Terre sainte, Égypte, Turquie, Iran, Irak, Jordanie, Grèce, Italie... La Bible mentionne de très nombreux sites ou bourgades dans ses pages. Des lieux qu'ont parcourus et aimés des hommes et des femmes comme Jérémie, Isaïe, David, Salomon, Déborah, Ruth la Moabite, Paul de Tarse, Hérode... et bien sûr Jésus et Marie, sa mère. Des lieux où ont vécu aussi des gens ordinaires, et que les fouilles, menées depuis le milieu du XIXe siècle, permettent de mieux connaître aujourd'hui. Ainsi des pans entiers de la vie de leurs habitants, des témoignages de première importance sur leurs moeurs et leur quotidien, ont-ils surgi sous la pelle et le pinceau des archéologues.Après avoir exposé brièvement quelques notions essentielles sur l'archéologie - son histoire, ses méthodes, son évolution à travers le temps - pour donner au lecteur quelques repères concrets, le livre détaille l'historique des lieux, les découvertes archéologiques et les thèmes bibliques qui y sont liés. 49 plans et cartes, plus de 200 photographies enrichissent la compréhension des 99 sites et cités répertoriés dans cet ouvrage.Un voyage vivant, dans des lieux emblématiques ou méconnus, au coeur des pays bibliques.
Passionné de Bible, Jean Emériau est l'auteur d'un Guide biblique de Terre Sainte, d'un Guide des voyages de saint Paul, d'un Atlas des pays bibliques, et d'un Guide de la faune et de la flore bibliques. Ces ouvrages sont édités chez Desclée de Brouwer.
Particulièrement vigoureuse en France, l'opposition entre « laïcs » et « religieux » nous prive d'un dialogue constructif et restreint le débat intellectuel. Obnubilé par la séparation du politique et du spirituel, on en oublie que les religions, outre leur expression cultuelle, ont accumulé depuis des siècles un trésor de sagesses et de réflexions pour penser les problèmes du monde.Idéologies extrémistes, attentats... le brusque et violent retour du religieux sur la scène publique n'aide ni à la clairvoyance ni à l'indulgence. C'est là où l'inculture religieuse, précisément, opère ses plus sérieux ravages. Privée des ressources du discernement, la modernité préférera invalider globalement les religions au nom de leur violence. En confondant la sécularisation avec une prétendue perte de pertinence de la spiritualité religieuse, elle leur refuse une légitimité à s'exprimer sur les problèmes de l'heure.Le moment est venu de faire la part des choses de manière plus subtile entre deux de nos héritages essentiels : les Lumières, qui ont fondé notre modernité, mais aussi les religions, qui ont fondé nos civilisations. De dénoncer le passe-passe permanent des fausses oppositions. Et, pour renouer avec la dynamique du croire et du savoir, d'en finir avec les clichés anti-religieux.
Yann Boissière a commencé son parcours dans le cinéma en tant que scénariste. Rabbin depuis 2011, fondateur de l'association les « Voix de la Paix », il a été nommé, en 2020, secrétaire général de l'IHEMR (Institut des hautes études du monde religieux). Il a publié Éloge de la loi (Cerf, 2017) et Heureux comme un juif en France ? Réflexions d'un rabbin engagé (Tallandier, 2021).
« Ce n'est pas le désert, que l'infini rassure, dénombrable au-dessus,le beau ciel étoilé, dessous indénombrable, poussière et grains de sable.Ce n'est pas le désert où la parole résonne, aplanit le Baptiste et règne le Seigneur.C'est une descente profonde où chante une rivière, la source de la source en dessous de la mer.Ce n'est pas le désert, mais l'exil en hiver, au printemps le salut, c'est cela le Carême.C'est une quarantaine, élargie en amont par trois semaines entières, le temps d'apprendre à vivre avant que de mourir. »Au travers de ses homélies de Carême, François Esperet partage une spiritualité de la descente lumineuse et profonde vers le Royaume, avec la liberté de celui pour lequel le sacré n'est jamais exclusif du profane. Cette « descente profonde » nous amène au tombeau et à l'expérience de la mort de Dieu, qu'elle nous fait traverser pour nous donner la chance de communier au miracle absolu de la Résurrection.
François Esperet a connu plusieurs vies : officier de gendarmerie, administrateur de la ville de Paris, éditeur, conseiller de grands dirigeants après l'avoir été du maire de Paris... Marié depuis plus de vingt ans et père de six enfants, il a fait de la liberté en Jésus Christ son mot d'ordre, et du Royaume son proche horizon. Devenu orthodoxe au terme d'une mue spirituelle qui l'a conduit dans l'Église d'Orient, il a été ordonné diacre en 2018 et prêtre en 2022. Il officie au séminaire russe d'Épinay-sous-Sénart, sanctuaire où cohabitent et communient Russes, Ukrainiens et Français depuis plus de dix ans.
« J'ai raconté les grâces reçues tout au long de mes années de noviciat au contact de mes ânesses et de mes chevaux. Je livre ici le récit plus éprouvé, mais également plus approfondi de la suite, où en une année mon troupeau et moi avons tout connu : l'adversité de l'environnement et la félicité d'improbables rencontres, la dureté de l'apprentissage et la légèreté d'épiphanies équestres, la morsure de la mort et l'illumination des naissances nouvelles... J'étais l'ami de mon troupeau. Voici comment, à l'épreuve du temps, du monde et de la mort, je suis devenu son berger. »Auprès de ses bêtes, l'expérience d'Alexandre Siniakov a continué de s'enrichir, donnant une nouvelle dimension spirituelle à son récit. Au gré des travaux, des épreuves ou des joies quotidiennes, il poursuit sa réflexion sur le rapport entre l'homme et l'animal, la nature, la hiérarchie, le service, la confiance...Un livre à la fois simple, touchant et lumineux.
Né en 1981, Alexandre Siniakov est le recteur du séminaire orthodoxe russe en France. Après avoir grandi dans le Caucase, il a découvert la France où il s'est établi et où il est devenu, au fil des années, une figure de l'orthodoxie et du dialogue entre les chrétiens. Ses ouvrages précédents : Comme l'éclair part de l'Orient (prix du livre de spiritualité La Procure-Panorama 2018) et Détachez-les et amenez-les-moi (prix littéraire de la fondation 30 millions d'amis 2019) lui ont valu le surnom de Petit Prince de la littérature spirituelle.
La peur de notre époque découle de la catastrophe protéiforme induite par des pouvoirs politiques et économiques adonnés à la volonté de puissance à une échelle inconnue de nous jusqu'à ce jour. Cette peur est redoublée par l'impression qu'aucune autre voie n'existe face au règne de la force.La foi en l'Évangile présente pourtant une alternative, dans la mesure où elle instille en nous la confiance en un Dieu qui cherche incessamment à transformer nos vies et à orienter le temps historique.Plutôt que de conduire à la maîtrise de toutes choses au moyen de la raison et de la volonté, c'est à un dessaisissement radical pour la charité qu'ouvre la foi. La vie dessaisie est le processus et le résultat de cette dépossession expérimentée dans les différentes sphères de notre existence individuelle et collective.
Foucauld Giuliani est un professeur de philosophie de 31 ans, engagé dans l'action sociale chrétienne. Il a fondé Le Dorothy à Paris (en référence à Dorothy Day, à l'origine du Catholic Worker), un café-atelier associatif animé par des chrétiens et ouvert à tous, où l'on tente, avec tout ce que cela comporte de défis, de mettre en pratique la charité. Il est l'auteur de tribunes pour La Vie, Le Monde ou La Croix, et a publié en 2021 Une promesse de lumière. Lecture de Philippe Jaccottet, aux Éditions du Club des poètes, et La communion qui vient (avec Anne Waeles et Paul Colrat), aux Éditions du Seuil.
Terre sculptée par les éléments, la Bretagne est une presqu'île singulière et attachante. Du cairn de Barnenez à Brocéliande, de la Vallée des Saints aux enclos paroissiaux, des cathédrales aux humbles chapelles, le sens du sacré s'y manifeste depuis la préhistoire. Coutumes celtiques, rituels druidiques, mythes de la Table Ronde imprègnent sa culture tout autant que les récits invoquant ses saints fondateurs : la Bretagne a donné une figure originale au christianisme qui l'a forgée en profondeur.Sur le sentier des douaniers ou au coeur de la forêt, Aliette Armel nous invite à explorer des lieux connus, mais aussi plus secrets. Ses sens sont en éveil, attentifs aux signes d'une autre dimension de l'univers, à laquelle font écho les mots des poètes. Elle nous transmet les dernières découvertes sur la civilisation de Carnac, elle nous entraîne sur l'estran, vers l'île du moine Maudez. Elle nous conduit au sommet du Menez Bré, mais aussi sur les pas de Tristan et Yseut, ou auprès des bénédictins de Landévennec... Une promenade personnelle sur une terre puissamment authentique, aussi exigeante que généreuse.
Historienne de formation, Aliette Armel a été critique au Magazine Littéraire et a contribué à la revue Ultreïa. Elle est intervenue fréquemment sur France Culture. Auteure de plusieurs romans inspirés de voyages et d'essais sur de grandes figures littéraires, elle anime aujourd'hui des ateliers d'écriture entre Paris et la Bretagne.
Qui était Jésus Christ, qu'a-t-il dit, qu'a-t-il fait ? Telles sont les trois questions auxquelles tente de répondre ce livre.Citant largement les quatre évangiles canoniques - Matthieu, Marc, Luc et Jean -, mais également le Testament juif et les autres textes du Nouveau Testament, Roland Hureaux présente, en plus d'une véritable anthologie des passages essentiels, une image précise de la personnalité de Jésus de Nazareth et de son enseignement.Historien, il a nourri son récit d'une évocation approfondie du contexte historique du Ier siècle, juif et romain. Et au-delà de cette connaissance, il s'appuie sur son expérience personnelle des mécanismes du pouvoir pour éclairer les ressorts cachés de la vie publique de Jésus.Ne faut-il pas prendre au sérieux l'appellation de Fils de David, et donc de roi des Juifs ? Paul n'aurait-il pas rencontré le Christ ? Les Pharisiens n'étaient-ils pas d'autant plus hostiles à Jésus qu'ils en étaient proches ? Comment apprécier le rôle des femmes dans l'entourage de Jésus ? Quelle fut en définitive la mécanique politique implacable qui conduisit à sa mort ?Une approche inédite et originale.
Roland Hureaux est agrégé d'histoire, ancien élève de l'École normale supérieure (Saint-Cloud) et de l'ENA, membre des comités de rédaction de Commentaire et de Résurrection. Outre plusieurs essais politiques et de nombreux articles, il a publié Jésus et Marie-Madeleine (chez Perrin), traduit en plusieurs langues, et Gnose et gnostiques des origines à nos jours (chez Desclée de Brouwer).
Le retour à l'Évangile, tel que l'a vécu François d'Assise, demeure, pour l'Église, une expérience exemplaire de renouveau et de rajeunissement.Le secret de cette réussite est à rechercher sans doute dans la sainteté de cet homme, toujours prêt à écouter la Parole de Dieu et à la mettre en pratique. Mais il réside aussi dans le fait que ce fils de marchand et des communes du Moyen Âge portait, dans sa riche nature, toutes les aspirations de son temps. En lui s'est réalisée une merveilleuse rencontre de l'Évangile et de l'histoire des hommes.L'expérience évangélique de François coïncide, en effet, avec un changement de société. Les communes, en s'affranchissant du pouvoir féodal, aspiraient à former une association de citoyens libres et égaux. Bien vite cependant, cet idéal se heurtait à la passion de l'argent, très forte en ce milieu de marchands et qui réintroduisait dans le nouvel ordre social les inégalités et les violences. C'est alors que François découvrit dans l'Évangile le chemin d'une authentique communauté humaine. Ainsi, il créa une fraternité immense où les sèves montantes de son époque purent s'épanouir en une véritable croissance humaine.L'ouvrage du père Éloi Leclerc met en lumière cet aspect dynamique de la démarche évangélique de François en montrant les racines économiques et sociales d'une expérience spirituelle.Cet ouvrage - illustré de douze planches couleurs - rend le Pauvre d'Assise encore plus proche et plus actuel ; il nous conduit à réfléchir sur ce que pourrait être aujourd'hui un retour à l'Évangile.
Pourquoi parler du Dieu inattendu " lorsqu'on évoque le Dieu de la Bible ? Ne connaissons-nous pas déjà suffisamment les textes de l'Ancien Testament, les grands moments de l'histoire biblique, qui ont tant marqué notre culture, notre histoire commune et nos traditions religieuses ? C'est que, comme l'explique Marie-Noëlle Thabut, " Dieu est toujours différent de ce que nous imaginons spontanément : nos ancêtres dans la foi biblique ont fait cette découverte peu à peu, dans une longue histoire spirituelle ". Il nous est difficile de connaître Dieu par nous-mêmes et il faut bien souvent nous débarrasser de l'image d'une divinité hiératique et vengeresse. Marie-Noëlle Thabut nous accompagne dans la découverte de cette révélation à travers une galerie de portraits des grands témoins de la foi : Noé, Abraham, Moïse, David, Elie, Jonas, Ruth, Osée... Loin des propos exégétiques ou techniques, ce livre propose une approche chaleureuse du message biblique, confronté toujours aux grandes questions de l'existence.".
De plus en plus de personnes sont aujourd'hui impliquées dans la préparation et la célébration des funérailles. Mais beaucoup manquent d'outils pour commenter la Parole de Dieu à cette occasion. Cet ouvrage est donc destiné aux officiants lors des célébrations et particulièrement aux officiants laïcs, pour aider à la prise de parole après l'Évangile. Sans fournir des textes tout faits, ni chercher à imiter les homélies des ministres ordonnés, il s'agit d'offrir, pour chaque texte du Lectionnaire des funérailles, des éléments permettant de préparer et de rédiger un commentaire personnel à destination de l'assemblée. Chacun pourra s'en inspirer et se l'approprier pour que sa prise de parole soit juste et naturelle. L'ensemble de ce travail a été préparé par le P. Bernard Le Gal et le Service Diocésain de Pastorale Liturgique et Sacramentelle du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier.
Pour certains l'Inde est une terre de merveille, pour d'autres une terre de misère. L'Inde d'Élisabeth Barillé est une école de vie. Voilà des années qu'elle l'arpente à la recherche de nouvelles connaissances. Cette fois, il s'agit d'une quête dans le sillage du dieu dansant Shiva, tout au sud du continent. Une véritable ascension intérieure, entre le feu destructeur et la vitalité de l'éternel renouveau.Mais, attention, la voyageuse n'est pas du genre à se laisser prendre par la guimauve des faux gourous ou un idéalisme de pacotille. Son tempérament l'incite à déminer autant que faire se peut les illusions, autant les siennes que celles qui s'offrent, tout au long du voyage, à son besoin de sens. Sa lucidité caracole avec une rafraîchissante autodérision, signe d'une liberté sans fards...Rencontrer des maîtres sans disciples, des excentriques de la sagesse, découvrir le langage du silence, s'initier à la pensée du grand Ramana Maharshi, au pied de la colline sacrée d'Arunachala : autant d'aventures singulières écrites par une femme qui ose marier la légèreté et la profondeur.
Auteure de plusieurs romans, récits et biographies, Élisabeth Barillé vit d'écriture, de rencontres et de voyages. En 2020, l'ensemble de son oeuvre a été couronnée par le Grand prix de littérature Henri Gal décerné par l'Académie française.
Lorsque Fra Angelico (1395-1455) prend ses pinceaux pour représenter l'enfance de Jésus, son grand art, fait de douce lumière et de fraîcheur colorée, trouve son expression la plus profonde. Il en est ainsi avec l'Armadio degli argenti et ses neuf scènes consacrées aux jeunes années du Christ, un chef-d'oeuvre de la maturité de l'artiste. L'ensemble se lit comme une bande dessinée réaliste. Mais, à chaque épisode, le peintre transfigure le réel, donnant au récit à la fois solidité et transparence, dans une démarche de foi, celle d'un frère prêcheur accompli.En contrepoint de ces neuf scènes, le livre offre un florilège de Vierges à l'Enfant toujours renouvelées dans les attitudes et les sentiments, pleines d'humanité et habitées d'une spiritualité délicate.L'auteur, image après image, détail après détail, analyse les formes et les couleurs, décrypte les symboles et apporte toutes les clefs de lecture - historiques, artistiques et religieuses - pour comprendre pleinement l'enfance de Jésus à la lumière de Fra Angelico.
Michel Feuillet est Professeur Émérite des Universités (Lyon III-Jean Moulin). Il est spécialiste d'iconographie chrétienne. Son « Que sais-je ? » Lexique des symboles chrétiens est devenu un manuel de référence. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur Fra Angelico.
Théologien, prédicateur, historien, romancier, poète, guide et accompagnateur spirituel, John Henry Newman (1801-1890) est un des grands penseurs chrétiens des derniers siècles. Universitaire, clergyman, chef de file du Mouvement d'Oxford qui vise un renouveau profond de l'anglicanisme, il quitte l'Église anglicane pour l'Église catholique en 1845. Mais celle-ci ne sait guère que faire d'un homme ayant une pensée aussi originale et indépendante.
Enfin, en 1879, le pape Léon XIII le crée cardinal. C'est surtout au XXe siècle qu'il marque profondément la pensée de l'Église au point que Jean Guitton
pouvait l'appeler « le penseur invisible de Vatican II ». Benoît XVI le béatifie en 2010.
Keith Beaumont, prêtre de l'Oratoire de France, est président de l'Association française des Amis de Newman.
La personnalité si singulière de l'Auvergne fait d'elle un monde à part depuis des siècles. Avec des paysages parmi les plus beaux de France, elle est habitée par un peuple fier et riche de vie intérieure qui préserve un contact intime avec la terre et les animaux.À l'automne 2015, François Cassingena-Trévedy a arpenté en solitaire les chemins de randonnée du massif sauvage du Cézallier. Il nous livre ici le récit de sa marche.Le vent, la neige et le froid sont vaincus par l'enchantement au contact d'une nature devenue une compagne aimée. Lors des étapes en des gîtes, il cherche à rencontrer les rares habitants de la région. Accueilli dans leur vie familiale, il trace d'eux, paysans ou aventuriers, des portraits truculents d'où se dégage un humour généreux. De courtes citations liées aux événements vécus accompagnent son itinérance et, parfois, d'une langue lyrique, il s'élance en des éloges inspirés sur la marche, les pieds ou le sacré, qui prend alors une dimension inattendue.À travers la sensibilité de l'auteur, l'Auvergne apparaît sous un jour nouveau et le lecteur ne saurait résister à l'envie de découvrir volcans, forêts ou pâturages décrits avec un enthousiasme communicatif.Moine bénédictin en l'abbaye de Ligugé près de Poitiers, François Cassingena-Trévedy est également un écrivain exceptionnel et un vaillant marcheur.
Quelque peu éclipsé par le pontificat de Jean-Paul II, Paul VI, réputé froid, triste et tourmenté, fut pourtant l'inventeur de la papauté moderne. Élu pape en juin 1963, il mena à son terme le concile Vatican II (1962-1965), inauguré par son prédécesseur Jean XXIII, et gouverna l'Église dans la période difficile de l'après-Voncile.À l'occasion de sa béatification, le 19 octobre 2014, Christophe Henning retrace le parcours d'un homme de Dieu, dont les appels et les gestes pour la paix dans le monde, l'unité des chrétiens, le dialogue avec les autres religions, l'évangélisation et la réforme de l'Église demeurent d'une grande actualité.
L'intuition fondamentale d'Eloi Leclerc est celle-ci : l'humilité, la pauvreté et le service sont des choix de Dieu. Ces choix, si nous les faisons nôtres, ont le pouvoir de transformer le monde et conduisent celles et ceux qui les mettent en pratique au bonheur.« Il arrive un moment dans la vie spirituelle où Dieu nous demande de nous déposséder de ce qui nous tient à coeur, de cette mission qu'il nous avait confiée, de cette oeuvre que nous avons accomplie, à laquelle nous nous sommes totalement donnés. Il nous faut lâcher prise. Renoncer à notre oeuvre pour devenir l'oeuvre de Dieu » écrit le fils spirituel de saint François.
Eloi Leclerc découvre saint François à douze ans et entre au noviciat à 18 ans. Déporté au camp de Buchenwald, il sera ordonné prêtre en 1948. Fragilisé par les épreuves, il se met à écrire pour partager le trésor fraternel de saint François. Ses livres, notamment Sagesse d'un pauvre, ont nourri la vie intérieure de dizaines de milliers de chrétiens de toutes générations. Il est décédé en 2016, à l'âge de 95 ans.Anne Ducrocq dirige la collection d'épanouissement personnel et de spiritualité Points Vivre.
Il s'agit bien pour le chercheur de Dieu de conjuguer l'ardeur du désir et la lenteur du pas, la ferveur et la longue patience ; de ne pas bruler les étapes et de toujours couver son feu. Voilà pourquoi l'escargot plus que le guépard offre une juste image du pèlerin spirituel."Avec clarté et sur un ton personnel, cet essai rappelle en quoi consiste une démarche spirituelle, en s'appuyant sur la philosophie antique, sur les évangiles, ainsi que sur les écrits de théologiens et de mystiques chrétiens. Une invitation joyeuse à bâtir la maison intérieure.Jacqueline Kelen est écrivain. Dans ses livres et au cours de ses séminaires, elle dévoile la connaissance spirituelle que transmettent les mythes et explore les richesses de la vie intérieure. Elle a publié, entre autres, L'esprit de solitude, Le livre des louanges, Les amitiés célestes (Albin Michel), La puissance du coeur (La Table Ronde), Les floraisons intérieures (La Table Ronde).".
FrankLalou vient ici apporter un regard nouveau sur l'Alphabet Hébraïque. Si l'auteur aapprofondi l'aspect archéologiqueet traditionnel dans ses précédents ouvrages, danscelui-ci, il insiste sur l'aspect initiatique de l'ordre alphabétique. Il nous révèle que leslettres se succèdent dans un ordrecohérent, chaque lettre préparant la suivante dans un langage quiéclaire peu à peu le chemin de l'homme.L'alphabethébraïque, présent dans notre alphabet latin, devientgrâce aux démonstrations de Frank Lalou, un puissant outild'introspection et de connaissance de l'autre.La richessesymbolique des lettres hébraïques, s'enracinant dans plus de3 000 ans d'histoire, apporte des éléments nous aidant àmieux nous poser les grandes questions philosophiques : lescommencements, le principe de la séparation, la nécessité de l'éthique,la permanence et l'impermanence.Le chrétientrouvera aussi une source d'inspiration dans ces pages, carJésus, en bon maître juif, parsème son enseignement de jeux demots et de lettres à la valeur hautement spirituelle. Ne se dit-ilpas lui-même, Alpha et Oméga, c'est-à-dire l'Aleph et le Tav ?Écrivainet calligraphe, Frank Lalou, a écrit de nombreuxlivres, Les Lettres Sacrées (éditions Véga), La Calligraphie de l'Invisible et le Grand livre du Cantique des cantiques (éditions Albin Michel).Il donne en Francemais aussi dans plusieurspays, Israël, Suisse,Belgique, Italie, desséminaires sur les Lettreset la Kabbale.(www.lalou.net)
Saint Jean de la Croix (1542-1591), contemporain de sainte Thérèse d'Avila et réformateur du Carmel comme elle, est l'auteur de grands poèmes mystiques. Son oeuvre est ici rassemblée dans une nouvelle traduction conforme au texte original.C'est un bonheur de redécouvrir Les Sentences, La Montée du Mont Carmel, la Nuit obscure, les Poèmes et les Lettres qu'écrivit le grand saint et de comprendre que sa spiritualité est intemporelle.La nouvelle traduction réalisée par André Bord d'après l'edición critíca espagnole, enrichie de notes et d'explications, permettra au lecteur de pénétrer au mieux le message exceptionnel de saint Jean de la Croix.
André Bord, est docteur es Lettres et membre correspondant de l'Académie nationale des sciences, belles lettres et arts de Bordeaux. Il est également membre sociétaire des écrivains catholiques, membre des philosophes chrétiens et doyen de la société de philosophie de Bordeaux.
Découvrir les textes autrement« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » Ainsi s'ouvre la Genèse et, avec elle, le grand livre de la Bible, écrit inspiré qui, depuis des siècles, accompagne l'histoire des hommes. Cet ouvrage fondateur reste aujourd'hui l'un des plus lus et des plus traduits au monde. Mais le connaissons-nous vraiment ?Toute l'ambition de La Bible et sa culture est, justement, de nous guider pour visiter la « bibliothèque biblique » en la resituant dans sa culture propre et en l'éclairant par les documents de son temps. À travers deux parties qui couvrent l'ensemble de la Bible chrétienne et articulent l'Ancien Testament avec l'étude de Jésus et du Nouveau Testament, La Bible et sa culture propose une démarche originale qui montre combien le livre biblique obéit à une cohérence théologique forte. À un moment où beaucoup s'intéressent à la Bible et à son histoire au-delà des seuls cercles religieux, où bien des croyants la lisent ou la relisent, où la curiosité spirituelle s'exprime avantage, cet ouvrage constitue un véritable outil de référence pour découvrir les textes autrement.
Sous la direction de : Michel Quesnel, bibliste, recteur honoraire de l'Université catholique de Lyon, et Philippe Gruson, bibliste, prêtre du diocèse de Beauvais.Avec la collaboration de plus de cinquante biblistes choisis parmi les meilleurs du monde francophone.
« Partir, dit-on, c'est mourir un peu. Mais partir d'où, pour aller où, et qu'entend-on par mourir un peu ? Comment le verbe mourir peut-il s'accommoder d'un adverbe de quantité alors qu'il désigne un événement à chaque fois unique, définitif, absolument inquantifiable ? Il en est du verbe mourir comme du verbe aimer : leur adjoindre un adverbe de quantité, d'intensité ou de manière revient à en moduler le sens de façon radicale, l'air de rien. Il m'aime / Elle m'aime / Je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... pas du tout , scandent les amoureux sur un ton enjoué en effeuillant des marguerites. Mais la désinvolture n'est qu'un masque, le jeu s'avère bien plus sérieux qu'il n'y paraît car l'enjeu est extrême en vérité - il en va présentement, ardemment de l'amour. On risque son coeur, sa joie, son plus vif espoir. L'amour, la mort : on ne badine ni avec l'un ni avec l'autre. Effeuiller le verbe mourir ainsi qu'une fleur des champs c'est mettre à nu son propre coeur, ses pensées, son espérance. »Dans ce livre, Sylvie Germain traque la dynamique de la quête spirituelle à travers le thème des pas, de l'arrachement de la mort à nous-mêmes, avec l'écriture vive et inspirée qu'on lui connaît.
Prix Femina en 1989, Prix des Libraires religieux 1997, Sylvie Germain est l'auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages, parmi lesquels Le Livre des nuits, Les Échos du silence et À la table des hommes.
Ce livre s'adresse en priorité à ceux qui ne souhaitent pas prier dans la monotonie. Dans l'introduction de ces variations sur les Psaumes, Stan Rougier raconte que Saint-Exupéry avait composé une prière que sa femme Consuelo était invitée à dire chaque jour. En inspirant les Psaumes aux auteurs de l'Ancien Testament, Dieu n'a-t-il pas fait de même ? Le Créateur n'a-t-il pas suscité le meilleur de la prière, où alternent cris de joie ou de douleur, cris de colère ou de louange ? Car loin d'être des mots rabâchés ou des formules toutes faites, les Psaumes invitent constamment à retrouver une méditation plus authentique, une vraie louange. Après beaucoup d'autres, Stan Rougier ose livrer ici une relecture, une actualisation, un décodage des Psaumes. Il laisse souffler un vent d'Evangile sur les mots pour mieux les accomplir". "La récitation des psaumes ne pouvait pas devenir une corvée, c'eut été contre nature, écrit-il, il fallait que cela demeure une joie, une allégresse, un chant de gratitude. C'est à cette jubilation partagée, à cette prière familière, que Stan Rougier nous convie.".
Jamais homme n'a rencontré autant de contemporains. L'extraordinaire longévité du pontificat de Jean Paul II lui a permis de multiplier dans d'incroyables proportions les occasions de rencontres, de voyages, d'assemblées. Mais c'est le charisme surprenant du premier pape slave de l'histoire qui a fait de ce quart de siècle une course de géant.Inconnu du grand public lors de son élection, Jean Paul II est vite devenu l'icône universelle d'une Église visible. Pape de plein vent, il avait la grande faculté d'une présence réelle à chacune de ses rencontres, avec les grands ou au milieu des foules, avec les pauvres du continent noir comme avec les jeunes d'une Europe inquiète. De cette vedette planétaire, reste l'image du pape au regard vif, au visage bon et à l'allure décidée. Sans oublier la présence émouvante du vieux pontife fragile, prisonnier de la maladie et toujours libre d'aimer, jusqu'aux derniers instants de son existence terrestre.Ce destin hors du commun s'est forgé au creuset des périodes les plus noires du XXe siècle. L'enfant polonais, témoin concret de deux totalitarismes - le nazisme et le communisme -, n'a pas cédé aux sirènes de l'abattement. Plus encore : fort de son expérience polonaise, l'athlète de Dieu fut véritablement le pape de tous, pasteur universel, premier prophète du troisième millénaire.Pape d'exception, Jean Paul II a rempli jusqu'au bout sa mission, convaincu que le monde d'aujourd'hui attend encore le Christ. Disciple au long cours, évêque du monde, Jean Paul II dit à tout homme : «N'aie pas peur !»
Le concile Vatican II, qui espérait réconcilier l'Église et le monde moderne, a très vite suscité des remous chez les clercs comme chez les fidèles. Ses décisions commençaient tout juste à être mises en oeuvre quand survint l'onde de choc de Mai 68, qui plongea plus encore le catholicisme français dans une période de fortes turbulences jusqu'à la fin des années 1970.Certains pensent que l'Église ne s'en est pas remise, emportée depuis lors dans une spirale de déclin. D'autres estiment que cette agitation n'a fait que précipiter une reconfiguration qui serait advenue de toute manière, du fait de la sécularisation de la société contemporaine et de la montée de l'individualisme.Revenant à la fois sur quelques questions révélatrices de ce qui s'est joué alors et sur certains acteurs qui furent au coeur de cette crise catholique, ce livre se propose d'éclairer une scène ecclésiale souvent complexe et parfois confuse, dans une période cruciale - excitante et vertigineuse à la fois - dont l'héritage est aujourd'hui fortement controversé.
Yvon Tranvouez est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Brest, membre du Centre de recherche bretonne et celtique (EA 4451). En 2017 est paru sous sa direction Les Catholiques bretons dans la Grande Guerre.