Une soif de création, voilà ce qui a toujours caractérisé Élise Lépine. Pourtant, à vingt-quatre ans, après une rupture amoureuse, la fin du groupe musical auquel elle venait de se joindre et la découverte des lubies de sa tante Mélisande quant au retour du « Rôdeur », l'ancestral ennemi de la famille Malenfant, c'est plutôt le désespoir qui décolore les pensées de la jeune femme. Mais Bernadette, une organisatrice d'événements, change soudain la donne quand elle demande à Élise de participer à la conception d'une fête privée commandée par un richissime client.
Si le projet monopolise sa créativité, Élise n'en demeure pas moins préoccupée par les propos de sa tante. Elle va donc consulter Edgar, son vieil oncle irascible. Il s'avère cependant que le comédien à la retraite a de la compagnie : un jeune colocataire, Steve, un amateur de comics qui a reconnu en Edgar Malenfant le « mononc' Morbide » de son émission de jeunesse favorite.
Les propos surprenants d'Edgar sur les superstitions familiales et le comportement étrange de Steve, qui semble vouloir attenter à la vie de son oncle, ne font rien pour calmer les angoisses d'Élise. Mais sa machine à créer s'est de nouveau emballée et voilà qu'elle décide d'accorder une place de choix à mononc' Morbide dans le déroulement de la fête qu'elle prépare, au risque de heurter les goûts de Pierre Daigle, son très riche, très capricieux et très énigmatique client...
Parole de Sarkozy, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à Saint-Trailouin. Après tout, la vie de mon fils en dépendait, et c'est pour être près de lui que j'ai ouvert il y a quelques mois une boutique de livres d'occasion à Drummondville. Or, quand Émile m'a annoncé qu'il partait pour la France avec mon ex, j'ai un peu pété les plombs... avant de réaliser que je pourrais peut-être tirer avantage de cette situation.
Me voilà donc de retour à Malphas. Avec l'aide de Simon Gracq - ça n'a pas été simple de le convaincre de me faire à nouveau confiance -, je compte enfin mener à terme mon enquête sur ce qui se passe dans la cave du cégep. Et régler une fois pour toutes mon différend avec les Archlax père et fils. Et découvrir la véritable identité de Rachel Red et les motivations secrètes qui l'animent... et rêvons un peu, l'animer à mon tour.
Hélas, malgré le subterfuge qui me permettait d'évoluer en sécurité à Malphas, je dois admettre que le plan que j'avais imaginé pour arriver à mes fins a rapidement foiré. Et me voilà de nouveau dans le « gros trouble ».
Mais cette fois, je ne suis pas le seul dans le pétrin, car la grève étudiante est imminente à Malphas. Et un raz-de-marée de carrés rouges à Saint-Trailouin, ça risque d'être plus intense qu'ailleurs...
Après un mois de convalescence à l'hôpital de Saint-Devlon - les blessures récoltées lors de la dernière séance du club de lecture du cégep de Malphas n'étaient pas mineures -, je suis retourné à Saint-Trailouin, prêt à entamer la session d'hiver 2011. Enfin, je devrais plutôt dire « prêt physiquement », car pour le moral...
De fait, outre le mystère de l'inquiétant occupant de la cave du cégep, j'ai eu droit, pour me pourrir l'existence, au coup de téléphone de mon ex, qui m'a interdit de voir mon fils Émile pendant le temps des Fêtes, puis à une tentative d'assassinat. Oui, oui, vous avez bien lu : on a attenté à ma vie à moi, Julien Sarkozy ! Mais si je me doute bien de l'identité des personnes qui ont engagé le tueur - les Archlax père et fils -, je n'ai pas encore compris pourquoi je ne suis pas mort !
Si j'ajoute l'absence de Simon Gracq, toujours recherché par la police, mon doute grandissant sur la fiabilité de Rachel Red, ma divine collègue du département, pour enquêter sur le mystère de Malphas, et les morts qui surviennent autour de moi, vous conviendrez que j'ai de bonnes raisons d'avoir augmenté un tantinet ma consommation !
Pourtant, c'est seulement quand j'ai trouvé la façon de m'introduire dans la cave du cégep que j'ai vraiment su ce que ça voulait dire, être dans le « gros trouble » !
Je m'appelle Julien Sarkozy. Oui, oui, je me prénomme bien Julien ! Professeur de littérature, j'étais fin prêt il y a quelques jours pour ma première session au cégep de Malphas. Le directeur pédagogique, Rupert Archlax, m'avait annoncé que j'aurais trois groupes dans le cours 102. Comme c'est celui qui se donne pendant la session d'hiver et que nous étions en août, j'avais tout de suite compris que mes élèves seraient ceux qui avaient coulé le cours à la dernière session.
Pour un professeur qui a quatorze
années d'ancienneté - les trois premières à Montréal, les autres à Drummondville -, ce n'est pas la situation rêvée. Mais je ne me suis pas plaint : après ce qui est arrivé l'an dernier, je... Enfin, disons que j'étais simplement heureux de pouvoir continuer à enseigner et que le cégep de Malphas, qui est si reculé que même Internet haute vitesse n'est pas encore rendu ici, représentait ma dernière chance !
Et puis, comme je venais de vivre un divorce pénible, je croyais que l'éloignement et le calme allaient m'être bénéfiques. Mais j'ai vite déchanté en ce qui concerne le calme, car Malphas n'est vraiment pas un cégep comme les autres. Tellement que j'en suis à me demander combien il me restera d'étudiants en vie à la fin de la session...
Croyez-le ou non, malgré les terribles événements qui ont perturbé la première semaine de cours, la session d'automne s'est poursuivie comme si de rien n'était au cégep de Malphas. On a même eu droit, au département de littérature, à un nouveau collègue, Michel Condé, qui a décidé de fonder un club de lecture. Je m'y suis aussitôt inscrit : quoi de mieux qu'une activité littéraire normale et tranquille pour oublier ce que j'ai vécu depuis mon arrivée à Saint-Trailouin ?
Pourtant, au cours de ces dernières semaines, je n'ai pas arrêté de penser au mystère qui entoure Malphas et l'homme qui est à l'origine du cégep, Rupert Archlax senior, et c'est pourquoi j'ai décidé de reprendre mon enquête avec l'aide de Simon Gracq, qui ne demande pas mieux.
Or, pendant que je cherche une façon de découvrir le lien qui semble unir Archlax senior à la vieille Fudd, une explication à l'odeur nauséabonde du cégep - encore plus persistante dans le local 1814 où le club de lecture se réunit - et ce qui se cache derrière la porte de métal dans le sous-sol du cégep, moi, Julien Sarkozy, j'ai de plus en plus la certitude que cette session, qui a si mal commencé, court maintenant à la catastrophe !
Séverine Proulx a été élevée par sa tante Garance, une véritable globe-trotter. C'est pourquoi, à l'aube de la trentaine, la jeune femme, qui n'a jamais eu de véritable port d'attache, espère poser pour de bon ses pénates quelque part pour vivre enfin une vie « normale ».
Une offre d'emploi l'amène à Fermont, petite ville minière du grand Nord québécois connue avant tout pour son emblématique mur-écran, gigantesque édifice qui abrite la majorité des habitants et la quasi-totalité des commerces tout en servant de rempart contre les terribles vents de l'hiver qui sévissent à cette latitude.
Dès son arrivée et en dépit de l'ambiance qui plombe la ville - une femme a récemment été assassinée -, Séverine est séduite par la beauté sauvage de la nature qui entoure la petite communauté isolée... mais aussi par ses nouveaux voisins, Alban, un ex-monteur de lignes qui a la particularité d'élever des grenouilles, et Tshenu, un vieux Naskapi atteint de narcolepsie qui connaît tous les sentiers sillonnant les montagnes environnantes.
Or, quand Séverine apprend qu'une deuxième femme a disparu, sa nature anxieuse refait surface, et bientôt ce sont des visions morbides qui hantent son esprit. Comme si un lien ténu se nouait entre elle et une mystérieuse présence, comme si Séverine sentait sourdre des profondeurs même de la fosse du Labrador une sombre énergie...
Philippe Sigouin a passé sa jeunesse à monter des combines avec Yannick, son grand frère et « partner » de toujours. Mais comme ce dernier vient de le trahir joliment, Sigouin a décidé que ça ne se reproduirait plus : dorénavant, il « volera » de ses propres ailes.
Pourtant, si on lui avait demandé quel serait son premier coup d'envergure, jamais il n'aurait pensé répondre « l'importation du squelette d'un saint couvert de bijoux ». Or, c'est bien ce que lui propose Hortensia, une antiquaire peu habituée aux transactions criminelles mais en relation avec un « respectable » acheteur prêt à débourser une somme faramineuse pour acquérir cette sainte relique.
Si l'entrée au pays de saint Deodatus se déroule sans anicroches, le plan de Sigouin dérape soudain quand des intrus s'emparent du squelette. Puis c'est la réalité même qui dérape quand, kidnappé parce qu'il a reconnu un des voleurs, Sigouin assiste à une troublante cérémonie au terme de laquelle il voit le squelette s'animer !
Ébranlé par ce miracle indésiré, contrarié par les disciples d'un martyr douteux et bientôt menacé par de plus grosses crapules que lui, Sigouin ne sait plus à quel saint se vouer pour demeurer fidèle à sa parole, c'est-à-dire livrer la « marchandise » au client.
Divorcé depuis peu, Guillaume Kaminski se réjouit d'avoir la garde complète de Daphnée, sa fille de quinze ans. En vérité, il n'a pas eu à se battre pour arriver à ses fins puisque son ex, ne tenant pas à s'occuper d'elle, a choisi de partir à Bali pour une durée indéterminée - afin de se « ressourcer », a-t-elle fait croire à l'adolescente !
Alors qu'il cherche une nouvelle demeure, Guillaume apprend la mort de son père, qui lui lègue sa maison. Si l'héritage tombe à point, Guillaume ne sait trop comment présenter la situation à Daphnée, car il a toujours affirmé qu'il était orphelin. De plus, la découverte de ce mensonge, ajoutée au déménagement qui la mènera loin de la ville et de sa meilleure amie Sophie, risque d'assombrir encore plus l'humeur de l'adolescente, qui le blâme déjà pour le départ de sa mère.
Quand Daphnée découvre au grenier une mignonne chambre de petite fille, elle décide de se l'approprier tout en réclamant des explications à son père : ne lui avait-il pas raconté qu'il était enfant unique ? Ne pouvant plus s'esquiver, Guillaume décide de révéler à sa fille tous les secrets de son enfance. Mais les connaît-il vraiment tous ?
Après la mort tragique de sa mère et de sa tante, le jeune Wilmard Boudreau, qui a grandi à Berthierville, est venu habiter l'île Kanty, au coeur de l'archipel de Tête-à-la-Baleine, en Basse-Côte-Nord, en compagnie de son père, Anselme, et de sa cousine Hypoline. De tempérament rêveur, Wilmard est aussitôt attiré par les rumeurs qui courent dans la région concernant un de leurs voisins, le vieux Nayati, que l'on dit immortel mais aussi la proie d'une malédiction ancienne. Et puis il y a Taliana, l'une des domestiques de Nayati, qui attise son désir...
Quand Hypoline découvre, en travaillant au jardin familial, le squelette d'un homme-oiseau au milieu duquel brille un pendentif, c'est Taliana qui, malgré les protestations de Wilmard, l'oblige à porter le bijou à son cou, une Taliana qui, aux yeux du jeune homme, s'intéresse beaucoup trop à sa cousine !
Depuis, Wilmard est inquiet et c'est pourquoi, en découvrant un soir le lit abandonné de sa cousine, il se lance aussitôt sa recherche. Mais des forces mystérieuses venues d'un lointain passé imprègnent l'archipel, et Hypoline, à bord d'une barque guidée par les créatures marines, vogue vers son tragique destin... vers la colère de Sedna.
Un homme se promenait. Un homme ordinaire avec un couteau ordinaire planté dans la poitrine. Le couteau était planté jusqu'à la garde et ça n'avait pas l'air de le déranger. Il semblait seulement fatigué.
Très fatigué...
Tout d'abord, il y a les personnages : un chirurgien qui n'arrête plus de saigner, un enfant qui colle aux gens qu'il touche, un autre dont la peau se transforme en billets de banque... Il y a aussi cet homme qui voit son ombre se détacher de lui, cet autre au corps blessé par l'impact des mots, sans oublier celui dont la gorge crie du papier...
Et puis il y a cette voix, celle d'un narrateur qui aimerait simplement être là, parler en son propre nom, mais qui décroche sans cesse, qui s'échappe malgré lui dans l'imaginaire, qui trouve toujours plus facile de raconter des histoires que de parler de soi.
L'Assassiné de l'intérieur : vingt nouvelles envoûtantes, fantastiques, mystérieuses ou surréalistes...
... autant d'appels déchirants d'une voix narrative qui, manifestement, ne veut pas crier - ou plutôt écrire ! - dans le désert.
Clovis Thériaud n'est pas près d'oublier la nuit qu'il vient de vivre. Avant qu'il ait pu remplacer les suppresseurs protégeant les locataires de son immeuble des perturbations magiques, un fantôme est apparu chez lui. Pire : l'apparition lui a confié une mission, celle de transmettre un message à une certaine Corinne dont Clovis n'a jamais entendu parler. Oscar Martel, le nouveau président de la Commission d'urbanisme de Montréel, n'est pas inquiet malgré la mort subite de son prédécesseur. Grâce aux douze ancres qui entourent l'aire neutre du mont Réel, les Montréelois n'ont rien à craindre du potentiel magique de l'eidosphère. C'est donc avec stupeur que Martel apprend, au milieu de la nuit, la disparition d'un pâté de maisons entier du quartier Grandvilliers - et de tous ses habitants ! Pour Léopold Sanschagrin, un mage au passé de rebelle qui habite l'immeuble de Clovis, les perturbations qui ont secoué Montréel ne peuvent avoir qu'une origine commune. Tout en aidant le jeune concierge dans sa quête, Sanschagrin s'inquiète du sort des disparus et de celui de tous les Montréelois... car pour lui comme pour Martel ou le groupe des spektres, il ne fait aucun doute que l'avenir de Montréel est en jeu !
PRIX AURORA/BORÉAL 2012
PRIX JACQUES-BROSSARD 2012
Julien a plus de quatre cents ans et, dans la mythologie des humains, il est ce qu'on appelle un « vampire », un être de la nuit et de la mort. Depuis peu, à Londres, il a remarqué Jeanette, une jeune Américaine qui, sans le savoir, l'a totalement séduit. En conséquence, Julien a décidé qu'elle deviendrait sa compagne éternelle.
Mais Julien n'est plus un humain et, dans sa mentalité « autre », l'amour doit être absolu, excessif, sans limites et, bien entendu, éternel. Et Julien considère que, pour que l'amour en arrive à ce summum, celle qui partagera avec lui sa vie après la mort doit, avant toute chose, être entièrement soumise à sa volonté, et donc entièrement possédée et vaincue. Or, c'est seulement en ayant connu le plus bas niveau de l'amour qu'on peut espérer en atteindre les plus hauts sommets...
La Passion du sang : le volume final de l'une des plus envoûtantes séries vampiriques, celle du Pouvoir du sang !
Elles sont parmi nous...
Un soir de la fin de septembre, Thierry Guillaumat, jeune français étudiant à l'UQAM, et Henri Dieudonné, son ami haïtien, décident de faire une virée dans les coins chauds de Montréal. L'aventure, qui se voulait sans conséquence, tournera pourtant au drame.
Elles sont parmi nous...
Au cours de l'hiver, Thierry tombe éperdument amoureux de Claire Lefrançois, une énigmatique rousse. La relation qui s'ensuit est loin d'être facile, surtout que Thierry soupçonne Claire de lui cacher un terrible secret.
Elles sont parmi nous...
Quelques semaines plus tard, Henri, fin observateur, se pose plusieurs questions au sujet de Claire et de sa famille. Les hypothèses qu'il soulève choquent profondément Thierry, mais après enquête, ce dernier doit lui aussi se rendre à l'évidence :
Elles sont parmi nous...
Et elles sont mortellement dangereuses !
Il se nomme Thomas Roy. C'est l'écrivain le plus adulé du Québec. Invité régulier des talk-shows, la parution de ses romans d'horreur est toujours un événement médiatique majeur. Or, voici qu'on le retrouve chez lui, horriblement mutilé et catatonique. Tentative de meurtre ou suicide manqué ?
Pendant que la police enquête, Roy est placé en observation dans un hôpital de Montréal. Paul Lacasse, le psychiatre qui traite l'écrivain, considère au départ le cas comme assez banal. La découverte de faits troublants l'oblige cependant à reconsidérer petit à petit son opinion.
Bientôt, ce sont toutes ses certitudes, tant personnelles que professionnelles, qui chancellent. Car, au-delà du drame de Roy, quelque chose de terrifiant se dévoile lentement, quelque chose d'inimaginable et aux conséquences monstrueuses...
Sur le seuil : un suspense d'une redoutable efficacité, écrit par celui que plusieurs considèrent déjà comme le maître du roman d'horreur québécois.
PRIX DU PUBLIC - SALON DU LIVRE DE LA CÔTE NORD 2004
PRIX MASTERTON 2007
Depuis neuf ans, Nicolas Strain se cache derrière une fausse identité pour sauver sa peau. Dernier témoin des « accords de Venise », Strain représente une terrible menace pour ses anciens employeurs qui redoutent qu'il ne les rende publics.
Lorsqu'ils le repèrent dans la région de Québec, une série de mystérieux attentats terroristes frappe Montréal. Certains indices laissent croire qu'il s'agit du prélude à une offensive visant plusieurs grandes villes des États-Unis d'Amérique.
En échange d'un sursis, les patrons de Strain l'obligent à reprendre du service. Dès lors s'engage, entre lui et l'insaisissable adversaire qui orchestre les attentats, une terrible partie dont l'enjeu dépassera tout entendement...
Firestorm, État de New York... Une petite ville comme tant d'autres, paisible, sans histoire sinon celles qui alimentent les conversations locales, forgent les légendes du coin... et n'intéressent nullement les grands quotidiens nationaux.
C'est dans cette ville qu'avec McKenna, son fils de douze ans, est venu se terrer Connor Martin, un instituteur de Syracuse bouleversé par le suicide de sa femme. Le changement de décor leur permettra peut-être de reprendre pied dans la vie.
Or, depuis leur arrivée, un tueur s'attaque aux enfants de Firestorm, au grand désespoir du shérif, Richard Barnaby, qui n'arrive pas à lui mettre la main au collet. S'il a bien quelques suspects dans sa mire, comme ce nouvel instituteur ou le propriétaire de cet établissement qui vient d'ouvrir ses portes, Le Club, il n'a pas la moindre preuve !
Cependant, Barnaby le constate, sa ville change, elle n'est plus aussi tranquille : quelque chose d'insidieux s'y prépare, dont il ne saisit ni la nature ni l'ampleur, mais qui risque de la dévaster... et il ne sait toujours pas comment la protéger !
À la suite d'une terrible peine d'amour, David Hardwick, un vampire plus que centenaire, s'est enfermé il y a vingt ans dans son vieux manoir de Manchester, en Angleterre. Or, un soir, après le coucher du soleil, Zero, une jeune camée new-yorkaise, s'introduit dans son antre, armée d'un maillet et d'un pieu !
Qui donc a envoyé cette pauvre fille l'assassiner ? Et pourquoi ? David doit trouver les réponses à ces questions, car il sait que cette ridicule tentative de meurtre est avant tout un message qu'on lui adresse. Et le seul moyen de découvrir de qui il provient, c'est de partir pour New York.
Mais New York a bien changé depuis l'époque lointaine où le vampire y avait découvert l'amour. Quant à Zero, véritable fille de rue, elle pose bien des problèmes à l'homme raffiné, poète et romantique qu'est David...
La Mort tout près : le deuxième volume de l'une des plus envoûtantes séries vampiriques, celle du Pouvoir du sang !
C'est la nuit et Michel erre dans le cimetière Côte-des-Neiges en compagnie de sa tante Chloé - un vampire âgé de deux siècles -, quand cette dernière disparaît dans le columbarium. Inquiet, l'adolescent pénètre à son tour dans la demeure des morts... et y trouve le corps démembré de sa tante.
Dans la « famille », l'horreur est à son comble : qui a pu terrasser une aussi puissante créature ? Mais des nouvelles encore plus mauvaises affluent : d'autres Anciens sont assassinés de la même façon ailleurs sur le globe. Le doute n'est plus possible : quelqu'un - ou quelque chose - veut anéantir la famille.
Karl, désespéré à la suite de la disparition de Gerlinde, sa compagne, mène l'enquête. Très vite, il découvre que le but de cette hécatombe n'est pas leur élimination, mais bien l'appropriation du prodigieux - et insoupçonné ! - pouvoir de l'essence vitale de Michel, l'enfant de la nuit...
Renaissance : le troisième volume de l'une des plus envoûtantes séries vampiriques, celle du Pouvoir du sang !
Le directeur d'Écho-Matin s'est mis une nouvelle idée en tête : acheter un quotidien de Toulon, Le Mistral, afin d'exporter sa « méthode » en France ! Pour évaluer la possibilité de l'affaire, il enverra sur place ses deux experts, Pouliot et Malacci.
Aussitôt arrivé, Pouliot se met à l'oeuvre : profitant du meurtre récent d'une jeune femme et des soupçons qui pèsent sur Kateb Djaout, un Algérien qui se terre depuis l'événement, il décide de montrer au patron du Mistral comment on « fait » du journalisme !
Impuissant, Malacci ne peut que constater les dégâts : les articles de Pouliot réveillent aussitôt la fameuse bête-qui-sommeille ! Quant à ceux qui tablent sur la xénophobie pour assouvir leurs propres aspirations, ils sont prêts pour la curée.
Malacci, qui a réussi à entrer en contact avec Djaout, est convaincu de son innocence. Mais comment faire pour briser le cercle infernal qui se referme sur lui et l'Algérien ?
Au royaume de Contremont, maître Ian Corybantier, magicien réputé, coule des jours sereins. Or, voilà que d'étranges événements viennent perturber sa quiétude...
Il y a d'abord la corvée du grand ménage - personne ne peut y échapper, assure Bernières, la gouvernante - qui prend une singulière tournure lorsque le mauvais temps surgit à l'improviste et qu'une porte de chêne décide de s'incruster magiquement dans un mur du manoir. Puis, il y a l'arrivée de Marion, la nièce de seize ans du magicien.
De fait, le frère de Ian Corybantier, Héran, intendant du royaume voisin, craint qu'on n'enlève sa fille unique, plusieurs nobliaux étant violemment opposés à son projet de « démocratiser » le pays. Mais avec son puissant oncle magicien, Marion est sous bonne garde, n'est-ce pas ?
Hélas ! c'est oublier que l'adversaire peut aussi se servir de la magie et qu'il est extrêmement difficile de garder secrète la présence d'une jeune fille remuante de seize ans. Oui, décidément, la quiétude de maître Corybantier est vraiment une chose du passé !
PRIX BORÉAL 2003
Depuis plus d'un demi-siècle, Esther Rochon compose une oeuvre littéraire magistrale dont l'élégance de l'écriture et la singularité de l'imaginaire ont été maintes fois acclamées tant au Québec qu'à l'étranger.
À l'occasion de la remise du prix « Hommage visionnaire » 2015, qui célèbre l'importance de cette grande écrivaine dans le paysage littéraire de l'Amérique francophone, nous vous proposons un florilège de huit de ses textes les plus marquants, axé sur l'une des grandes thématiques chères à Esther Rochon, celle de la différence, du monstre.
De « L'Initiateur et les étrangers », première nouvelle publiée (et récompensée !) qui révélait le talent effervescent d'une jeune adolescente, jusqu'à « La Dame rouge », expressément écrite pour ce recueil, sans oublier l'incomparable « Coquillage », une des pièces majeures d'Esther Rochon (qui lui a d'ailleurs valu son troisième Grand Prix de la SFFQ en 1987), La Splendeur des monstres vous convie à une expérience de lecture qui risque non pas de changer votre vie, mais de vous la faire voir... autrement.
David, un adolescent dépressif qui a grandi dans une maison cossue de Westmount, vient de perdre ses parents, Mathieu et Judith, dans un accident de la route. Héritier d'une imposante fortune, il découvre par hasard qu'il a été adopté - sa mère biologique, Macha, demeure à Sainte-Sybile, une petite ville minière du nord du Québec.
Sans but et sans attaches, n'ayant connu de l'amour parental que les cadeaux luxueux et l'argent à volonté, David décide de quitter le cocon doré de Westmount pour les grands espaces du Nord, où il espère goûter au plaisir d'avoir une vraie famille et, qui sait, trouver un sens à sa vie.
Dès son arrivée à Sainte-Sybile, la rencontre d'Irène, une jeune et jolie voisine, donne espoir à David, mais ce que lui apprend sa mère sur les circonstances de sa naissance le ramène très vite à la case départ. Aux prises avec des rêves de plus en plus troublants, déstabilisé par les étranges fugues de Macha, les histoires d'Irène sur les débuts tragiques de Sainte-Sybile et les morts violentes qui secouent la communauté - causées par un ours enragé, assurent les forces policières -, David tente de ne pas perdre pied. Or, il commence à croire sérieusement que... son retour était prévu depuis longtemps !
La lugubre silhouette du Centre hospitalier Saint-Pacôme, spécialisé dans les cas psychiatriques lourds, se dresse au-dessus de la baie de Shawinigan. C'est là que résidera quelques semaines Michel Ferron, aux prises avec une dépression majeure.
Caligo, lui, a été confiné pendant des millénaires au funérarium, jusqu'à ce que l'Ambassadeur du royaume d'argent l'en libère. Depuis, il est devenu le chef des Amis de la forêt qui combattent âprement les nazis. Mais l'arrivée du Sturmbannfürher Schwartz et l'alliance qu'il a conclue avec les barbies ont rompu l'équilibre : les forces du mal gagnent du terrain !
Au fil des jours, l'atmosphère trouble régnant à l'intérieur du vieil édifice gagne Michel Ferron, qui a l'impression de sombrer dans une autre réalité. Il sait pourtant qu'il n'est pas comme les autres patients ; mais comment lutter contre ce qui hante l'hôpital et qui apparaît beaucoup plus inquiétant que le trafic de drogue qui s'y déroule et dont il connaît l'existence ?
Empruntant la formule rédactionnelle qui a établi la réputation de « L'Année de la science-fiction et du fantastique québécois », Claude Janelle et son équipe de collaborateurs étendent leur champ d'investigation à la littérature québécoise du XIXe siècle.
Le XIXe siècle fantastique en Amérique française délimite le corpus des récits fantastiques en proposant un résumé et une analyse critique de plus de 140 contes, nouvelles, légendes et romans fantastiques.
Ces recensions jettent un éclairage nouveau sur la production du XIXe siècle et révèlent notamment une diversité de thèmes et d'inspiration qui fait éclater l'image réductrice d'une littérature essentiellement édifiante et foncièrement monolithique. Sous l'ordre apparent de la morale chrétienne, la subversion couve...
C'est l'occasion de redécouvrir certains textes singuliers injustement tombés dans l'oubli et certains auteurs qui ont jeté les bases d'une littérature nationale qui a gagné depuis ses lettres de noblesse.
Le XIXe siècle fantastique en Amérique française comprend aussi une anthologie de dix contes fantastiques parmi les plus intéressants et les plus représentatifs de la production de l'époque, dont deux nouvelles inédites d'Armand de Haerne : « Jean le maudit ou le Revenant sous la glace » et « Nésime le tueur ».