La perplexité des étudiantes et étudiants ne cesse de grandir : comment peut-on continuer à enseigner une économie aveugle à l'écologie comme s'il s'agissait de mondes parallèles ? Ce manuel innovant propose en réponse une économie pour le XXIe siècle, qui intègre défis écologiques et enjeux sociaux : une économie qui part de la biosphère plutôt que de la traiter comme une variable d'ajustement ; une économie qui place au centre la crise des inégalités sociales plutôt que l'obsession de la croissance ; une économie organique, en prise avec le vivant dont nous dépendons ; une économie en dialogue avec les autres disciplines. En somme, une économie mise au service des transitions justes, qui ont pour but de préserver notre planète et nos libertés.
La première partie du manuel présente un cadre, une méthode et des outils pour insérer l'économie entre la réalité écologique et les principes de justice. La seconde partie applique cette approche social- écologique à toutes les grandes questions de notre temps : la biodiversité, les écosystèmes, l'énergie, le climat, etc., et donne à voir tous les leviers d'action pour mener à bien les transitions justes : Nations unies, Union européenne, gouvernement français, territoires, entreprises, communautés.
Chaque année, l'OFCE propose dans la collection " Repères " un bilan accessible et rigoureux de l'économie française. L'édition 2023 présente l'état de la conjoncture, les principales tendances et les grands problèmes contemporains. Elle apporte une analyse inédite de la crise de la Covid-19 et propose un bilan du dernier quinquennat ainsi qu'une évaluation des mesures du nouveau gouvernement.
Quel est l'impact des mesures sociofiscales prises au cours du premier quinquennat d'Emmanuel Macron sur le pouvoir d'achat des ménages ? Quelle est la situation du marché du travail en fin de quinquennat et quel bilan peut-on dresser des différentes réformes menées depuis cinq ans ? Quelles sont les conséquences économiques des premières mesures du nouveau gouvernement ? Combien coûterait à l'économie française un embargo sur le gaz et le pétrole russes ? Des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques complètent cet ouvrage.
Chaque année, le CEPII publie dans la collection " Repères " des analyses inédites des grandes questions économiques mondiales.
Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu avec la guerre en Ukraine, l'inflation fait son retour et semble bien être là pour durer, tandis que la reprise qu'avaient fait espérer les soutiens budgétaire et monétaire massifs s'étiole. En cause, des facteurs profonds, liés aux transformations de la mondialisation, aux crises énergétique et écologique, et, à la clé, d'épineux dilemmes de politique économique pour les autorités publiques. Dans un tel contexte, l'Europe parviendra-t-elle à installer une autonomie stratégique ouverte ? Les politiques commerciales seront-elles mises au service du climat ? La responsabilité sociale et environnementale deviendra-t-elle la norme dans la gouvernance des entreprises ? Tous ces sujets ont besoin d'un débat public bien informé, mieux qu'il ne l'a été sur l'immigration, qui a polarisé l'attention en 2022 sans parvenir à se dégager de perceptions erronées.
Bénéficiant d'une reconnaissance croissante dans les mondes socioéconomique, politique, institutionnel et académique, l'économie sociale et solidaire (ESS) s'impose, à l'heure de la réforme de l'entreprise et de la transition écologique, comme la " norme souhaitable de l'économie de demain ".
Cet archipel se distingue par son caractère insaisissable, malgré d'importants efforts de définition. L'ESS emporte l'adhésion comme elle suscite la perplexité. L'économie peut-elle être " sociale et solidaire " ? N'est-ce pas contradictoire ? Quelles formes prend-elle ? À quelles échelles agit-elle ? Comment se transforme-t-elle ? À quels défis et pressions doit-elle répondre ?
L'étudiant, le professionnel, le bénévole, l'élu ou le citoyen trouveront dans ce livre une synthèse interdisciplinaire des principaux travaux sur l'ESS, ainsi qu'une présentation de ses enjeux au coeur des mutations contemporaines.
Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes... Telles sont quelques-unes des " solutions " envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du
Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ?
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de " croissance verte ", Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s'attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants " biosourcés " intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l'élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s'approprier l'ensemble de la chaîne alimentaire, l'attribution de prix aux " services écosystémiques ", le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d'une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature.
Loin d'opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d'une volonté de maîtrise et d'instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d'une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.
Prix Jacques Ellul 2022
La finance a pris une place démesurée dans nos économies, et ses dérapages pèsent lourdement sur le bien-être des populations. Mais il n'est pas facile pour le simple citoyen de comprendre les ressorts de l'instabilité financière, afin d'apprécier la pertinence des politiques qui prétendent la combattre. D'où l'intérêt de revenir sur les grandes crises du passé.
Ce livre enlevé fait le récit des plus exemplaires d'entre elles : la fameuse bulle sur les tulipes dans la Hollande du XVIIe siècle ; la première bulle boursière dans la France du Régent ; la crise financière de 1907, qui a conduit à créer la banque centrale des États-Unis. Puis il revient de manière originale sur la crise de 1929, en montrant comment Roosevelt a imposé avec habileté les régulations qui allaient assurer plusieurs décennies de stabilité.
Se dessine ainsi une " économie politique des bulles ", dans laquelle s'inscrivent parfaitement le dérapage des subprimes et la crise des dettes publiques en Europe. On comprend mieux alors les mécanismes à l'oeuvre, mais aussi le rôle joué par les inégalités, les rapports de forces politiques et les batailles idéologiques.
L'AFD propose chaque année dans la collection " Repères " des analyses inédites sur les principaux enjeux économiques et sociaux en Afrique. Le conflit en Ukraine a des répercussions économiques mondiales : qu'en est-il sur le continent africain et quelles sont les perspectives macroéconomiques pour 2023 ? Si elle contribue peu au réchauffement climatique, l'Afrique est pourtant très affectée : comment cela se manifeste- t-il d'un point de vue physique mais aussi socioéconomique ? Comment la pression démographique et les perturbations sur les marchés internationaux remettent-elles au centre du débat la question de la sécurité alimentaire ? Alors que l'état de santé des populations s'est amélioré ces dernières années, de fortes inégalités d'accès aux soins persistent : quels sont les défis contemporains de la santé en Afrique ? Confrontés à des besoins de financement massifs, les gouvernements africains prélèvent en moyenne moins d'impôts que d'autres pays du monde : comment peuvent-ils mobiliser plus de ressources publiques pour financer leur développement ? Quels sont les impacts sociaux et économiques du secteur numérique et des technologies financières en Afrique ?
Que ce soit l'aumône faite dans le métro, l'arrondi effectué en caisse ou l'engagement d'une fondation en faveur de l'aide humanitaire, le don traverse notre quotidien. Pourtant, les économistes se sont saisis tardivement de cette question, longtemps restée l'apanage des anthropologues.
En s'appuyant sur les développements les plus récents de la science économique, mais aussi sur des travaux plus anciens et méconnus, cet ouvrage expose comment le don est entré dans la science économique. Les auteures montrent qu'il a progressivement fait l'objet de collectes de données, de travaux de recherche et d'essais, qu'il s'agisse d'évaluer les effets de la fiscalité, de comprendre les motivations qui y président ou encore les formes qu'il peut revêtir, y compris les plus innovantes, comme le financement participatif via des plateformes dédiées. Enfin, ce livre s'interroge sur l'instrumentalisation du don pour de bonnes causes, mais aussi pour de moins bonnes. L'analyse est illustrée par de nombreux exemples, aussi bien en France qu'à l'étranger.
Cette synthèse, destinée à des étudiants et des citoyens curieux, traite d'une manière claire et rigoureuse des questions fondamentales posées par la monnaie dans notre économie. Qu'est-ce que la monnaie ? Pour quelles raisons les agents économiques cherchent-ils à détenir celle-ci ? Comment et par qui est-elle créée ? Quel est son rôle aujourd'hui ? Quelles formes prend-elle dans les systèmes financiers modernes ? Que penser du bitcoin et des monnaies locales ?
Comment s'établissent les relations entre les monnaies dans l'économie mondiale ? Quelle est la portée de la création de l'euro et de la montée en puissance du yuan ?
Quels sont les objectifs et les instruments de la politique monétaire ? Comment la politique monétaire a-t-elle évo-lué à la suite du processus de globalisation financière et de la crise financière ?
Comment la politique monétaire est-elle organisée dans la zone euro ? Comment les missions de la Banque centrale européenne ont-elles évolué à la suite de la crise de l'euro et de la crise climatique ?
Autant de questions auxquelles ce " Repères " apporte des réponses.
Leboncoin, Doctolib ou Airbnb : nous sommes de plus en plus souvent mis en relation par des plateformes. Que représentent ces nouvelles entités économiques ? Quelles règles régissent les échanges en leur sein ? Sont-elles porteuses de liberté et d'ouverture ou au contraire de contrôle de nos vies personnelles ?
Cet ouvrage permet de comprendre le fonctionnement des plateformes multifaces, leurs caractéristiques et conditions d'existence. Il analyse notamment les effets de réseau, directs et indirects, qui sont au coeur de cette nouvelle économie. Sont également exposées les stratégies caractéristiques de ce modèle d'affaires, en particulier la tarification, les stratégies non tarifaires ainsi que les stratégies de lancement.
La spécificité de ce livre est de ne pas s'en tenir à une approche microéconomique ou d'économie industrielle. Il étudie également les défaillances de marché et les politiques publiques qui en découlent. Au-delà, il s'intéresse aux enjeux macroéconomiques en termes de croissance et d'inégalités.
En montrant comment le néolibéralisme - de la deuxième gauche à Emmanuel Macron - a transformé le modèle socioéconomique français, en insistant sur le lien entre dynamique économique et transformation des rapports de force, cet ouvrage permet de comprendre l'instabilité actuelle des gouvernements néolibéraux et leur recours à l'autoritarisme.
Le livre documente d'abord les difficultés économiques rencontrées depuis la fin des années 1970 - croissance molle, chômage, etc. -, tout en montrant que la présentation du caractère prétendument impératif des réformes structurelles pour y faire face est trompeuse et partiale. Il analyse ensuite les ressorts et la circulation de l'idéologie qui a permis la mise en oeuvre de cet agenda. Les liens entre néolibéralisme et modernisme, et la manière dont ils se sont noués au sein des appareils politiques sont finement disséqués.
Enfin, il étudie la constitution des blocs sociaux de droite et de gauche, traditionnellement en concurrence pour exercer un rôle dominant, leur désagrégation à mesure que l'agenda néolibéral progresse, et la formation d'un nouveau bloc social, le bloc bourgeois. Ainsi la crise systémique actuelle se caractérise-t-elle par une instabilité endémique, en raison d'un exercice du pouvoir chroniquement minoritaire. L'absence de formule politique qui permette d'intégrer les attentes d'une majorité de la population demeure en effet une contradiction irrésolue des forces néolibérales.
Dénoncer l'horreur économique ne suffit pas : si la dénonciation était efficace, le capitalisme aurait disparu depuis longtemps... Ce système destructeur tente de nous paralyser en activant des alternatives infernales, du type : " Si vous demandez des droits supplémentaires, vous favorisez les délocalisations et le chômage. "D'autres peuples ont appelé cela un système sorcier. Ce n'est pas une métaphore, mais la meilleure façon de nommer l'emprise du capitalisme sur nous. Pourquoi avons-nous été si vulnérables ? La croyance dans le " progrès " n'aurait-elle pas nourri notre impuissance ? Comment se protéger collectivement ? Ce livre s'adresse à celles et ceux qui refusent la résignation. Il affirme l'importance politique de collectifs capables de créer de nouvelles manières de résister et la nécessité d'une culture d'apprentissage et de relais.
La finance verte connaît un essor considérable depuis la COP21 et l'Accord de Paris. Le foisonnement de projets et d'initiatives justifie cette synthèse sur les principaux instruments de cette nouvelle finance, confrontée au risque climatique. Elle en présente les développements les plus récents, tels que les
green bonds, les marchés de permis d'émission, le rôle des banques centrales, le reporting et les
stress tests.
L'ambition est que ce livre devienne un ouvrage de référence pour les étudiants en économie, finance et gestion qui doivent dorénavant intégrer les enjeux du développement durable.
Clair et accessible, il répondra également aux questions de professionnels du secteur et des décideurs publics, voire du grand public qui s'interroge sur le rôle du secteur financier en faveur d'un développement économique plus respectueux de l'environnement.
D'un bout à l'autre de la planète, la montée du poids des dettes, qu'il s'agisse de celles des États, des ménages ou des entreprises, inquiète. En même temps, savoir que les ménages épargnent et que leur patrimoine augmente rassure. Pourtant, si personne ne s'endette, personne non plus ne pourra mettre d'argent de côté : dans une économie marchande, les fourmis ont besoin des cigales ! Source de risques, régulièrement à l'origine de crises, la dette est indispensable à l'expansion de l'activité d'une économie dont les agents ne dépensent pas tout leur revenu. Ce trait paradoxal de la dette amène à répondre autrement aux interrogations récurrentes sur les limites de la dette publique. Tant que les ménages souhaitent épargner plus que les agents privés n'empruntent, nos États peuvent et doivent continuer de s'endetter. S'ils utilisent à bon escient les sommes qu'ils mobilisent, ils ne feront pas faillite...
L'OFCE propose un bilan annuel de l'économie européenne. L'édition 2022 se concentre sur les enjeux de l'après-crise de la Covid-19 pour le fonctionnement de l'Union européenne. Elle présente tout d'abord un état des lieux conjoncturel de la zone euro, puis elle discute de l'orientation des politiques budgétaires et monétaires dans les prochaines années - notamment après la révision de la stratégie de la Banque centrale européenne et la montée des dettes publiques - et de l'interaction de ces politiques.
L'ouvrage dresse également un premier bilan du nouvel outil de gestion Next Generation EU et s'interroge sur le futur cadre budgétaire commun. Il évoque ensuite les conséquences du Brexit pour l'économie britannique et pour l'Union européenne. Enfin, conformément à l'agenda politique de la Commission européenne, se pose la question d'une transition juste vers une économie bas carbone : par quels indicateurs l'appréhender et comment l'atteindre ?
L'ouvrage inclut des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques.
Depuis le début de la crise mondiale de la covid-19, les questionnements sur l'avenir des capitalismes se sont multipliés. Et nombre de voix se sont élevées pour que les " jours d'après " ne soient plus jamais comme " ceux d'avant ". Dans le court terme, les pronostics étaient confrontés à une incertitude radicale, invitant à la prudence : il faudra du temps pour démêler l'écheveau des responsabilités et construire d'éventuelles alternatives.
D'où l'importance de comprendre les ressorts de la crise. Comme l'a montré le célèbre
18 Brumaire de Louis Bonaparte de Marx (1852), les meilleures analyses " à chaud " sont le fait d'auteurs ayant une vision de la dynamique du système sur un horizon long. C'est pourquoi Robert Boyer, contributeur majeur de l'École de la régulation - qui étudie l'économie comme partie intégrante de sociétés traversées par l'histoire -, est bien placé pour relever ce défi. Lors de crises précédentes, il a démontré la valeur explicative de cette approche, qui prend en compte à la fois les inerties tendant à la reproduction du système et les forces impulsant sa transformation : l'issue n'est pas écrite à l'avance et plus longtemps durent les crises, plus le retour à la situation antérieure devient improbable.
Dans cet essai, l'auteur donne à comprendre les processus déclenchés en 2020 et éclaire sur le champ des possibles. La dislocation des relations internationales, l'éclatement de la zone euro, la déstabilisation de l'État social, la montée des populismes ne sont pas improbables. Mais n'est pas non plus exclue une grande bifurcation vers un nouveau modèle construit sur la complémentarité entre éducation, formation, santé et culture, qui répondrait à la demande de solidarité des citoyens et aux exigences de la transition écologique.
Quel est le rôle des agences de notation ? Comment leur activité est-elle supervisée ? Quelle est leur responsabilité dans la débâcle financière de 2008 puis la crise de la zone euro ? Comment les agences ont-elles réagi à la crise liée à la pandémie de Covid-19 ?
Cet ouvrage répond à ces questions et explique l'importance croissante des notations. Il examine également la façon dont les trois principales agences (Standard & Poor's, Moody's et Fitch) déterminent le risque de crédit des États, des collectivités locales, des entreprises, des banques et des produits structurés. Cette analyse souligne leurs difficultés récurrentes à anticiper les grands retournements de cycle.
Le déclin de la notation depuis dix ans est à relativiser. En dépit des conflits d'intérêts qui ont terni la réputation des agences, les ratings continuent d'être utilisés par les acteurs du marché. La notation financière demeure incontournable au moment où explosent les dettes publiques et privées.
L'économie post-keynésienne fournit une grille d'analyse économique alternative. Plus qu'un simple prolongement des travaux de John Maynard Keynes, elle contribue au renouvellement actuel de la pensée et des politiques économiques.
Cet ouvrage vise à présenter de manière claire et synthétique les fondements, développements et résultats post-keynésiens. Après la présentation de l'hétérodoxie post-keynésienne, il souligne l'importance des mécanismes monétaires, leurs liens avec la dynamique macroéconomique, puis traite de l'analyse de court terme (microéconomie, demande effective et marché du travail) et de celle de long terme (croissance). Il s'adresse aux étudiants désireux de découvrir l'économie post-keynésienne et ses modèles récents, comme la théorie monétaire moderne. Au-delà, il intéressera toute personne à la recherche d'éléments d'analyse permettant de mieux comprendre les défis majeurs de notre époque.
Comment fonctionne l'économie ? À quoi servent la monnaie, la finance et les marchés ? Pourquoi les uns sont-ils pauvres et les autres riches ? D'où vient la croissance économique, et à quoi mène-t-elle ? Ce manuel répond à ces questions et à bien d'autres, de sorte que l'économie ne soit plus cette boîte noire que seuls les économistes, devenus les grands sorciers du monde moderne, pourraient régler et faire fonctionner dans l'intérêt de tous. Croissance, chômage, inflation, marché, investissement, revenus : de nombreux exemples et des données précises en font le grand classique de la formation économique pour adultes, richement documenté et facile à lire.
C'est aussi un livre citoyen, qui explique la crise de l'euro, les vices et les vertus du déficit public, les difficultés européennes, les défis de la mondialisation, la montée des inégalités, les impératifs environnementaux, les effets et enjeux des différentes politiques économiques menées par ceux qui nous gouvernent. Comment concilier justice sociale et efficacité ? Produire toujours plus, est-ce possible ? Et souhaitable ? Le chômage est-il une fatalité ? Cette 19e édition a été entièrement revue et mise à jour afin de continuer à servir de guide à celles et ceux qui souhaitent comprendre et agir en citoyennes et citoyens éclairés.
Dans les années 1980, en pleine offensive néolibérale, le magazine Newsweek pouvait titrer, triomphalement : " Marx est mort. "Mais les spectres ont la peau dure. Aujourd'hui, Marx est de retour. En ces temps de crise fracassante du capitalisme et de grande débandade idéologique, on le redécouvre.Qui fut Marx ? Qu'a-t-il vraiment dit ? Ce petit ouvrage offre une introduction ludique à sa pensée, sa vie, son oeuvre. Un panorama clair et souvent drôle qui associe bande dessinée et philosophie, humour et esprit de synthèse pour présenter dans toute son actualité la pensée du principal théoricien de l'anticapitalisme.Marx est resté célèbre pour son explication des contradictions et des crises du capitalisme. Pour la connaître, on suivra le roman policier du Capital : à la recherche de la valeur perdue, on retracera les mécanismes de l'accumulation du capital jusqu'à percer le secret du fétichisme de la marchandise.À la fois aide-mémoire, cours d'introduction et lecture récréative, Marx, mode d'emploi offre une petite trousse à outils pour la pensée et pour l'action.
Souvent étudiée au travers de modèles de portefeuille, du fonctionnement des marchés boursiers et de la finance d'entreprise, la finance peut aussi être analysée comme une industrie à part entière. Les acteurs financiers (banques, compagnies d'assurances, fonds de pension, sociétés de gestion d'actifs) " fabriquent " des services qu'ils vendent à divers clients (épargnants, entreprises, acteurs institutionnels). Leur objectif est la conquête de parts de marché via la mise en place de stratégies industrielles qui peuvent engendrer des problèmes en termes d'allocation d'épargne et de stabilité financière. Cette tension entre le fonctionnement courant de l'industrie de la finance et son efficacité sociale soulève de nombreuses questions.
Quels sont les comportements stratégiques des acteurs financiers en termes de diversité de services offerts et de degré de concentration ? Remplissent-ils efficacement les fonctions dévolues à la finance ? Ce livre contribue au renouvellement des analyses de la finance en décryptant celle-ci à partir des outils de l'économie industrielle.
Après avoir expliqué la fameuse courbe de l'éléphant dans Inégalités mondiales, Branko Milanovic s'intéresse ici aux grandes tendances qui orientent le destin du monde. Il analyse la dynamique du capitalisme, système qui domine désormais sans partage. Confrontant deux modèles, le capitalisme libéral (américain) et le capitalisme politique (chinois), il en montre les dérives, l'un vers la ploutocratie, l'autre vers une corruption accrue.
L'argumentation repose sur la mise en perspective de nombreuses données statistiques et sur une très bonne connaissance de l'histoire. Contrairement aux prédictions d'une ancienne vulgate marxiste, les régimes dits " communistes ", d'autant plus efficaces que les pays étaient à l'origine moins développés et dominés, ont rendu possible la transition entre féodalisme et capitalisme. L'une des contributions majeures de ce livre est la caractérisation du capitalisme politique, ou autoritaire (un secteur privé prédominant mais sous contrôle politique, une bureaucratie efficace au service de la croissance, l'absence d'État de droit), et de ses contradictions (une élite technocratique vs un pouvoir discrétionnaire ; une corruption endémique
vs la légitimation du pouvoir).
L'avenir s'annonce sombre si les tendances actuelles se prolongent (ploutocratie, marchandisation de tous les domaines de l'existence et corruption, démultipliée par la globalisation). La bifurcation vers un horizon plus radieux exigerait une politique radicale de réduction des inégalités...
Dans les pays les plus avancés, le progrès social est en panne. Face à la montée presque générale des inégalités, face à la stagnation des revenus d'une large partie de leurs populations, face aussi aux dommages de plus en plus visibles causés à la planète par leur développement passé, ce constat s'impose. En attribuer la faute au capitalisme, sur lequel ce développement s'est fondé, serait pourtant une erreur : il n'est pas plus responsable de la panne actuelle qu'il ne l'a été hier des progrès accomplis.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les populations occidentales ont connu une amélioration, profonde et largement partagée, de leurs conditions de vie, parce que, au terme d'une longue et tumultueuse histoire, elles ont réussi à maîtriser la force productive du capitalisme. Les années 1980 ont toutefois été celles du triomphe de l'idéologie libérale : face à la mondialisation et aux changements techniques qui s'esquissent alors, les sociétés occidentales auraient dû redoubler d'efforts pour rester dans un rapport de forces favorable avec le capitalisme. Elles ont préféré laisser faire. Après quarante ans de dérive, est-il trop tard pour reprendre la barre ?
" Contre le chômage, on a tout essayé ", disait François Mitterrand en 1993. L'économiste américaine Pavlina Tcherneva vient rappeler que rien n'est plus faux, à condition d'accepter de modifier notre façon de voir l'économie. Face à une vision où le chômage est un " mal nécessaire ", un ajustement utile, elle défend l'idée que la priorité doit être de donner un emploi à tous ceux qui désirent travailler. Une telle idée n'est pas utopique, elle correspond simplement à une volonté politique.
En assurant un " emploi pour tous ", la garantie d'emploi assure aussi un " nouveau contrat social " où l'action publique est libérée du chantage des entreprises, tout en étant capable de répondre aux défis actuels de la société. Certes, il y aura toujours des crises, mais ceux qui en paieront le coût ne seront pas les travailleurs et les chômeurs. L'ajustement de l'économie se fera ailleurs et la cohésion sociale n'en sera que renforcée.
Avec cette garantie, les besoins de la société seront satisfaits et la démocratie locale renforcée. C'est pourquoi la garantie d'emploi est une part indissociable du Green New Deal : une société débarrassée du risque du chômage et du chantage à l'emploi se donne pleinement les moyens d'une action déterminée sur le front de l'écologie, tant en termes de moyens disponibles que d'action. Et elle le fait en améliorant la vie quotidienne de millions de citoyens.