Parue pour la première fois en 1985, L'épître des sept voies a été la première traduction française d'une oeuvre d'Abraham Aboulafia (1240-1290?), cabaliste espagnol qui élabora sa doctrine de la cabale prophétique parallèlement au Zohar dont il était contemporain. Cette lettre, dans laquelle il définit les sept voies de la Torah, traite essentiellement des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l'oeuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu'inattendu. Mais Aboulafia insiste également sur la spécificité de l'hébreu, conçue comme langue qui globalise le réel et l'informe immédiatement, sur quoi il reviendra en détail dans son grand oeuvre de 1285, Lumière de l'intellect. La philosophie, dès lors, serait une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu'à ceux qui auront déjà parcouru les sept voies de la connaissance.
Abraham Aboulafia (1240-1290?) est un cabaliste espagnol du 13e siècle. Son oeuvre n'a été publiée en hébreu que récemment mais ses écrits ont été recopiés par des générations de disciples. Il en existe des versions latines lues par Pic de la Mirandole. Sa vie ne manque pas d'anecdotes dont la plus célèbre est sa visite au Pape Nicolas pour lui demander de cesser de persécuter les juifs. Le jour de son arrivée à Rome, on lui annonce que dans la nuit le pape est mort, ce qui le sauve du bûcher.
Abraham Aboulafia (1240-1290?) est l'une des figures les plus hautes en couleur du mysticisme juif. Prophète auto-proclamé aux prétentions messianiques, il vécut et oeuvra à un moment précis de l'histoire juive médiévale qui connut une activité mystique intense. À la différence de la plupart des cabalistes dont on connaît mieux l'oeuvre que la biographie, nous disposons pour Aboulafia d'une relative richesse d'informations concernant sa vie et ses pérégrinations méditerranéennes, grâce essentiellement à l'attention dont il témoigne lui-même dans ses écrits, que l'on commence seulement à pouvoir lire. Après les travaux pionniers de Gershom Scholem, ou ceux de Moshé Idel, Elliot Wolfson s'attache à montrer la dimension éminemment paradoxale d'une oeuvre sans équivalent dans la «pensée juive».
Elliot R. Wolfson (1956) est professeur en études juives de l'Université de Californie à Santa Barbara. Il a publié un grand nombre d'articles et d'ouvrages consacrés à la mystique juive, depuis Through a Speculum that Shines, Princeton, 1994. Il est également l'auteur de trois recueils de poésie dont le plus récent est Unveiling the Veil of Unveiling: Philosophical Aphorisms and Poems on Time, Language, Being, and Truth (Panui, 2021).
A travers les multiples représentations de Marie, Massimo Cacciari interroge la figure de cette femme qui accepte d'enfanter Dieu et de se soumettre à l'Enfant de Dieu, disant toutes la complexité d'une religion devenue humaine, fondée sur le geste propre de la féminité, mâtiné de miracle et de doute. Marie incarne un aspect bouleversant du christianisme. Une femme met au monde un enfant (in-fans=privé de parole). Une scène vécue par chaque femme devenant mère, mais qui révèle ici l'essence de la divinité. Dans un très grande forme stylistique, Cacciari passe ici de l'étude esthétique de telle ou telle représentation, à la plus pure réflexion théologique et philosophique. En montrant Marie dans sa plus claire béatitude et détermination face au monde, il montre l'invisible et l'indicible.
Massimo Cacciari est né à Venise en 1944. Il a été maire de cette ville de 1993 à 2005. Son oeuvre philosophique est abondante, depuis Krisis (1976) jusqu'à sa plus récente parution : Le travail de l'esprit (2020). En français on peut lire à L'éclat: Drân. Méridiens de la décision dans la pensée contemporaine (1992). Déclinaisons de l'Europe (1994) Le Jésus de Nietzsche (2012) ainsi. que Icônes de la Loi (C. Bourgois 1990), L'Ange nécessaire (C. Bourgois 1988), Le Dieu qui danse (Grasset 2000).
Vivre et mourir sans se départir de son courage et perdre son honneur est au coeur du Hagakure, une série de textes écrits par un samouraï du XVIIIe siècle, Yamamoto Tsunetomo. Ce livre est une fenêtre ouverte sur l'esprit du samouraï, éclairant le concept de bushido (la Voie du guerrier), qui précise la manière dont les samouraïs devaient se comporter, se discipliner, vivre et mourir. Alors que pendant de nombreuses années, le Hagakure demeura un texte secret, connu uniquement des samouraïs au service du clan Nabeshima auquel appartenait l'auteur, il fut plus tard reconnu comme un grand classique de la pensée du samouraï.
À l'origine, le Hagakure était composé de plus de 1300 textes courts que Tsunetomo dicta à un jeune samouraï sur une période de sept années. William Scott Wilson a sélectionné et traduit ici 300 des textes les plus représentatifs pour créer un ouvrage plus accessible, un guide du samouraï. Aucun autre traducteur n'a su rendre ce texte avec autant de profondeur et d'érudition. Wilson éclaire le Hagakure sous un jour différent : Tsunetomo fait référence au bushido comme à « la voie de la mort, » une description qui a engendré une fascination morbide chez ses lecteurs, particulièrement pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais à l'époque de Tsunetomo, le bushido relevait d'un concept plus nuancé qui était étroitement lié au concept zen de muga, la « mort de l'ego ».
L'introduction de Wilson fournit l'arrière-plan historique et philosophique pour une lecture plus métaphorique du Hagakure.
Tsunetomo YAMAMOTO (1659-1719) est samouraï dans un des plus grands clans du Japon, les Nabeshima. À la mort de son seigneur en 1700, il choisit de se retirer dans un monastère afin de prier pour le repos de son défunt seigneur et ainsi continuer de le servir. Son livre Hagakure fut traduit dans nombre de langues et inspira même un film hollywoodien.
William SCOTT WILSON titulaire de licences en sciences politiques et en langue et littérature japonaises, entreprit des recherches approfondies sur la philosophie de l'ère Edo (1603- 1868) à l'université préfectorale de Aichi au Japon. Entre autres traductions, Wilson est l'auteur du Livre des cinq roues, du Sabre de vie, de L'Esprit Indomptable. Il réside aujourd'hui en Floride et se rend régulièrement au Japon pour ses recherches et pour son plaisir personnel.
La lumière de l'intellect dont nous donnons une édition du texte hébreu et une traduction enrichie de 1800 notes, est un livre d'une très grande complexité, mais qui pourrait être résumé ainsi : L'influx divin instruit l'homme de ce qu'est le monde dans sa totalité à travers le langage sous tous ses aspects: lettres de l'alphabet (formes, ordres, permutations, combinaisons, etc.) signes des voyelles (durée, sonorité, place etc.), grammaire, syntaxe, temps des verbes. En pénétrant les secrets d'une langue, on parvient par des jeux de langage et d'écriture à comprendre le fonctionnement des planètes, à connaître les secrets du divin, à comprendre les mystères de l'homme. Mais cette connaissance ne peut s'acquérir qu'à la lumière de l'intellect et la seule foi aveugle n'est bonne à rien.
Abraham Aboulafia (1240-1292?) est un cabaliste espagnol du 13e siècle. Son oeuvre n'a été publiée en hébreu que récemment mais ses écrits ont été recopiés par des générations de disciples. Il en existe des versions latines lues par Pic de la Mirandole. Sa vie ne manque pas d'anecdotes dont la plus célèbre est sa visite au Pape Nicolas pour lui demander de cesser de persécuter les juifs. Le jour de son arrivée à Rome, on lui annonce que dans la nuit le pape est mort, ce qui le sauve du bûcher.
Le mazdéisme (religion d'Ahura Mazdâ) ou zoroastrisme (religion de Zoroastre) est l'une des plus antiques croyances de l'Orient. Elle a été professée par les anciens Iraniens et est exposée dans les livres de l'Avesta ainsi que dans les textes pehlevis (m
Les textes traduits ici proviennent tous des Journaux et notes de jeunesse de Gershom Scholem. Ils ont été écrits entre 1917 et 1919. Réformé pour raisons « psychiatriques », Scholem rend souvent visite à Benjamin à Berne, et, à son contact, cherche à développer une conception du langage, et, notamment, du langage biblique, à l'occasion des traductions qu'il fait de certains cantiques de lamentation. On trouve ainsi un écho direct de ses discussions avec Benjamin, sur la « justice divine » comme sur la notion d'« expérience vécue » dont Buber est, du côté juif, avec Rosenzweig, le principal représentant. À cette « expérience », Scholem veut opposer la position qu'il adoptera définitivement, celle du philologue-historien. Dans cette perspective, il esquisse une conception du temps où le prophétisme et le messianisme jouent un rôle de premier plan, ce que montre son commentaire du prophète Jonas.
C'est une première fois qu'un authentique yogi hindou rédige l'histoire de sa vie pour un public occidental. Décrivant en détails saisissants ses nombreuses années d'entraînement spirituel auprès d'un maître christique, Sri Yukteswar de Serampore au Bengale, Yogananda nous dévoile un visage fascinant et méconnu de l'histoire de l'Inde. Les lois subtiles et pourtant précises, par lesquelles les yogis accomplissent des miracles et atteignent à la complète maîtrise de soi, sont expliquées avec une clarté scientifique.
L'Advaita Vedanta représente la plus haute doctrine métaphysique de la tradition hindoue, élaborée par Sa?karacarya et transmise sans interruption jusqu'à nos jours. L'auteur des deux brefs traités publiés dans ce volume, Svami Satcidanandendra Sarasvati (1880-1975) est l'un des plus éminents représentants contemporains de cette école et il a voué son oeuvre à la défense de l'authentique doctrine de Sa?karacarya contre les distorsions qu'elle a pu subir. Dans ces deux traités réunis pour la première fois, il expose cette doctrine non comme une simple spéculation philosophique, mais comme une quête intérieure de la réalisation de l'identité entre le Soi et le Principe Suprême, le Brahman. C'est aussi la première fois que sont présentées explicitement au lecteur occidental, par un maître et savant traditionnel, les données de la méthode qui conduit à cette réalisation.
Un grand classique de la chevalerie japonaise. Le «Budô shoshinshû» fut écrit alors que le Japon rentrait dans une période de paix civile. Il s'adressait aux jeunes samouraïs et posait le problème du sens de l'existence du guerrier en temps de paix.
Avec cet ouvrage, Daidôji Yûzan adopte le point de vue de celui qui sert, décrivant principalement les devoirs du samouraï et délaissant la vie officielle des seigneurs féodaux déjà abondamment traitée. Selon lui, le samouraï doit être un exemple pour lui-même, sa famille, ses amis et ses relations, mais également pour la société en général. En adoptant une attitude pragmatique, il parviendra à cet objectif. Tout au long de ce livre il est question d'application, de réflexion et de volonté, une démarche intellectuelle qui guide les pas du samouraï sur la Voie de l'accomplissement.
Daidôji Yûzan, (1639-1730) appartenait à une éminente famille de samouraïs. Arrivé jeune à Edo (aujourd'hui Tokyo), Yûzan étudia les sciences militaires de 1658 à 1672 auprès de deux des plus grands tacticiens de l'époque, Obata Kanegori et Hojo Ujinaga et prend conscience des problèmes rencontrés par les jeunes samouraïs. Dès lors, il s'interrogea sur l'intérêt d'appartenir à une classe dont l'existence même était remise en question dans un pays pacifié. Avant de mourir à l'âge de 92 ans, il écrivit le Budô Shoshin-shû.
L'oeuvre de Mahmoud Mohamed Taha annonce-t-elle la naissance d'une théologie islamique de la libération ? La conviction profonde de ce croyant musulman, la maîtrise parfaite de ses connaissances en théologie, la puissance de son argumentation en faveur d'une interprétation radicalement nouvelle de la foi, en rupture ouverte avec le credo dogmatique conservateur officiel dominant, témoignent de l'importance de cette contribution à un renouveau islamique qui, par bien des aspects, rappelle sur l'essentiel celui qu'anime la théologie chrétienne de la libération.
Ce livre est une introduction à une pratique millénaire inconnue de l'Occident et au coeur du Bouddhisme ésotérique Shingon : Kaji. La lecture de Kaji constitue une précieuse opportunité pour clarifier des notions bouddhistes et comprendre leur portée concrète. Pas à pas, l'auteur nous amène à entrevoir que lorsque corps et esprit sont unis, une énergie bienfaisante émane de l'univers. En adoptant les Dix Préceptes de Bien et plaçant notre foi dans la compassion et la sagesse infinies du Bouddha cosmique, nous pouvons dès cette vie retrouver le lien perdu avec le cosmos, notre foyer. Grâce à Kaji, notre santé se voit renforcée. Nous pouvons jouir d'une existence remplie d'harmonie et de sens.
Conçu à dessein comme une recherche d'anthropologie comparée, le présent ouvrage entend dégager, en les croisant, les deux perceptions chrétienne et musulmane de l'homme. Le fils héritier dans le christianisme et le vicaire lieutenant dans l'islam dessinent la ligne de démarcation entre les deux conceptions du monde et régissent les différentes modalités d'insertion dans la cité humaine.
Tout enseignement spirituel présuppose une modalité orale et personnelle qui est le véhicule d'une transmission et d'un rapport "d'âme à âme" en l'absence desquels la voie spirituelle risquerait de demeurer trop théorique et abstraite. Schuon était un guide spirituel, et sa correspondance concerne ceux qui se trouvaient sous sa direction mais aussi ses lecteurs et tous ceux qui recherchaient ses conseils. Schuon a fait preuve d'une très grande générosité dans la dispensation de son enseignement et dans sa capacité d'écoute et de compassion.
Au moment où s'impose à lui l'idée d'une renaissance de l'hébreu comme condition obligée de la création d'un Etat pour le peuple juif, Eliézer Ben Yéhouda appelle à lui la langue de ses pères et consacre alors sa vie à son renouveau. il explore la littérature, il fabrique de nouveaux mots,... Voici plusieurs textes ici rassemblés du père de la renaissance de la langue hébraïque.
Tranchant avec les nombreuses accentuations "négatives" qui ont cours de nos jours en Occident en général, l'auteur ouvre une perspective affirmative et positive sur la réalisation nirvanique. Parallèlement, ce livre nous offre une vision intégratrice et valorisante des éléments humains, naturels et cosmiques qui forment le contexte de notre réalité existentielle immédiate, contrastant ainsi avec les présentations du bouddhisme qui mettent l'accent sur la technique méditative et l'analyse rationnelle.
Dans ce volume, Le Dieu Trine, W. Jenson Robert aborde les thèmes relatifs à la nature du Dieu chrétien, y compris les questions christologiques et trinitaires classiques en dialogue avec les Pères de l'Eglise et les principaux théologiens catholiques et orthodoxes. Pour l'auteur, la fonction principale d'un système trinitaire est d'identifier narrativement Dieu ; la mort et la résurrection de Jésus-Christ offre une cohérence dramatique nécessaire à cette identification.
Voici un aperçu du fonds inépuisable de connaissance spirituelle que recèlent les innombrables Écritures et textes que compte la tradition bouddhiste. De telles anthologies existent, celle-ci vise un but particulier. Elle entend répondre aux besoins intellectuels et affectifs en s'attardant sur les passages pourvus d'une qualité poétique ou évocatrice (c'est-à-dire la beauté, tant sous le rapport du contenu que de la forme). Ces enseignements, qui s'étendent sur plus de deux mille ans, constituent ainsi un merveilleux dépôt de sagesse dont ce livre propose de rendre compte.
Traduit de l'arabe, cet ouvrage en 3 volumes passe en revue tout ce qui compose la Tarîqa Tidjâniyya : sa définition, l'origine du wird tidjâne, les pratiques quotidiennes comme hebdomadaires, la courbe de vie de Cheikh Ahmad Tidjâne Chérif, les arcanes et litanies, les invocations de haute portée spirituelle, l'identité véritable du Saint Messager de Dieu, l'identité des hommes de Dieu...
Traduit de l'arabe, cet ouvrage en 3 volumes passe en revue tout ce qui compose la Tarîqa Tidjâniyya : sa définition, l'origine du wird tidjâne, les pratiques quotidiennes comme hebdomadaires, la courbe de vie de Cheikh Ahmad Tidjâne Chérif, les arcanes et litanies, les invocations de haute portée spirituelle, l'identité véritable du Saint Messager de Dieu, l'identité des hommes de Dieu...
Traduit de l'arabe, cet ouvrage en 3 volumes passe en revue tout ce qui compose la Tarîqa Tidjâniyya : sa définition, l'origine du wird tidjâne, les pratiques quotidiennes comme hebdomadaires, la courbe de vie de Cheikh Ahmad Tidjâne Chérif, les arcanes et litanies, les invocations de haute portée spirituelle, l'identité véritable du Saint Messager de Dieu, l'identité des hommes de Dieu...
L'ancienne littérature bouddhiste sanskrite, non canonique et poétique, n'est ni connue ni traduite en France. Le Beau Nanda, texte daté autour de l'an 100 de notre ère, est un exemple de ce genre littéraire. Il narre la lente conversion au bouddhisme de Nanda, le demi-frère du Bouddha. Jusqu'alors non disponible en français, ce poème fait suite à La Vie du Bouddha et représente, dans un style recherché, un intéressant témoignage du moine bouddhiste Ashvaghosha.
Spiritualité et diversité sexuelle sont des expressions qui apparemment s'excluent mutuellement, non seulement dans le milieu universitaire et dans les églises, mais aussi dans les groupes militant pour la diversité sexuelle. Dans ce livre, ces deux expressions se réconcilient à travers les voix de personnes qui, à partir de leur expérience vécue ont découvert une façon de vivre leur foi après avoir reconnu de manière honnête que leur orientation sexuelle est différente. Ce texte vise à offrir une plateforme pour montrer comment la foi et la diversité sexuelle coexistent dans la vie d'hommes et de femmes de différents pays latino-américains, en présentant des histoires de vie, des expériences sincères de personnes LGTB pour qui la foi est une dimension essentielle de leur vie, à laquelle elles ne veulent pas renoncer malgré bien souvent l'opposition des églises et des chrétiens.
Analyser et déconstruire « dix mythes sur les Juifs » en dix courts chapitres accompagnés d'illustrations et caricatures percutantes : telle est la réussite de l'historienne Maria Luiza Tucci Carneiro. Des « Juifs déicides » aux « Juifs qui manipuleraient aujourd'hui la première puissance mondiale », ces dix récits mensongers destinés à « faire croire » sont en réélaboration constante et circulent à travers le temps et l'espace. Ils traduisent et nourrissent aussi bien l'antique antijudaïsme que l'antisémitisme et l'antisionisme contemporains.