L'une des histoires les plus anciennes ayant façonné l'humanité (peut-être la plus inattendue !) est sans aucun doute celle de la monnaie. Qu'ils soient chefs d'État, aventuriers, penseurs ou simples marchants, des hommes se sont un jour rendu compte que la monnaie était une invention très utile pour réguler l'économie et décider de la répartition des richesses... Dissimulée derrière l'histoire de la monnaie se cache donc une série de choix économiques, sociétaux et politiques.
Pourtant, qu'y avait-il avant la monnaie ? Pourquoi est-elle devenue incontournable et pourquoi tout le monde l'utilise sans comprendre ce qu'elle représente ? Surtout, quel est son avenir dans le monde dématérialisé de demain ?
À travers le récit d'une des épopées les plus fabuleuses et universelles de l'histoire de l'humanité, aussi documentée que haute en couleur, Jacob Goldstein retrace l'histoire d'un concept souvent mal compris et s'interroge sur son devenir.
Cet ouvrage met en perspective de grands thèmes économiques en débat actuellement à travers le monde. Les connaissances fondamentales sont mentionnées afin de préparer avec succès concours et examens sur ces sujets. L'ouvrage s'appuie sur un grand nombre de données, hiérarchisées et sélectionnées. Mais il s'agit aussi d'offrir, lorsque cela est possible, une réflexion prospective sur l'intensité de la croissance future, les évolutions de la mondialisation, les conséquences de la hausse de population mondiale sur l'environnement, la dynamique de la hiérarchie entre grandes puissances économiques (États-Unis, Chine, Inde, Japon, Europe), la survenance probable de crises financières, les déséquilibres internationaux, les marges de manoeuvre de politiques économiques pour les États, les possibles évolutions des frontières de la firme et du salariat.
Les treize thèmes retenus sont autant d'essais prospectifs construits sur la base de tendances historiques lourdes (comme le développement du secteur des services), d'hypothèses et de rapprochements avec des situations économiques passées.
L'ouvrage se veut un outil efficace et ludique. Des rubriques « Pour mémoire » et « Pour la petite histoire » proposent des définitions et des anecdotes marquantes sur les thèmes abordés. Une rubrique « Reçu 5 sur 5 » propose des QCM pour tester l'assimilation des connaissances essentielles.
Septembre 1715. Louis XIV meurt. Ses guerres interminables ont laissé les caisses vides et un endettement public record. L'économie est en récession. Les impôts sont lourds et écrasent les producteurs. Le régent Philippe d'Orléans succède au grand roi. Il mène une politique de rigueur, impopulaire et inefficace. Philippe se laisse alors convaincre par un financier écossais du nom de Law, personnage romanesque fuyant la justice anglaise. Ce Law a sillonné l'Europe et assimilé toutes les techniques bancaires et financières modernes. Il propose de remplacer intégralement la monnaie d'or et d'argent par du papier !Séduit, le Régent laisse carte blanche à l'Écossais : création d'une banque - une première en France -, gonflement de la masse monétaire, rachat de la Compagnie du Mississippi. L'économie se redresse, la confiance revient, les taux d'intérêt sont au plus bas. Fin 1719, les titres de la dette publique sont échangés contre des actions de la compagnie qui devient à cette occasion collectrice des impôts. Le « Système » est né.Début 1720, Law est contrôleur général des finances. Plus puissant que le grand Colbert, il manipule la monnaie, contrôle la banque, la fiscalité et le commerce extérieur. Pour soutenir les actions de la Compagnie du Mississippi, il invente un mécanisme de type subprimes. C'est le règne de l'argent fou. Le système va s'effondrer en quelques mois.L'avertissement que nous lance la faillite spectaculaire de John Law, c'est qu'une monnaie qui n'est plus étalonnée sur le métal précieux voit son sort fondamentalement lié à celui de l'endettement public. C'est pour ne pas l'avoir compris que la zone euro est aujourd'hui en danger. Économiste et haut fonctionnaire, Bertrand Martinot a été conseiller à la présidence de la République en 2007-2008. Il est l'auteur de plusieurs essais économiques, dont Chômage : inverser la courbe (Les Belles Lettres, 2013), récompensé en 2014 par le prix Turgot du meilleur livre d'économie financière et par le prix Édouard Bonnefous de l'Académie des sciences morales et politiques.