Lors de la renaissance de la civilisation en Europe, aucune contrée ne se trouvait, sous le rapport commercial et industriel, aussi favorisée que l'Italie. La barbarie n'avait pu y détruire jusque dans ses racines l'ancienne culture romaine. Un ciel propice et un sol fertile fournissaient à une agriculture sans art d'abondants moyens de subsistance pour une nombreuse population. Les arts et les métiers les plus nécessaires n'avaient pas plus disparu que les anciennes municipalités romaines.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
I. La conception romaine de l'imperium. - II. Pendant la période féodale la notion romaine de l'imperium s'amoindrit, mais subsiste cependant. - III. Construction juridique de la puissance royale sur le modèle du dominium romain. - IV. Théorie de Bodin et de Loyseau, de Lebret et de Domat. - V. La Révolution substitue la souveraineté de la nation à la souveuraineté du roi. - VI. Le dogme de la souveraineté nationale longtemps objet d'une foi religieuse s'écroule devant la critique positive.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Le protectionnisme agit par les droits de douane, mais tous les droits de douane ne sont pas condamnables.Ceux qui sont purement fiscaux, c'est-à-dire destinés exclusivement à procurer des ressources au Trésor public sont des impôts, ayant, comme les autres impôts, leurs avantages et leurs inconvénients. Les économistes en discutent, à l'occasion, la quotité ou l'opportunité ; ils ne les repoussent pas en principe.Les droits de douane protecteurs ne sont pas établis dans l'intérêt du fisc, mais dans l'intérêt d'un nombre restreint de producteurs indigènes ; ils sont destinés à empêcher l'importation, c'est-à-dire la concurrence, de certains produits étrangers afin d'élever le prix des produits similaires de l'intérieur ; ce sont les seuls droits de douane dont les économistes demandent la suppression ou l'atténuation.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Le mot GRENOUILLAGE a deux sens corrélatifs : il veut dire le droit pour le seigneur de faire battre les eaux afin de faire taire les grenouilles, le devoir pour le vassal de battre les eaux. Ce mot ne se trouve pas dans des écrits anciens : il est de création nouvelle, et semble posthume au droit et au devoir qu'il énonce. Nous l'emploierons pour plus de simplicité.Il y a des hommes qui croient que jusqu'en 1789 les paysans ont passé la plus grande partie des nuits à battre les fossés des châteaux et même les étangs, au moins ceux voisins des demeures seigneuriales, pour empêcher les grenouilles de coasser et de troubler le sommeil des seigneurs.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Sommaire de l'histoire de la Ligue : ses deux périodes. - Memento chronologique des événements de l'histoire de Pontoise, à partir de la 2e moitié du XVIe siècle. - Attachement de Pontoise au culte catholique. - Assemblée de Ville et Jubilé de 1550. - Le sacrilége de 1533. - Travaux de 1556. - Etals-Généraux de Pontoise, 1561. - Procès de Boicervoise, 1562 ; son exécution ; sa réhabilitation. - Lettre de Charles IX aux Pontoisiens, 1563.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Audiences des 26 et 27 août 1861.ME CRÉMIEUX POURJULES MIRÈS, Appelant ;CONTRELE PROCUREUR GÉNÉRAL, intimé. M. LE PRÉSIDENT. - La parole est à Me Crémieux.Me CRÉMIEUX. - « Je viens de déposer mes conclusions sur le bureau de la Cour. Elles sont longues, ce qui me permettra d'être plus précis dans le débat.Je prie Me David de lire ce qui touche l'expertise.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Dans notre histoire, il est inutile de remonter plus haut que 1789 ; on trouverait, même à l'époque où la nation était encore consultée, un système représentatif tout à fait informe. Par exemple, en 1614, alors que les lettres de convocation portaient que les élections auraient lieu « ainsi qu'il est accoutumé et qu'il est observé en semblable cas », il est constant que les provinces furent fort inégalement représentées et les opérations électorales accomplies avec la plus grande irrégularité.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
En France on ne se fait pas une juste idée du rang que la jurisprudence est appelée à tenir parmi les connaissances humaines. Pour le plus grand nombre, le Droit n'est rien de plus que l'art d'interpréter logiquement la parole du législateur ; c'est une science professionnelle, bonne pour le juge, l'avocat ou l'étudiant, mais qui n'intéresse personne en dehors de l'École ou du Palais. Cette fausse opinion, qui prend le but pratique de la science pour la science elle-même, a exercé sur le développement du Droit la plus fatale influence.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
§ 1. - Ce titre surprendra le lecteur qui n'a pas lu la première partie de mon ouvrage. Mais s'il connaît les chapitres qui traitent de la « Conduite en général » et de « l'Evolution de la Conduite », il saisira ce que j'entends par la Morale animale.Dans ces chapitres, il est démontré que la Conduite dont traite la science de la Morale ne doit pas être séparée de la science de la Conduite en général, que la conduite la plus parfaite est celle qui assure la vie la plus longue, la plus ample et la plus complète, et qu'il en résulte pour chaque espèce d'animaux ses règles de conduite propres, bonnes d'une bonté relative et agissant sur cette espèce de la même manière qu'agissent sur l'espèce humaine les règles de conduite morale qui ont obtenu l'assentiment unanime.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Le 7 germinal an IX (28 mars 1801), une commission, prise parmi les membres du conseil d'État, avait été chargée d'élaborer un projet de Code criminel. La commission ne songea pas d'abord à distinguer entre les lois qui prononcent les peines et celles qui règlent les poursuites. Les unes et les autres furent réunies dans un Code unique, sous le titre de Code criminel, correctionnel et de police. Le projet ainsi conçu vint pour la première fois devant le conseil dans la séance du 2 prairial an XII (22 mai 1804).Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Pour conserver et perfectionner leurs facultés physiques, intellectuelles et morales et pour atteindre les buts les plus élevés de la vie, les hommes se groupent en société domestique, en société civile et en société politique. Les formes principales de la société politique sont la Commune, le Département et l'Étal, qui ont chacune une organisation juridique propre et sont administrées par des autorités qui en représentent, défendent et protègent les intérêts en pourvoyant aux besoins publics.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Les besoins de l'homme constituent le moteur de toute activité économique et par conséquent le point de départ de toute la science économique.Tout être, en effet, pour se développer et atteindre ses fins, a besoin de demander au monde extérieur certains secours. De la plante, peut-être même de la molécule inorganique, jusqu'à l'homme, à mesure que l'individualité grandit, cette nécessité grandit aussi. Ces objets extérieurs, l'individu désire se les approprier parce que leur possession lui procure une certaine satisfaction, de même que leur privation lui cause une certaine souffrance, en sorte qu'à tout besoin correspond un désir, ou plutôt ce ne sont là que deux expressions, l'une positive, l'autre négative, d'une même idée.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
1. - La racine tudesque rik ou reich, qui a passé dans toutes les langues romanes comme un signe de la conquête, exprimait vaguement une idée de supériorité, de force, de puissance. Los ricos hombres se dit encore en espagnol des nobles de distinction, des grands seigneurs ; et telle est l'acception des mots riches hommes dans le français de Joinville. Notre idée moderne de la richesse ne pouvait être conçue par les hommes de race germanique, ni à l'époque de leur invasion dans le monde romain, ni même aux temps bien postérieurs où la féodalité subsistait dans sa vigueur.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Nous avons vu dans notre dernière causerie que ce n'était pas Dieu qui, à l'heure actuelle, était Maître du monde, mais l'argent, « le sacrement de tout mal, comme l'appelle le P. Gratry. C'est l'argent qui, à l'heure actuelle, divise la société en deux classes ennemies : On a dit : Des classes, il n'y en a pas dans ce pays, la Révolution les a supprimées. Rien n'est, à mon avis, plus contraire à l'exactitude des faits. Ce que la Révolution française a détruit ce sont les ordres et les privilèges qui leur appartenaient ; ce sont les corps organisés qui avaient dans l'Etat une place et des droits reconnus.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
I - C'est surtout au début de l'histoire romaine que l'action puissante des moeurs et de l'état social rendent les lois somptuaires presque inutiles. Et, de fait, celles que nous allons rencontrer dans cette première période sont moins somptuaires que politiques ; c'est la vie publique bien plus que la vie privée qu'elles règlent.Et en effet, quel luxe véritable pouvait-on rencontrer dans cette petite agglomération de paysans ou de maraîchers qui constitue la cité romaine primitive.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Portrait de Linguet. - Sa grande célébrité ; causes de son oubli. - I. Famille de Linguet. - Ses succès d'écolier ; ses rivaux de collège ; les « empereurs de rhétorique » au XVIIIe siècle : La Harpe, Turgot, Linguet, Robespierre. - Le cheval du due de Deux-Ponts. - II. Les soupers de Fréron. - Un faux ménage littéraire : Linguet et Dorat ; collaboration, rupture. - III. Expulsion des jésuites ; le père Berthier ; les Plaintes d'un jeune jésuite.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
On se figure d'ordinaire que la finance est chose si impalpable, qu'on ne peut en parler qu'en termes absolument abstraits, et que les ouvrages qui traitent de ce sujet doivent toujours être extrêmement obscurs. Je soutiens, au contraire, que la finance est chose tout aussi concrète, tout aussi réelle que quoi que ce soit ; qu'on peut la définir en termes parfaitement clairs, et que c'est la faute de l'écrivain si ce qu'il dit n'est pas absolument compréhensible.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
LA CONCEPTION NOUVELLE DE L'IMPOT. - LA CONSTITUANTE. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX. LES SYSTÈMES DEPUIS LE DIRECTOIREL'Assemblée constituante n'hésita pas à bouleverser le système fiscal jusqu'alors établi. Nous avons indiqué (voir les Impôts sous l'ancien régime) de quelles idées nettement formulées les députés du tiers état devaient se faire les défenseurs. Ils devaient avant tout réclamer l'abolition des anciens impôts, et surtout des impôts indirects, aides, traites, gabelle.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
LES maux qui. désolent l'Europe depuis vingt-cinq ans, ceux qui la menacent encore, ne peuvent être attribués qu'à la résistance opiniâtre et combinée des gouvernements dont le principe vicieux, ou L'intérêt mal entendu, s'oppose toujours aux réformes et aux améliorations qu'exigent les progrès de la civilisation et ceux de l'esprit humain. Vouloir gouverner les hommes comme ils étaient gouvernés dans les temps d'ignorance, de barbarie et de fanatisme ; vouloir maintenir des lois, des usages, des institutions, qui furent établis à des époques où les droits de l'homme étaient entièrement méconnus, où la violence et la raison du plus fort étaient les seuls principes en usage, c'est montrer une grande ineptie, c'est entretenir parmi les sociétés modernes une cause permanente de troubles et de dissensions.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
1. Existe-t-il des droits fondamentaux dans les rapports réciproques des États ? - 2. Doctrine commune. Cinq droits principaux. - 3. Droit de conservation. Droit au respect extérieur. - 4. Droit d'égalité. Critique. C'est un pur fait et il n'a rien de nécessaire ni de constant. - 5. Droit au commerce international. C'est un fait. Il est la source du droit des gens tout entier.1. Il semble que, dans la matière que nous avons choisie pour objet de ce travail, une question préalable s'impose d'abord à l'examen : les États ont-ils, dans leurs rapports fondamentaux, des droits qui existent par eux-mêmes, sans le secours d'une coutume ni d'un traité, des droits qui résultent de la force des choses, de la seule coexistence d'États civilisés (car nous ne nous occuperons que de ceux-là) liés par leurs besoins et engagés dans des rapports médiats ou immédiats de voisinage ?Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Dans un discours qui date de quelques années et qui eut un grand retentissement en Europe, l'un des hommes d'État les plus illustres de notre temps, M. Gladstone, a osé dire que le dix-neuvième siècle serait appelé par l'histoire « le siècle des ouvriers. » Il y a dans cette parole une part notable d'exagération oratoire : entendue à la lettre, elle serait non moins injuste qu'inexacte ; mais elle exprime, sous une image un peu forcée, la place importante et presque prépondérante que les questions.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
La politique et la morale. - L'importance des moeurs. - L'opinion d'Horace. - Les grands satiriques de Rome, Horace, Perse et Juvénal. - Ils voient le mal dans la perte des moeurs et le goût des richesses, non dans la politique. - Le despotisme de l'argent. - Sanctissima divitiarum majestas. - Le barbier de Juvénal. - Le goût des richesses au temps d'Ennius. - Montesquieu. - La décadence de l'empire romain. - Satire de Juvénal intitulée l'Exemple.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Un double dessein, ainsi qu'il a été exprimé plus haut, nous paraît diriger la politique des États-Unis : s'approprier l'Amérique du Nord, toute autre puissance écartée ou brisée ; attirer à soi les forces européennes pour les absorber d'abord, et, quand le jour sera venu, les tourner contre la mère patrie.Trois puissances se partageaient autrefois l'Amérique du Nord, la France, l'Angleterre et l'Espagne. La France n'a rien gardé de ses colonies, et son esprit même a péri sur ces bords ; l'Espagne, moins malheureuse, a retenu quelques points maritimes importants, elle vit encore d'une vie affaiblie dans les États mexicains.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Il y a déjà longtemps, Messieurs, que j'ai promis de vous entretenir de cet ouvrage, et ce retard prolongé aurait rendu bien vaine ma prétention de vous en parler aujourd'hui, s'il s'était agi d'un de ces livres éphémères qui reflètent à la hâte de fugitives impressions de voyage pour retomber bientôt dans le vaste abîme de l'oubli. Heureusement pour moi, la modeste brochure de M. Munzinger a une portée bien plus haute car elle révèle au public tout un ordre de recherches trop négligé par les voyageurs qui cherchent à esquisser les pays sauvages et peu connus.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.