Le « développement » a servi pendant six décennies à légitimer, au Nord comme au Sud, d'innombrables politiques économiques et sociales et fait croire à l'avènement du bien-être pour tous. La mondialisation a pris le relais mais, loin de promettre le développement, on se contente désormais de lutter contre la pauvreté en proposant la croissance comme seul recours.
Nonobstant son échec, le développement survit comme une lueur d'espoir collectif, car il repose sur une croyance profondément ancrée dans l'imaginaire occidental et le besoin de croire l'emporte sur les doutes que l'on peut avoir sur l'objet de la croyance.
Remontant le cours de l'histoire, ce livre fait le point sur les théories et les stratégies qui, depuis la fin des années 1940, ont prétendu transformer le monde. Gilbert Rist, critique du « développement », s'intéresse aujourd'hui à celle du paradigme économique dominant afin de mettre en évidence les limites de l'hégémonie occidentale. Et s'il fallait remettre en cause les catégories économiques et prendre le chemin de la décroissance ?
Cette quatrième édition souligne les contradictions nées des « exigences de la croissance » et de l'urgence à sauvegarder la planète.
Une lecture dérangeante et indispensable. Julien Woessner
Un livre à déconseiller formellement aux amateurs de formules euphorisantes et autres clichés moralisateurs. Rony Brauman
Comment jugera-t-on demain l'ère du développement ? Il est trop tôt pour le dire. Mais il est temps de poser la question. Afin de convoquer l'imagination dans le combat contre les évidences. Yves Hardy
Le développement est devenu une réalité virtuelle à laquelle on feint de croire pour donner un sens aux pratiques sociales. Pour Gilbert Rist, il est urgent de remettre en cause la croyance. Il ouvre des pistes pour y parvenir dans un domaine où tout reste à faire. Silvia Pérez-Vitoria
L'ouvrage constitue indiscutablement une référence urgente pour ceux qui ont à coeur de préparer les évolutions futures. Lahsen Abdelmaki
Une inflation massive a touché l'Europe après le choc pétrolier de 1973. Associée à une faible croissance et à la montée du chômage, elle a eu des conséquences majeures tant sur le plan social, en raison de conflits liés à l'indexation prix-salaires, que sur celui de la théorie économique, avec les controverses sur la courbe de Phillips et le monétarisme, et sur celui des politiques publiques, puisque la priorité a été donnée à la lutte contre l'inflation au détriment du plein emploi.
L'ouvrage revient sur ce phénomène dans une perspective historique large qui embrasse les pays d'Europe de l'Ouest, du Nord et de l'Est ainsi que les syndicats, les entreprises et les organisations internationales, en particulier la Communauté européenne et le GATT.
Pourquoi les capitalismes ont-ils suivi des trajectoires contrastées ? Leurs différences tiennent-elles à des complémentarités d'ordre technologique ou bien au contraire à une dépendance par rapport aux compromis politiques du passé ? L'internationalisation pousse-t-elle à l'uniformisation des institutions du capitalisme ? Les auteurs rassemblés dans cet ouvrage apportent des réponses du point de vue de l'économie politique, de la science politique ou encore celui de la théorie de la régulation.