Pierre Noreau est professeur titulaire au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal où il travaille depuis 1998. Emmanuelle Bernheim est professeure au Département des sciences juridiques de l'Université de Montréal. Tous deux ont dirigé en 2016 aux Presses de l'Université de Montréal La thèse. Un guide pour y entrer... et s'en sortir.
Les projections démographiques au Canada et dans d'autres pays inspirent de vives inquiétudes concernant l'avenir des « sociétés vieillissantes ». Ces préoccupations font souvent l'objet d'intenses débats, les arguments et contre-arguments se retrouvant dans les disciplines universitaires qui touchent à la démographie, la sociologie, la psychologie...
Ce qui prédomine souvent aussi bien dans les médias que dans le public, c'est une vision plutôt alarmiste basée entre autres sur les projections concernant l'accroissement des coûts des régimes de pension et des soins de santé alors que la proportion de la population active et productive diminue.
Cet ouvrage remet en question cette perception en présentant plusieurs perspectives différentes qui résultent en une vision plus nuancée de la réalité. Les auteurs démontrent que les implications des projections démographiques doivent être examinées dans un contexte plus large qui comprend des éléments économiques, politiques, sociaux, familiaux, culturels et temporels.
Réalisé sous la direction de David Cheal, professeur de sociologie à l'Université de Winnipeg, cet ouvrage fait appel aux collaborateurs suivants : Krista Abbott, du Child and Family Centre de Toronto, Ingrid Arnet Connidis, professeure de sociologie à l'Université Western Ontario, Susan A. McDaniel, professeure de sociologie à l'Université de l'Alberta, Joan E. Norris et Joseph Tindale professeurs au Département des relations familiales et de la nutrition appliquée de l'Université de Guelph, Joel Prager, professeur en sciences économiques à l'Université de Calgary, Marty Thomas, professeure au Département des sciences humaines appliquées de l'Université Concordia, Douglas Thorpe, professeur en études anglaises à l'Université de la Saskatchewan et Rosemary A. Venne, professeure de relations industrielles à l'Université de la Saskatchewan.
Un pays peut-il avoir une main-d'oeuvre très syndiquée, percevoir des taxes élevées et offrir de généreux programmes sociaux tout en maintenant une croissance économique hors pair - surpassant celle d'États néolibéraux - et un niveau d'égalité sociale exceptionnel? Oui: c'est la social-démocratie 2.1, et les pays scandinaves en sont les champions.
Le Québec est l'endroit en Amérique du Nord le plus syndiqué, le plus taxé et celui qui offre le plus de services publics; il est aussi de plus en plus confronté à des choix difficiles en raison du vieillissement de sa population et de la précarité de ses finances publiques. Il s'agit d'une situation semblable à celle des pays scandinaves qui, dans les années 1990, ont entrepris la réforme de leurs systèmes de santé, d'éducation et de retraite; une réforme si importante, en fait, que l'on peut réellement parler de social-démocratie 2.1.
Comment le Québec se compare-t-il aux pays nordiques? Face aux problèmes actuels, peut-il vraiment s'inspirer de leurs politiques sociales et économiques? Les auteurs de cette seconde édition, revue et augmentée de plusieurs nouveaux chapitres, spécialistes des sociétés scandinaves et du Québec, répondent à ces questions de façon éclairée.
Petits enfants réprimés dans leur curiosité, étudiants vivant leur échec scolaire comme une responsabilité personnelle, employés aspirant vainement à des apprentissages significatifs dans l'entreprise, aînés exclus de la vie éducative... Les traumatismes et les dommages éducatifs subis par les individus tout au long de leur vie abondent. Pour l'auteur de cet essai, l'avenir de nos sociétés passe pourtant par une citoyenneté active et réfléchie. Dans ce sens, le développement continu du potentiel individuel et collectif des populations devient une nécessité économique, sociale et culturelle. Et si on commence à reconnaître que les transgressions et les agressions du corps ont des conséquences souvent dramatiques, la question mérite également d'être posée à propos du parcours éducatif : qu'en est-il de l'intimité blessée des individus dépossédés de leur projet de vie ou des moyens de le réaliser ?
Afin de mieux comprendre ce que signifie, pour nos sociétés, la construction continue de soi, Paul Bélanger passe en revue les théories, les pratiques et les politiques liées à l'éducation entendue dans son sens le plus large et montre, imposante documentation à l'appui, que la reconnaissance de l'intimité dans l'acte d'apprendre est, au sens fort du terme, un véritable enjeu social.
Paul Bélanger est un spécialiste de l'éducation des adultes reconnu internationalement. Il est professeur à la Faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM.