Voici un livre capital, best-seller au États-unis - plus de 100 000 exemplaires - et en Grande-Bretagne, en cours de traduction dans plus de dix pays, commis par l'un des intellectuels les plus influents selon le New York Times, initiateur d'Occupy Wall Street à New York.
Un livre qui remet en perspective l'histoire de la dette depuis 5000 ans et développe une approche totalement nouvelle. Il démontre magistralement que le système de crédit précède la naissance de la monnaie et que la dette a donc toujours structuré nos systèmes économiques et nos rapports sociaux.
Il montre également que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l'Antiquité (des mots comme « culpabilité », « pardon » et « rédemption ») est issu en grande partie de ces affrontements antiques sur la dette, et qu'il fonde jusqu'à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal. Sans en avoir conscience nous livrons toujours ces combats.
Un essai passionnant et essentiel qui nous permet de mieux comprendre l'histoire de notre passé, celui de la crise des crédits en cous ainsi que l'avenir de notre économie.
David Graeber enseigne l'économie et l'anthropologie à l'université de Londres. Il sera à Paris en septembre pour défendre son livre devant les médias.
L'enquête choc qui a conduit à la chute de la Standard Oil Company, l'empire industriel de l'homme le plus riche de l'histoire, John D. Rockefeller." M. Rockefeller traitait ses détracteurs avec une habileté qui frisait le génie. Il les ignorait. " À l'aube du XXe siècle, une ressource d'un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c'est l'or noir. Aux États-Unis, coeur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour - et la demande ne fait que croître. Mais à force de manoeuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l'influence de son fondateur, John D. Rockefeller...
Une femme va cependant se dresser contre cet ogre économique : Ida Tarbell, considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation moderne. Entre 1902 et 1904, elle publie dans une revue indépendante, le
McClure's Magazine, une série d'articles révélant les pratiques déloyales, sinon illicites, employées par la Standard Oil pour neutraliser ses rivales. Son enquête choc provoquera une déflagration dans l'opinion publique qui conduira la justice américaine, en 1911, à reconnaître l'entreprise coupable de violation du droit de la concurrence et à ordonner son démantèlement. C'en sera fini du plus grand trust de l'histoire des États-Unis.
Ici traduit en français pour la première fois, le livre de Tarbell est un monument de la littérature américaine qui brasse tous les éléments de sa mythologie - une plongée dans l'enfance terrible du capitalisme, lorsque tout était encore permis.
" Le plus remarquable livre de ce genre jamais écrit aux États-Unis. " -;
The New York Times
Voici le guide utile et pratique pour comprendre la métamonnaie qui pourrait bien redéfinir en profondeur les règles de notre économie globalisée.
Créée en 2009, cette monnaie décrite par les uns comme virtuelle mais considérée par d'autres comme un véritable or numérique s'échange en pair à pair sur Internet en dehors du réseau bancaire traditionnel.
Voici le guide utile et pratique pour comprendre la métamonnaie qui pourrait bien redéfinir en profondeur les règles de notre économie globalisée.
Créée en 2009, cette monnaie décrite par les uns comme virtuelle mais considérée par d'autres comme un véritable or numérique s'échange en pair à pair sur Internet en dehors du réseau bancaire traditionnel.
Quelles sont les propriétés spécifiques de cet objet numérique infalsifiable ? Quelles sont les caractéristiques monétaires d'un jeton informatique émis sans autorité centrale, sans banque, sans État ? Que nous dit Bitcoin des nouveaux usages économiques, de la cybercriminalité, de la société de surveillance ainsi que de l'évolution du cyberespace ?
Bitcoin accompagne en effet à la fois Internet dans son évolution et la société dans sa décentralisation, grâce à son architecture et à son registre, la blockchain.
La première grande synthèse en français, claire et accessible, sur la nouvelle monnaie du troisième millénaire.
"L'un des livres les plus influents depuis la Seconde Guerre mondiale" !
« La liberté est une plante rare et délicate. » - Milton Friedman
Et si l'on retournait aux sources de l'économie classique pour penser et trouver des réponses à la situation économique actuelle ?
Paru pour la première fois en 1962, Capitalisme et Liberté est l'un des ouvrages clés de la pensée économique. Écrit sans jargon, il est surtout le premier livre d'économie accessible à tous. Dans ce livre, Milton Friedman défend la liberté économique comme condition nécessaire à toute liberté politique. Il y présente sa propre vision du libéralisme et son analyse pointue est encore et toujours d'actualité. Cela fait de cet ouvrage l'un des livres incontournables du xxe siècle.
« L'un des livres les plus influents depuis la Seconde Guerre mondiale. » - The Times Literary Supplement
« Qu'on partage ou non les idées de Milton Friedman, la lecture de ce livre roboratif est un must pour tout citoyen curieux et intéressé par la réflexion et par des propositions sur la vie de la Cité. Même et peut-être surtout si elles sortent des chemins battus et ne sont pas toujours politiquement correctes, du moins dans notre pays. » - André Fourçans, professeur d'Économie à l'ESSEC
« J'envie le lecteur qui grâce à ce livre va découvrir une chose extrêmement rare : une pensée qui libère à la place d'asservir. » - Charles Gave
Le « développement » a servi pendant six décennies à légitimer, au Nord comme au Sud, d'innombrables politiques économiques et sociales et fait croire à l'avènement du bien-être pour tous. La mondialisation a pris le relais mais, loin de promettre le développement, on se contente désormais de lutter contre la pauvreté en proposant la croissance comme seul recours.
Nonobstant son échec, le développement survit comme une lueur d'espoir collectif, car il repose sur une croyance profondément ancrée dans l'imaginaire occidental et le besoin de croire l'emporte sur les doutes que l'on peut avoir sur l'objet de la croyance.
Remontant le cours de l'histoire, ce livre fait le point sur les théories et les stratégies qui, depuis la fin des années 1940, ont prétendu transformer le monde. Gilbert Rist, critique du « développement », s'intéresse aujourd'hui à celle du paradigme économique dominant afin de mettre en évidence les limites de l'hégémonie occidentale. Et s'il fallait remettre en cause les catégories économiques et prendre le chemin de la décroissance ?
Cette quatrième édition souligne les contradictions nées des « exigences de la croissance » et de l'urgence à sauvegarder la planète.
Une lecture dérangeante et indispensable. Julien Woessner
Un livre à déconseiller formellement aux amateurs de formules euphorisantes et autres clichés moralisateurs. Rony Brauman
Comment jugera-t-on demain l'ère du développement ? Il est trop tôt pour le dire. Mais il est temps de poser la question. Afin de convoquer l'imagination dans le combat contre les évidences. Yves Hardy
Le développement est devenu une réalité virtuelle à laquelle on feint de croire pour donner un sens aux pratiques sociales. Pour Gilbert Rist, il est urgent de remettre en cause la croyance. Il ouvre des pistes pour y parvenir dans un domaine où tout reste à faire. Silvia Pérez-Vitoria
L'ouvrage constitue indiscutablement une référence urgente pour ceux qui ont à coeur de préparer les évolutions futures. Lahsen Abdelmaki
En montrant comment le néolibéralisme - de la deuxième gauche à Emmanuel Macron - a transformé le modèle socioéconomique français, en insistant sur le lien entre dynamique économique et transformation des rapports de force, cet ouvrage permet de comprendre l'instabilité actuelle des gouvernements néolibéraux et leur recours à l'autoritarisme.
Le livre documente d'abord les difficultés économiques rencontrées depuis la fin des années 1970 - croissance molle, chômage, etc. -, tout en montrant que la présentation du caractère prétendument impératif des réformes structurelles pour y faire face est trompeuse et partiale. Il analyse ensuite les ressorts et la circulation de l'idéologie qui a permis la mise en oeuvre de cet agenda. Les liens entre néolibéralisme et modernisme, et la manière dont ils se sont noués au sein des appareils politiques sont finement disséqués.
Enfin, il étudie la constitution des blocs sociaux de droite et de gauche, traditionnellement en concurrence pour exercer un rôle dominant, leur désagrégation à mesure que l'agenda néolibéral progresse, et la formation d'un nouveau bloc social, le bloc bourgeois. Ainsi la crise systémique actuelle se caractérise-t-elle par une instabilité endémique, en raison d'un exercice du pouvoir chroniquement minoritaire. L'absence de formule politique qui permette d'intégrer les attentes d'une majorité de la population demeure en effet une contradiction irrésolue des forces néolibérales.
L'expression «économie de la nature» a surgi dans le vocabulaire des sciences au XVIIIe siècle bien avant que le néologisme «écologie» ne s'impose à nous, plus d'un siècle et demi plus tard. Chez Carl von Linné, Gilbert White ou Charles Darwin, l'économie de la nature désigne l'organisation des relations entre les espèces au vu du climat, du territoire et de leur évolution. Cette économie pense l'imbrication des espèces, y compris les êtres humains, dans un réseau d'interactions incommensurables et impondérables. Mais très vite, les physiocrates, les premiers «économistes», la dévoient pour fonder une science de l'agriculture subordonnée à de prétendues lois du marché. Un détournement dont nous pâtissons jusqu'à ce jour.
Tant que ne sera pas restitué son sens, le terme «économie» nous donnera l'impression de voir double dès lors que flanqué de celui d'«écologie». Il nous sera alors dit qu'il faut tenter de réconcilier l'une à l'autre, comme s'il s'agissait de deux champs distincts. Ce court essai s'emploie à redonner ses droits à l'économie de la nature.
" Liberté au dedans, protection au dehors, tels sont les éléments de la régénération. " C'est par cette formule lapidaire, qu'en 1814, à la chute de l'Empereur, Louis Becquey, en charge de la politique commerciale de la France, fixa un cap à la construction d'une nation bâtie sur le socle des richesses matérielles. Le protectionnisme était devenu la ligne générale de la nation. Il avait pris naissance dans un patriotisme révolutionnaire hostile à l'Ancien Régime tenté par le libre-échange. Réponse à la menace d'une hégémonie de l'Angleterre, il appelait à " mobiliser les bras " et conjuguer sans contradiction le culte de la liberté et celui de ses limites.
Loin d'être un obstacle au libéralisme, la ligne de douane a longtemps dessiné l'espace dans lequel les manufacturiers acceptèrent de prendre les risques du marché. Quand elle devint une entrave au développement, l'État, convaincu qu'il n'existait pas d'harmonie spontanée entre les intérêts privés et l'intérêt général, la fit céder au profit d'une ouverture sur le grand large. La Troisième République confondit d'abord le libre-échange avec les libertés retrouvées. Mais, face à la menace du boulangisme et à celle d'une nouvelle mondialisation, elle se rallia au " protectionnisme rationnel " de Jules Méline, condition alors de la cohésion politique des Français et tranchée profonde de la défense de la République.
Gérer des biens ou administrer des organisations ne relèvent pas d'actes qui se suffisent à eux-mêmes. Ils procèdent d'un principe supérieur, lequel les justifie dans la mesure où on lui prête foi. Une profession de foi est donc de rigueur pour fonder les principes qui confèrent de la cohérence aux menus gestes par lesquels nous nous structurons tous les jours.
À ce rapport interactif entre la croyance, l'autorité et l'action, les Pères de l'Église ont donné le nom d'«économie». Une économie de la foi, qui fonde notre matrice institutionnelle depuis le début de notre ère. Cette économie porte en elle l'exigence de penser ce que tout principe doit à l'intimité des sujets pour s'incarner dans le monde. Elle relève d'une gravité et d'une profondeur que la science économique moderne n'arrive en rien à imaginer.
Pour camoufler la béance de leur vanité, les «théoriciens» du management ont repris tel quel le vocabulaire religieux, mais pour achever de l'épuiser: ils invoquent la protection de leur business angels afin de porter leur marque au stade de l'evangelizing. Il n'y a pas pire foi que celle qui ne s'admet pas, ou se conçoit mal.
Aucun économiste n'a jamais avancé la supposée théorie du ruissellement, selon laquelle les riches doivent être plus riches pour que les pauvres soient moins pauvres, alors qu'elle est régulièrement convoquée par nombre d' experts sur les plateaux de télévision. Un mythe tenace qu'Arnaud Parienty décortique ici, démontrant l'artifice conceptuel autant que ses effets désastreux.
Emmanuel Macron, 15 octobre 2017 : " Pour que notre société aille mieux, il faut des gens qui réussissent ! [...] Je ne crois pas au ruissellement, mais je crois à la cordée. [...] Si l'on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c'est toute la cordée qui dégringole. " Le 6 janvier 2018, le porte-parole du gouvernement enfonce le clou : " Ce n'est pas un gouvernement qui fait des cadeaux aux riches ! C'est un gouvernement qui permet à l'argent d'être investi dans les entreprises pour nos emplois en France. " Un résumé saisissant de la notion de
trickle-down effect (effet de ruissellement) avancée en 1981 par le directeur du budget de Ronald Reagan : " Donner les réductions d'impôts aux tranches supérieures, aux individus les plus riches et aux plus grandes entreprises, et laisser les bons effets "ruisseler' à travers l'économie pour atteindre tout le monde. "
Telle semble bien la logique des mesures adoptées depuis 2017 par le gouvernement Macron/Philippe, même s'il affirme le contraire. Et même si aucun économiste n'a jamais produit une " théorie du ruissellement ". Alors comment expliquer que cette idée si décriée soit encore mise en oeuvre ? En analysant son fonctionnement comme celui d'un mythe, c'est-à-dire une construction imaginaire largement partagée. C'est ce que propose Arnaud Parienty dans cet essai enlevé et pédagogique. Il y décortique avec méthode les clichés répétés sur les plateaux de télévision : " trop d'impôts tue l'impôt ", ils favorisent l'évasion fiscale, etc. Et il remet en perspective la façon dont les politiques néolibérales ont conduit, partout dans le monde, à une explosion des inégalités, sans pour autant favoriser la croissance et l'emploi, contrairement à ce que prônent les adeptes du ruissellement.
Dans ce bref essai, très accessible, Immanuel Wallerstein propose une approche synthétique des idées-forces qui traversent son oeuvre, consacrée à l'étude du capitalisme comme entité globale et historique, constituant le système-monde moderne. En retraçant les étapes du capitalisme au cours des cinq derniers siècles, il met en évidence ses composantes qui ont constamment évolué comme celles qui sont restées invariantes. Et en mettant l'accent sur l'émergence et le développement d'un marché mondial unifié, avec la division internationale du travail qui l'a accompagné, il montre comment le capitalisme a provoqué l'appauvrissement des pays du tiers monde. Et pourquoi les problèmes économiques et sociaux de ces pays perdureront tant qu'ils resteront intégrés au capitalisme mondial.Un ouvrage indispensable pour comprendre la pensée de l'un des plus importants théoriciens du capitalisme comme mode de production universel et des forces antisystémiques qui le défient.
En France, l'histoire des appellations d'origine s'inscrit dans le temps long. Dès la fin du XVIIe siècle, la réputation des aliments associés à un lieu s'affirme pour distinguer les produits jugés les meilleurs. Bien loin d'un simple déterminisme naturel, le sens et la valorisation de cette identification territoriale durable sont un processus complexe où se mêlent savoir-faire techniques, stratégies commerciales, discours savants et goût des consommateurs. Comprendre pourquoi l'origine devient le critère d'une qualité supérieure attendue conduit à s'intéresser aux rôles décisifs des marchands, des consommateurs et des prescripteurs dans la définition de la valeur des marchandises et la mise en place d'un marché alimentaire original en France et à l'étranger entre 1680 et 1830.
Philippe Meyzie est maître de conférences HDR en histoire moderne à l'université Bordeaux Montaigne-CEMMC. Membre honoraire de l'Institut universitaire de France, il consacre ses recherches à l'histoire des consommations, de l'alimentation, de la réputation et des circulations marchandes en France et en Europe du XVIIe au XIXe siècle. Il a publié notamment L'alimentation en Europe à l'époque moderne, Paris, Armand Colin, 2010.
Avant la révolution des transports, l'apparition de nouveaux moyens de communication et la mise en place des premiers réseaux logistiques d'approvisionnement et de distribution des marchandises au cours du xixe siècle, les chaînes de collecte, de circulation et de vente des matières premières et des produits manufacturés étaient d'une grande diversité, le plus souvent segmentées et composées d'une succession d'acteurs aux statuts et aux rôles variés. Selon les cas, elles se trouvaient caractérisées par une plasticité et une instabilité permanente ou, inversement, accrochées à des traditions et des pratiques validées par le temps, des cadres juridiques contraignants ou la force d'appartenances communautaires. Le but de cet ouvrage est de porter un éclairage sur ces chaînes et ces maillons du commerce des économies et des sociétés préindustrielles, afin d'approcher leurs natures, d'examiner leurs types de fonctionnement et de saisir leurs évolutions. Cerner, dans les échanges, ce qui se joue entre la production et la consommation, c'est essayer de comprendre comment le commerce s'organise avec ses besoins humains, matériels ou juridiques et ses objectifs économiques en termes d'achat, de transport et de vente de marchandises.
Avec près de 25 000 exemplaires vendus, cet ouvrage est devenu le dictionnaire d'analyse économique le plus diffusé au sein de l'université française.
Avec plus de 25 000 exemplaires, cet ouvrage est devenu le dictionnaire d'économie de référence le plus diffusé. Cette quatrième édition a été profondément modifiée, la crise commencée en 2007 justifiant un retour critique sur les théories dominantes - notamment en macro-économie - tout en remettant au goût du jour des auteurs comme Marx et Keynes. Certaines entrées d'une importance renouvelée, comme la monnaie et la finance, ont été complètement remaniées. Elles ont été complétées par de nouvelles rubriques ayant trait à la politique monétaire et à la politique budgétaire ainsi qu'à des phénomènes que la crise a remis sur le devant de la scène ou révélés - tels la déflation, la trappe à liquidité, le shadow banking ou le quantitative easing.
Le commissaire San-Antonio est-il un bon professeur d'économie ? On peut en douter...Mais, sous la plume de Sylvain Bersinger, une série de citations choisies au fil des oeuvres de San-Antonio se transforme en cours d'économie. Sérieux quant au fond, mais décalé dans le ton !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sylvain Bersinger, lauréat du Prix Turgot jeune talent 2021, est économiste chez Astérès, cabinet conseil fondé par Nicolas Bouzou.
Et si le monde d'après-Covid était en gestation depuis plusieurs années déjà ? Si le phénomène actuel de relocalisation ne datait pas de mars 2020, mais plutôt des années 2010 ? C'est la thèse de cet essai original et accessible, qui décrit le monde qui vient et ses acteurs, en s'appuyant sur une riche infographie et cartographie.
Car notre monde globalisé est en train de s'éteindre au profit d'un monde localisé, suscité par trois révolutions. La première est industrielle : la robotique et le numérique sont entrés dans nos usines, les rendant capables de produire à la demande et à des coûts similaires à ceux des pays émergents. La deuxième est énergétique : l'essor exponentiel des renouvelables multiplie les sources locales d'énergie. La troisième concerne les ressources : de plus en plus réemployées, elles offrent des matières premières de proximité.
Ce monde plus durable, fondé sur des grandes aires de production régionales, redessine les rapports de force économiques et géopolitiques, faisant apparaître de nouveaux maîtres du jeu. En se basant sur des données économiques internationales et de nombreux entretiens, Cyrille P. Coutansais rend compte de cette fascinante mutation de nos systèmes productifs, de nos modes de vie et de consommation.
Écrit par Jean-Marc Daniel, l'un des plus grands experts du sujet, ce livre permet de comprendre l'histoire de la pensée économique. Sur un ton saisissant, l'auteur décrit et analyse les différents courants à travers leurs représentants les plus emblématiques. Il rend compte du récit mouvementé de l'économie, qui, de crises en crises, sait engendrer de nouveaux modèles.
Le livre est construit de façon chronologique. Restituant un contexte historique, les chapitres exposent les enjeux nouveaux que chaque école de pensée fait apparaître ainsi que les critiques qui s'ensuivent. Les principaux auteurs sont présentés non seulement au travers de leurs théories, mais également au moyen de rubriques biographiques et d'anecdotes savoureuses.
Après une présentation de la pré-science économique, Jean-Marc Daniel traite de Smith, de Ricardo, des débuts du socialisme, de Walras, des néoclassiques. Il montre ensuite comment l'interventionnisme s'affirme après la crise de 1929 avec le triomphe des idées de Keynes. Les chapitres suivants portent sur la synthèse opérée par Hicks puis Samuelson, entre idées anglaises libérales anciennes et l'interventionnisme keynésien, puis sur le retour du libéralisme anglais après 1979. Le livre se poursuit sur les enjeux de la recherche actuelle (croissance endogène, théorie des jeux, économie comportementale, rendements croissants). Il s'achève sur un état des lieux de la pensée économique à la lumière de la crise commencée en 2007 et du surendettement public qui se généralise.
Cette nouvelle édition en couleur dynamise la lecture et permet de distinguer d'un coup d'oeil les différents courants de la pensée économique. Elle propose également une présentation des prix Nobel français Jean Tirole et Esther Duflo, ainsi que des compléments sur Richard Thaler, un des spécialistes de l'économie comportementale.
La Grèce des années 2010 montre comment un pays et un peuple peuvent être privés de liberté sous le prétexte de rembourser une dette largement illégitime. Pour mieux comprendre ce mécanisme très puissant, ce livre parcourt l'Histoire à partir du début du 19e siècle et montre comment des Etats ont perdu leur autonomie à cause de la dette. De l'Amérique latine à la Chine en passant par la Grèce, la Tunisie, l'Egypte et l'Empire ottoman, la dette a été utilisée comme une arme de domination et de spoliation.
Le magasin du XXI e siècle sera-t-il le nouveau bistrot du XX e siècle ? Telle est, en tout cas, la conviction portée par Dominique Schelcher, président du groupe Système U, exposée dans cet essai visant à repenser la société de demain.
Pour un commerce à visage humain" Je suis convaincu que la fin de la société de consommation, accélérée par la pandémie, va faire basculer le commerce dans le XXIe siècle : un commerce plus responsable, plus engagé, où le consommateur, réconcilié avec le citoyen, est davantage acteur.
Conscient de son rôle, il veut utiliser son pouvoir d'achat pour faire passer un message en faveur de produits éthiques et équitables. Il interroge le système de consommation en lui demandant des engagements, des principes, des valeurs.
Cette crise est aussi une intense période de réinvention, à laquelle les commerçants ont envie de contribuer. Notre action doit d'abord répondre à une préoccupation générale : comment concilier les envies de plus d'économie, d'écologie et de responsabilité ?
Mais elle doit aussi, dans cette période fracturée, répondre à un enjeu majeur : comment éviter le mouvement de repli sur soi, comment refaire société ? J'aperçois un atout, une force sur laquelle nous pouvons nous appuyer et qui conforte notre optimisme : l'espoir né de la solidarité, de la générosité, de l'humanité vécues pendant la crise. "
Face à la vague du commerce sur internet, l'auteur défend les avantages du commerce de proximité : lieu de sociabilité et d'échanges, celui-ci a vocation à devenir le lieu d'une nouvelle convivialité, au service du rayonnement retrouvé des territoires.
Avec les premiers coups de canon daoût 1914 se termine le XIXe siècle. Ses dernières décennies avaient été le théâtre dune première « mondialisation », marquée par une liberté à peu près complète de circulation des hommes, des marchandises et des capitaux.
Au tournant du XXIe siècle, en 2001, ladhésion de la Chine à lOrganisation mondiale du commerce symbolise un temps nouveau de mondialisation, plus limité et peut-être tout aussi fragile.
Entre ces deux temps forts, le monde a connu des guerres et des crises, la tentation du repli sur soi et lillusion communiste, mais aussi des avancées majeures permettant de répondre au choc démographique de la deuxième partie du siècle.
Dune mondialisation à lautre, lhistoire économique de ce long XXe siècle est surtout celle de la recherche, jamais achevée, de léquilibre entre croissance et justice sociale.
«Le projet de nationalisation des banques et de grandes entreprises stratégiques de l'économie nationale a été un moment de grande passion et de grande tension politique dans notre pays. Pendant neuf années, les nationalisations avaient alimenté le débat politique, et cette idée avait galvanisé les socialistes jusqu'à l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir. Que quelques années après leur mise en application, elles aient été complètement balayées par les privatisations du gouvernement de Jacques Chirac avait de quoi susciter de fortes interrogations sur le processus même de ces nationalisations.»
Par un étonnant concours de circonstances, l'économiste et universitaire François Morin s'est trouvé engagé en 1981 au cabinet de Jean Le Garrec, secrétaire d'État chargé de l'«extension du secteur public», c'est-à-dire des nationalisations, dont celle des banques. S'appuyant sur ses archives personnelles et ses souvenirs, l'auteur raconte les coulisses de cet épisode extraordinaire de l'histoire récente de la France et s'interroge sur les raisons de l'échec de cette ambitieuse politique de socialisation du capital. Il démontre ainsi que les nationalisations de 1981 et leur échec ont encore beaucoup à nous apprendre, et que ces leçons pourraient nous permettre de réfléchir aujourd'hui aux voies d'une refondation démocratique radicale.
Au fil des siècles, les Bourses se sont adaptés à l'évolution économique de nos sociétés. Des tulipes aux produits dérivés obscurs et complexes, les marchés que nous connaissons actuellement ont subi de nombreuses transformations, rythmées par des krachs financiers d'envergure.
Un tournant majeur s'opère cependant durant les années 90, au moment où le secteur technologique prend de l'ampleur. Les Bourses perdent progressivement leur visage humain au profit de l'électronique. Les parquets, où s'époumonent agents de change, seuls habilités à pouvoir exécuter les ordres des investisseurs, sont désertés. Ils vont céder leur place aux banques, qui vont elles-mêmes se retrouver face à des acteurs plus importants, appelés traders à haute fréquence. Dans le même temps, les négociations en Bourse s'accélèrent, au point de dépasser largement aujourd'hui la vitesse de la lumière.
Le 6 mai 2010, le monde découvre avec stupeur l'importance de ces firmes robotisées sur les marchés, et le rôle qu'elles jouent désormais sur les marchés d'actions et les produits complexes. Pourtant, leur avènement s'accompagne d'une démocratisation des marchés pour tous les investisseurs. Car désormais, il n'a jamais été aussi facile pour le particulier de négocier en Bourse. Et jamais aussi bon marché aussi.
Toutefois, la robotisation des marchés financiers pose des défis de taille pour les acteurs qui y interviennent. Tout le monde court après la machine.
Ce livre a pour objectif de soumettre à l'expertise des historiens la question qui agite autant le monde savant que les politiques, les citoyens et les médias : comment un État ou un groupe d'États peut-il entrer dans une crise de la dette publique et comment peut-il s'en sortir ? Il semble bien en effet que les historiens disposent d'un vaste champ expérimental, susceptible d'autoriser les comparaisons dans le temps et dans l'espace. Au-delà des variations fortes du contexte dans lequel leurs observations s'insèrent, leurs constats peuvent ainsi entrer en résonance avec les théories ou les faits énoncés ou révélés par les économistes et les sociologues, ouvrant ainsi la voie à un véritable dialogue interdisciplinaire. Les exemples ne manquent pas, ils foisonnent, de moments critiques où les États se sont trouvés dans une situation de surendettement qu'ils ne parvenaient plus à surmonter. Ce livre entend rendre compte de ces épisodes sans doute improprement appelés « crises ». Il s'agit, en effet, d'interroger les auteurs sur un faisceau d'expériences historiques depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, et de leur demander d'analyser à la fois les évolutions qui ont conduit à une montée de la dette publique et les remèdes qui ont pu être appliqués pour tenter de la juguler. De l'Amérique latine à la Russie, le spectre géographique de cette publication a une large portée internationale, l'ouvrage ne délivre certes pas de recettes mais apporte un nouvel éclairage sur des processus qui peuvent faire déraper la dette publique et sur les méthodes employées pour la réduire, l'endiguer, voire l'annuler.
Le siècle dernier a connu de grands bouleversements financiers. Les textes de chercheuses et chercheurs de diverses disciplines rassemblés ici retracent, dans un langage accessible à tous, les évolutions majeures des institutions, des normes, des acteurs, des outils et des pratiques qui caractérisent le système des finances publiques en France. Ce volume met en perspective séculaire la gestion de la dette, le financement étatique de l'économie, la dimension politique du droit financier, l'extension des programmations budgétaires de tout type, mais également les conséquences des guerres et de la construction européenne sur les finances de l'État. À ces analyses s'ajoutent des études de cas sur les modes de financement de la statistique publique et des politiques en matière de culture et d'éducation, respectivement le moins doté et le plus important des postes budgétaires. Cet ouvrage de synthèse dessine à la fois une histoire de l'État par ses finances publiques et une histoire financière d'un long xxe siècle (des années 1880 aux années 2020). Cette double approche permet notamment de mieux comprendre l'état des finances publiques d'aujourd'hui.