Un livre remarquable - 28 minutes, Arte
La vie de Corine Sombrun est un roman - La Croix
« Les esprits t'enseigneront », lui avait dit la chamane Enkhetuya au temps de son initiation en Mongolie au début des années 2000. Au cours des deux décennies qui ont suivi l'expérience chamanique s'est muée hors de l'écosystème traditionnel tsaatan en un extraordinaire voyage au coeur de la transe et de son expérimentation scientifique.Se prêtant à toutes les investigations de l'imagerie cérébrale, impliquant tous les domaines de la recherche en neurosciences mais aussi appliquant la transe à la création artistique et poursuivant ses contacts avec les sociétés traditionnelles qui perpétuent une vision holiste du monde, Corine Sombrun n'a de cesse d'élargir le champ perceptif de la connaissance.« Ecrire, c'est aller dans ce périmètre où on n'est plus personne », écrivait Marguerite Duras. La transe et son induction par la seule volonté permet d'atteindre ce lieu du possible et de la joie qui peut reconfigurer toute vie. Le potentiel thérapeutique qui en découle est immense et les implications philosophiques dans la connaissance de soi et le rapport au vivant y sont des pistes aussi précieuses que stimulantes.
De « Journal d'une apprentie chamane » en 2002 aux « Esprits de la steppe » en 2012 , Corine Sombrun a publié tous ses ouvrages aux éditions Albin Michel. Elle a créé en 2019 le Trance Science Research Institute avec une équipe internationale de chercheurs. « Mon initiation chez les chamanes » (2004) a été adapté au cinéma sous le titre « Un monde plus grand ».
Il y a des femmes inspirantes, qui nous élèvent, quelles que soient les générations, les traditions, ou leurs domaines d'action. Elles révèlent une autre manière d'être au monde, de penser la violence, la nature, la spiritualité, les différentes dominations...
Douze femmes rencontrées ces dernières années ont provoqué chez l'autrice un immense sentiment de gratitude et l'ont fait grandir : Vandana Shiva, Michelle Obama, Marianne Williamson, Brooke Medicine Eagle, Amandine Roche, Marianne Faithfull, Patti Smith ou encore Marion Cotillard... À travers leur témoignage, elles nous livrent de quoi méditer sur leur engagement, afin que nous puissions nous approprier ces expériences et nous frayer notre propre chemin.
L'écriture de ce livre fût donc un véritable voyage, un périple dans les mystères du féminin. Ces portraits expriment aussi la révolution qui est en train de s'opérer dans la société, à travers une sagesse concrète.
Il a semblé utile à l'autrice, en plus des paroles de ces femmes, de proposer les éclairages psychologiques très concrets d'un ami, le Dr Christophe Fauré, afin de pouvoir mieux intégrer ces « enseignements » dans notre vie de tous les jours.
« Je n'ai aucun souvenir de mon enfance.
Je n'imaginais pas qu'il soit possible d'effacer à ce point des années entières de ma vie.
Ce passé vient pourtant de resurgir de la plus inattendue des façons.
Tout a commencé quand j'ai découvert les travaux d'un jeune scientifique dont les recherches bouleversent actuellement les neurosciences.
J'étais à mille lieues d'imaginer les conséquences qu'allaient avoir sur ma vie ces révélations lorsque j'ai décidé de tenter l'expérience interdite. »
Entre doutes et certitudes, Stéphane Allix s'interroge : Comment entendre les messages et les signes que notre âme ne cesse de nous envoyer ? Pourquoi sommes-nous persuadés que notre vie se résume a` notre existence terrestre ? Que notre conscience est limitée à l'activité de notre cerveau ? Quelles conséquences cet aveuglement a-t-il sur notre quotidien ?
Ce récit bouleversant remet en cause ce que nous pensions savoir de la réalité.
Une invitation à explorer notre conscience et nos mécanismes de défense.
Un témoignage exceptionnel qui permet de considérer notre vie autrement.
« T'écrire c'est dégager les sentiers sombres, jonchés de ronces, traverser ces nuits d'insomnies où l'on se sent fini, à côté, coupable de tout, dans le précipice.
T'écrire c'est rendre concrète cette projection de guérison, cette volonté de soulagement.
T'écrire est une immense reconstruction.
Je voudrais que ces mots soient solides pour tous ceux qui ont approché de près ou de loin, gravement ou pas, le cancer. Que ces mots soient comme des pavés qu'on jette contre l'hypocrisie, les tabous et les faux-semblants.
Ce n'est pas du cancer dont je veux parler, mais de ce qu'il a provoqué, du bien qu'il a fait naître. »
Clémentine Célarié
"Une formidable leçon de vie pour assumer son âge avec humour et force." Biblioteca
Et si la soixantaine était la période la plus heureuse de notre vie ? En nous libérant du jugement des autres, des injonctions de la société, de la domination masculine et de la tyrannie de l'apparence, l'âge nous donne une formidable aptitude au bonheur. Nous avons toutes le droit, et même le devoir, d'être heureuses. Au Prince charmant, préférons son cheval blanc ! Dans ce livre personnel et engagé, Sylvie Brunel nous donne de précieuses clés pour en finir avec tout ce qui ronge notre sérénité. Une belle leçon de vie, dix ans après le formidable succès du Manuel de guérilla à l'usage des femmes, pour aborder avec humour et force l'âge de la maturité.
Professeure de géographie à la Sorbonne, Sylvie Brunel a consacré près de vingt ans de sa vie à l'humanitaire aux côtés de Médecins sans frontières et d'Action contre la faim, dont elle a été présidente. Auteure de nombreux ouvrages consacrés au développement durable, à la sécurité alimentaire, à l'Afrique, ainsi que de romans, elle signe avec ce Manuel un témoignage puissant.
« Je suis la veuve de Pablo Escobar. Il m'a fallu 25 ans pour vaincre la peur de raconter.
Ma vie et celle de ma famille ont pris un autre virage à la mort de mon mari. J'ai dû monnayer notre survie, négocier avec l'État colombien, modifier nos identités, chercher un pays d'accueil.
Le faux héros créé par les séries m'a poussée à raconter la vérité, sans tabou, loin des clichés.
Ce livre est une plongée dans l'intimité de Pablo Escobar. C'est aussi un journal de bord dans les profondeurs les plus obscures de son être et de ma vie. De l'homme le plus recherché au monde, du criminel le plus impitoyable.
"Comment avez-vous fait pour dormir avec ce monstre ? Pourquoi ne l'avez-vous pas dénoncé ? Pourquoi n'avoir rien fait ? " m'a demandé un jour l'une des victimes de mon mari.
La réponse : je l'aimais. »
Pour un Sourire d'Enfant c'est le récit bouleversant, au fil des jours, d'une aventure exceptionnelle... initiée par un couple ordinaire. Tout a commencé il y a 25 ans, au Cambodge, par un choc devant la vision cauchemardesque de centaines d'enfants travaillant comme des forçats sur la décharge de Phnom Penh. C'était au lendemain du terrible génocide des Khmers rouges. Christian et Marie-France décident alors de les aider et commencent tout simplement par leur demander : « De quoi avez-vous besoin ? » : « Un repas par jour et aller à l'école comme les autres » ont-ils répondu. L'association PSE (Pour un Sourire d'Enfant) était née, avec la mission de protéger, nourrir, soigner, scolariser, former les enfants à un métier et soutenir les familles. À ce jour, plus de 5500 enfants ont désormais une vie d'adultes heureux et 6500 suivent, chaque année, les différents programmes de formation.C'est cette épopée extraordinaire que nous racontent, à deux voix, Marie-France et Christian* des Pallières, à travers leurs souvenirs et les pages du journal qu'ils ont tenu depuis 1996.
* Christian est décédé en septembre 2016, une semaine avant la sortie au cinéma du film Les Pépites de Xavier de Lauzanne, sur l'histoire de PSE. Ce livre est dédié à sa mémoire.
« Je viens d'une famille forgée par les tragédies et liée par un amour extraordinaire, indestructible. »
À l'âge de deux ans, Hunter Biden est gravement blessé dans un accident de voiture qui tue sa mère et sa petite soeur. En 2015, il est dévasté par la mort de son frère aîné, Beau, des suites d'un cancer du cerveau. Durant la campagne présidentielle, au terme de laquelle son père, Joe Biden, sera élu, il est la cible d'attaques de Donald Trump. De terribles épreuves, amplifiées par l'effondrement de son mariage et une bataille de plusieurs années contre la toxicomanie et l'alcoolisme. Dans ce récit poignant, Hunter Biden raconte sa descente aux enfers et le long chemin vers la renaissance. Un chemin qu'il a pu parcourir grâce à l'amour de sa famille et de son père, et qu'il nous fait partager avec courage dans ce livre qui parle de perte et de fragilité.
Shelomo Selinger, juif polonais, est entré dans l'enfer nazi à l'âge de quatorze ans. En quatre années d'horreur, il a connu neuf camps de concentration et deux marches de la mort. Comment a-t-il pu survivre ? « L'instinct, le hasard, la fraternité. Et puis l'oubli », répond-il.
Une amnésie totale s'est en effet emparée de lui du jour même où il a été libéré. Elle l'a protégé pendant sept longues années des fantômes de la Shoah, et ne s'est dissipée que lorsqu'il est vraiment revenu à la vie par la grâce d'une double rencontre : celle de l'amour et de l'art.
Depuis, Shelomo Selinger ne cesse de témoigner par ses dessins et ses sculptures monumentales qui se dressent à Drancy, La Courneuve, Luxembourg, ou dans l'Allée des Justes des Nations au mémorial Yad Vashem de Jérusalem.
Mais l'artiste chante aussi l'enfance, la femme, l'espérance qu'il incarne dans le bois et le granit. Et dans ce livre où l'écrivaine Laurence Nobécourt lui a prêté sa plume de feu, il déclare son amour inaltérable de la Vie : « Il n'y a rien de plus sacré que la vie. Même Dieu n'est pas aussi sacré. »
« J'ai traqué la beauté, à la recherche d'un paradis perdu. Isabelle Huppert, Laetitia Casta, Mylène Farmer, Isabelle Adjani, Emmanuelle Béart, Charlotte Casiraghi, Naomi Campbell, Monica Bellucci...
Telle une voleuse de feu, je les ai approchées, je les ai prises dans mon objectif, vues, revues à des années d'intervalle, souvent mises à nu. Je me suis emparée d'elles. Elles ont abandonné leur corps à ma pellicule. Charnelles, vives, fragiles. Femmes singulières, plurielles. Qu'ai-je voulu chercher en elle(s) ? Apprivoiser un mystère, dévoiler une âme... La mienne peut-être.
À la fin de l'adolescence, à l'âge où le corps devient femme, où la brûlure de vivre se fait plus forte, j'ai commencé ma vie raturée. On m'a coupé une partie de moi.J'ai cloué le bec à ma douleur.Je n'ai rien archivé des hivers.J'ai regardé le monde à travers mon appareil pour oublier, pour m'oublier.J'ai fonctionné à l'instinct, sans me retourner.Il est temps d'arracher le masque. »
« Tout le monde pourrait bien nous regarder, mon frère, du haut de ton fauteuil on leur apprendrait l'amour, celui qui pique les yeux ». Comment accepter l'inacceptable ? Comment chérir un être dont l'existence est un supplice de chaque instant ? Aux côtés de son grand frère emmuré dans son handicap mental et physique extrême, Julie apprend à saisir le bonheur comme il vient et découvre que la vie, même quand elle s'est affreusement trompée, peut être lumineuse. D'une simplicité et d'une justesse bouleversantes, L'amour qui pique les yeux est le récit gracieux d'une histoire d'amour extraordinaire entre deux héros de la vie ordinaire.
« Ce qui nous lie, c'est avant tout le sens des autres. C'est ce qui nous construit aussi. La grandeur populaire vient de là, de ce coeur battant qui rend plus fort, plus humble, plus vivant, plus juste. Ce lien, c'est l'histoire d'une vie. De la mienne. De la vôtre. Ce livre est notre histoire. Une passion française populaire ».
Sophie Davant raconte son incroyable histoire d'amour scellée avec les téléspectateurs au cours de ses trente années passées à l'écran.
Revendiquant fièrement son statut d'animatrice populaire avec son franc-parler, elle se fait la porte-parole d'une France des gens simples trop souvent ignorée.
Journaliste, animatrice de télévision avec Affaire conclue, Sophie Davant est l'une des personnalités préférées des Français. Après le succès phénoménal de son magazine S et plusieurs best-sellers Ce que j'ai appris de moi et Il est temps de choisir sa vie ! publiés chez Albin Michel, elle livre un témoignage courageux et intime.
Il a connu tout ce qu'un fils d'immigrés, noir, pauvre, élevé par une mère seule avec six frères et soeurs, peut connaître de la délinquance des cités : vols et trafics en tous genres, argent facile, frime et rapports de force, sans oublier les proches tués par balles, morts d'overdose, ou qui ont sombré dans le fanatisme. Converti à l'islam - ou plutôt à cet islam obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues -, il a parcouru les routes de France pour prêcher dans des mosquées de fortune. Abd al Malik avait tout pour entrer dans l'univers de « la haine ».
Pourtant, la bénédiction qu'il appelle aujourd'hui sur son pays d'accueil embrasse dans une même sincérité juifs, chrétiens ou laïcs, sans oublier toutes les femmes. Car Abd al Malik a trouvé sa voie dans le soufisme, islam lumineux centré sur l'amour universel, qui l'a réconcilié avec l'esprit de la citoyenneté. Le succès de son nouvel album, Gibraltar, a fait découvrir à un large public son verbe, son coeur et son intelligence profonde de l'humain.
« À tout' ! » lui dit son fils en la quittant. Dans la nuit, il meurt dans un accident de voiture. « Depuis cette date, je perds mon fils chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Le perdre est mon présent. Pour toujours. »
Psychologue-psychanalyste, Catherine Audibert nous fait partager sa douloureuse expérience de mère dans ce récit étonnamment limpide, qui soulève toutes les questions du deuil : le choc d'abord, puis l'obsession qui s'installe, les réminiscences de l'enfant qu'il fut. Entre la culpabilité, les regrets, la mélancolie et la folie tant la douleur submerge, peu à peu, l'écriture libère et accompagne le deuil, un deuil sans fin mais au cours duquel les vivants reprennent peu à peu leur place à côté du mort.
En déployant l'histoire de vie et de mort qui la lie à son fils, le récit de Catherine Audibert va bien au-delà du témoignage singulier et s'adresser à tous les parents et à leurs proches. Un livre fort, qui chemine jusqu'à la certitude retrouvée de l'amour - et la possibilité d'une vie après.
Catherine Audibert a publié, entre autres, Le Complexe de la marâtre et L'Incapacité d'être seul (chez Payot).
« On ne peut pas correctement parler de quelque chose sans l'avoir soi-même vécu. »
Quel est le quotidien d'une prostituée en 2021 ? Bien loin des trottoirs sombres et des camionnettes glauques, la journaliste Soisic Belin raconte comment Internet a transformé le plus vieux métier du monde à l'ère du tout numérique. Durant un an, elle a fait le choix d'infiltrer ce milieu afin de savoir s'il était possible de louer son corps sans vendre son âme. Le résultat de cette immersion totale est sidérant. De l'inscription à ses premiers rendez-vous, on découvre pour la première fois la vie déroutante d'une escort girl. Avec force et détails, Soisic Belin raconte tout. Des demandes incongrues aux fantasmes inassouvis en passant par la brutalité et le désert affectif de l'homme moderne, cette enquête nous plonge au coeur de la prostitution ordinaire et nous interroge sur cette marchandisation des corps encore taboue.
Des bancs de l'école à la toile, Angie raconte son parcours, ses difficultés, ses rencontres, ses opportunités, ses coups de chance et tout ce qui l'a amenée à créer sa chaîne YouTube. Production de contenus, partenariats, monétisation, développement d'autres réseaux... elle dévoile ce qui fait son quotidien.
En janvier 2015 elle lance sa chaîne YouTube Angie Maman 2.0, une chaîne pour décomplexer les mamans et surtout pour rire du quotidien de parents. Six ans plus tard elle est suivie par près de 1,5 million d'abonnés sur tous les réseaux (Instagram, Facebook et Tik Tok).
Pour sortir de la honte, il faut accepter d'en passer par la rage. Sans elle, impossible de se reconstruire. Tel est le sens de ce récit autobiographique dans lequel Serge Tisseron évoque les hontes qui ont marqué son histoire : celle de ses origines sociales, d'une maladie vécue comme stigmatisante, d'un père écrasé par la faillite familiale. Car longtemps il a vécu avec ce sentiment sans en comprendre les causes réelles. Jusqu'à ce jour récent où, retrouvant une BD qu'il avait créée dans sa jeunesse, un secret enfoui se révèle à lui et lui donne la clé du mystère qui a nourri tout son travail. Le dessin l'a enfin sauvé de la honte. Dans la veine de Comment Hitchcock m'a guéri, ce récit-confidence dévoile la source inattendue des écrits de Serge Tisseron.
En 2006, après deux ans de profonde dépression, Priscille Deborah se jette sous le métro. Elle a 31 ans, elle est mariée, elle a une fille. Elle survit au prix de ses deux jambes et de son bras droit. Contre toute attente, au lieu de l'anéantir, ce « big-bang » va la métamorphoser. Son handicap, étrangement, la révèle à elle-même et lui permet de trouver enfin sa place dans la vie.
Dans Une vie à inventer, Priscille Deborah retrace le chemin parcouru depuis sa tentative de suicide. Son expérience et ses réflexions s'adressent à tous ceux qui ont connu une « perte » qu'ils pensaient irréparable. Car, grâce à cette terrible épreuve, Priscille Deborah a décidé de réaliser ses rêves : elle est devenue peintre, et sa peinture est reconnue, elle découvre la natation, et pratique plusieurs autres sports de façon quasiment autonome, comme la plongée, le ski et l'équitation. Par ailleurs, elle a refait sa vie et elle forme avec son nouveau mari, la fille qu'ils ont eue ensemble et sa fille aînée, une famille unie.
Celle qui a décidé d'être la première femme bionique de France, et qui le devient en 2020, est la preuve vivante qu'il ne faut jamais désespérer et qu'il est toujours temps d'accomplir ses rêves... et sa vie.
Priscille Deborah, artiste peintre et première femme bionique française, vit près d'Albi dans le Tarn.
Jean-Marc Sylvestre livre un témoignage plus que jamais vivant face au tabou intime. Le journaliste raconte sans fard et avec un humour ravageur ses années de galères d'homme. Une épreuve qui lui a permis de ressusciter sa libido.
Jean-Marc Sylvestre nous donne une formidable leçon de vie. Avec courage, il démontre qu'on peut passer la barre des soixante-dix ans et redécouvrir les plaisirs de la chair. Il a réussi à vaincre les obstacles du désir et à retrouver le goût de la vie. Plus qu'un témoignage sur le cancer de la prostate, son livre est un manuel de combat pour surmonter les affres du vieillissement et le déclin annoncé de sa sexualité.
Jean-Marc Sylvestre a dirigé pendant 20 ans le service économique de TF1 et de LCI. Loin de la lumière des plateaux de télévision, le journaliste raconte pour la première fois son combat caché face à la maladie et les recettes qu'il a puisées dans cette épreuve pour surmonter les turpitudes du désir.
Inscrit dans les gènes de tous les animaux sociaux, le soutien mutuel est reconnaissable aussi bien chez les chimpanzés qui s'épouillent les uns les autres que chez les enfants qui construisent un château de sable ou les hommes et les femmes qui amassent des sacs de terre pour parer à une inondation soudaine : tous coopèrent pour accomplir ce qu'ils ne peuvent faire seuls.Cette tendance naturelle, innée, est pourtant moins un trait génétique qu'un art, une capacité sociale, qui requiert un rituel pour se développer. Dans un monde structuré par la concurrence, où la compétition prime toujours sur l'entente, savons-nous encore ce que c'est qu'être ensemble, par-delà le repli tribal du « nous-contre-eux » ?Dans ce deuxième volet de la trilogie qu'il consacre à l'Homo faber, Richard Sennett, se fait tour à tour historien, sociologue, philosophe ou anthropologue pour étudier cet atout social particulier qu'est la coopération dans le travail pratique. De la coordination des tâches dans l'atelier de l'imprimeur aux répétitions d'un orchestre, il nous fait découvrir de nombreuses expériences de communauté et d'action collective qui permettent de proposer une vision critique des sociétés capitalistes contemporaines. La richesse des références, l'originalité des points de vue, la liberté du style et la volonté de rester toujours au niveau de l'expérience quotidienne font la force de ce livre singulier et engagé. Et si, pour sortir de la crise, il suffisait de réapprendre à coopérer ?
Laurence Nobécourt ne se paie pas de mots quand elle nous dit que l'écriture l'a sauvée : ce récit est un brûlant hommage à cette « voie du verbe » qui permet de se rapprocher de soi-même et de donner sens à la vie. Elle nous donne en partage les moments initiatiques sur cette voie escarpée : le corps exsudant la souffrance psychique ; la quête perpétuelle du pourquoi de ce « chagrin des origines » ; les années douloureuses à vouloir se perdre dans l'addiction ; l'aspiration de la mélancolie mais aussi les lectures, gages d'ouverture de la ligne d'horizon ; une nuit fondatrice sous l'emprise d'un champignon hallucinogène, où lui est révélée la réalité d'un monde qui n'est qu'amour et qu'elle n'aura de cesse de retrouver dans l'écriture...Dans cette prospection intime dont Laurence Nobécourt nous décrit les aléas, les rêves meurtris, les illusions et les éblouissements, une âme se met à nu sans tricher, toujours guidée par une foi aussi libre que fervente et communicative.
« Je suis agénésique, je suis né avec une seule main. Je suis devenu handicapé à vingt-sept ans, quand on m'a vu à la télé, parce qu'avant je n'avais jamais pensé l'être. Je menais une vie normale à quelques détails près. Maintenant je sais ce que c'est que le handicap, je l'ai vu de dehors, puis de dedans, et je trouve qu'il est important d'en parler. »
Grégory Cuilleron est devenu cuisinier grâce à la télévision, en participant à Un dîner presque parfait et Top chef. Il est maintenant responsable d'un restaurant à Lyon. Il a été par ailleurs ambassadeur de l'AGEFIPH, l'organisme chargé de promouvoir l'emploi des handicapés.En compagnie du romancier Alexis Jenni, il revient sur sa vie avec énergie et humour, développe une vraie réflexion sur le handicap, de l'accueil de l'enfant à son insertion sociale. C'est là une magnifique leçon d'optimisme qui modifie la perception des handicaps et des personnes qui les portent, et offre une source d'inspiration à laquelle chacun peut puiser, quelles que soient ses particularités.
Éric Julien a fait la connaissance des Indiens Kogis de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie, il y a trente ans. Ils lui ont sauvé la vie. Une extraordinaire aventure qu'il a racontée dans ses deux livres précédents, Le Chemin des neuf mondes et Kogis, le message des derniers hommes.Voyage dans le monde de Sé s'ouvre par une tragédie : l'enlèvement et l'assassinat de son ami Gentil Cruz, ancien « agent aux affaires indiennes », Colombien devenu l'alter ego du Français. Ensemble, ils ont réussi à gagner peu à peu la confiance des Indiens Kogis, à s'entendre avec eux, et à engager un formidable pari : racheter des terres spoliées par la colonisation, et les rendre à cette société millénaire. Parmi les rares sociétés précolombiennes encore existantes, celle des Kogis est sans doute restée la plus intacte. Ces montagnards d'une profonde spiritualité ont réussi à échapper aux massacres et à l'acculturation en s'installant toujours plus haut. Quand Éric Julien les retrouve en 1992, la guerre civile déchire la Colombie et le sort des « Indiens » empire. Aussi sa proposition de faire racheter leurs terres par une ONG française devient-elle vitale. Après vingt ans d'engagement, le pari est réussi. Pour la première fois une société-racine retrouve ses terres ancestrales et réveille sa culture ; lorsqu'un rêve est porté par des milliers de personnes, il devient réalité. En échange, les Kogis vont initier Éric au « Monde de Sé ». Équivalent du Tao chinois, Sé est l'énergie qui gouverne le ciel et la terre, comme le moindre de nos mouvements. Son exploration mène à un art de vivre fondé sur l'idée d'interdépendance: entre les éléments, les espèces, les individus. L'exploration de cette culture chamanique nous interroge sur les enjeux écologiques et spirituels du monde d'aujourd'hui.
« J'aime les tweets parce qu'ils partent en silence, circulent en silence et arrivent en silence. Les tweets sont des chats. »
Grâce aux tweets, ces messages qui ne peuvent dépasser 140 signes, Bernard Pivot a redécouvert le plaisir de faire court. Ainsi, avec humour, fantaisie et pertinence, a-t-il écrit une sorte de journal très personnel constitué d'observations, de réflexions, d'aphorismes et de citations, que découvrent chaque matin ses 100.000 abonnés du réseau Twitter.