Au coeur du Cantal, dans la chaleur d'août 1914, les hommes se résignent à partir se battre. Joseph, quinze ans, a la charge de prendre soin de la ferme familiale avec sa mère, sa grand-mère et Léonard, vieux voisin devenu son ami. Dans la propriété d'à côté, Valette, tenu éloigné de la guerre en raison d'une main atrophiée, ressasse ses rancoeurs et sa rage. Il doit recueillir la femme de son frère, Hélène et sa fille Anna, venues se réfugier à la ferme.
L'arrivée des deux femmes va bouleverser l'ordre immuable de la vie dans ces montagnes.
Hélène se rend à l'enterrement d'une copine de Lycée et revient sur les lieux de sa jeunesse.
À la suite d'un drame, elle s'est retrouvée liée à trois autres filles au sein d'un groupe aussi fragile qu'extrême. Depuis, chacune a suivi sa route, avec ce qu'elle sait ou croit savoir.
Éric Darbré, un journaliste reporter français, a passé vingt-cinq années à enquêter dans la province du Xinjiang au Nord-Ouest de la Chine. Il a vu naître la contestation ouïgoure, ce peuple musulman d'origine turque contre la Chine, la montée en puissance de la répression, les violences, les camps, les morts jusqu'au désastre actuel.
Ce récit est l'histoire d'un combat journalistique pour donner une voix et un visage à un peuple écrasé par un régime autoritaire. Il offre aussi une réflexion sur les conséquences du travail de reporter : met-on en danger les témoins que l'on cite ? Comment ne pas décevoir leurs espoirs ? Comment se prépare un reportage ? Quels obstacles faut-il vaincre pour le réaliser puis le vendre à une rédaction ?
L'expérience d'Éric est unique puisqu'il est impossible d'aller au Xinjiang aujourd'hui. Il a visité la région une dizaine de fois depuis 1996 et est l'un des rares témoins de la colonisation du Xinjiang.
Si l'on connaît la pédagogie Montessori, peu de personnes connaissent l'incroyable vie de Maria qui lui permit de faire tant de découvertes ! Féministe avant l'heure, ayant traversé deux guerres mondiales, une guerre civile, elle est avant tout pacifiste et médecin et bien d'autres choses ...
Maria Montessori, femme libre et indépendante a passé sa vie à combattre les préjugés de ceux qui n'avaient pas encore droit de parole : les femmes et les enfants.
Portée par sa foi, Maria a observé l'enfant et s'est affranchi des croyances limitantes pour découvrir la vraie nature de l'homme. Selon elle, la meilleure manière de participer à la paix sociale est de prendre soin du début de la vie : l'enfance. Plus la petite graine sera soignée, plus la plante pourra pousser droite et porter de fruits. À travers sa destinée hors du commun, c'est finalement une ode à l'humanité qui nous est proposé.
Le Manifeste des 343 a marqué l'histoire du féminisme français, et notamment la lutte pour le droit des femmes à disposer de leur corps et la revendication du droit à l'avortement. A l'origine, c'était une pétition parue le 5 avril 1971 en une du Nouvel Observateur.
Dans ce texte rédigé et soutenu par Simone de Beauvoir, 343 Françaises, connues ou inconnues, affirment « Je déclare avoir avorté », s'exposant à des poursuites pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement car, en 1971, l'avortement est illégal en France. Cet appel à la dépénalisation et la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse ouvre la voie à l'adoption, quatre ans après, de la loi Veil. Cet acte militant, qui part de la rédaction du Nouvel Observateur, porté par le MLF (Mouvement de Libération des Femmes), sera un vrai coup de tonnerre pour l'opinion publique.
Dans ce livre, l'histoire est racontée du point de vue de celles et de ceux qui l'ont construite, notamment celui d'une journaliste engagée, Nicole Muchnik, qui a initié et suivi cette action.
Aujourd'hui, il est important de transmettre cette mémoire, alors que l'interruption volontaire de grossesse est régulièrement menacée ou remise en question par des groupes, très actifs sur les réseaux sociaux, répandant une propagande anti-avortement culpabilisant les femmes qui y ont recours.
Le grand-père et le petit-fils, octogénaire et lycéen, vont enquêter ensemble pour recoller les morceaux et finir de recueillir ce devoir de mémoire : pour que les générations futures ne revivent jamais de telles horreurs, peu importe le camp. Rencontre avec un prêtre-ouvrier employé par l'armée, lecture des courriers d'un soldat pacifiste mort de folie, échange avec un résistant algérien et un gradé français qui ne regrette pas ses actes... Cette guerre plurielle révèle un point commun : les destins d'hommes et de femmes qui y ont été mêlés n'en sont jamais ressortis indemnes.
Ce deuxième volet retrace le parcours d'hommes pendant la guerre d'Algérie, soldats ou citoyens, français ou algériens, en miroir au premier volet qui retraçait le destin de femmes : les personnages sont fictifs mais toujours inspirés de faits réels.
Ce deuxième tome conclut un diptyque entamé avec la publication "Algériennes, 1954-62", sortie en 2018 : le père de Béatrice, qui a été soldat en Algérie et qui n'en a jamais parlé écrasé par le tabou de la guerre, reçoit le carnet de voyage de sa fille... et se met à témoigner auprès de son petit-fils : Jérôme.
Rien ni personne ne peut entraver l'ascension de Marc, un ambitieux promoteur. Surtout pas son fils, un enfant âgé de 8 ans avec lequel toute forme de communication semble a priori impossible.
Tim est autiste.
Mais la réalité rattrape Marc le jour où son ex-femme, victime d'un burn-out, disparaît sans laisser d'adresse.
Son fils sur les bras, Marc décide de le placer dans un institut spécialisé. Un choix qui s'avère plus complexe qu'il ne l'imaginait et qui, peu à peu, va lui faire prendre conscience de l'importance de l'existence de Tim dans sa vie.
Deux filles que tout opposent, prennent contact sur internet pour ensuite faire connaissance dans la « vraie vie ». Elles seront submergées par des sentiments troublants.
Coline, 22 ans vit en France et souffre de troubles anxieux qui l'ont isolée du monde. Hébergée à la campagne chez ses grands-parents, elle rêve de devenir illustratrice. Ses recherches d'inspiration la conduisent à contacter Marley, une photographe installée à Montréal. De son côté, Marley, 28 ans vit au Québec a abandonné sa passion pour la photo pour se laisser porter par sa vie montréalaise trépidante. Elle a un job alimentaire, un amoureux québécois et un quotidien rythmé par des sorties. Les messages de Coline vont réveiller en elle un réel besoin d'authenticité. Coline et Marley vont tisser un lien capable de surmonter la distance et le décalage horaire et qui se révèlera de plus en plus dense jusqu'à la
rencontre en France...
"Non. C'est hors de question. J'ai dit "jamais", c'est jamais. Je remettrai jamais les pieds là-bas. Pour moi, l'Algérie, c'est... C'est l'Atlantide. Le continent englouti."
Daniel a une discussion animée avec son père, sur un sujet sensible : l'Algérie. Pour son père, pied-noir, pas question d'y retourner : c'est l'Atlantide, le continent englouti. Daniel décide d'aller à Alger sur les traces de son père. Après une enquête fouillée, Daniel trouvera les réponses à ses questions par l'intermédiaire de M'hamed. Alger-retour est une histoire personnelle, mêlant chassé-croisé et transmission.
Marie-Lou mesure 1m53 et surmonte au quotidien des défis liés à sa taille. Avec malice et créativité elle trouve toujours des solutions pour se faciliter la vie, décomplexer et s'assumer en tant que p'tite meuf !
Quoi, se dit Pulchérie, mais comment j'ai pu ignorer une chose pareille ?! Le clitoris n'est pas seulement un petit bout de chair bien innervé, c'est un organe de 10 cm en moyenne ! C'est une révolution pour elle (et pour ceux qui l'entourent). Pour quelques temps elle va se mettre en orbite autour de cet organe-planète et se poser plein de questions... par quel étrange tour de passe-passe cet organe central de la jouissance a disparu des atlas d'anatomie ? Comment cela se fait-il qu'il ait mis tant de temps à faire son entrée fracassante dans l'imaginaire collectif ? Le personnage de Pulchérie compte bien mener l'enquête et lutter contre cet obscurantisme ! L'affaire clitoris est une histoire-enquête menée avec curiosité et une grande soif de plaisir et de liberté.
Que l'on soit fumeur ou non-fumeur, nous sommes tous concernés par ce fléau. Le lecteur est invité à entrer dans cette histoire sans parole, admirablement portée par les dessins puissants de Nina Jacqmin, tels de merveilleux tableaux dont la force narrative ne laisse pas indifférent. Finalement, est ce que tout n'est qu'une question de choix ?
Dans un sport censé être viril, j'ai prouvé que les filles pouvaient gagner.
Florence ArthaudFlorence est une femme de la mer, courageuse, originale et attachante, elle en a vu depuis qu'elle baroude sur l'Océan et notamment dans ce milieu d'hommes, où la présence d'une femme ajoute à la fascination.
29 octobre 2011, 23h22 au large du cap Corse, Florence Arthaud est à bord de son voilier. L'Océan est déchaîné, à bord, sans sécurité, sans gilet de sauvetage, Florence est projetée dans l'eau tête la première. C'est l'effroi. Elle voit défiler alors tous les temps forts de sa vie ...
Xavier, un homme d'une trentaine d'années revient dans sa Normandie natale. Son frère et sa soeur avaient repris la ferme familiale où il est né, mais le frère vient de mourir d'un cancer.
Xavier arrive pour aider sa soeur Emmanuelle à vendre la ferme qui est en difficultés. Lui qui avait pris une toute autre voie se trouve rattrapé par ses racines. Avec sa soeur, ils décident de reprendre la ferme et de passer de l'élevage conventionnel à une production de lait bio.
Il faut tout transformer, tout repenser.
Pourquoi entreprennent-ils ce changement ? Car le modèle d'agriculture qui prédomine est malade : les terres sont taries, les eaux polluées, les engrais coûtent trop cher, le lait est bradé. La crise du lait n'est pas loin avec toute la déprime des éleveurs.
Xavier est un homme de défi, il ne voulait pas faire comme ses parents. Mais le projet de la conversion au bio l'enthousiasme.
A travers les récits croisés de Xavier et Emmanuelle, deux personnages brillants et attachants, et dans l'univers d'une ferme normande, le lecteur s'aventure dans les questions environnementales et économiques qui traversent notre société.
Comment inverser la tendance après un siècle de transformation profonde de l'agriculture ? Changer nos modes de production et préserver l'environnement est-il à portée de main ?
Sous forme de saynètes humoristiques, cet ouvrage aborde les concepts de mansplaining, quand l'homme explique à une femme comment s'exprimer et comment penser de manière condescendante, de manterrupting, quand un homme coupe systématiquement la parole à une femme qui tente de s'exprimer, le manspreading quand l'homme prend ses aises dans les lieux publics notamment dans les transports en communs. Ces comportements masculins sont la résultante d'un patriarcat ordinaire.
Il est temps pour les femmes de prendre leur véritable place dans la Cité, d'exprimer leurs valeurs, leurs pensées et de faire valoir leurs domaines de compétences. Bref, de refuser les manifestations du patriarcat !
Vivre avec une endométriose est loin d'être une partie de plaisir. Entre l'errance médicale et la difficulté à maintenir une vie sociale, l'endométriose est un véritable bouleversement.
Malgré les épreuves et les absurdités de certaines situations, on peut trouver de l'espoir et de l'humour dans cette vie avec l'endométriose.
C'est ce que Fanny Robin et May Fait Des Gribouillis, toutes les deux atteintes de cette maladie chronique, ont décidé de raconter dans cette BD.
Falloujah, Irak, 31 mars 2004, est la ville de l'affrontement le plus sanglant entre les soldats américains et les milices locales d'Al-Qaeda. C'est la ville où, prise dans une tempête de sable, la jeune journaliste ôte ses vêtements européens pour revêtir l'abbaya, la longue tunique noire traditionnelle. Quasi invisibilisée, Nina se sent prête à observer la bataille et la raconter.
Nice, France février 2014, dans un café de quartier, deux garçons, Abdel et Mahmoud discutent, Mahmoud présente Abdel à Nina qui réalise qu'ils se trouvaient tous les deux à Falloujah, en plein dans la tourmente, dans la gueule du loup. Mahmoud et Nina se sont rencontrés plus tôt, en 1999-2000 pendant la Deuxième de guerre en Tchétchénie.
Tous trois confrontent leurs souvenirs de guerre et en viennent à des réflexions quasi philosophiques. Flashback, Moscou septembre 1999, puis Grozny, capitale de la Tchétchénie, où l'on retrouve Nina aux prises avec la réalité d'une sale guerre.
Ce récit romancé suit de près la véritable histoire, jamais racontée d'Anne Nivat, la journaliste au caractère bien trempé et de deux de ses compagnons d'aventure. C'est une histoire hyper réaliste des récents conflits avant l'avènement du fake et des réseaux sociaux.
Théodore est en vacances en famille, il est marié à Agnès depuis 19 ans. Ils ont deux ados, Lana et Bastien et une petite Manon de 8 ans. Théo est au bout du rouleau. Il prend ces vacances à bras le corps pour fuir une réalité qui va vite le rattraper...
Sarah, sa maîtresse le rejoint sur l'île alors qu'il venait de rompre sans lui donner d'explication. Sarah est furieuse ! Elle lui pose un ultimatum, tout en étant très présente et peu discrète ! Patrick, son père biologique qui vient de reprendre contact avec lui et se trouve lui aussi sur l'île. Il ne dévoile pas immédiatement les raisons qui l'ont poussées à rencontrer son fils, alors qu'il a toujours connu son existence. Théodore ne sait rien de lui, ni de ses intentions. Ne parvenant pas à faire face à son cataclysme intérieur, il ne voit qu'une solution : la fuite ! Pas facile sur une île !
Le silence des étoiles" nous plonge dans le quotidien d'une jeune femme, carrière, peine de coeur, amitié, indépendance. Comment avancer lorsque l'on se perd en chemin.
Mot de l'autrice : L'autrice, illustratrice et peintre française Sanaa K tient un blog ainsi qu'une page Instagram, elle y publie ses humeurs. Elle vit en banlieue parisienne.
Je suis Sofia, résonne telle une affirmation. Le récit est raconté de l'intérieur au plus près des personnages. Céline la scénariste invite à vivre la transition de genre de l'aîné de la famille dans une famille catholique à Rome. En 1996, Céline est fille au pair à Rome et elle s'occupe alors de deux petits garçons italiens : Edoardo 5 ans et Amedeo 18 mois.
21 ans plus tard, elle part les retrouver... les petits bambini ont bien dû grandir ! Céline n'est au courant de rien. Arrivée à l'aéroport, on lui présente Sofia. Mais qui est donc Sofia ? Et là, en un battement de cil, elle reconnait Edoardo sous les traits féminins de Sofia. Le choc. Sofia vient de faire son coming out transgenre. Céline partage un week-end avec toute la famille. Elle y retournera en 2019 après l'opération de Sofia en Thaïlande pour la transition Male to Female. C'est à ce moment que Sofia veut se confier et tout raconter sans détour au plus près de ses émotions et de son corps. Son frère Amedeo et ses parents l'accompagnent au mieux, chacun avec l'ouverture d'esprit qui lui est propre. C'est troublant de vérité. Sofia a attendu ses 26 ans pour oser parler de son désir de transition.
Le parcours de Guylaine de sa naissance jusqu'à ses 60 ans. Sa particularité : être née moche. Pendant des années elle va ruser à coup de maquillage et de vêtements pour s'arranger avec la réalité. Les défauts s'atténueront avec le temps. Ce récit résolument féministe est porté par les dessins délicats et émouvants de Cécile Guillard.
Deux histoires se déroulent en parallèle : celle de Julia américaine qui vit à Paris, en 2000, avec son mari Bertrand et sa fille Zoë et celle de Sarah déportée avec son père et sa mère, en 194,2 lors de la rafle du Vel' D'Hiv'. Les deux récits se rejoignent malgré les années qui les séparent.
Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais.
Elle s'appelait Sarah, est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.
Le roman de Tatiana de Rosnay est porté par le souffle de Pascal Bresson et revit sous la délicatesse des dessins de Horne.
Mia vingt-cinq ans, travaille dans une agence immobilière située dans le 12e à Paris. Mal dans sa peau, engluée dans une relation malsaine, la jeune femme s'éteint à petit feu. Jusqu'au jour où, dans un vieux miroir terni, elle s'aperçoit que son reflet s'efface du monde.
Un roman graphique intimiste explore la difficulté d'être soi dans une société toujours plus normée. Ce récit de 24 heures dans la vie de Mia est aussi le temps d'une renaissance.
Extrait : Je n'ai pas commis de crime. Je ne suis même pas capable d'écraser une mouche, de toute façon. Je n'ai ni volé, ni menti, ni trompé. Du moins, pas délibérément. Et personne d'autre que moi-même. Je ne m'en suis pas aperçue tout de suite. Je n'ai même rien vu venir. Comme si j'étais devenue aveugle, sourde, stupide à force de passivité. Désormais, je me noie dans les eaux molles et moites de la médiocrité. J'ai peur qu'il soit trop tard pour réagir
Après le succès de Famille nombreuse, Chadia poursuit son cheminement familial avec Nos vacances au bled.La famille s'est agrandie et vit en banlieue parisienne. Les parents décident d'acheter un terrain en Tunisie et d'y faire construire LEUR maison pour se rapprocher de la famille restée au bled et de pouvoir partir en vacances chaque été.
Tout s'organise rapidement. Les enfants sont surexcités, certains prendront l'avion, les parents chargent la voiture à bloc. Pour les enfants c'est la découverte d'une autre culture et pour les parents, c'est la gestion du chantier qui prendra toute leur énergie.
Ces vacances d'été resteront à jamais gravées dans la mémoire de Chadia et de ses frères et soeurs.
Cet album est une ode à la famille.