Après « Le Mystère du monde quantique » et « Sous Terre », Mathieu Burniat revient avec « Furieuse », une pure fiction scénarisée par Geoffroy Monde (« Poussière », « Comment réussir » et « De rien »). Le roi Arthur, celui de la légende ? Un vieil ivrogne décrépit qui passe ses journées vautré sur son trône. Sa gloire désormais bien lointaine, il la doit à l'épée magique que Merlin lui a forgée pour terrasser les hordes de démons venues envahir le royaume de Pendragon. Devenue témoin de sa déchéance, l'arme enchantée s'ennuie ferme tandis que la princesse Ysabelle fulmine car son débris de père l'a promise en mariage à l'ignoble petit baron de Cumbre. Toutes deux bien décidées à se trouver un meilleur destin, Ysa et l'épée s'allient pour fuir le château et partir à la recherche de Merlin et de Maxine, la grande soeur disparue. Mais le vaste monde peut se montrer bien cruel pour une princesse qui n'a connu que la vie de palais. Et les intentions de l'épée sont peut-être moins nobles qu'il n'y paraît...
Le Chat tombe par hasard sur le numéro de téléphone de Dieu. Persuadé d'être le nouvel Elie, il s'en va prêcher la bonne parole à qui veut bien l'entendre (et l'écouter) en délivrant une interprétation toute personnelle des saints textes. La discussion entre le Chat et le Rabbin, et bien sûr, Zlabya est passionnante, instructive, et bien entendu, hilarante et tendre.
Au début, le chat du rabbin ne parle pas. Il est simplement libre comme un chat et ronronne dans les bras de la fille du rabbin, Zlabya, sa maîtresse adorée. Mais dans la maison du rabbin, il y a ce perroquet qui jacasse sans arrêt, et le chat le bouffe. Maintenant, il peut parler, et il commence par mentir : le perroquet est allé faire une course, dit-il, la gueule pleine de plumes. Mentir, c'est mal. Le rabbin décide donc de remettre le chat dans le droit chemin et d'en faire un bon Juif. Moyennant quoi, le chat exige de faire sa bar-mitsva. S'ensuivent des discussions très pointues avec le rabbin du rabbin, qui en conclut qu'on devrait noyer le chat.
Zlabya et son père, le rabbin, mais aussi le rabbin du rabbin, aidés et interrompus par le Chat, bien sûr, racontent. Ils disent, à travers leurs voyages au Proche Orient de 1870 à 1973, leur quête d'une Terre Promise, d'un endroit où ne pas être en danger. Ils racontent un destin français, celui d'une famille ballotée par l'histoire, le racisme, la volonté de trouver sa place, d'Alger à Nice, en passant par Jérusalem ou la Galilée.
Alger, une communauté juive du début du XXe siècle. Au centre de l'action, le chat du rabbin. Tordant, le chat : un squelette à oreilles, une dégaine de poubelle, un goût prononcé pour la discussion - c'est un chat parlant. En l'occurrence, il raconte à Zlabya, sa maîtresse adorée (et fille du rabbin), la vérité sur le Malka des Lions - un cousin qui doit arriver prochainement, tout auréolé et légende. On le dit capable de dompter un lion, même les yeux fermés. La vérité, c'est qu'il a pour ami un vieux lion poussif avec lequel il a monté un numéro : le lion effraie le monde, le Malka arrive et arrange tout. Ce qui lui attire gloire et récompenses variées.
En attendant, le rabbin a un problème : le consistoire israélite de France exige de lui qu'il fasse une dictée. En effet, s'il veut être agréé rabbin officiel au lieu de " juste rabbin comme ça ", il doit écrire en français - pour faire la prière en hébreu à des Juifs qui parlent arabe, note le chat dans sa grande sagesse.
Le chat est désolé : " Mon maître, qui aime tant les livres, est en train de louper sa dictée. " Ce qui le pousse, en désespoir de cause, à invoquer le nom de Dieu alors que c'est interdit. Résultat : il perd la parole, retrouve son statut de chat qui fait miaou, et le voilà incapable de donner son avis quand sa maîtresse adorée projette d'épouser un type qui ne lui plaît pas. Heureusement, pour notre plus grand plaisir, il continue de penser : " Il va te prendre ta fille et tu seras vieux et elle sera enceinte et elle sera vieille et elle aura des enfants qui seront vieux et tout le monde mourra. "
C'est très triste, mais on note deux bonnes nouvelles : contre toute attente, le rabbin a réussi sa dictée - " le consistoire français il est très fier de vous " - et toute la smala reviendra bientôt dans l'Exode.
Après La Bar-Mitsva, premier épisode encensé par la critique, Sfar nous donne encore une fois un chef-d'oeuvre d'intelligence, d'humour et de tendresse - trois vertus qui s'expriment autant dans les dialogues, captivants et savoureux, que dans le dessin, merveilleux de finesse et de drôlerie.
La préface de cet album est signée Fellag.
Le rabbin revient sur un élément ancien, fondateur du principe de départ de la série mythique de Joann Sfar. Le jour de l'enterrement de sa femme, il décide de garder un chat. Le chat. Pour Zlabya. Pour ne pas « être deux ». Des années plus tard, le chat se mit à parler. Un événement hors du commun qui questionna le rabbin sur sa foi, ses croyances, autant qu'il joua un rôle dans le désir de liberté et d'indépendance de la jeune Zlabya. Nous suivons Zlabya dans une aventure située entre le tome 1 et 2.
Ils s'aiment. Lui est juif, elle est catholique. Ils vivent à Alger, et un jour, le Rabbin voit arriver cette jeune femme qui, pour mieux s'intégrer et faire plaisir à son futur époux, veut se convertir au judaïsme. La stupeur le dispute à l'incompréhension : pourquoi vouloir embrasser une foi si compliquée, si irrationnelle, si pénible ? Le Chat et Zlabya sont tous d'accord pour la dissuader, et vont trouver en Knidelette une alliée inattendue...
Le chat n'a pas pu empêcher la catastrophe : Zlabya, sa maîtresse adorée, a épousé le jeune homme. Et le jeune homme a emmené Zlabya chez lui et il lui a offert une salle de bains. " Zlabya ! Chez nous, il y avait un piano ! " Voilà le chat épouvantablement triste, d'autant plus qu'il ne peut plus parler et que tout le monde s'en fout.
Et puis, la famille du jeune homme vivant à Paris et n'étant pas venue au mariage, Zlabya et son mari partent en voyage de noces à Paris. Avec le rabbin, sa malle pleine de livres et son chat. Lequel chat, dans sa grande sagesse, sent bien que ça n'emballe pas les jeunes mariés, tout ce tintouin. Bref, après un voyage emmitouflé comme s'il allait affronter les rigueurs du pôle Nord, le rabbin débarque à Paris et découvre la ville, la pluie, la Seine - " Les pauvres, même pas ils ont la mer " - et la transgression, en se tapant une orgie pas cachère du tout un soir de Shabbat.
Pendant ce temps, le chat trouve enfin quelqu'un à qui parler : un chien à peu près aussi joli que lui. Revoilà la smala merveilleuse, avec son rabbin infiniment émouvant et casse-bonbons, et son chat unique dans les annales de la bande dessinée.
Profondeur et légèreté, ironie et tendresse, sensualité du dessin - Sfar sous la pluie, avec ses personnages en détresse, reste à la hauteur de sa réputation de fabuleux conteur.
Ce nouvel épisode nous ramène à Alger. Le rabbin Sfar et son cousin l'imam Sfar devisent sur leurs différences qu'ils pensent inconciliables. Pourtant, lorsque la mosquée est inondée, le rabbin et l'imam s'entendent pour que les musulmans puissent, le temps des travaux, prier à la synagogue. Pendant ce temps, le chat du rabbin traverse des moments difficiles : non seulement Zlabya a mis au monde un adorable bébé, ce qui le plonge dans une profonde jalousie, mais, pour ne rien arranger, des chatons se sont réfugiés dans la synagogue... Comment de petits chats étrangers peuvent-ils avoir l'audace de boire son lait ?
Alors que Zlabya s'ennuie au côté de son époux, le rabbin reçoit une caisse contenant un peintre russe voulant parcourir l'Afrique pour retrouver la douzième tribu d'Israël.
Cinquième tome du best seller de Joann Sfar, Jérusalem d'Afrique est un éblouissant voyage dans une Afrique sublimée, croisement improbable sur plus de 80 pages entre Tintin au Congo et les chefs-d'oeuvre d'Albert Cohen. Et en plus le chat reparle.
Absolument indispensable.
Nous avions quitté le chat perplexe, à Paris, sous la pluie. Le voici de retour en Algérie, aux alentours d'Oran plus précisément. Là, il va passer quelques jours avec le Malka des lions, véritable légende vivante, mais légende qui vieillit et s'interroge sur le sens de la vie.
Savoureuse aventure philosophique, brillante digression théologique, ce quatrième tome du Chat du Rabbin est une pure merveille qui confirme le statut particulier de l'une des oeuvres majeures de la Bande Dessinée contemporaine. Deux ans se sont écoulés depuis la sortie de L'Exode, le précèdent tome du Chat du Rabbin, deux ans pendant lesquels la série est devenue, avec plus de 300 000 exemplaires vendus, le plus grand succès de la nouvelle Bande Dessinée et un véritable phénomène de société, qui a même débouché sur une pièce de théâtre.
Ce quatrième tome voit le retour du Chat en Algérie, aux alentours d'Oran, ce qui permet à Joann Sfar de dessiner d'un trait sensuel le Maghreb, le désert et les villes du Sud, balade qui le rapproche parfois de Pratt. Mais l'auteur profite surtout de son Chat pour tranquillement philosopher et reprend avec son lecteur cette conversation informelle autour de Dieu et des hommes, un dialogue délectable, et toujours jouissif dont on ressort un peu meilleur, en se posant plus de questions qu'avant d'en commencer la lecture.
Que peut-on demander de plus à un livre ?
Le grand retour du Chat du rabbin !
Le Chat est désespéré : sa maîtresse, Zlabya, est enceinte... Que va-t-il se passer ? S'intéressera-t-elle encore à lui ? Pourra-t-il encore être caressé, pourra-t-il la voir quand il le voudra ? Quelle sera sa place ? Ne devrait-il pas partir et chercher une autre maison ?
Joann Sfar retrouve avec un bonheur évident l'univers du Chat du rabbin et livre une éblouissante histoire pleine de tendresse et d'amour.
Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d'un vaisseau anglais. Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l'équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux. Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais. Il s'en empare. Le navire semble abandonné, et pourtant, des esclaves noirs qui se sont mutinés se trouvent à bord. À leur tête, la reine Maryam. Rythmé par les réflexions d'Olivier dans son carnet de bord, ce récit confronte deux visions du monde : celle des pirates révoltés contre l'ordre établi et celle d'une reine régnant sans partage. Mais un ennemi commun pourrait bien donner naissance à une alliance... Un regard neuf et historiquement juste sur le monde de la piraterie. Contrairement à ce que laisse penser l'imaginaire populaire, les pirates étaient aux antipodes de la figure de la brute sanguinaire. Les décisions faisaient notamment l'objet de débats et étaient soumises au vote. Au-delà de cette formidable aventure humaine comportant de mémorables scènes de batailles et de multiples péripéties, apparaît en filigrane une réflexion intelligente qui trouve un écho avec les conflits sociétaux de notre époque.
Deux femmes contre un empire!Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d'un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement. Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mère de l'enfant, partent en croisade contre l'Empire britannique pour élucider ce crime. Entre société secrète et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s'unir pour exposer la face cachée d'une machination infernale.
Après les récents événements survenus à Londres, Jay et Kita sont, plus que jamais, considérées comme des terroristes par la bourgeoisie bien-pensante. Toutefois, grâce aux "Angry Mothers", un groupuscule de mères activitistes fondé par les deux jeunes femmes, leur lutte s'est répandue comme une trainée de poudre. Si bien que la marque SHI n'a jamais été aussi visible dans tout Londres, servant aussi bien les droits des femmes que ceux des enfants. Sur la tombe de Jay, Apolline commence à prendre conscience de la vie que sa mère biologique menait jusqu'alors. Une vie de luttes et de combats, au service d'une cause. Mais Apolline a-t-elle les épaules assez solides pour porter le poids de son héritage ? Est-elle prête à prendre le relais de cette génitrice défunte dont elle ne connait rien, sinon les rumeurs populaires et les avis de recherche contre rançon ? Zidrou nous emmène, entre le Japon et l'Angleterre, dans un deuxième cycle explosif de SHI magnifié, comme à l'accoutumée, par la maestria graphique de Homs.
Au XVIIe siècle, alors que le pavillon de l'Union Jack flotte sur la mer des Caraïbes, Raven, un jeune et impétueux pirate décide de mettre la main sur un prétendu trésor, promis à l'infâme gouverneur de Tortuga qui fait appel à lady Darksee, une redoutable femme pirate, en échange du pardon royal. Mais Raven, qui assiste à la scène, décide de les devancer et d'agir seul grâce à un plan de l'île où se situerait le trésor. L'île volcanique, perdue dans les Caraïbes et peuplée par une tribu cannibale, s'avère pourtant dangereuse... Et c'est précisément sur celle-ci que le nouveau gouverneur de Tortuga et sa famille, venus de France, ont échoué après un long voyage...
Deux femmes contre un empire !Sept mois se sont écoulés depuis les événements du Crystal Palace. Jay et Kita vivent chacune l'enfer : la première, mariée de force, la seconde, contrainte à se prostituer. Jour après jour, la haine les consume, elles qui maudissent leur destin et cette société qui écrase les femmes et les pauvres. Mais l'heure de la revanche a sonné. Et celle-ci pourrait bien s'incarner dans des clichés compromettants qui risquent de faire voler en éclats l'empire britannique.
Le réveil du démon approche. Qu'il déverse son pouvoir et sa colère sur ce monde d'hypocrisies. Que vienne le règne du Roi Démon ! Est-ce là l'origine de « Shi », cette organisation terroriste qui, aujourd'hui, venge la veuve et l'orphelin ?
Rattrapées par la police et l'horrible Kurb, Jay et Kita sont prises au piège. Elles parviennent à s'enfuir in extremis grâce à l'aide de Senseï, mais le prix à payer est terrible. Leurs têtes mises à prix, elles s'allient au Dead Ends, le gang de gamins des rues de Husband et Sainte Marie-des-Caniveaux. Ensemble, ils veulent se venger de cet Empire britannique qui les écrase sans vergogne. Et rien de mieux pour parvenir à leurs fins que de profiter des décisions de la Reine Victoria. N'appréciant nullement que les provinces d'Amérique du Nord revendiquent leur indépendance, la Reine a ordonné la construction d'une flotte navale pour aller déclarer la guerre à l'Amérique et récupérer ce qui lui appartient. Un attentat se prépare pour le jour de l'inauguration... Il arrive que le démon verse des larmes, mais ne vous méprenez pas, il s'en nourrira pour devenir plus fort et déversera sa haine...
Malgré la moiteur de l'île du Morne-au-Diable, les retrouvailles entre Raven et Lady Darksee sont glaciales. En brûlant la carte du trésor de Chichen Itza, le hardi pirate a joué un bien vilain tour à sa Némésis. Désormais, seul Raven sait où se cache le magot. Une expédition, commandée par Darksee, s'organise pour récupérer le butin, caché sur les terres de terribles cannibales. Sur le camp, les rescapés du naufrage préparent leur départ. Mais le comte et sa famille n'en mènent pas large et ils savent qu'ils ne peuvent pas faire confiance à Darksee pour les ramener sains et sauf à Tortuga... Tout est en place pour que le spectacle commence !
Marseille, 1900. Clément est un ouvrier apprécié de tous. Un homme juste et droit, père de famille, mais dont la vie semble receler d'étranges secrets. Sa mort sera aussi brutale que mystérieuse. Gennevilliers, 1909. Les trois enfants de Clément ont grandi. Livrés à eux-mêmes, privés de leur mère qui croupit en prison, ils n'ont que la faim et la violence comme horizon. Un jour, une femme âgée prend contact avec eux. Elle se dit comtesse et prétend avoir connu leur père. Elle est à la fois étrange et rassurante, excentrique et attachante. Elle s'appelle Aristophania Bolt. Pour les arracher à leur vie de misère, elle les emmène loin de leur grisaille quotidienne et des morsures de l'hiver. Direction le Sud, son soleil et ses calanques, ses rivières et ses paysages sauvages. Direction l'Azur - c'est ainsi qu'elle nomme ce qui ressemble, pour les trois orphelins émerveillés, au Paradis sur terre. Mais il faut se méfier des apparences. Toute médaille a son revers, et l'Azur n'échappe pas à cette règle. Derrière la beauté et la lumière, de sourdes menaces étendent leur ombre. Elles ont pour nom Barboza, le chasseur de rats, ou encore le Roi banni et sa sinistre cour de laquais. Tous attendent leur heure, tapis dans les recoins des quartiers sombres de Marseille. Aristophania, la dernière fée d'Azur, convoquera toutes les ressources de sa magie afin de protéger les enfants et de les révéler à leur Destin... Avec Aristophania, Xavier Dorison et Joël Parnotte inaugurent une saga de French fantasy en quatre tomes, qui navigue entre fantastique flamboyant et réalisme social, entre merveilleux et romantisme noir. Bienvenue en Azur, mais attention à ses dangers...
Janvier 1852. Les photos prises dans la maison close ont été récupérées et leurs nouveaux possesseurs n'hésitent pas à s'en servir pour faire chanter les principaux concernés, leur extorquant ainsi d'importantes sommes d'argent qui serviront à de « nobles » desseins. Quant à Jennifer, elle a été déclarée morte, brûlée dans l'incendie qu'elle aurait elle-même provoqué. Mais il n'en est rien. Personne ne peut arrêter la vengeance une fois qu'elle est en marche. Plus de place pour la pitié en ce monde. Jay et Kita l'ont bien compris et se salir les mains ne les dérange plus. Ne restent derrière elles que les cadavres de ceux qui ont eu le malheur de se mettre en travers de leur chemin et l'idéogramme « Shi », symbole de leur haine envers la société. La légende raconte que lorsque les quatre démons seront enfin réunis, le règne du roi démon adviendra. Et ce temps approche. Surtout, ne dites point de mal du démon, de peur qu'il ne vienne vous tourmenter...
La révolte de Gédéon, le Roi banni, est en marche. La haine qui l'anime, et dans laquelle il puise la force de son Azur noir, est plus puissante que jamais. C'est justement cette haine, cette colère des opprimés, qui sera l'ingrédient principal de la grande révolution qu'il prédit à la Montagne rouge. En effet, Gédéon, gonflé de rancoeur, est bien décidé à faire basculer l'histoire et à gagner la lutte perdue lors de la Commune de Paris... à cause de la Cour d'Azur et d'Aristophania. Sans compter que Gédéon a des comptes personnels à résoudre avec la vieille comtesse, qu'il juge en partie responsable de la mort de leur fils, et qu'il essaie de faire souffrir par tous les moyens. Dans ces conditions, le chemin vers la paix paraît plus inatteignable que jamais... Pour empêcher les desseins du Roi banni de se réaliser, Calixte, accompagnée de son frère Victor, poursuit sa quête de la Source Aurore. Mais le temps presse : la Commune de Marseille est sur le point d'éclater et les laquais de Gédéon sont à leurs trousses. Leur grand frère Basile, quant à lui, a rejoint les rangs du Roi banni. Manipulé par Gédéon et son Azur noir, il demeure persuadé d'avoir été trahi par Aristophania. Il en est sûr désormais : ce n'est que grâce aux forces obscures de l'Azur qu'il pourra améliorer durablement le destin de sa famille... Mais ses nouveaux alliés sont-ils aussi sincères et protecteurs qu'ils n'y paraissent ?
Aidé par ses sbires et ses puissants calamyrhs, le Roi banni Gédéon est plus fort que jamais. Pour gagner sa guerre secrète contre le royaume d'Azur, il s'en prend à tous ceux qui en maîtrisent la magie, et veut en finir avec la première d'entre eux : la Reine. Pour la retrouver, Gédéon est prêt à tout. Il ne reste qu'un espoir ; celui dont rêve Aristophania : trouver la Source Aurore avec l'aide des enfants. Mais le temps presse et désormais tous les laquais du Roi-Banni sont à leurs trousses, bien décidés à ne jamais les laisser arriver en vie à la source légendaire...
À la suite d'un acte malheureux, l'architecte Dédale doit s'enfuir en Crète. Arrivé sur l'île, il découvre que le trône est convoité par trois frères dont Minos. Ce dernier en appelle à Poséidon, dieu des Océans, qui le consacre Roi en échange du sacrifice d'un taureau. Mais le nouveau souverain ne tient pas sa promesse. Furieux, Poséidon provoque un accouplement contre nature entre la Reine et la bête. Un enfant nait de cette union : Astérios, le fameux Minotaure ! Astérios est alors confié à la garde de Dédale qui n'a de cesse d'apporter toute son affection à cet enfant hors normes. Car, plus que les pulsions meurtrières qui couvent en lui, le Minotaure doit lutter contre l'intolérance du monde des humains qui fait de lui un être perdu dans sa solitude... un monstre !