeur.
Pendant que les chiffres du compteur défilent et que vibre l'écho de la circulation, Toufik nous offre une magnifique balade onirique, entre monuments historiques, quartiers populaires et lieux insolites, le tout sur fond de jazz...
Auteur libanais, Toufik Abou-Haydar a travaillé dans le monde de la presse et de la photo avant de changer de vie et de se reconvertir en chauffeur de taxi.
Mal aimée par une mère dont la seule préoccupation était l'ascension sociale, sans cesse critiquée pour ses aspirations intellectuelles ou ses combats politiques, Madeleine Melquiond entretient avec sa mère un rapport conflictuel, nourri d'amertume et d'insatisfaction.
Jusqu'au jour où la maladie d'Alzheimer s'invite dans leur quotidien et oblige la fille à s'occuper de sa mère. Mais comment prendre soin de qui n'a jamais su nous aimer ni reconnaître ses torts ?
Madeleine Melquiond, dans ce récit âpre, décrit sa propre difficulté à faire fi de ses ressentiments, et la lente construction d'une relation nouvelle et apaisée.
Ancienne élève de l'École normale supérieure et agrégée d'histoire, Madeleine Melquiond a été journaliste. Elle a publié Longtemps j'ai vécu avec une bouteille (Albin Michel, 2007) et On n'est pas sérieux quand on à 60 ans (Max Milo Éditions, 2013).
À 50 ans, Didier, marié et père de deux enfants, prend conscience de qui il est : une femme, Delphine.
Cette évidence, refoulée pendant trente ans de mal-être et d'errances, emporte tout sur son passage : son épouse qui réclame le divorce, ses enfants qui la rejettent, ses parents qui acceptent mal sa transidentité. Delphine navigue entre l'espoir de vivre enfin pleinement et le désespoir où revient parfois, comme un leitmotiv douloureux : « Morte plutôt que trans ».
C'est l'histoire de sa transition qu'elle nous raconte, entre premières sorties vêtue en femme et tourisme médical, mais aussi un combat : celui de la reconnaissance des transgenres par la société. Ce n'est ni un choix, ni une pathologie mentale, ni une question de sexe ; pour cette raison même, elle réfute le terme de « transsexualité ». Mais, au XXIe siècle, l'État rechigne encore à octroyer aux trans leurs droits : pourquoi est-ce si compliqué de changer d'état civil ? Pourquoi les oblige-t-on à se faire opérer et stériliser ? Comment trouver un employeur, voyager sans déballer sa vie privée quand sa carte d'identité ne correspond pas à son physique ?
À travers son témoignage, Delphine déconstruit nos préjugés et remet en cause nos normes, avec l'espoir que, peu à peu, dans nos sociétés, le genre primera sur le sexe.
Didier, mari et père, prend conscience de sa véritable identité : il est une femme, Delphine. Elle raconte l'histoire de sa transition, et son combat pour la reconnaissance des transgenres par la société.
« Cher M. Müller,
Une amie de ma soeur m'a conseillé de vous écrire en me disant que vous pourriez m'aider à regagner la France. Mon père nous a emmenées en Algérie ma soeur et moi et nous y a laissées contre notre volonté. Il est reparti en emportant avec lui nos cartes d'identité et nos passeports. Je ne peux pas vivre en Algérie, mon voeu le plus cher est de retourner en France, de retrouver ma mère et ma petite soeur. »
Trente ans après, Patricia revient sur son passé douloureux : le kidnapping, les trois années de séquestration en Algérie avec sa soeur Nadia, son évasion spectaculaire, puis le long chemin de la nécessaire reconstruction. Nadia, elle, s'est mariée là-bas. Désormais séparées mais liées par une correspondance régulière, elles vivent un destin opposé où la réconciliation avec le père a fini par s'imposer.
Née en 1962, Patricia Filali est aujourd'hui thérapeute psychocorporelle. Sa soeur vit toujours en Algérie.
Un samedi soir, à l'âge de 20 ans, Bertrand Parent double une voiture. Il pleut. Une voiture surgit en face, le jeune homme freine, mais sa voiture dérape. C'est la collision, de plein fouet, fatale.
Jugé et condamné pour homicide involontaire, l'auteur vivra pendant vingt-six ans avec un mort sur la conscience, sans jamais parler de ce drame qui a bouleversé sa vie. Comment s'extirper du silence et de la culpabilité ? Et qui était au juste la victime ? Qu'est devenue sa petite amie, qui avait survécu à l'accident ? Et la famille du défunt, comment s'est-elle débrouillée après le drame ? Bertrand Parent enquête sur son propre passé, interroge des victimes de la violence routière, ainsi que celles et ceux qui luttent contre les excès au volant. Il a décidé d'affronter honnêtement, courageusement, sa honte personnelle. Il espère que ce livre rendra ses enfants prudents.
Un témoignage puissant, une enquête journalistique intime et un plaidoyer pour la prévention routière.
Une partie des bénéfices de la vente de ce livre sera reversée à la Ligue contre la violence routière.
Bertrand Parent a été pendant plus de vingt ans journaliste au Parisien.
1,8 millions de personnes sont directement concernées par la psychiatrie en France. 350 000 sont en hôpital. Pour 1000 habitants, il y aurait 1 hospitalisation sous contrainte. Pourtant, ce système, générateur d'exclusion sociale et de stigmatisation, domine.
Internée à 16 ans, Christelle Rosar a enchaîné pendant vingt ans les hospitalisations. On l'attache, on lui injecte des médicaments, on la maintient dans un état végétatif. Elle a vu des patients rester à l'hôpital de leur adolescence à leur mort, d'autres subir peu à peu les effets secondaires des traitements.
Aujourd'hui affranchie, elle nous raconte ses luttes pour retrouver son autonomie et sa place au sein de la société, dénonce les abus et les failles du système psychiatrique français, particulièrement violent.
Christelle Rosar travaille pour l'association Advocacy. Elle collabore à des groupes de réflexion ou à des conférences sur la question du handicap, de la santé mentale et du droit des personnes concernées.
Docteur en sciences de l'Éducation, Martine Dutoit a été assistante sociale à l'hôpital Sainte Anne. Maître de conférences et fondatrice de Advocacy, elle est l'auteur de livres et de nombreux articles sur la santé mentale et la stigmatisation.
Marie-Claude Saint-Pé est docteur en sociologie, spécialisée en politiques sociales du handicap, formatrice et évaluatrice des établissements sociaux et médico-sociaux. Elle anime le collectif d'associations Urbanités.
« Je veux faire comprendre aux jeunes d'Afrique que cette Europe ne vaut pas de risquer sa vie, car on y vit, comme partout ailleurs, avec des souffrances, des impasses et des échecs récurrents. »
Omar Ba en a rêvé pendant vingt ans : l'Europe, c'est pour des millions de jeunes Africains un eldorado fantasmatique. Qu'il faut atteindre à tout prix. En s'arrachant aux siens.
Après un périple de trois ans, au péril de sa vie, il a fini par atteindre la France. Toutes ses illusions s'effondrent. Il ne trouvera rien des fausses images d'abondance qui circulent en Afrique.
À 29 ans, l'auteur, étudiant en sociologie et travaillant dans une ONG, conseille aux jeunes de son continent d'origine : « Si vous croyez que l'Europe est la solution à vos problèmes, ne venez pas ! Rêvez plutôt d'Afrique ! »
À 29 ans, Omar Ba, étudiant en sociologie et travaillant dans une ONG, conseille aux jeunes de son continent d'origine : « Si vous croyez que l'Europe est la solution à vos problèmes, ne venez pas ! Rêvez plutôt d'Afrique ! »
La violence des femmes apparaît comme un tabou social et historique. La femme brutale est forcément très minoritaire, très masculine, un peu sorcière, cruelle ou atteinte pathologiquement. Elle sort du rôle maternel, soumis ou victimiste que la société assigne à la femme depuis des générations.
Or la violence n'est pas si sexuée qu'on le croit ; l'Histoire le démontre, ainsi que les chiffres en matière de délinquance et de crimes ou les témoignages encore timides d'hommes battus. Il s'agit pour l'auteur de décrypter cette réalité et d'en tirer les conséquences sociales et juridiques. Pourquoi la justice, à crime égal, ne condamne-t-elle pas l'homme et la femme de la même manière ?
Infanticides, pédophiles, complices volontaires de leur compagnon : Christophe Régina s'appuie sur de nombreux exemples historiques ainsi que sur une enquête qu'il a lui-même menée auprès d'une centaine de personnes pour dépasser les stéréotypes de genre et interroger la place de la femme dans la société.
Christophe Regina est historien et doctorant spécialisé dans l'histoire des femmes. Professeur d'histoire-géographie dans le secondaire entre 2005 et 2007, il enseigne aujourd'hui à l'université de Provence.
Récemment, un syndicat étudiant estimait qu'aujourd'hui « 40 000 étudiant(e)s se prostituent en France ». La cause première en est la précarité croissante et la cherté de la vie étudiante. Cette étude, menée en 2006-2007, remplie de témoignages réels, est une description vivante de la nouveauté de cette forme de prostitution. Elle s'exerce discrètement, occasionnellement, indépendamment, à partir d'Internet, essentiellement par des jeunes femmes étudiantes qui se font appeler « escortes ».
L'enseignement de ce livre est double : d'une part, si la prostitution étudiante est d'abord liée à une situation économique précaire et des parents aux revenus modestes, elle peut être parfois vécue comme le moyen de s'émanciper d'une sexualité cadrée, d'une vie trop lisse ou encore de prendre une « revanche » sur le mythe du Prince charmant. D'autre part, cette prostitution diffère de la prostitution dite « traditionnelle » : sélection des clients, atmosphère « complice », socialisation par les différences générationnelle et de classe sociale...
Reste que pour ces étudiantes, le « choix » de se prostituer reste tributaire d'une série de cassures sociales et représentatives, fréquemment liées au pouvoir de l'argent, à l'attrait de certains signes matériels de richesse, et également à une double domi-nation : masculine et socio-économique.
Eva Clouet est actuellement étudiante en master 2 de Sociologie (« Genre et Politiques Sociales ») à l'université Toulouse II - Le Mirail.
Jusqu'où iriez-vous pour que la personne que vous aimez le plus au monde cesse de souffrir ?
Bérivan est une enfant vive, belle et intelligente, le bonheur de sa mère Méral, lorsque leur vie bascule. Touchée par une maladie rare que les médecins ne savent pas soigner, la jeune fille voit peu à peu ses facultés diminuer. On lui donne peu de temps à vivre. Commence alors le combat d'une mère, qui, à force de soins et de tendresse, la maintiendra en vie. Dix-sept années d'abnégation et de symbiose pendant lesquelles Bérivan reste malgré tout clouée au lit, dans un état de semi-inconscience. Jusqu'au jour où sa mère décide de la libérer...
Le récit véridique qui vient apporter une contribution majeure au débat sur l'euthanasie. Le magnifique témoignage d'une mère qui a tout essayé pour que sa fille cesse de souffrir.
Je m'appelle Laura, j'ai 19 ans. Je suis étudiante et je me prostitue pour payer mes études. Je ne suis pas toute seule dans ce cas. Il paraît que beaucoup d'autres étudiantes font comme moi. Tout s'est enchaîné dans une logique bizarre, sans que je me sois vraiment rendu compte que je tombais. Je ne suis pas née avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Je n'ai jamais connu le luxe et l'aisance, mais jusqu'à cette année, je n'ai jamais manqué de rien. Ma soif d'apprendre, mes convictions m'ont toujours fait penser que mes années étudiantes seraient les plus belles, les plus insouciantes. Je n'aurais jamais pensé que ma première année à l'université se transformerait en un véritable cauchemar.
Un témoignage inédit sur un phénomène contemporain qui ne fait que s'accentuer depuis la généralisation d'Internet et des portables. Avec, en postface, un éclairage sociologique par Eva Clouet, auteur de la première enquête sur La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication, qui sort en même temps aux éditions Max Milo.
Un témoignage inédit sur un phénomène contemporain. Avec, en postface, un éclairage sociologique par Eva Clouet, auteur de la première enquête sur La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication, qui sort en même temps aux éditions Max Milo.
Comment réagit un enfant face à l'adoption ? Lui est-elle forcément bénéfique ? Lorsqu'à 8 ans Mee Sun doit quitter la Corée du Sud pour intégrer une famille française avec son frère et sa soeur, c'est un déchirement. Elle s'appellera désormais « Émilie Fédou » et s'imprégnera d'une nouvelle culture, auprès de parents dysfonctionnels qui, loin d'être une « seconde chance », renforceront ses blessures.
Émilie traverse une grave crise identitaire, jusqu'au jour où elle décide de rechercher sa famille biologique. Cette quête se heurtera à la machine institutionnelle, mais elle luttera jusqu'au bout pour retrouver les traces de son enfance et être enfin en paix avec son histoire.
En donnant la parole à l'adopté, ce témoignage bouleversant et nécessaire comble un manque d'informations et fait tomber le mythe de l'adoption salutaire.
Émilie Fédou est née en Corée du Sud, et vit actuellement à Paris. Elle milite aujourd'hui aux côtés d'une association de protection de l'enfance.
Le 8 décembre 2009, Rose-Anne Vicari, cinquante ans, mère de famille, reçoit un avis d'expulsion pour loyers impayés. Quelques heures plus tard, elle braque maladroitement sa buraliste avec un pistolet d'alarme pour l'obliger à lui prêter de l'argent.
Seule avec deux enfants à charge, harcelée par son chef de service dans la mairie où elle travaille, la situation de son foyer se dégrade peu à peu. Rose-Anne devient dépressive. C'est l'escalade : pile de factures, crédits revolving, découverts bancaires et dépenses désespérées.
Rose-Anne Vicari n'est pas une exception. Plus qu'un fait divers, son passage à l'acte est le symptôme d'une époque où un Français sur deux a peur de devenir SDF. Combien de temps faudra-t-il avant que les travailleurs pauvres ne réagissent et ne crient, comme Rose-Anne, qu'ils ne veulent plus être les «oubliés de la société» ?
Un témoignage vibrant qui révèle une écriture forte, plongée dans une réalité humaine dure et émouvante.
Étranglée par les dettes, Rose-Anne Vicari est devenue voyante par téléphone. Sur ce business elle écrit en 2013 "Confessions d'une voyante" aux Éditions Max Milo..
En France, aujourd'hui, une adolescente sur huit fait une tentative de suicide. Chaque jour en moyenne, deux jeunes de 15 à 24 ans réussissent à mettre fin à leur vie.
«J'ai l'impression que je n'y arriverai jamais, et puis mon avenir me fait si peur. Je suis désolée, je n'arrive pas à dire les choses telles que je voudrais le dire, alors j'arrête.»
Extrait d'une lettre de Sarah à ses parents.
Sarah naît en 1980. C'est une enfant joyeuse, studieuse jusqu'au jour où ses parents déménagent dans une autre région. En quelques mois, elle perd le goût de la vie et va s'enfoncer dans la dépression. Est-elle prisonnière d'un secret inavouable ? Son frère, son père, comme sa mère, tentent de l'aider par tous les moyens et Sarah est suivie par les meilleurs spécialistes. Mais les tentatives de suicide se répètent, ponctuées de longues lettres déchirantes. Plus personne ne pourra contre-carrer le désir d'envol de Sarah. À seize ans, elle finit par sauter du pont d'Aquitaine. Étape par étape et pendant les dix ans qui ont suivi, sa mère a tenté de comprendre. Elle témoigne aujourd'hui : un livre fort et éclairant sur le mal-être des jeunes.
Agnès Favre, née en 1957, a trouvé dans l'écriture un refuge à ses doutes. Elle esquisse un portrait élégant et touchant de sa fille. Elle s'adresse aux parents inquiets et interpelle une société où nombre de jeunes femmes semblent en crise identitaire.