Depuis 2010, la crise financière des crédits subprime s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que
le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en
cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen... Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire,
le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ? L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat
public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure
financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre.
« Un ouvrage en tous points exceptionnel. » Jean-Claude Guillebaud (Le Nouvel Observateur)
« Un modèle de pédagogie pour comprendre la crise. » (Le Monde)
« Un ouvrage fondateur. À lire pour comprendre le monde qui vient. » (L'Express)
« Un petit traité fort édifiant. [...] Fort subversif. À lire. » (Europe1)
« La thèse de ce livre est limpide et suscitera de nombreuses discussions. » (Alternatives économiques)
Troisième édition revue et augmentée, cette publication prend en compte l'actualité et les décisions prises depuis la première édition.
Gaël Giraud est jésuite, chercheur en économie au CNRS, membre de l'École d'économie de Paris, membre du conseil scientifique du Laboratoire sur la régulation financière et de l'observatoire européen Finance Watch, enseignant au Centre Sèvres, membre du conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme.
Ce livre a reçu le Prix lycéen « Lire l'économie » 2013.
Le néolibéralisme ne s'est jamais aussi bien porté. Dans une économie mondiale dérégulée, les inégalités explosent. Dans le même temps, les mouvements sociaux, éclatés sur plusieurs fronts, peinent à se réunir autour d'une lutte commune.
Pourtant, les opposants à l'ordre néolibéral n'ont pas dit leur dernier mot. En silence, patiemment, ils ont façonné de nouveaux outils, pour mettre enfin un terme à l'impunité historique des multinationales.
Parmi ces outils, le contentieux juridique : de grandes affaires judiciaires se sont multipliées au cours des dernières décennies, mettant en cause tour à tour Lafarge, Auchan, Vinci, BNP Paribas, Bolloré, Samsung, Total, Chevron... Et les premières condamnations ont été prononcées.
Si discrètes qu'aient été ces victoires, elles constituent un renversement de perspective fondamental. Et si nous étions sur le point d'assister à une mise au pas des puissances économiques par la puissance du droit ? Autrement dit, à la mort prochaine du néolibéralisme ? Dès lors, comment faire pour ne pas manquer cette opportunité historique ?
En Amérique latine, les années 2000 sont marquées par un boom de l'extraction des matières premières. Les populations riveraines de ces projets extractivistes (forages pétroliers, mines, coupes de bois et cultures intensives...) « paient pour d'autres » : elles ne bénéficient en rien des ressources naturelles extraites ou des grands travaux réalisés, destinés à des entreprises ou des consommateurs situés à des milliers de kilomètres, mais doivent par contre en supporter les conséquences désastreuses.
Ce boom extractiviste a provoqué une multiplication des résistances et mobilisations des populations affectées - peuples indiens, petits paysans et habitants des zones rurales - pour défendre leurs espaces de vie.
Rassemblant des textes des meilleurs spécialistes de la question ainsi que d'acteurs et d'actrices de ces luttes, cet ouvrage documente les deux versants de ce phénomène central de l'Amérique latine contemporaine : projets de « développement » et résistances, extractivisme et écologie populaire.
Depuis la chute du mur de Berlin, le marché est devenu la norme universelle. Régissant la planète entière, il est censé être partout efficient grâce à une « main invisible » qui, selon les économistes orthodoxes, ajusterait de façon optimale l'offre et la demande. Comment expliquer alors le krach financier de 2008, la panne de la croissance économique, la montée sans précédent des inégalités et l'épuisement des ressources de la planète ?
Disciple du grand économiste indien Amartya Sen, Kaushik Basu montre dans cet ouvrage comment l'hypothèse de la « main invisible » formulée par Adam Smith a été progressivement transformée en un dogme inamovible. Devenu la pierre angulaire de l'orthodoxie du marché libre, ce « mythe de Smith » nous empêche de comprendre la façon dont les économies fonctionnent réellement. La remise en cause de ce postulat contribue à poser les jalons d'une nouvelle pensée économique qui permet d'envisager un monde de « citoyens égaux » où « les générations futures pourront vivre sans risquer de se trouver au milieu d'une terre de désolation ».
« Déconstruire le mythe de la main invisible, c'est déconstruire l'idéologie sur laquelle repose le système économique actuel ; c'est inventer une "grammaire de la dissidence" en vue de poser les fondations d'une nouvelle pensée économique. »
Gaël Giraud
Kaushik Basu a occupé le poste d'économiste en chef de la Banque mondiale d'octobre 2012 à juillet 2016. Spécialiste de l'économie du développement, de l'économie du bien-être social et de la théorie des jeux, il est professeur d'économie à l'Université Cornell (État de New York). Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages.
Gaël Giraud est chef économiste de l'Agence Française de Développement (AFD) depuis janvier 2015. Directeur de recherche au CNRS, directeur de la chaire Énergie et prospérité, il est l'auteur de plusieurs essais parmi lesquels Illusion financière (Éditions de l'Atelier, nouvelle édition, 2015).
Traduit de l'anglais par Yves Coleman.
Coédition Agence Française de Développement (AFD).
Nos dirigeants ont-ils tiré les leçons de la crise financière mondiale de 2008 ? Une telle catastrophe peut-elle se reproduire ? De toute part, on se veut rassurant : les banques seraient mieux encadrées, plus solides... Et pourtant, moins de dix ans après le krach, la dette mondiale a été multipliée par quatre ! Pourquoi évoque-t-on la dette des États, mais jamais le surendettement, tout aussi préoccupant, du secteur privé ?
Dans cet ouvrage détonnant, Lord Adair Turner livre un verdict implacable. Homme du sérail, économiste et financier, il devient président de l'Autorité des services financiers britannique quatre jours après la faillite de Lehman Brothers. « Je croyais comprendre les risques du système financier mais, sur certains points essentiels, je me trompais. »
Pour Turner, la croissance démesurée de la dette peut être considérée comme une forme de pollution économique illustrée par la spéculation immobilière et générée par un libéralisme économico-financier dont il pourfend l'irresponsabilité. Dès lors, des mesures beaucoup plus fermes doivent être prises pour que les États reprennent le contrôle de la dette : séparer les activités de marché des banques et les activités de dépôt, exiger que leurs actionnaires les recapitalisent à hauteur suffisante, contrôler les mouvements
de capitaux. C'est à ce prix que le monde sortira du marasme économique dans lequel il est plongé. « En 2008, j'étais loin de me douter que je formulerais un jour de telles propositions », indique Lord Adair Turner.
Son livre et sa postface à l'édition française sonnent comme un avertissement : si nous ne tirons pas les leçons des erreurs passées, les électeurs se tourneront vers les politiques « anti-élites » et « la victoire populiste de Donald Trump sera suivie de beaucoup d'autres ».
« Reprendre le contrôle de la dette marque une avancée majeure de l'économie monétaire, qui aura de profondes implications pour la réforme des politiques économiques. »
Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d'économie
« L'audace des propositions de Turner contraste avec bonheur avec la timidité de tout ce qui a pu être proposé jusqu'à ce jour par le sérail financier occidental. »
Gaël Giraud, chef économiste de l'Agence Française de Développement (AFD)
Lord Adair Turner, ancien dirigeant européen d'une banque américaine, a présidé l'Autorité des services financiers britannique de 2008 à 2013. Ancien directeur général de la Confédération de l'industrie britannique, et ancien président du Comité britannique sur le changement climatique, il est actuellement président de l'Institut pour une nouvelle pensée économique (Inet) et président de la Commission pour les transitions énergétiques.
Gaël Giraud est chef économiste de l'Agence Française de Développement (AFD) depuis janvier 2015. Directeur de recherche au CNRS, directeur de la chaire Énergie et prospérité, il est l'auteur de plusieurs essais parmi lesquels Illusion financière (Éditions de l'Atelier, nouvelle édition, 2015).
Traduit de l'anglais par Laurent Bury
Relecture scientifique par Mireille Martini
La Bourse ou l'industrie ? D'un côté, la course au rendement financier immédiat qui pressure les salariés ; de l'autre, la conception et la production de biens utiles à la société, ce qui suppose un travail de qualité, des innovations, des investissements et des coopérations. Qui va gagner ce bras de fer ? Doit-on se replier sur les seuls services et se résigner à voir l'industrie migrer vers les pays pratiquant le dumping social et fiscal ? Quel est l'avenir de l'industrie à l'heure de la révolution numérique et de la transition énergétique ?
Ces questions sont au coeur de ce livre qui tord le cou aux clichés selon lesquels l'industrie appartiendrait au passé. Il montre que la France, dont la dépendance à l'égard des multinationales étrangères s'accentue, a encore des atouts pour développer ses savoir-faire industriels, répondre aux besoins de la société, financer des projets qui prennent en compte les innovations technologiques et les impératifs de la lutte contre le réchauffement climatique. Et si, en misant sur les savoirs des salariés, les attentes des territoires et des coopérations européennes, le travail damait le pion à la finance ?