Le 2 novembre 2020, Caroline Darian reçoit un appel de la police de Carpentras. Son père est en garde à vue. La saisie de son matériel informatique révèle l'impensable : depuis 2013, il drogue sa femme avant de la livrer, inconsciente, à des hommes, de tous les horizons et sans contrepartie.
Caroline Darian, femme debout, raconte cette déflagration, le périlleux vertige de découvrir qu'une personne aimée, son père, est capable du pire.
Elle alerte aussi sur la soumission chimique, quand l'armoire à pharmacie du foyer se transforme en arme préférée des violeurs...
Une voix forte, exceptionnellement courageuse, qui révèle une autre facette des violences faites aux femmes.
« Je regrette d'être devenue mère Si c'était à refaire, je m'abstiendrais. » Le regret maternel est le tabou ultime dans une société où la maternité est glorifiée et le plus souvent associée à un panel d'émotions positives.Pour la première fois, dix femmes racontent à travers des témoignages d'une intensité et d'une sincérité rares les différentes facettes de ce sentiment méconnu et troublant.Un document unique et passionnant qui bouscule les idées reçues sur la maternité.« Archéologue de l'intime, Stéphanie Thomas fouille les zones d'ombre et les ambivalences de la maternité. Elle nous bouscule et nous bouleverse avec ce livre rare qui donne à entendre un sentiment dérangeant, plus partagé qu'on ne le croit. » Femme Actuelle
« Dix témoignages précieux car rares auxquels la journaliste mêle ses propres interrogations de femme, de mère et de fille. » Le Monde
Sada avait 18 ans, il est mort un samedi soir de 2011, devant une gare, à la suite d'une rixe entre jeunes. Son grand frère Adama Camara lutte contre l'envie de vengeance qui le ronge, mais la justice traîne, il craque et tire sur les six responsables. Incarcéré avec son autre frère, Daouda, complètement innocent, il va mener un combat depuis sa prison pour le faire libérer.
Dans ce livre, il raconte son long parcours en maison d'arrêt, ses amitiés et tensions avec les prisonniers, les surveillants, la justice, le drame terrible qui a détruit une famille, le temps partagé avec sa fille aux parloirs et sa longue marche vers la paix.
Ce témoignage choc est une leçon de vie, un livre sincère sur l'absurdité de la violence ordinaire qui gangrène la jeunesse. La tentation de la vengeance détruit, la parole sauve.
Les cas de guérison spontanée laissent souvent sceptiques. Les médecins, qui ne s'attardent guère sur le sujet, préfèrent parler de hasard, de chance...
Le docteur Jeff Rediger travaille sur les guérisons spontanées depuis quinze ans. Ses recherches et sa volonté de comprendre l'ont poussé à visiter les plus grands hôpitaux du monde et centres de soin, pour rencontrer ces malades qui ont déjoué les pronostics : des patients atteints de cancers incurables, de diabètes de type 2, de formes d'arthrites qui obligent habituellement à se déplacer en fauteuil...
Dans Guéris, il explore les racines de la maladie pour dégager les modèles de guérison et nous en révéler les principes physiques et psychiques.
Traduit de l'anglais par Isabelle Crouzet
À vingt et un ans, Amaryllis Fox est recrutée par la CIA. Sa première mission est d'analyser des centaines de communications top-secrètes transmises par des sources du monde entier, et de les synthétiser pour le rapport journalier que fournit l'Agence au Président des États-Unis. Elle est ensuite affectée au centre antiterroriste dédié à l'Irak. À vingt-deux ans, elle intègre, plus tôt que l'âge minimum requis, le célèbre centre d'entraînement des officiers opérationnels de la CIA, « la Ferme », où pendant six mois elle va apprendre à se servir d'un pistolet Glock, à se débarrasser de ses menottes quand elle est enfermée dans un coffre de voiture, à résister à la torture et découvrir les meilleurs moyens de mettre fin à ses jours au cas où elle se retrouverait prisonnière. À la fin de cette formation intensive, elle est envoyée sur le terrain comme agent opérationnel clandestin. En se faisant passer pour une marchande d'art ethnique, elle va infiltrer des réseaux terroristes au fin fond du Moyen-Orient et en Asie.
Undercover retrace le parcours hors-norme d'Amaryllis Fox où se mêlent à parts égales courage héroïsme et une compassion infinie pour le genre humain... Captivant, jubilatoire, intime et brillant.
Traduit de l'anglais par Dominique Defert
« Cette vie d'engagement et de faux-semblants, d'équilibriste sans filet, Amaryllis Fox la raconte dans un récit haletant. » Le Parisien Week-End
« Même s'il comprend sa dose de scènes à haute tension, la force du récit est de s'attarder sur les implications humaines et intimes du métier d'espion. » ELLE
Pendant cinq mois, Isabelle Filliozat a tenu son carnet de bord pour raconter l'accompagnement de son mari malade. Médecine officielle alternatives, toutes les pistes sont explorées pour lutter contre la tumeur au cerveau de Jean Bernard. Cinq mois qui condensent vingt-cinq ans d'amour. Cinq mois empreints de courage, de tendresse et d'humour. Car, forte de son expérience en thérapie émotionnelle et en ressources psycho-affectives, Isabelle Filliozat met son enseignement en pratique.
Lorsque Jean Bernard cesse de respirer, il est entouré de l'amour de sa femme et de ses deux grands enfants.
Une fin de vie qui défie la disparition physique de l'être aimé.
Il laisse, en épilogue de ce livre, un texte écrit un an avant son départ, intitulé « La chance ».
Je n'aurais jamais imaginé mener l'enquête sur ma propre vie. J'ai fait un long voyage dont je suis ressortie extraordinairement vivante, avide de mon prochain et d'existence. Mais le trajet fut long, solitaire, douloureux et angoissant.
Un voyage dans une mémoire enfouie, quelque part, au fond de moi, un coffre à secrets scellé du sceau de la honte, de la protection, des mensonges et des aveuglements. On l'appelle la mémoire traumatique. C'est un fantôme qui vous poursuit, assaillant invisible de vos nuits blanches et de vos bonheurs troublés. J'ai subi les premiers assauts du souvenir, sorte de flashs venant d'un infini indéfini, anéantie, soumise, interdite devant les hurlements d'un passé que plus rien n'empêchait de surgir. Alors j'ai décidé de faire face. J'ai laissé remonter les images de l'enfance, dans un désordre fou, j'ai essuyé les bourrasques, résisté au tourbillon et, assurée par des gardiens de la psychiatrie, j'ai recomposé ce film dont la projection m'était, depuis mes 12 ans, interdite.
C'est mon histoire, celle de Poupette, à qui il manquait un morceau d'existence aussi vital qu'un battement de coeur. J'ai assemblé, une à une, les séquences du saccage d'une innocence, comme on recompose une photo que les coupables ont un jour sciemment déchirée.
Aujourd'hui, je suis Moi, intégralement, plus forte. Consolée.
Dans ce récit sensible et délicat, Flavie Flament évoque la trahison des adultes qui lui ont ravi son corps et son innocence. C'est aussi l'histoire d'une renaissance.
Le 2 mars 1998, la jeune Natascha Kampusch va pour la première fois à l'école à pied. Elle est enlevée sur la route par Wolfgang Priklopil, un ingénieur électricien d'une trentaine d'années. Elle réussira à s'échapper après 3096 jours.
Voici le récit de cette captivité terrible : pendant dix ans, elle restera enfermée dans une pièce de 5 mètres carrées, la plupart du temps dans le noir et pendant les six années suivantes elle sera son esclave domestique.
Sous le joug de la violence et surtout d'un terrible harcèlement psychique de son agresseur, elle réussira à résister à sa séquestration et à s'enfuir.
Un récit bouleversant et terriblement émouvant.
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni et Leïla Pellissier
Le 23 août 2006, l'un des pires enlèvements de ces dernières décennies prend fin. Natascha Kampusch réussit à s'enfuir de la cave dans laquelle elle était retenue prisonnière depuis huit années. Dans un récit saisissant, 3096 Jours, elle a raconté son effroyable calvaire. Dix ans plus tard, elle nous livre un aperçu de son retour à la liberté : ses expériences, les plus douloureuses comme les plus belles, ses rêves et ses cauchemars, son investissement dans des projets humanitaires (notamment au Sri Lanka) et son engagement auprès de jeunes eux aussi blessés par la vie. Peut-on s'affranchir d'un passé aussi terrible ? Comment trouver la force de se reconstruire après un tel traumatisme ?
Traduit de l'allemand par Céline Maurice et Sylvie Roussel
Normalement, les militaires n'ont pas le droit d'exercer une activité politique. Mais Laetitia Saint-Paul, officier de carrière de l'armée de Terre, a pourtant réussi à devenir la première militaire élue députée de notre Histoire.
Elle est également vice-présidente de l'Assemblée nationale.
Militaire elle est, militaire elle reste. Pour percer en politique, elle quadrille le terrain, identifie l'adversaire, dessine une stratégie, monte un bataillon et se bat pour porter ses convictions. La politique est décidément un combat qui ne saurait effrayer celle qui a commandé des soldats dans des conflits, connu les stages commando et su tracer son chemin dans ces milieux dominés par les hommes.
Elle raconte ici sa bataille, dans un étonnant parallèle entre armée et politique.
Leur bonheur durera jusqu'en 2000. Pat et Mandy Retzlaff, à force de travail et de passion, avaient réussi à bâtir un ranch de rêve au Zimbabwe. Avec leurs trois enfants, au milieu des troupeaux de zèbres et d'impalas ils élèvent et dressent des chevaux, organisent de longues randonnées pour découvrir la somptueuse nature du pays qu'ils aiment profondément. Lorsque Robert Mugabe est élu, il décide d'exproprier les agriculteurs blancs sous prétexte qu'ils occupent la terre de ses ancêtres noirs. Les fermes sont évacuées d'urgence, les « vétérans de guerre » pillent, saccagent et massacrent les animaux. Les Retzlaff décident de fuir, avec leurs chevaux et ceux que leur confient les familles des fermes voisines. Ils en rassemblent d'abord près de 300 mais ne pourront entamer leur chevauchée vers la liberté qu'avec 104 d'entre eux. Avec Tequila, le fuyard rebelle, Shere Khan, la reine du troupeau, Princess, la jument lunatique...
Leur vie et celle de leurs chevaux est sans cesse en péril. Arrivés au Mozambique qui se reconstruit, une nouvelle aventure commence. Douloureuse encore mais l'espoir est toujours là. Une histoire d'amour et un récit d'aventures où il est question de survie et de liens indestructibles, ceux qui nous unissent à notre terre, à notre famille, mais aussi ceux qui nous unissent à l'animal le plus majestueux, le cheval.
Traduit de l'anglais par Perrine Chambon
Le G 20, le séquençage du génome humain, la crise des dettes souveraines, ou encore la cuisine moléculaire sont des notions que l'on voit passer dans les journaux : êtes-vous bien sûr d'avoir compris exactement ce qu'elles signifiaient ? Le monde dans lequel nous vivons est compliqué. Ce livre a pour ambition de l'expliquer de façon simple. Il existe dans les librairies de nombreux « précis de culture générale », souvent très bien faits, qui rappellent aux lecteurs les bases des connaissances classiques. Ce « manuel » propose quelque chose de tout à fait nouveau : donner à tous les clés de la culture générale du XXIe siècle, faire comprendre à chacun tout ce qui a changé depuis l'an 2000.
Exemples :
Géographie, Le siècle à venir sera dominé par les « pays émergents », la Chine, l'Inde, le Brésil. Pourquoi sont-ils si puissants ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ?
Mathématiques, On découvrira pourquoi les algorithmes sont si importants aujourd'hui et encore la façon de se servir de toutes les touches de la calculette de son téléphone.
Économie, On comprendra enfin comment fonctionne l'euro (et sa banque centrale européenne) ainsi que les bases de la spéculation financière.
Arts et musique, On apprendra les trois ou quatre notions qu'il faut connaître pour se repérer dans un musée aujourd'hui et les dix mots à retenir pour parler à un D-J.
Arts ménagers, On saura enfin comment faire la différence entre tous les nouveaux régimes amaigrissants et même comment trier dans ses ordures ménagères.
Le propos du livre, tour à tour sérieux et ludique, inventif ou drôle, est le plus varié possible. Son principe est toujours le même : rendre la connaissance d'aujourd'hui simple, claire, et accessible au plus grand nombre.
Minceur, rondeurs et beauté.Régimes, crèmes miracle, gant de crin, bistouri, liposuccion, pourquoi tant de haine ? Trop grosses, forcement trop grosses, jamais les fesses n'avaient ete autant torturees.
Jean-Claude Kaufmann à mené l'enquête. Il nous entraîne dans une surprenante géopolitique du derrière où s'opposent l'hémisphère Nord, martyre d'une irrésistible injonction à la minceur extrême et le Sud, qui ne le conçoit que bien rebondi.
Il décrypte la tyrannie des normes imposées aux femmes par le regard supposé de l'autre, plus encore par leur propre regard qui varie suivant les modes et les époques. Par quel singulier miracle leur corps lui-même suit-il cette dictature des canons de beauté ambiants ? Entre minceur et rondeurs, où cette guerre planétaire nous mène-t-elle ? Quelle sera la silhouette, demain ?
Jean-Claude Kaufmann nous livre les clés de ces mystères et prévient : il faut suivre les fesses de très près pour saisir vers où va le monde.
Comment faire face à la crise ? Comment rebondir dans un contexte de précarité, où le chômage, les difficultés financières et l'absence d'avenir se doublent d'un pessimisme et d'une perte de sens ?
À travers une série de portraits croisés, Mémona Hintermann et Lutz Krusche brossent avec réalisme le tableau d'une société en souffrance qui résiste et cherche de nouvelles voies. Il y a Christophe, ce professeur d'histoire broyé par un système éducatif en panne, qui renoue peu à peu avec le plaisir de transmettre. Il y a Marie, jeune diplômée tombée dans les addictions, qui parvient progressivement à reprendre sa vie en main. Il y a aussi Steve l'Américain et Ralph l'Allemand. Steve est un ancien trader. Dégoûté par le monde financier, il plaque tout et décide de voyager en Europe pour voir ce qu'il s'y passe. Ralph, sympathisant actif du mouvement indigné Pirates, imagine quant à lui une société différente.
Avec humanité mais aussi lucidité sur les possibles effets pervers de la victimisation, Mémona Hintermann et Lutz Krusche montrent que rien n'est jamais joué : nos destins nous appartiennent, et malgré les épreuves, il est toujours possible de s'en sortir.
Un livre d'espoir.
Comment peut-on être réunionnaise et se sentir 100% française ? Fille d'un Musulman et d'une catholique et se sentir libre ? Avoir maintenu son rêve d'absolu au nom de la France en dépit d'énormes obstacles et de drames ? Métisse, entourée de frères et soeurs mariées à des hommes et des femmes de toutes les couleurs, Mémona Hintermann a longtemps eu le sentiment d'entendre les autres parler à sa place : sociologues, experts, leaders d'opinion, accusateurs de l'histoire française... Aujourd'hui, elle a décidé de raconter son combat, et de s'exprimer sans complexes sur des questions qui minent la France aujourd'hui : immigration, racisme, passé colonial. Dans ce récit simple et vivant, fascinant et souvent poignant, les anecdotes savoureuses illustrent un modèle d'intégration aux antipodes des discours « différentialistes », à l'heure où le débat se radicalise.
Mais surtout, Memona Hintermann veut délivrer un grand message d'espoir : elle n'a jamais baissé la tête.
La vie cachée des jeunes afghanes déguisées en garçonJenny Nordberg a enquêté sur une pratique culturelle ancestrale, datant d'avant les talibans, ignorée en Europe, qui est celle des « bacha posh ». Cette coutume est inconnue de la plupart des étrangers, même encore aujourd'hui, y compris chez les plus fins connaisseurs de ce pays.
Travesties par leurs parents en garçon, des petites filles mènent une vie de garçon - et parfois de garçon et de fille en fonction des activités - jusqu'à la puberté. Car l'absence de garçon dans une famille jette l'opprobre autant sur la mère que sur le père. Mieux vaut un fils de substitution que pas de fils du tout.
D'où vient cette coutume ? Dans quel but a-t-elle été instaurée ? Qui la pratique ? Quelles en sont les conséquences ? Comment ces petites filles le vivent-elles ? Qu'advient-il de ces fillettes ensuite ? Pour réaliser cette enquête, qui est aussi une plongée inédite dans le quotidien des femmes afghanes de tous milieux, l'auteur a interviewé une trentaine de petites filles dont elle a recueilli librement le témoignage. Et elle s'est en grande partie appuyée sur celui d'Azita, une des rares femmes à avoir siégé au parlement de Kaboul.
Traduit de l'anglais par Marion Roman
Nouvelles obsessions alimentaires
À l'heure où le cheval s'invite dans les lasagnes, où les vaches deviennent folles en se nourrissant de leurs congénères, où les fruits et légumes sont pleins de pesticides, et où l'eau serait un nid de nitrates, les raisons de paniquer face à nos assiettes se multiplient.
Chez les plus anxieux, ou les plus radicaux, cette « peur au ventre » se transforme en une véritable terreur alimentaire qui génère des désordres, telle l'orthorexie.
L'orthorexique ne mange pas un fruit qui a été cueilli depuis plus de dix minutes ; il contrôle et trie en permanence son assiette ; il lit et relit les étiquettes par méfiance ; il refuse de manger ce qui n'a pas été préparé par ses soins et recherche constamment un idéal utopique de santé et de propreté. Progressivement, l'orthorexique finit par s'isoler du monde et des autres, tout en faisant le lit des marchands d'alicaments ou de pilules censées remplacer les vitamines qu'il refuse au naturel.Dans un livre très documenté, Patrick Denoux dresse un état des lieux symptomatique de ce qu'il nomme une « névrose culturelle ».
« Julie Lunettes » ainsi qu'avait décidé de la baptiser son institutrice, s'est jetée du troisième étage de son immeuble, n'en pouvant plus de se faire traiter de « mémé » de « vieille » de « moche » jour après jour, par ses « copains » de classe.
Jonathan a tenté de s'immoler par le feu submergé par les insultes d'un chefaillon et de ses sbires, insultant à longueur de journée sa famille, son nom (Destin) son poids, etc.
Camille n'a pas accepté de se faire supplanter par une rivale, aussi belle, aussi fraiche et délicieuse qu'elle, derrière laquelle SA cour, s'était ralliée. « elle m'a volée ma vie » a-t-elle déclaré à sa mère, et a plongé dans la dépression et la drogue. louise, Noé, Samir, Kevin... autant d'enfants victimes du harcèlement à l'école.
Les enfants harcelés ne vont pas tous jusqu'au suicide, mais le harcèlement, continu, sans répit, répétitif, peut avoir des conséquences à court, moyen ou même long terme des conséquences absolument désastreuses. Hélène Molière, Psychothérapeute pour enfant, explique dans cet essai avec beaucoup de lucidité, comment ces gamins désignés de manière aléatoire, par un « meneur », ne comprenant pas ce qui leur arrive, endossent dans un mutisme ravageur la peau de la victime.
Elle explique surtout aux parents et aux enseignants l'attitude à adopter en cas de symptômes qu'elle décrit, comment faire parler un enfant pour se livrer er se délivrer, en mettant des mots sur une douleur insupportable et toujours recommencée: le harcèlement, et surtout comment s'en débarrasser avant qu'il ne soit trop tard.
« Je trouvais ça amusant de demander à quelques copines si elles avaient souffert de ne pas avoir de soeurs. Ou pas. Les réponses ont fusé. Les unes sont catégoriques: des soeurs? Pouah! Trop difficile de trouver sa place dans la famille. D'autres en rêvent et sont certaines que leur enfance aurait été plus douce avec une complice à leur côté.»
Dans ce panorama sur les relations entre soeurs, Laurence Caracalla évoque sa propre expérience qu'elle mêle à d'autres voix, toutes différentes. On rencontre des soeurs complices, des soeurs fâchées, des soeurs réunies par un deuil, ou séparées par un homme.« J'ai moi-même rêvé d'être une soeur idéale. J'ai rêvé d'avoir une soeur idéale. On a de temps en temps raté notre coup. Mais pas toujours. C'est un sujet inépuisable, très mystérieux, très complexe mais toujours émouvant. Une histoire de soeur, c'est un peu une histoire d'amour. »
Ce que vous allez lire ici, aucun policier n'a encore osé l'écrire. Parce que c'est secret, honteux, choquant, tout simplement parce que c'est la vérité. Inspecteur au 36, puis en grande banlieue parisienne, Patrice Lastère confie la réalité de sa vie de flic. Les voitures de fonction qui prennent l'eau, les balles inadaptées qu'il faut « améliorer » le soir dans sa cuisine, les cadeaux en échange d'indulgences sur certains délits routiers, les fouilles à corps en pleine rue, allant parfois jusqu'aux sous-vêtements féminins, les prostituées qui montent à l'étage pour les fins de banquet, les collègues qui avalent des tranquillisants avec une rasade d'alcool, ceux qui se servent dans les scellés, et les chefs qui pétochent ou s'écrasent face aux politiques.
Ce livre est le témoignage d'un flic ordinaire contre le misérabilisme, le manque de moyens, l'absurdité du fonctionnement de la hiérarchie policière, les suicides, l'alcoolisme, les guerres intestines.
C'est aussi celui d'un homme lucide, mais toujours amoureux fou de son métier.
« Sur le quai de la gare Saint-Lazare, entre trois grosses valises et une poignée de pigeons, je reste étourdie.
Après des dissertations de sept heures, une maîtrise imparable de l'exophore mémorielle, une science sans faille de l'évolution des sons [aü] et [eü] au XVIIIe siècle, une acquisition sûre de la notion de valence et d'analyse actancielle, une compréhension intime des hypotyposes, une fréquentation assidue du Canzionere de Pétrarque, l'Éducation nationale m'expédie dans les tréfonds de l'Ouest, au coeur de la Haute-Normandie, entre les départementales D32 et D547, à Saint-Bernard de l'E., au collège des 7 Grains d'Or, au beau milieu des champs de maïs.»
La question de l'enseignement dans les « zones urbaines sensibles » a été maintes fois traitée. Mais qu'en est-il dans ces déserts modernes que sont les zones rurales ? Molière à la campagne raconte le parcours héroï-comique d'une jeune enseignante, débordée par les réactions cocasses et bruyantes de ses élèves, mais aussi par les impératifs ineptes de l'Éducation nationale... Portrait d'un monde finissant qui se cherche un nouveau modèle.
Le hasard a voulu que Rémy soit atteint d'une maladie mitochondriale. Le hasard encore a voulu que les maladies rares, héréditaires et évolutives soient justement l'objet d'étude de sa mère. Elle est donc la première à percevoir les failles infimes de son fils. Pourtant les médecins, eux, refusent d'y croire. Dans un corps à corps entre la folie qui guette et la raison qu'il faut garder, cherchant à abattre ce monstre qui assaille son fils, Régine Salvat traverse la France, hante les couloirs d'hôpitaux dont elle essaie d'enfoncer les portes... Mais les plus difficiles à ouvrir sont celles que Rémy a fermées. Celles qui verrouillent son labyrinthe mental, son « monde de Rémy », celles qui pourraient expliquer : J'ai bien réfléchi. Je dois partir.
Rémy aimait l'aïkido, le parachutisme, la philosophie, et Laëtitia.
Après les brûlantes images de la « Guerre du désert », se sont affichées, dans le monde entier, celles, glacées, d'un immense exode hivernal à travers les montagnes. Sous les persécutions de Saddam Hussein, les Kurdes d'Irak fuient leurs terres ancestrales. Domitille et Edouard Lagourgue décident de les aider. A peine trentenaires, après un voyage de noces humanitaire en Afghanistan auprès des victimes de cette guerre, ils ont poursuivi leur engagement en fondant « Mission Enfance », une association destinée à assurer l'éducation des enfants dans les pays en difficulté. Ce livre raconte leur aventure, dans laquelle ils ont embarqué leurs deux filles de quatre et deux ans, leur rencontre avec les Chaldéens, ces chrétiens du bout du monde qui parlent encore la langue du Christ et appellent les prêtres « Rabbi », leur dialogue parfois âpre mais toujours fécond avec une société aux rythmes antiques et aux moeurs féodales, leur combat sans cesse recommencé pour donner chair à un rêve, rendre la vie à la vallée de Nehel. C'est d'un autre humanitaire qu'il s'agit ici, vécu en famille, sans idéologie, mais possédé par la folle ambition de faire reculer toutes les limites, de « chasser la mort ». Un témoignage fort et bouleversant, un récit puissant, haut en couleurs, voué aux pouvoirs du rêve.
Enfant, Catherine Painvin rêvait d'une vie qui ne ressemblerait à aucune autre : elle aurait des châteaux, elle serait sa propre patronne, elle voyagerait à travers le monde emmenant avec elle sa famille nombreuse, elle serait une maitresse de maison comblée tâchant de rendre heureux tous ceux qui l'entourent.
Ces rêves, Catherine Painvin les a réalisés. Avec une énergie peu commune, élevant ses enfants, travaillant des nuits entières jusqu'à l'épuisement, créant des marques de renom dans l'univers de la décoration et de la mode : elle est ainsi la fondatrice de Tartine et chocolat. Elle a habité le château de ses rêves, elle l'a peuplé de rires et de souvenirs. Et puis elle a tout perdu. Et tout reconstruit encore.
Catherine Painvin est la femme des extrêmes, connaissant les sommets et les descentes vertigineuses. Avec sa sensibilité, elle raconte ses passions, ses créations, et ses épreuves, en particulier cette maladie qu'elle combat depuis bientôt quinze ans, avec humour, dérision, une combativité intacte et contagieuse.