Cet ouvrage apporte un éclairage concret sur les évolutions, spontanées ou du fait d'une action politique, des différentes activités économiques et leurs implications sociales dans les principaux pays, à chacune des époques, depuis l'origine de l'humanité jusqu'au XXe siècle. Ce premier tome examine les transformations des situations économiques et leurs conséquences sociales dans le monde, sans négliger les courants de pensée économique.
Ce livre présente l'état des débats entre économistes, les conséquences des politiques économiques ou de leur absence, les faiblesses de la gouvernance d'un monde de plus en plus intégré. Il montre comment des pays ont réussi leur développement, comment d'autres sont piégés par l'exportation de matières premières ou par l'importation de produits technologiques. Même perfectible, l'OMC peut être un modèle pour la coopération internationale et la gouvernance globale.
Alors que la "science économique" n'a rien prévu, on est surpris de comprendre le pourquoi et le comment des crises et des échecs du libéralisme et du "stalinisme" en lisant Marx. Cet essai tente de préciser les fondements méthodologiques de l'analyse de Marx, puis de montrer que ses idées sur l'histoire jettent un jour nouveau sur celle des ex-pays communistes, enfin de confirmer l'adéquation de ses théories avec les réalités économiques et les crises. A partir de là, il présente une analyse de la mondialisation-globalisation du marché.
La critique du capitalisme apparaît aujourd'hui comme un geste intellectuel convenu et d'une triviale évidence. Mais il y a dans cette sourde inquiétude la perception d'un malaise authentique,fondé sur les inombrables tensions et contradictions que chacun d'entre nous peut vivre au quotidien. Il s'agit de repenser la vertu à une époque où une telle représentation est devenue problématique. Comprendre les raisons de cet oubli de l'éthique, et en dégager des éléments constructifs pour une morale.
Bien que médiatique, l'intelligence économique reste une dynamique difficile à saisir. S'appuyant sur une culture du renseignement mal comprise, elle inquiète autant qu'elle rassure. Pourtant jugée indispensable, elle a été élevée au rang de politique publique et se développe, lentement mais sûrement, au sein des entreprises. Afin de mieux comprendre cette dynamique, cet ouvrage propose une petite histoire de cette innovation "à la française".
Cet ouvrage lève le voile sur l'histoire de la mise en valeur de la plus importante ressource minière du Togo. Il retrace les conditions dans lesquelles a démarré l'exploitation des phosphates dans les années 1950 et décrit les efforts déployés par la CTMB pour mobiliser les capitaux qui ont permis l'installation des équipements nécessaires à la mise en valeur du gisement qui lui a été concédé. Il examine les activités de cette entreprise, du début de l'exportation de son produit en 1961 jusqu'à sa nationalisation en 1974, sans faire l'impasse sur son impact sur l'économie et la société.
La fin du salariat serait-elle en vue ? Un capitalisme plus agile, ou plus liquide adviendrait-il ? Les formes les plus contemporaines du capitalisme, à travers notamment le travail de plateformes, contribueraient-elles à cette transformation radicale ? Cette vision renvoie en fait à un récit couramment admis, faisant du rapport salarial le creuset du capitalisme sous l'impulsion d'une bourgeoisie prométhéenne. Ce récit est dominé par la figure de la révolution industrielle fondée sur une héroïsation de l'entrepreneur, avec pour contrepartie l'expropriation. Pour échapper à ce mythe, ce numéro propose un retour aux sources du capitalisme en analysant le développement de la production. Le processus qui se dessine part de l'affirmation progressive du commerce qui s'insinue comme activité économique dans les institutions. Son analyse conduit à mettre au jour un encastrement originel de la production marchande dans l'univers familial, et interroge la place de la famille, celle des corporations, ainsi que les porosités des villes et des campagnes.
Riche d'archives inédites, cet ouvrage traite des relations monétaires, financières, économiques et politiques entre la France, le Gabon et les États de la BEAC. Il révèle l'âpreté des débats, des rapports de force entre acteurs et la forte politisation de la banque centrale qui nuit gravement à son mandat et décrédibilise sa politique monétaire.
De toute évidence, l'année 1945 peut être reconnue comme le début de l'aventure industrielle camerounaise. L'auteur met en lumière le fait que la politique industrielle du Cameroun ne soit pas encore formellement théorisée. Elle est plutôt pensée à travers des Plans Directeurs d'Industrialisation, et instrumentalisée par une bureaucratie autoritaire qui pilote une économie duale à travers des projets industriels dispersés dans les secteurs agricole et minier. Les Plans de développement ont démontré leur relative efficacité. Cet ouvrage permet une évaluation mesurée des leviers de la compétitivité industrielle et propose des anticipations pour une émergence économique conditionnée par la conjugaison des intelligences institutionnelle, corporative, sociale et territoriale.
Le processus d'intégration économique au sein de l'Union européenne et du Mercosul incite les entreprises à rassembler leurs ressources. Une politique d'intervention au niveau régional est alors nécessaire afin d'éviter que les grandes concentrations économiques portent préjudice à la libre concurrence et aux consommateurs. Ce travail analyse le fonctionnement, depuis 1989, du contrôle des opérations de concentration économique dans l'UE et les perspectives d'adoption d'un système similaire au sein du Mercosul.
Quel est le sens du mot science dans l'expression "science économique" ? Quelle est la nature véritable d'un discours dont l'extrême mathématisation ne dissimule pas toujours la fragilité ? Quel périmètre de validité assigner à ce "savoir" dans le champ plus vaste de la théorie, de l'hypothèse, voire de l'opinion ?
Être dans l'erreur, cela peut se concevoir, d'autant qu'il est toujours possible de se corriger. Y demeurer, cela devient problématique. Cela peut faire basculer dans le déni. La situation est alors figée, aucun progrès n'est possible.
Tel est le sort advenu à la théorie de l'offre et de la demande et de la loi du marché. La négation de la surproduction générale, à la base de cette théorie, mène à des erreurs systémiques. La théorie et ses corollaires ne marchent pas sur leurs deux jambes ! Les chercheurs en sciences sociales refusent notamment de voir que, sur le marché, les profits se payent d'avance. Ils s'apparentent ainsi aux défenseurs de l'esclavage qui l'occultaient et donc ne le remettaient pas en question.
Le livre s'adresse à tout esprit critique cherchant à être convaincu (ou non) par la loi du marché.
Dans un monde en pleins bouleversements, l'État est le seul capable d'engager les ressources exceptionnelles, dont il ne dispose pas au moment où les crises éclatent, en s'endettant, et qui peut en même temps garantir leur soutenabilité à long terme. Ce sont les cités-États italiennes qui, pour défendre et étendre par les armes leurs monopoles commerciaux, inventent au XIIe siècle les dettes publiques perpétuelles. Ces dettes ont conduit progressivement à une véritable révolution financière, définie comme « l'établissement d'une dette publique, nationale, financée, permanente, composée d'annuités ou de rentes perpétuelles négociables » et surtout soutenable. La Hollande au XVIIe siècle, l'Angleterre au XVIIIe siècle puis la France au XIXe siècle ont progressivement développé des systèmes financiers résilients capables de gérer des dettes publiques colossales sans faire défaut. Depuis 1950, la dette publique est devenue, pour les pays développés, un instrument de gestion macroéconomique pour lutter efficacement, contre les crises de toutes origines qu'elles soient énergétiques, financières, pandémiques ou militaires. Elle est plus que jamais l'expression de la solidarité nationale. L'urgence climatique appelle une nouvelle mobilisation des finances publiques.
Ce livre expose les conséquences de l'implosion de l'Union soviétique, les causes du déclin relatif de l'Europe et des Etats-Unis et la marche accélérée des pays émergents pour s'assurer une première place dans l'économie réelle. Les problèmes d'alimentation, de santé, d'éducation et d'emploi du monde dit "en développement" sont analysés. La remise sur pied de l'économie mondiale ne pourra se faire qu'en privilégiant le développement durable et en retrouvant les bases saines d'une économie réelle.
Les concentrations transnationales augmentent et les systèmes de contrôle des concentrations se multiplient. Alors que les enjeux économiques revêtent désormais une dimension internationale, les mécanismes juridiques de régulation demeurent cantonnés à une échelle nationale ou régionale. Le risque : être confronté à des décisions contradictoires ou incohérentes rendues par différentes autorités de la concurrence... Des mécanismes de régulation s'imposent, ainsi que l'adoption par l'OMC de règles contraignantes.
L'économie du développement, dans sa double dimension d'analyses théoriques du sous-développement et de stratégies de développement, devient une discipline dans les années 40-50. Cet ouvrage revient sur son histoire, de l'"ère du développement" à l'avènement des programmes d'ajustement. Depuis de nombreuses années, la discipline s'essouffle, nous invitant à ouvrir une nouvelle ère dans la réflexion : celle d'une Economie politique de l'émergence ?
En plaçant la concertation au coeur des systèmes économiques, managériaux, politiques et sociaux, l'auteur démontre qu'en décidant ensemble, les parties prenantes prennent l'engagement de partager les responsabilités qui en découlent et sont dès lors toutes gagnantes. Pour lui, la concertation est, d'une part, un moyen de lutter contre l'autoritarisme et, d'autre part, un moyen par lequel l'autorité peut justifier ses actions. (Articles en anglais et en français).
A travers un long cheminement historique l'auteur nous invite à comparer les crises du passé et celles que nous traversons, et nous en propose une interprétation originale : les bouleversements que nous vivons seraient comparables aux diverses périodes de rupture qui se sont produites tous les cinq siècles depuis le début de l'expansionnisme romain en Europe.
Ce livre fixe les contours d'une économie moderne confrontée au trialisme républicain : Liberté, Egalité, Fraternité. L'auteur y expose sa conception d'un modèle socio-économique pertinent pour la France, fruit de la réflexion d'économistes organisés, agrégés et fédérés en pôles de compétence sur des programmes économiques de recherche transversaux et pluridisciplinaires. Il propose une méthode afin de procurer les moyens pour lancer ce grand défi et un glossaire économique très complet.
Cet essai veut relancer le débat sur la diffusion manquée du marxisme en France à la veille de la Grande Guerre. Et montrer que si 1914 prend au dépourvu les forces syndicalistes, c'est aussi parce qu'elles renoncent aux outils analytiques du Capital pour adopter le marginalisme. G. Sorel devient ici exemplaire de cette approche privant l'action politique des moyens de traduire les relations internationales en une stratégie capable de s'orienter dans le retard manifeste du capitalisme français.
"Aujourd'hui, Joseph Kabila, après avoir conduit la RDC à la démocratisation, nous propose de retourner au travail pour ensemble réaliser le rêve d'au moins trois générations de militants du progrès: construire le Congo. L'auteur vient joindre ses réflexions, analyses critiques et autres propositions à ce projet d'imagination d'un dessein à la hauteur du grand Congo." Léonard She Okitundu (préface)
La mémoire collective considère généralement l'Islam comme l'entrave essentielle au progrès économique et social des peuples qui s'en réclament. La plupart du temps sont étudiés les conflits sociaux, les guerres et les manoeuvres politiques. C'est omettre que les périodes du VIIe au XIe siècle ont été celles où le monde arabo-musulman a fait de remarquables avancées dans la compréhension des phénomènes marchands, des mécanismes monétaires ou en matière de finances publiques. L'ouvrage tente de réunir l'ensemble des travaux jusqu'alors entrepris sur le sujet afin de mettre en lumière le versant économique de l'histoire de l'Islam.
Après cinquante ans et cinq guerres, la légitimité d'Israël est toujours à construire régionalement et internationalement. Ilôt isolé du Moyen-Orient qui recommence à le refuser après l'espoir d'Oslo, de plus en plus rejeté par les Palestiniens lassés de s'entasser dans des bantoustans et de se heurter au mépris ouvert du gouvernement Netanyaou et des colons, Israël donne l'impression d'être frappé d'une forme d'autisme au niveau gouvernemental certes mais aussi au sein du peuple israélien. On est loin des espoirs de coopération régionale ou euro-méditerranéenne. La logique de fermeture triomphe. L'attente s'installe. une bonn epartie des Israéliens cherche une identité nouvelle, quelque part entre la référence au judaïsme et une Israélité à définir. Egalement au sommaire de ce numéro, un dossier sur la Turquie par ses voisins.