«?Nous savons tous que notre monde s'est beaucoup endetté depuis des décennies et que sa "financiarisation" a atteint des proportions jamais atteintes auparavant, du moins en temps de paix. Mais quelle est la gravité de ce phénomène?? Quelles sont ses conséquences sur la solidité de notre système financier, sur le fonctionnement de notre économie et sur l'avenir même de notre société?? Il faut surtout comprendre comment notre monde a changé subrepticement de modèle?: il a glissé, depuis deux décennies, vers un paradigme étrange, celui où l'essentiel de l'activité économique se traduit désormais par la hausse des valorisations d'actifs financiers au détriment de la croissance, des revenus salariaux et de l'investissement productif. Il est temps de mettre fin au règne de l'illusion et de remettre en valeur les ressorts économiques fondamentaux sans lesquels il ne peut y avoir de vraie croissance.?» J. de L. «?Personne aujourd'hui n'a l'expérience et l'acuité de Jacques de Larosière en matière de finance mondiale. Le cri d'alarme, pressant et convaincant, contenu dans cet ouvrage mérite et même exige l'attention de la communauté financière mondiale.?» Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis et président émérite de Harvard? «?Une lecture indispensable pour ceux qui veulent comprendre les "illusions économiques".?» Kevin Warsh, professeur à Stanford et ancien membre de la Federal Reserve (2006-2018) «?Ce livre crucial est une critique sévère des contes de fées qui ont guidé l'action des banques centrales au cours des dernières décennies.?» Vito Tanzi, président honoraire de l'Institut international de finances publiques Jacques de Larosière a fait toute sa carrière au sommet des institutions financières?: il a d'abord dirigé le Fonds monétaire international (1978-1987), avant de devenir gouverneur de la Banque de France (1987-1993), puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (1993-1998). Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est notamment l'auteur de 40 ans d'égarements économiques.
Dans l'arène où sévissent les populistes, la question économique est au coeur de la dénonciation des élites et de «?leur?» politique?: dictée par les intérêts bien compris des banques et des marchés, elle serait favorable à une globalisation tous azimuts, européenne avant d'être française, indifférente aux effets de la désindustrialisation, de la pauvreté, des inégalités. Or l'argumentaire économique des populistes n'est jamais analysé comme tel, jamais confronté non plus aux expériences politiques que ces derniers ont pu soutenir. C'est pourquoi ce livre fait le pari, avec dix-sept économistes, tous reconnus dans leur domaine, d'analyser et de déconstruire toute une palette de thématiques chères aux populistes, du protectionnisme aux migrations. Ainsi se trouvent démontés des «?faits?», des «?données?», voire des «?analyses?», qui relèvent en réalité du storytelling, de la mauvaise foi, d'éléments chiffrés piochés çà et là en fonction de leur capacité à conforter des a priori et des ambitions politiques. Avec les contributions de?: Hippolyte d'Albis, Yann Algan, Patrick Artus, Françoise Benhamou,Jean-Paul Betbeze, Christian de Boissieu, André Cartapanis, Pierre Dockès, Patrice Geoffron, Pierre Jacquet, Jean-Hervé Lorenzi, Catherine Lubochinsky, Valérie Mignon, Christian Saint-Étienne, Akiko Suwa-Eisenmann, Philippe Trainar, Alain Trannoy. Tous sont membres du Cercle des économistes.
Derrière le discours savamment rodé d'une émergence africaine, les faits restent têtus. L'Afrique subsaharienne est la seule région du monde où la population extrêmement pauvre (sous le seuil de 1,25 dollar par jour) a doublé en cinquante ans. Si croissance il y a en Afrique, elle est loin de profiter à l'ensemble des Africains. Ce livre défend la thèse de l'instrumentalisation de l'Afrique comme laboratoire du néolibéralisme avec la complicité de ses propres élites. Il tire la sonnette d'alarme sur la réalité d'un continent à la dérive, subissant des prédations minières et foncières, des sorties massives de capitaux, ou encore la concurrence des surplus agricoles européens. Or des solutions existent : elles reposent sur les ressources et les savoir-faire africains. Leur mise en oeuvre suppose le retour à la souveraineté, notamment monétaire, et la prise en compte de la société civile. Il y a urgence, car la croissance démographique fait du continent africain une terre de prospérité future ou... une véritable bombe à retardement. Kako Nubukpo est économiste, doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université de Lomé (Togo), chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et membre du conseil scientifique de l'Agence française de développement (AFD). Il a été ministre chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques au Togo (2013-2015).
«?En pleine pandémie mondiale, l'indice Dow Jones dépassait le cap des 30?000 points. Alors que l'économie faisait face à une récession brutale, les indices boursiers caracolaient en tête des records et ignoraient l'accumulation des menaces pesant sur la stabilité économique, sociale et financière de la planète. Cette déconnexion entre l'économie réelle et les marchés financiers atteint le coeur même de nos démocraties. Elle repose sur plusieurs piliers?: l'influence (et la corruption) des responsables politiques par les acteurs des marchés?; la vision court-termiste de l'horizon boursier qui fragilise les infrastructures?; la décision des banques centrales de sacrifier les épargnants au profit des emprunteurs?; des soutiens massifs aux grandes entreprises et surfaces au détriment des PME et des indépendants. Cette année 2020 nous aura démontré qu'une nouvelle forme de capitalisme solidaire devra remplacer le "tout pour l'actionnaire". Cette révolution sera le seul moyen d'empêcher que la démocratie se déroule dans la rue.?» G. U. Georges Ugeux est un spécialiste de la finance internationale, qu'il enseigne à la Columbia University School of Law. Il a assumé pendant sept ans les fonctions de vice-président du New York Stock Exchange, puis a fondé Galileo Global Advisors, une société spécialisée dans le conseil international.
Il y a vingt ans Apple entamait avec le retour de Steve Jobs sa seconde vie. Google et Amazon étaient des start-up et Facebook n'existait pas. Vingt ans après, les GAFA font partie des entreprises les plus puissantes au monde. N'avons-nous pas fait preuve de naïveté face à ces jeunes pousses qui se réclamaient de la liberté d'entreprendre et de l'innovation ? Peut-on encore lutter contre ces empires plébiscités par les consommateurs et aux ambitions sans limite ? Joëlle Toledano montre dans ce livre comment les GAFA arrivent à s'extraire du droit commun, à verrouiller la concurrence, à définir leurs propres règles en s'appuyant sur l'efficacité des outils numériques. Dénonçant notre retard face à ces entreprises sophistiquées et agiles, elle nous exhorte à comprendre ce nouveau monde et à reprendre l'initiative. La transformation numérique est rapide, bouleverse les chaînes de valeur. Les intérêts de court terme sont souvent opposés à ceux de long terme, d'où les difficultés à définir l'intérêt général. Donnons-nous les moyens de fabriquer les institutions du XXIe siècle au service du bien commun ! Joëlle Toledano, économiste, est reconnue en Europe comme une spécialiste de la régulation des marchés. Elle a été membre du collège de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP, 2005-2011) et a occupé des fonctions importantes dans de grands groupes français. Aujourd'hui, professeure émérite associée à la chaire « Gouvernance et régulation » à Dauphine, elle est au « board » de plusieurs jeunes pousses du numérique.
La monnaie traditionnelle est-elle vouée à disparaître ? Les innovations en matière monétaire nous donnent le vertige : diversification des moyens de paiement avec les applications sur Internet et le mobile, apparition des monnaies digitales comme la libra ou de crypto-actifs comme le bitcoin, banalisation des monnaies locales... Comment s'y retrouver entre toutes ces monnaies ? Qu'est-ce qui différencie les monnaies digitales des monnaies électroniques ? Quid des monnaies de banque centrale ? Au-delà des aspects technologiques, quel est le rôle fondamental de la monnaie ? Celui-ci est-il menacé lorsque des acteurs privés cherchent à développer leur propre monnaie ? Ce livre veut démontrer que la monnaie est un bien public et que l'accès à la monnaie est une dimension fondamentale de la dignité humaine. À ce titre, la monnaie joue un rôle important tant pour les équilibres géopolitiques que pour le verdissement de la finance et la transition écologique des territoires. Ce livre y répond et nous explique pourquoi et comment. « Ce livre est d'abord d'utilité publique. En soulevant le voile de complexité qui obscurcit trop souvent les questions monétaires, les auteurs permettent aux citoyens de se les approprier. » Benoît Coeuré Michel Aglietta est professeur émérite à l'université Paris-Nanterre et conseiller scientifique au CEPII et à France Stratégie. Il a été membre de l'Institut universitaire de France et membre du Haut Conseil des finances publiques. Natacha Valla est économiste, doyenne de l'École du management et de l'innovation à Sciences Po, après avoir travaillé à la Banque centrale européenne. Elle a été membre du Conseil d'analyse économique (CAE) et du conseil scientifique de l'ACPR. Benoît Coeuré est un ancien membre du directoire de la Banque centrale européenne (2012-2019). Il est depuis 2020 chef du pôle innovation de la Banque des règlements internationaux (BRI), où il travaille notamment sur les enjeux de la monnaie numérique.
L'ambition de ce livre est d'apporter des réponses aux questions qui hantent aujourd'hui les démocraties occidentales. Faut-il augmenter les salaires?? Comment faire de l'innovation une source de nouveaux emplois?? Faut-il favoriser les investissements d'expansion pour lutter contre le changement climatique?? Comment éviter que la jeunesse soit une génération sacrifiée?? Faut-il parier sur la qualification des emplois?? Enfin, ne faut-il pas investir davantage dans le social?? C'est à partir de six nouvelles répartitions des revenus, du travail, des qualifications, des innovations, au sein de la société et de ses différentes générations, que peut s'établir une croissance durable, inclusive et partagée par tous. Ce livre marque un tournant majeur dans la réflexion économique. Il se fonde sur la réconciliation entre ces deux grands économistes?: Keynes, l'homme de la demande et du rôle de l'État, et Schumpeter, celui de l'innovation et de l'entrepreneur. Seule cette audace permet de penser le paradigme sur lequel devrait se construire l'économie de sociétés enfin apaisées. Jean-Hervé Lorenzi est professeur émérite de l'université Paris-Dauphine, président des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, président de la chaire « Transitions démographiques, Transitions économiques ». Alain Villemeur est ingénieur de l'École centrale de Paris, docteur ès sciences économiques, directeur scientifique de la chaire « Transitions démographiques, Transitions économiques ».
La puissance des entreprises globales est devenue telle qu'il faut recourir à la mythologie pour en mesurer la démesure?: de Walmart à Ikea, de Microsoft à Apple, de Huawei à Airbus, les Géants mondiaux et les Titans numériques caracolent en tête et creusent l'écart avec le reste du peloton, quel que soit le critère retenu - productivité, innovation, expansion internationale, part de marché ou profit. Mais le «?très grand?» n'est-il pas devenu « trop grand » ? Ce livre ne se contente pas d'analyser finement les ressorts de la réussite des entreprises hyperpuissantes. Il montre qu'elles contribuent à accroître les inégalités et à miner les démocraties par leur pouvoir sur les consommateurs. Les dieux de l'Olympe - les États - n'?ont cependant pas dit leur dernier mot. Partout, la riposte s'organise. Au même moment, nationalisme technologique et fragmentation géopolitique sont à l'oeuvre entre la Chine, les États-Unis et l'Europe, signes d'une démondialisation en marche. Ce basculement sonnera-t-il la fin de quarante années d'expansion continue pour les Géants et les Titans ? François Lévêque est professeur à Mines-ParisTech Université PSL, où il enseigne l'économie. Il a également enseigné à l'Université de Californie à Berkeley. Ses travaux de recherche à l'École des mines portent en particulier sur l'économie et le droit de la concurrence. Il a fondé un des tout premiers cabinets de conseil d'économie spécialisés dans les affaires d'antitrust.
L'économie doit se réinventer et elle ne pourra le faire qu'en puisant son inspiration à la source de l'utopie. Telle est la conviction qui anime ce livre foisonnant. Alors que nous sommes confrontés à une crise de civilisation industrielle et à une mondialisation devenue chaotique, il nous faut réouvrir les champs du possible. C'est ce que nous propose Jean-Joseph Boillot avec ce voyage en utopies. Voyage dans l'histoire longue et universelle des utopies et des grandes traditions culturelles?: taoïsme, bouddhisme, esprit des griots, christianisme social... Voyage aussi sur les pas de l'auteur, qui nous entraîne à la rencontre des utopies concrètes, de l'agroécologie indienne à l'esprit coopératif africain en passant par les montagnes sacrées chinoises jusqu'à son petit village normand. De cette double traversée intellectuelle et géographique, Jean-Joseph Boillot tire une typologie commune et des leçons. Et si l'utopie du XXIe siècle était tout simplement celle de la sagesse?? Et si l'économie devenait elle-même «?sage?»?? Un livre qui montre comment l'économie, nourrie des sagesses du monde, offre une alternative aux scénarios de l'effondrement et aux sociétés de surveillance dystopiques. Économiste globe-trotter parlant huit langues et ayant séjourné dans une centaine de pays, Jean-Joseph Boillot renouvelle ici l'approche décentrée qui a fait le succès de Chindiafrique (éditions Odile Jacob, 2013).
L'industrie financière a rendu la spéculation accessible à tous, comptant sur la « sagesse des foules » pour réguler les marchés. Mais cette sagesse n'est pas toujours au rendez-vous : de la folie des tulipes en Hollande en 1637 à la crise des subprimes de 2008, les exemples sont nombreux de bulles spéculatives qui éclatent ! La passionnante histoire de la spéculation, relatée ici, n'est pas avare de surprises. Parmi elles, la plus paradoxale est que la spéculation financière peut aussi bien être bénéfique que néfaste. À petite dose, elle améliore le partage des risques dans l'économie et contribue au financement des innovations. À forte dose, elle provoque des crises financières très coûteuses pour la société. De même que l'on limite la vitesse sur les routes pour éviter les accidents, il faut limiter la spéculation financière, et pour cela il faut la taxer. À la suite de la crise des subprimes, qui a provoqué une récession mondiale, la Commission européenne avait projeté de mettre en place une taxe sur certaines transactions financières jugées spéculatives. Mais il est très difficile de distinguer les transactions spéculatives de celles qui ne le sont pas. Les auteurs proposent ici une solution applicable à toutes les transactions ; elle aurait un impact très faible sur la vie quotidienne, mais frapperait lourdement les transactions les plus spéculatrices. Le remède aux excès de la spéculation financière existe. Il reste à l'appliquer... de toute urgence. Ivar Ekeland, mathématicien et économiste, a présidé l'université Paris-Dauphine et dirigé le Pacific Institute of Mathematical Sciences de Vancouver. Jean-Charles Rochet, professeur d'économie à l'Université de Genève, est chercheur associé à la Toulouse School of Economics et professeur invité au MIT.
« Dans ce nouveau livre, je vais tenter, sur une dizaine de sujets choisis dans le domaine économique et financier, simples ou complexes, mais qui tous intéressent notre société, de donner une idée de l'écart qui sépare les conceptions qu'on se fait souvent des choses de leur réalité sous-jacente. Quand, en 2007-2008, est survenue la crise financière la plus grave et la plus dévastatrice que nous ayons connue avec son cortège de récessions et de chômage, on s'est aperçu que les "préjugés" sur lesquels on vivait n'avaient guère décelé les enchaînements - souvent très simples - qui expliquaient les fractures et les bouleversements ultérieurs. "Pourquoi tout cela ? Comment a-t-on pu laisser faire ?" La question est simple, pourtant elle n'a toujours pas trouvé de réponses satisfaisantes. Ce livre tente - à travers quelques sujets qui intéressent chacun de nous - de répondre à cette question, en revisitant certaines idées reçues trop hâtivement comme des vérités. » J. de L. Jacques de Larosière a fait toute sa carrière au sommet des institutions financières : il a d'abord dirigé le Fonds monétaire international (1978-1987), avant de devenir gouverneur de la Banque de France (1987-1993), puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (1993-1998). Il est conseiller auprès du président de BNP-Paribas. Il est aussi membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il a notamment publié 50 ans de crises financières et Les lames de fond se rapprochent aux éditions Odile Jacob.
Nous vivons une révolution sans précédent mais qui en a conscience?? Bientôt l'homme disposera, grâce au soleil, d'une ressource énergétique quasi inépuisable et presque gratuite. La révolution du solaire est en marche. Pourtant, et ce livre le montre amplement, elle risque de produire ses effets partout sauf en France. Au-delà d'un discours de façade, tout est en effet mis en oeuvre pour que rien ne change dans notre pays. Désireuse de poursuivre à n'importe quel prix l'aventure nucléaire, EDF contribue largement au statu quo. En outre, une certaine conception de l'écologie, rétrograde, est devenue l'alliée inattendue de la filière atomique. Ce livre est un plaidoyer raisonné pour un autre futur. L'humanité est en passe de devenir la régulatrice de son environnement. En dépassant le vieux conflit entre écologie et économie, une nouvelle voie se dessine. C'est un changement de civilisation qui s'annonce. Yves Jacquin Depeyre est économiste et chef d'entreprise. Dans une forêt qu'il a reboisée, il a créé des centrales solaires, dont il assure lui-même l'exploitation. Il est également l'auteur de La Réconciliation fiscale.
Le capitalisme a pour centre nerveux la finance, dont la raison d'être est de faire de l'argent avec l'argent. Régulièrement secoué par des crises, il fait peser une menace d'instabilité sur nos sociétés. Surtout, ce capitalisme est responsable de l'explosion des inégalités sociales et de la destruction des ressources planétaires et du climat, ruptures majeures qui mettent en danger la survie des générations futures. L'enjeu de ce livre est de montrer que l'on peut « civiliser le capitalisme ». En réintégrant l'économie dans les rapports sociaux et en restaurant les biens communs, on peut remettre le capitalisme sur le sentier d'une croissance inclusive et soutenable. Ce livre pose les bases conceptuelles de cette transformation, qui passe par la démocratie participative, afin d'articuler justice sociale et écologie politique. Un livre fondamental pour penser autrement et à long terme les rapports entre finance, croissance et climat. Michel Aglietta est professeur émérite à l'université Paris-Nanterre et conseiller scientifique au CEPII et à France Stratégie. Il a été membre de l'Institut universitaire de France et membre du Haut Conseil des finances publiques. Avec les contributions de : Michel Aglietta (université Paris-Nanterre et CEPII), Luc Arrondel (Paris School of Economics), Gilles Dufrénot (université Aix-Marseille), Étienne Espagne (Agence française de développement), Anne Faivre (Caisse des dépôts et consignations), Yann Guy (université Rennes-II), André Masson (Paris School of Economics), William Oman (université Paris-I), Renaud du Tertre (université Paris-Diderot).
Le libéralisme peut-il résister aux impérialismes ? Peut-il nous éclairer dans le conflit opposant tradition et progrès ? Doit-on fixer des limites à l'individualisme ? Le conservatisme est-il un piège ? Le populisme, une issue incontournable ? Christian Saint-Étienne montre dans ce livre pourquoi le libéralisme stratège est le seul système politique permettant à un État, qui se veut juste et efficace, de lutter contre le chaos du monde. Le seul à même de mener une action publique cohérente tout en préservant les capacités de souveraineté de la nation. Il faut s'armer pour mettre en oeuvre un modèle de croissance durable et retrouver notre indépendance dans la défense, la santé, l'agroalimentaire, la finance et le numérique. Pour entrer dans un monde meilleur. Christian Saint-Étienne est professeur titulaire de la chaire d'économie au Conservatoire national des arts et métiers. Récompensé par de multiples prix pour ses travaux académiques, il travaille notamment sur le fonctionnement des États, l'organisation politique de l'Europe et le conflit entre la Chine et les États-Unis pour la domination mondiale.
La crise financière a ébranlé nos sociétés et choqué les non-initiés qui se sont sentis dépassés par une technicité qui les laissait sans défense. Sauvées par les banques centrales, les banques ont retrouvé leur équilibre. Pendant que l'attention se focalisait sur la réglementation financière, les gouvernements ont continué à vivre au-delà de leurs moyens. Depuis 2008, la dette souveraine est passée de 30 à 63 billions de dollars. La politique monétaire alternative des banques centrales a quadruplé leurs bilans et réduit les taux d'intérêt à zéro, ou même plus bas, au détriment des épargnants. Le déni des gouvernements entraîne un risque de tsunami financier. Les gouvernements auront-ils le courage d'agir maintenant ? ou est-il déjà trop tard ? Ce sont ces questions essentielles qu'explore ce livre qui montre qu'il ne faut plus rien attendre des banques centrales, tant elles sont devenues juge et partie. Georges Ugeux est un spécialiste de la finance internationale qu'il enseigne à la Columbia University School of Law. Il a assumé pendant sept ans les fonctions de vice-président du New York Stock Exchange, puis a fondé Galileo Global Advisors, une société spécialisée dans le conseil international.
Le temps est le grand absent de la théorie économique. Telle est la thèse de ce livre qui dénonce l'impuissance des économistes à proposer des remèdes adéquats face à l'instabilité actuelle ou, tout simplement, à saisir l'économie dans sa réalité, toujours singulière et mouvante. Renvoyant dos à dos néoclassiques et kéneysiens, s'opposant à l'idée que le retour à l'équilibre est la fin de l'histoire, les auteurs soulignent que les phénomènes économiques sont faits d'incertitude et d'irréversibilité. Ils montrent que le regard sur les acteurs économiques se trouve radicalement modifié par la prise en compte du temps : l'entrepreneur, initiateur de ruptures, redevient un arbitre entre le court et le long terme ; la monnaie et le crédit sont vus comme des ponts indispensables vers le futur ; les pouvoirs publics sont appelés à renouer avec leurs fonctions de régulation. Les économies de marché se voient ainsi dotées d'une nouvelle capacité de résilience qui réside principalement dans cette maîtrise - décisive - des horloges multiples. Jean-Luc Gaffard est professeur émérite à l'université Côte d'Azur, chercheur à l'OFCE-Sciences Po et à Skema Business School, et membre honoraire de l'Institut universitaire de France. Mario Amendola est professeur émérite à l'Université de Rome La Sapienza. Francesco Saraceno est chercheur senior à l'OFCE-Sciences Po, professeur à Sciences Po et à la LUISS Guido Carli de Rome.
L'économie n'est pas une science exacte. Les contraintes n'effacent jamais complètement la liberté de ceux qui décident. C'est pourquoi l'économie doit accepter de redevenir politique, d'indiquer des cheminements et des choix possibles en fonction d'objectifs qui relèvent de la société ou de l'État. Un instrument de travail pour l'étudiant autant qu'un outil de réflexion et d'analyse pour le décideur.Énarques, conseillers à la Cour des Comptes, François Hollande et Pierre Moscovici sont professeurs à l'Institut d'études politiques de Paris.
Les grandes questions que posent la vie économique, le travail et l'entreprise aujourd'hui : la production et la circulation des richesses, l'innovation et le risque, l'avenir du travail, les enjeux de la formation. L'Université de tous les savoirs : une approche contemporaine des différents domaines de la connaissance dans un esprit qui est à la fois celui du bilan encyclopédique et celui du questionnement d'avenir. Contributions, notamment, d'Edmond Alphandéry, Daniel Cohen, Élie Cohen, André Orléan, Robert Rochefort, Christian Stoffaës, Alain Touraine.
Nos emplois sont-ils menacés par les machines ? Peut-on parler d'une « bonne » et d'une « mauvaise » dette ? Le capital est-il trop rémunéré par rapport au travail ? Avec le talent et la verve qu'on lui connaît, Jean-Marc Daniel fait ressurgir du passé trois grandes controverses de la pensée économique : en 1812, lord Byron prend la défense des luddites, ces tisserands qui parcouraient la campagne anglaise pour casser les métiers à tisser ; en 1938, Keynes écrit personnellement à Roosevelt pour l'adjurer de faire un second New Deal en recourant au déficit public ; en 1953, la très britannique Joan Robinson s'oppose violemment à l'Américain Samuelson sur la mesure du capital. Émaillées de situations inattendues - les luddites, défendus par Byron, sont délaissés par Marx -, ces trois querelles sont l'occasion de découvrir comment se sont forgés les concepts de la pensée économique. Et d'en tirer quelques enseignements utiles pour aujourd'hui : sur les dangers du néoluddisme actuel, sur le déficit public qui reste un outil de relance ou encore sur les limites des équations en économie... Jean-Marc Daniel Professeur d'économie à ESCP-Europe-Paris et chargé de cours à l'École des mines de Paris, Jean-Marc Daniel est un spécialiste de l'histoire de la pensée économique et des politiques économiques. Il est chroniqueur aux Échos et sur la matinale de BFM.
Comment devenir une authentique démocratie ? Telle est la question à laquelle s'efforce de répondre Amartya Sen à travers ces treize essais consacrés à l'Inde. Aux tenants de l'identité, il propose de plonger dans l'histoire calendaire indienne, profondément multiculturaliste et plurimillénaire. Aux adeptes d'une approche étroitement économique, Amartya Sen rappelle qu'on ne peut séparer le combat contre les inégalités, le potentiel humain et la croissance économique. Ouvrir le système éducatif indien aux fillettes est une nécessité pour lutter contre l'injustice faite aux femmes... mais aussi à l'Inde ! Enfin, la démocratie doit se concevoir à l'aune des minorités invisibles et non des majorités coalisées avec les médias. À travers le cas indien, un message humaniste et universel. Une initiation à la pensée de l'un des intellectuels indiens les plus connus et respectés au monde. Amartya Sen est prix Nobel d'économie 1998. Il a longtemps présidé Trinity College, à Cambridge, en Angleterre, avant de devenir professeur à l'Université Harvard. Il a notamment publié Un nouveau modèle économique et Rationalité et liberté en économie, ainsi que L'Inde. Histoire, culture et identité, et Identité et violence.
"We all know that our world has become very indebted over the past decades and that its `financialization' has reached proportions never observed before, at least in peacetime. But how serious is this phenomenon? What are its consequences on the solidity of our financial system, on the functioning of our economy and on the future of our society? Above all, we must understand how our world has surreptitiously changed its model for the past two decades. It has slipped to a strange paradigm, one in which the bulk of economic activity is now reflected in the rise in the value of financial assets at the expense of growth, wage income and productive investment. It is time to put an end to the reign of illusion and to reinstate the fundamental economic springs without which there can be no real growth." J. de L. "No one alive today combines Jacques de Larosière's experience with an acuity about global finance. His sharp and cogent expression of alarm in this timely volume deserves and even demands the attention of the global financial community." Lawrence Summers, Former Secretary of the United States Treasury and President Emeritus of Harvard? "This is a must-read for those who want to understand the `economic illusions' hiding in plain sight. And for those who are prepared to step-up to the benefit of a new generation." Kevin Warsh, member of the Federal Reserve Board (2006-2018), and professor at Stanford "The book is a harsh criticism of the fairy tales that have guided monetary theory and the actions of central bankers in recent decades." Vito Tanzi, Honorary President of the International Institute of Public Finance Jacques de Larosière spent his entire career at the head of financial institutions: he was first Managing Director of the International Monetary Fund (1978-1987) before becoming Governor of the Banque de France (1987-1993), then president of the European Bank of Reconstruction and Development (1993-1998). He is currently Advisor to the president of BNP-Parisbas.