Sur la planète Oeagre, paisible colonie de la Terre, d'étranges événements se produisent soudain : en plein été, les récoltes gèlent, la terre tremble, le sol s'entrouve.
Sans raisons apparentes. La Terre croit à la guerre, mobilise et envoie ses légions. Mais contre quel adversaire ?
Et la plus terrible de ces agressions est sans doute la folie collective qui s'est emparée des habitants d'Oeagre.
Sans explications, mus par une impulsion irrésistible, ils quittent leurs maisons et leur ville et se dirigent en un effrayant cortège vers un but imprévisible, comme des lemmings.
Dans cette cohue mortelle, Lorbeer le logicien a deux raisons de percer le mystère : d'abord retrouver la femme qu'il aime, Laurelance. Ensuite accomplir la mission que lui a confiée Erms, dieu du hasard, auquel il ne croit pas.
Né en 1948, d'abord auteur de romans de science-fiction, Christian Léourier a poursuivi sa carrière en alternant des romans pour adultes et pour la jeunesse, domaine où il est le plus connu. Son oeuvre principale, le Cycle de Lanmeur, est disponible chez Folio-SF.
Par une nuit étoilée, au sommet d'une colline, durant la Seconde Guerre mondiale, un Anglais se prépare à vivre le voyage le plus extraordinaire jamais entrepris par un homme.
Troublé par les remous de l'existence et du monde, cet alter ego de l'auteur s'abîme dans la contemplation des étendues célestes. Par l'esprit, entraîné loin de son corps resté sur Terre, commence alors pour lui une épopée véritablement cosmique qui le conduira, de planète en galaxie, de civilisations extraterrestres en astres conscients, aux confins de l'univers, à la recherche du Créateur d'étoiles.
Nouvelle traduction intégrale, par Leo Dhayer, d'un classique de la science-fiction salué comme le chef-d'oeuvre d'Olaf Stapledon et comme un repère essentiel du genre.
« Créateur d'étoiles représente la fresque la plus gigantesque de toute l'oeuvre de Stapledon et peut-être de la littérature contemporaine, puisqu'il englobe l'histoire de tout notre univers et de quelques autres. [...] C'est dans l'invention, c'est dans la création de son propre univers qu'il faut chercher le véritable Stapledon, l'anti-Pascal par excellence qui ne redoute plus rien du silence des espaces infinis puisqu'il les peuple de ses rêves. » (Gérard Klein)
Karkasstad : une cité-franche unique de par sa localisation : sur le cadavre cyclopéen d'un architeuthis, extraterrestre démesuré apparu mystérieusement avec les siens pour ravager le cosmos connu avant de mourir sans explication.Dans les puits de chair, les entrailleurs extraient le minerai de viande et les sucs nécessaires à l'élaboration de carburants spatiaux et de potions alchimiques tandis que les habitants s'entassent dans des cubes de fer accrochés aux côtes du cadavre.
Grâce à l'énergie psychique dégagée par plusieurs milliers de fakirs rassemblés dans un monastère de l'Inde, Robert Darvel est projeté sur Mars. Seul et démuni, il explorera tout d'abord son environnement en Robinson Crusoé, pour finalement découvrir une vérité terrible : la nature de la civilisation martienne, cruelle pyramide de terreur. Comment vaincre l'ennemi suprême, et comment revenir sur Terre ?
Gustave Le Rouge (1867-1938) nous semble être sans doute le plus passionnant, le plus puissant, le plus talentueux des écrivains du "merveilleux scientifique", la bouillonnante science-fiction d'expression française d'avant la Première Guerre mondiale. Ce diptyque martien de 1908 reste son chef-d'oeuvre, empli d'humanité, d'exotisme, de terreur, de moments de tranquille poésie et de poussées frénétiques.
La guerre entre Salamandres et Humains a pris fin. À la suite d'une dernière bataille épique, Kee Carson, tireur d'élite à bord du Templier, s'échoue sur une planète insignifiante, Seinbeck. Resté deux siècles en hibernation, il s'y éveille et apprend qu'Humains et Salamandres, descendants des naufragés, ont fini par s'allier en tribus nomades pour faire face à une menace mutuelle : les indigènes de ce monde.
Le Mitan, vaste plaine couturée de canaux, creusés en des temps immémoriaux, et que les colons parcourent désormais sur de lentes péniches tirée par des chevaux.
C'est sur l'une d'entre elles qu'embarque le jeune Gabriel, attiré par son côté exotique : peuplée de phénomènes de foire, elle lui permet d'échapper à un quotidien morose.
Mais quels sont les esprits qui hantent les anciens tertres, tout au bout de la plaine ? Pourquoi, depuis des siècles, condottières et capitaine viennent-ils se perdre dans le Mitan ?
Et surtout, à quoi bon maintenir les anciennes traditions des bateleurs-bateliers, quand la civilisation apporte de nouvelles règles ?
Gazogènes, héliographes, canaux, chevaux et grandes plaines : un autre monde.
Des siècles durant, la vitesse de la lumière avait été la limite absolue imposée aux voyages spatiaux et, même à cette vitesse, les astres étaient à des années les uns des autres.
Puis la Compagnie Éronienne d'Énergie, de Transport et de Communication conçut le tube. Dès qu'un vaisseau conventionnel avait débarqué le terminal sur un monde éloigné, celui-ci pouvait être relié à Éron.
Les étoiles devinrent plus proches.
La grande armée de Foi avait déployé deux légions de diacres pour en finir avec un monde maudit, siège d'une très ancienne et très abominable Puissance qu'il était grand temps de faire périr par le feu, comme l'ordonnait le Saint Catéchisme.
Quand Wangen se réveille de sa transe de combat, de la boue jusqu'à la taille, il découvre avec horreur que ses pouvoirs guerriers l'ont abandonné. Lui et ses quelques camarades survivants doivent échapper à la jungle et à l'ennemi qui y rôde.
Mais un autre ennemi se profile alors, infiniment plus redoutable et retors. Une science que l'on croyait oubliée depuis des générations sans nombre.
Celle-là même qui une fois déjà avait condamné tout un univers...
Scénariste de BD et traducteur de comics, auteur de quelques essais, Alex Nikolavitch nous livre son premier roman, au confluent du space opera et de la dark fantasy. Eschatôn brouille les frontières entre fantastique et science-fiction, entre futur lointain et passé plus lointain encore, entre foi et raison, entre ami et ennemi. La fibre métaphysique du meilleur space opera se livre ici intimement mêlée à l'horreur lovecraftienne, pour un roman d'une force remarquable, d'un souffle puissant.