Machiavel disait déjà : « Lors de périodes calmes, ceux qui nous gouvernent ne pensent jamais que les choses changent. C'est une erreur humaine commune que de ne pas s'attendre aux tempêtes, par beau temps ».
Nous traversons une période de transition qui voit l'obsolescence des modèles d'autrefois et l'éclosion de nouveaux paradigmes. Cette période de « crise » enregistre des changements, certains inévitables car exogènes et d'autres qui seront le résultat de nos décisions.
Pour y faire face, l'innovation sera une arme cruciale mais délicate.
Il s'agit ici de définir, démystifier et structurer le concept d'innovation pour adopter un langage commun et éviter les interprétations erronées et nébuleuses qui ouvrent la porte à la subjectivité, car un monde innovant implique non seulement l'importance d'un savoir et d'un savoir-faire mais aussi celle d'un savoir-être et d'un savoir-devenir.
Daniel Michel Judkiewicz est Ingénieur civil de l'Université libre de Bruxelles (1971). Formé en gestion (Insead), prospective, médiation, communication non violente, etc., il a travaillé internationalement dans l'industrie et le conseil, dans des multinationales et des PME. Past-secrétaire général EIRMA (www.eirma.org) il est directeur de Silver-Brains sprl (consultance), professeur visiteur (ULB, ULg, Management Center Europe) et administrateur de différentes sociétés et asbl. Il est membre de l'IEEE, de Professional Futurists et associé de l'Académie royale de Belgique.
Imaginé en 1933, le Plan de Chicago visait à combattre la grande déflation américaine par une nationalisation de la monnaie. Il s'agissait d'en retirer la prérogative de création aux banques privées pour que la seule monnaie soit produite par la banque centrale. Armageddon financier pour les uns, restauration du privilège régalien de battre monnaie pour certains et prélude aux crypto-monnaies étatiques pour les autres, l'application de ce Plan aurait été la plus stupéfiante révolution monétaire de tous les temps. Son spectre flotte toujours sur le système financier mondial.
Membre de l'Académie royale de Belgique, Bruno Colmant est docteur en économie appliquée (ULB) et titulaire d'un M.Sc. (Purdue University, États-Unis). Il enseigne la finance appliquée dans plusieurs universités belges et étrangères.
Nos sociétés semblent aujourd'hui se caractériser par deux évolutions : d'une part, elles vivent un extraordinaire développement des « techno-sciences » et, d'autre part, elles ont atteint un effarant niveau de complexité.
Ces deux tendances conjuguent leurs effets pour conduire à une sorte d'effacement des responsabilités. Mais quelles responsabilités ? Celles, individuelles, du médecin, de l'élève, du consommateur ? Ou celles, collectives, des citoyens, des politiques, des États ? Et quels sont les impacts de ces constats dans les domaines technique, économique, juridique, politique ou éthique ?
Philippe de Woot est juriste et économiste, Professeur à l'Université catholique de Louvain, Membre de l'Académie royale de Belgique et correspondant de l'Institut de France. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages prônant une réflexion morale sur l'innovation technologique et une orientation plus responsable des stratégies d'entreprises.