Bien intégré à sa nouvelle vie à la Centrale, Adakhan travaille désormais sous les ordres de Syrius au projet Phénix, qui comprend deux volets. Le premier, « Verso », consiste à préparer l'évacuation d'un millier d'habitants de Manokhsor - la Cité se désagrège de plus en plus - afin de les relocaliser de l'autre côté du globe. Le deuxième, « L'Oiseau de feu », a pour but la construction d'une fusée téléguidée dont l'objectif sera de transporter son équipage sur la planète Ashmev, où il sera possible d'édifier une société nouvelle.
Pressenti pour commander L'Oiseau de feu, Adakhan n'a cependant pas renoncé à ses projets de révolution et de liberté. Or, ses tentatives pour soulever les laissés-pour-compte de Manokhsor se butent à l'étrange apathie des habitants de la ville. Pire : elles lui attirent l'ire des autres Patrons de la Centrale... dont celle de Lokhfer, le nouveau président du Collège des Patrons, qui prône une condamnation exemplaire pour les incartades d'Adakhan, à savoir un décervelage complet !
L'Oiseau de feu s'est élancé juste avant que la Tour n'explose et que la Cité de Manokhsor, tel que l'avait prédit MO, l'ordinateur de la Centrale, ne soit engloutie par un gigantesque cataclysme. À bord de la fusée téléguidée se trouvent neuf hommes et femmes ; à la fin du trajet interstellaire vers la planète Ashmev, il n'en restera que trois : Adakhan, Selvah et Laïtha.
Si l'île où L'Oiseau de feu s'est posé est remarquablement accueillante - faune et flore s'offrent littéralement à eux -, Adakhan a le sentiment qu'ils devront la quitter avant longtemps et c'est pourquoi, plutôt que de s'abandonner au bonheur, il cherche le moyen d'atteindre le continent qu'il entrevoit à l'horizon.
Or, pendant que le quatuor - Selvah a eu un fils, Abhül - effectue la traversée sur le grand radeau construit par Adakhan, une tempête leur fait perdre toutes les possessions apportées de l'ancien monde ; c'est donc dans un total dénuement qu'ils aborderont ce continent qui, s'il est nettement plus vaste que leur île d'arrivée, est aussi nettement plus hostile.
Et c'est ainsi que commenceront les années d'errance d'Adakhan et des siens, au terme desquelles l'ancien maître-forgeron, devenu le patriarche d'un formidable clan, apercevra enfin la terre promise qui, depuis toujours, avait nourri le moindre de ses rêves...
Le temps est clair, les conditions de vol parfaites. Le vol 4990 d'EastCloud file à vitesse de croisière au-dessus de l'État de New York vers l'aéroport LaGuardia quand une soudaine perte de contrôle déstabilise l'appareil. Dans l'habitacle, les passagers sont secoués telles des poupées de chiffon et les cris fusent.
Dans la salle de rédaction désertée de Newslead, Kate Page met la dernière main à un article. Quand elle entend « EastCloud... urgence... blessés » dans le brouhaha qui jaillit des scanners, branchés jour et nuit sur les canaux d'urgence, Kate saute aussitôt dans un taxi et direction LaGuardia. Au grand dam de sa cheffe de pupitre qui, le lendemain, la rabrouera vertement car, aux dires de la compagnie aérienne, l'incident a été causé par une zone de turbulences et une erreur de pilotage.
Kate, qui se fie à son instinct, décide néanmoins de poursuivre son enquête. Sa rencontre avec le pilote du vol 4990, qui lui jure qu'il a été confronté à une défaillance du système et non à des turbulences, semble lui donner raison. Mais doit-elle croire ce pilote qui, du même souffle, admet consommer des antidépresseurs en raison d'un difficile divorce ?
Or, quand Kate reçoit un mystérieux courriel de revendication de l'incident, elle comprend qu'elle est sur une piste sérieuse... et que celle-ci la mène vers une terrifiante révélation !
Dans une majestueuse salle de cérémonie des enfers chauds, une foule nombreuse a pris place. Composée de délégations des huit nouveaux enfers, de nombreux damnés, d'un observateur venu des limbes et même, à certains moments, des énigmatiques juges du destin, cette foule est venue entendre Rel, son roi bien-aimé, avant qu'il ne parte, avec Lame, Fax et Taxiel, pour un voyage périlleux au pays de Vrénalik.
C'est à la demande générale que Rel a accepté de parler publiquement de ce qu'il a toujours passé sous silence : son enfance et sa jeunesse. Les secrets qu'il dévoilera sembleront parfois durs ou émouvant, parfois drôles ou horribles. Mais au-delà de ces souvenirs, ce seront ses révélations sur la fin du monde à venir qui frapperont de plein fouet l'imagination abasourdie de l'assemblée...
Philippe Sigouin a passé sa jeunesse à monter des combines avec Yannick, son grand frère et « partner » de toujours. Mais comme ce dernier vient de le trahir joliment, Sigouin a décidé que ça ne se reproduirait plus : dorénavant, il « volera » de ses propres ailes.
Pourtant, si on lui avait demandé quel serait son premier coup d'envergure, jamais il n'aurait pensé répondre « l'importation du squelette d'un saint couvert de bijoux ». Or, c'est bien ce que lui propose Hortensia, une antiquaire peu habituée aux transactions criminelles mais en relation avec un « respectable » acheteur prêt à débourser une somme faramineuse pour acquérir cette sainte relique.
Si l'entrée au pays de saint Deodatus se déroule sans anicroches, le plan de Sigouin dérape soudain quand des intrus s'emparent du squelette. Puis c'est la réalité même qui dérape quand, kidnappé parce qu'il a reconnu un des voleurs, Sigouin assiste à une troublante cérémonie au terme de laquelle il voit le squelette s'animer !
Ébranlé par ce miracle indésiré, contrarié par les disciples d'un martyr douteux et bientôt menacé par de plus grosses crapules que lui, Sigouin ne sait plus à quel saint se vouer pour demeurer fidèle à sa parole, c'est-à-dire livrer la « marchandise » au client.
Grâce à sa ténacité, Adakhan Demuthsen s'est élevé au sommet des cercles de dirigeants des quartiers de Manokhsor. Et bien que chaque victoire ait impliqué la découverte d'un nouvel interdit, sa trajectoire ne l'en a pas moins mené, notamment avec l'aide d'une jeune inconnue, jusqu'à une entrée secrète de la Tour. Va-t-il enfin rencontrer les maîtres de la ville ?
Or, c'est plutôt dans de labyrinthiques entrailles qu'il s'enfonce, celles de la Cité. En proie aux visions les plus atroces, aux hallucinations les plus cauchemardesques, Adakhan, à bout de forces et au bord de la démence, se résigne à la mort quand, contre toute attente, il s'éveille dans la mythique Centrale !
Dès lors, l'éducation scientifique intensive qu'on lui prodigue apporte des réponses à ses questions... mais en suscite de nouvelles, plus inquiétantes. Pourquoi les Centraliens gardent-ils les Périphériens (les habitants des quartiers de Manokhsor) dans un tel état d'indigence ? Pourquoi Syrius dit « Le Vieux », patron de l'équipe à laquelle Adakhan s'est joint, a-t-il manoeuvré (en se servant de Selvah, sa petite-fille) pour que la quête de ce dernier réussisse ? Et quel est donc ce projet Phénix auquel Syrius semble le destiner ?
Grâce à l'intervention de Syrius, Adakhan a pu éviter le pire, mais il devra, en contrepartie, s'intégrer à l'équipe de Lokhfer - celui-là même qui voulait le décerveler - pour les six prochains mois. En réalité, « Le Vieux » a manoeuvré de façon à ce que l'ancien maître-forgeron puisse découvrir, en s'immisçant dans le groupe de recherches de son adversaire, les percées scientifiques qui pourraient donner un coup de fouet à son projet Phénix, dont les deux volets avancent trop lentement à son goût.
Or, Adakhan constatera non seulement que l'équipe de Lokhfer, férue d'électronique, de neuronique et de nucléonique, commet des atrocités au nom de ses travaux scientifiques, mais que ces derniers sont peut-être la cause première de la multiplication des tremblements de terre qui menacent d'engloutir Manokhsor.
Ayant échoué à prendre le contrôle du groupe de Lokhfer, Adakhan et le Vieux se rendent bientôt à l'évidence : L'Oiseau de feu doit s'élancer au plus vite, car c'est toute la Terre qui menace soudain de se désagréger !
Après la mort tragique de sa mère et de sa tante, le jeune Wilmard Boudreau, qui a grandi à Berthierville, est venu habiter l'île Kanty, au coeur de l'archipel de Tête-à-la-Baleine, en Basse-Côte-Nord, en compagnie de son père, Anselme, et de sa cousine Hypoline. De tempérament rêveur, Wilmard est aussitôt attiré par les rumeurs qui courent dans la région concernant un de leurs voisins, le vieux Nayati, que l'on dit immortel mais aussi la proie d'une malédiction ancienne. Et puis il y a Taliana, l'une des domestiques de Nayati, qui attise son désir...
Quand Hypoline découvre, en travaillant au jardin familial, le squelette d'un homme-oiseau au milieu duquel brille un pendentif, c'est Taliana qui, malgré les protestations de Wilmard, l'oblige à porter le bijou à son cou, une Taliana qui, aux yeux du jeune homme, s'intéresse beaucoup trop à sa cousine !
Depuis, Wilmard est inquiet et c'est pourquoi, en découvrant un soir le lit abandonné de sa cousine, il se lance aussitôt sa recherche. Mais des forces mystérieuses venues d'un lointain passé imprègnent l'archipel, et Hypoline, à bord d'une barque guidée par les créatures marines, vogue vers son tragique destin... vers la colère de Sedna.
Adakhan Demuthsen s'interroge depuis qu'il est enfant : pourquoi y a-t-il des murs qui isolent hermétiquement les uns des autres les quartiers de la Cité de Manokhsor, et pourquoi des édifices s'écroulent-ils ? Et les gens qui disparaissent subitement, comme son père, où vont-ils ? Par-delà le désert qui entoure la Cité ou au centre de cette dernière, dans la Tour qui surplombe la ville ?
Devenu maître-forgeron, Adakhan a compris que, s'il veut obtenir des réponses aux questions qui minent son existence, il lui faudra débusquer les secrets des dirigeants de cette ville qu'il en est venu à exécrer. Grâce à Boris, un ami tailleur de pierre, il devient membre de Zéphirod, une société secrète qui lui donne la possibilité de visiter d'autres quartiers que le sien.
C'est au cours de l'une de ces sorties qu'Adakhan rencontre Lhianatha, la maîtresse de l'Archonte Cédrik Vihr. Elle lui permettra de découvrir une hiérarchie au-dessus de celle qu'il croyait dominante. Il n'a plus alors qu'un seul but : accéder à la Tour, là où résident les vrais dirigeants de Manokhsor !
Adakhan Demuthsen s'interroge depuis qu'il est enfant : pourquoi y a-t-il des murs qui isolent hermétiquement les uns des autres les quartiers de la Cité de Manokhsor, et pourquoi des édifices s'écroulent-ils ? Et les gens qui disparaissent subitement, comme son père, où vont-ils ? Par-delà le désert qui entoure la Cité ou au centre de cette dernière, dans la Tour qui surplombe la ville ?
Devenu maître-forgeron, Adakhan a compris que, s'il veut obtenir des réponses aux questions qui minent son existence, il lui faudra débusquer les secrets des dirigeants de cette ville qu'il en est venu à exécrer. Grâce à Boris, un ami tailleur de pierre, il devient membre de Zéphirod, une société secrète qui lui donne la possibilité de visiter d'autres quartiers que le sien.
C'est au cours de l'une de ces sorties qu'Adakhan rencontre Lhianatha, la maîtresse de l'Archonte Cédrik Vihr. Elle lui permettra de découvrir une hiérarchie au-dessus de celle qu'il croyait dominante. Il n'a plus alors qu'un seul but : accéder à la Tour, là où résident les vrais dirigeants de Manokhsor !
Le vingt-quatrième jour de novembre, en l'année 1103 de Notre Seigneur, en la forêt de Helmardin, mon seigneur et maître Karélian de Lys, chevalier du Reinmark, parent et vassal de Gottfried le Doré, devint l'esclave des forces des ténèbres. Puisse Dieu avoir pitié de son âme !
C'est ainsi que, trois décennies plus tard, du fond de sa cellule monacale, Paul von Ardiun, par ordre de ses supérieurs, entreprend l'écriture de la chronique de Karélian Brandeis. Car lui seul, en tant qu'ancien écuyer du comte de Lys, peut dire ce qu'il advint vraiment à Car-Iduna, le château de la Dame de la Montagne, que nul ne trouve sinon ceux qu'elle y accueille, et tout ce qui découla de cette visite, c'est-à-dire la trahison, la guerre et le trépas des princes...
Devenu homme de Dieu, Paul tient à ce que son récit loue en tout temps le nom du Seigneur. Mais il n'en va pas de même de sa plume, ensorcelée par la Dame de Car-Iduna, et c'est dans les tourments du doute et de la honte qu'il rédige à son corps défendant son obsédante histoire de sexe et de sorcellerie !
Si la grandeur des royaumes du Kamilan et de la Dravie est chose du passé, la haine qui les oppose depuis des siècles demeure toujours aussi vive. Quand Marwène, la jeune héritière du défunt roi du Kamilan, est capturée par le prince de Dravie, la guerre semble inévitable.
Fière et insoumise, Marwène survit dans ce royaume où le pouvoir se tient d'une main de fer et où les femmes ne sont qu'une marchandise bonne à acheter ou à vendre. Son salut réside uniquement dans la fuite, qui l'obligera à traverser, avec la ménestrelle Kiri, les terribles montagnes des Dohanns. De retour au Kamilan, Marwène doit cependant y affronter un défi plus grand encore : la cour de son royaume, composée d'hommes bornés, corrompus et suffisants, voit en elle non pas une reine mais la docile épouse du futur roi !
Grâce aux ténébreuses magies de la déesse Jana, mais aussi à Shadrak, le Loup du Dohann, Marwène entend bien gagner le combat que les hommes font aux femmes depuis des temps immémoriaux... et prouver du même souffle que l'amour peut être l'arme la plus dangereuse de toutes.
Deux ans après que Thad et Deirdra ont réussi à pacifier les seigneuries du nord, l'Austrion, dorénavant dirigée par Thad et ses hommes, coule enfin des jours paisibles. Et c'est d'autant plus vrai que, pour une raison inconnue, les dragons ont déserté le continent - pas une attaque rapportée depuis plusieurs mois !
Pour Deirdra, le désoeuvrement causé par cette disparition et sa rupture avec Thad - elle l'a surpris dans les bras d'une autre ! - l'ont fait plonger dans un profond désespoir. Ne trouvant plus de sens à son existence, elle s'est inexorablement enfoncée dans une vie de débauche en compagnie des autres tueurs de dragons qui écument les tavernes de Nobudeg, un village nordir à la triste réputation.
Mais voici qu'Ul-Karim II, roi du Meridion, le continent situé de l'autre côté de la mer de Balas et ennemi ancestral de l'Austrion, demande l'aide des seigneurs du nord. De fait, c'est son royaume qui est maintenant dévasté par les terribles monstres. Espérant profiter de la situation pour établir une paix durable avec son voisin du sud, Thad accepte de se rendre en personne à Ul-Tear, capitale du Meridion. Et il obligera Deirdra à l'y accompagner, car, malgré leur relation plus que difficile, elle demeure la plus célèbre - et la plus brillante - tueuse de dragons !
Les années soixante, c'est L'Ostidshow de Robert Charlebois, l'Expo 67 à Montréal, Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay, la construction du barrage sur la Manicouagan, mais c'est aussi l'émergence de la science-fiction et du fantastique au Québec.
Empruntant la formule rédactionnelle qui a établi la réputation de L'Année de la science-fiction et du fantastique québécois, Claude Janelle et son équipe de collaborateurs étendent leur champ d'investigation à la littérature québécoise de la décennie 1960-1969.
La Décennie charnière délimite le corpus des récits de fantastique et de science-fiction de cette période en proposant un résumé et une analyse critique de 20 romans et de 140 nouvelles et contes qui appartiennent à ces genres.
Tout comme Le XIXe siècle fantastique en Amérique française l'avait fait pour les débuts de notre littérature, La Décennie charnière jette un éclairage inédit sur la naissance de la littérature québécoise moderne, fruit d'une nouvelle génération d'écrivaines et d'écrivains qui témoignent des grands mouvements transformant la société québécoise, voire les anticipent.
Mais La Décennie charnière, c'est aussi une anthologie de treize nouvelles parmi les plus intéressantes et les plus représentatives de cette étonnante période qui a vu la littérature québécoise s'ouvrir sur la modernité et sur le monde.
PRIX BORÉAL 2007
Empruntant la formule rédactionnelle qui a établi la réputation de « L'Année de la science-fiction et du fantastique québécois », Claude Janelle et son équipe de collaborateurs étendent leur champ d'investigation à la littérature québécoise du XIXe siècle.
Le XIXe siècle fantastique en Amérique française délimite le corpus des récits fantastiques en proposant un résumé et une analyse critique de plus de 140 contes, nouvelles, légendes et romans fantastiques.
Ces recensions jettent un éclairage nouveau sur la production du XIXe siècle et révèlent notamment une diversité de thèmes et d'inspiration qui fait éclater l'image réductrice d'une littérature essentiellement édifiante et foncièrement monolithique. Sous l'ordre apparent de la morale chrétienne, la subversion couve...
C'est l'occasion de redécouvrir certains textes singuliers injustement tombés dans l'oubli et certains auteurs qui ont jeté les bases d'une littérature nationale qui a gagné depuis ses lettres de noblesse.
Le XIXe siècle fantastique en Amérique française comprend aussi une anthologie de dix contes fantastiques parmi les plus intéressants et les plus représentatifs de la production de l'époque, dont deux nouvelles inédites d'Armand de Haerne : « Jean le maudit ou le Revenant sous la glace » et « Nésime le tueur ».