Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre - de l'entreprise à l'économie mondiale en passant par un nouveau paradigme du travail et de l'emploi. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme et la guerre des monnaies, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre court et incisif en propose huit (revenu universel de base, transition énergétique, décentralisation, syndicalisme...). Il dessine ainsi le « chemin de crête » étroit qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur associé à l'École d'Économie de Paris. Olivier Pastré est professeur d'économie à l'université Paris-VIII et président d'IMB Bank (Tunis). Ils sont tous deux membres du Cercle des économistes et ont publié ensemble Sorties de crise (Perrin, 2009).
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public.
« Une des économistes les plus influentes du monde », Wired
« Quand il s'agit de l'artillerie nécessaire pour gagner une guerre d'idées, difficile de faire mieux que Mariana Mazzucato », The Guardian
« Je crois que [sa vision] peut nous aider à nous tourner vers l'avenir », Pape François
« La dette publique est un danger pour les générations futures », « La France n'a pas fait de réformes depuis plus de trente ans », « Notre modèle social est inefficace », « Le Code du travail empêche les entreprises d'embaucher », « Une autre politique économique, c'est finir comme le Venezuela » ; telles sont les affirmations ressassées en boucle depuis plus de trente ans par une petite élite bien à l'abri de ce qu'elle prétend nécessaire d'infliger au reste de la population pour sauver la France.
Ces idées ont tellement pénétré les esprits qu'elles ne semblent plus pouvoir faire l'objet du moindre débat. C'est justement l'objet de ce livre : regagner la bataille des idées, refuser ce qui peut paraître du bon sens, tordre le cou à ces prétendues « vérités économiques ».
Savez-vous qu'il y a eu plus de 165 réformes relatives au marché du travail depuis 2000 en France ? Que nous avons déjà connu une dette publique représentant 200 % du PIB ? Que plus de la moitié de la dépense publique profite au secteur privé ?
Dans ce traité d'économie hérétique, Thomas Porcher nous offre une contre-argumentation précieuse pour ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant.
Thomas Porcher est économiste. Membre des Économistes atterrés, docteur en économie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, il est professeur associé à la Paris School of Business. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment Introduction inquiète à la Macron-économie (Les petits matins) et de publications dans des revues académiques internationales.
La finance fonctionne aujourd'hui en vase clos, au
service avant tout de ses propres intérêts. Or les banques
sont censées répondre aux besoins des sociétés.
De financer des projets et de gérer les risques : comment
a-t-on pu oublier ainsi l'essentiel ? Pourquoi les États servent-
il aussi docilement les intérêts du secteur financier ?
Pareilles questions échappent au débat démocratique
car le jargon qui règne dans ces milieux les rend inintelligibles
aux citoyens. L'essai de Laurence Scialom
ambitionne de démystifier la finance et de permettre
une réflexion autonome de chacun sur ces interrogations.
Il renforce les capacités d'autodéfense de nos économies
face à une finance souvent devenue prédatrice : cessons
de nourrir l'ogre !
En appliquant les réformes esquissées dans cet ouvrage,
nous parviendrions à considérer la finance avec lucidité
et à la remettre à sa juste place.
Laurence Scialom est professeure à l'Université
Paris Nanterre. Elle est membre du
conseil scientifique de l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR) et de la
commission consultative épargnants de
l'Autorité des marchés financiers (AMF),
responsable du pôle régulation financière
du think tank Terra Nova et membre qualifiée
de l'ONG Finance Watch.
Le 15 septembre 2008, les dirigeants américains laissent la banque d'affaires Lehman Brothers faire faillite et déclenchent une panique financière. Pourquoi cette méprise ?
Début 2011, la zone euro fait le choix de l'austérité budgétaire. La fragile reprise européenne est cassée net. Pourquoi cet égarement ?
Depuis plus de trente ans, la France ne parvient pas à réduire son chômage alors que bien d'autres l'ont fait. Pourquoi cette impuissance ?
Économiquement et socialement, ces erreurs ont été extrêmement coûteuses. Elles sont pour beaucoup dans le discrédit dont souffrent aujourd'hui les gouvernants.
En politique économique, il y a bien des manières de faire fausse route. À qui la faute ? démonte les mécanismes de l'erreur. Il montre comment des dirigeants bien intentionnés peuvent prendre des décisions catastrophiques. Il met au jour les logiques qui les conduisent à la défaillance ou à l'échec. Et il formule des propositions pour des décisions mieux conçues et mieux exécutées.
Selma Mahfouz a exercé des responsabilités au ministère des finances, au ministère des Affaires Sociales et à France Stratégie. Elle est directrice de l'animation de la recherche, des études et des statistiques au ministère du Travail.
Jean Pisani-Ferry est commissaire général de France Stratégie et professeur à la Hertie School of Governance de Berlin. Après avoir exercé à Bercy et au Conseil d'analyse économique, il a dirigé jusqu'en 2013 le think tank européen Bruegel.
Après Une brève histoire de l'avenir, Devenir soi et Prévoir l'avenir, Jacques Attali renouvelle entièrement son regard sur les quinze prochaines années, à la lumière des nouvelles connaissances accumulées dans tous les domaines, scientifiques, démographiques, idéologiques, géopolitiques, artistiques. Des menaces et des promesses du monde. Il est allé enquêter en mille endroits sur les signaux faibles qui préparent l'avenir.
Il en arrive à des conclusions radicalement neuves et surprenantes sur ce qui nous attend et surtout sur ce que nous pouvons faire.
Car, même si beaucoup de nuages s'accumulent à l'horizon, les moyens ne manquent pas de construire le meilleur du monde, de devenir soi, d'éviter que la colère et la rage ne se transforment en violence planétaire, d'échapper aux menaces climatiques, au terrorisme et au suicide technologique. À condition de comprendre que la meilleure façon d'y parvenir, d'être heureux dans un monde serein, est d'aider les autres à devenir soi, de remplacer l'égoïsme suicidaire par un altruisme lucide.
Ainsi pourra-t-on dire : Vivement après-demain !