Face à un monde en crise, les nouvelles technologies numériques nous apparaissent comme une solution idéale. Pour sortir d'un capitalisme devenu une machine hors de contrôle et entrer dans une ère sociale-démocrate plus juste et dématérialisée.
Le social reprend ses droits au sein du système économique Depuis l'époque ou Marx écrivait Le Capital (1867), s'est installé un libéralisme détourné de tout humanisme, au service des seuls intérêts d'une caste financière toute-puissante. Dépourvu de projet social, un monde de compétition sans partage concentre tous les pouvoirs. Surexploitation des ressources naturelles, chômage structurel, élargissement du fosse entre ultra-riches et ultra-pauvres... Le système vacille. La confiance s'effrite. La contestation gronde. A contre-courant, Gilles Lecointre propose une lecture optimiste de la " crise ". S'appuyant sur une analyse sans concession du capitalisme actuel, il observe tous les " signaux faibles " qui vont changer la donne. Les technologies numériques transforment les rapports sociaux en libérant les énergies et en ouvrant des espaces de communication. Chacun peut désormais conduire sa vie de façon libre et indépendante. Sur cette base, de nouveaux types d'entreprise s'organisent avec une exigence d'éthique et d'équité. Le social revient au centre du jeu. L'économie retrouve sa vraie place, celle d'un outil. La social-e conomie est en route !
Qu'est-ce que l'économie ? Une science naturelle dont les experts seraient les seuls capables de comprendre l'infinie complexité ? L'observation toujours plus fine des lois intangibles du marché qui auraient seules le pouvoir de faire le bien des humains sur la planète entière ? À
force de discours sentencieux qui ont l'apparence de l'évidence, nous voici sommés de croire en une série de dogmes : l'homme n'est mû que par l'intérêt individuel, le travail est un coût et le capital une valeur intouchable, le profit est le but final de l'entreprise, l'efficacité prime
sur la justice, la croissance fait le bonheur et si les pauvres n'ont pas d'emploi c'est qu'ils le veulent bien...
Ce livre renverse ces pseudo-certitudes et démontre qu'elles sont fondées sur une vision partisane et partielle de l'économie. En dix leçons magistrales, Hervé Defalvard déconstruit méthodiquement les postulats dominants. Il les replace dans leur contexte historique, celui d'une
conception rétrécie de l'économie à qui les grands prêtres du néolibéralisme ont depuis trente ans ôté toute dimension morale et politique trahissant ainsi, sans oser l'avouer, les pères du libéralisme comme Adam Smith et Turgot. Loin de se limiter à cette critique, cet ouvrage
montre que l'économie peut être à la fois sociale, solidaire et efficace.
Le temps est en effet venu de dépasser les logiques infirmes du marché. L'alternative ne consiste pas à déléguer à l'État le soin de tout gérer, elle est de travailler à la construction de biens communs qui bénéficient à tous.
N'en déplaise aux affirmations de Jean Tirole, récent prix Nobel, l'économie n'est pas neutre. Avec L'Imposture économique de Steve Keen, La Révolution de l'économie [en dix leçons] est une pièce essentielle au nécessaire enseignement pluraliste de l'économie réclamé en France et
dans le monde entier.
Hervé Defalvard est docteur en économie et maître de conférences à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée (Upem). Auteur de plusieurs ouvrages, dont Fondements de la microéconomie (de Boeck, 2007) et La Pensée économique néoclassique (Dunod, 2000), il oriente ses recherches vers le développement de l'économie sociale et solidaire.