En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800 km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace.
De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la ' peau du monde '.
Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années.
À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
Aujourd'hui, un quart de la population française trouve ses racines à l'extérieur du territoire. De la IIIe République à nos jours, cette fiction documentaire en bande dessinée illustre la construction d'une nation par le prisme de son immigration, de toutes les immigrations. Celle des Italiens, des Polonais, des Arméniens, des Russes, des Espagnols, des Portugais, des Algériens, des Maliens, des Cambodgiens... et de tous ceux venus y faire leur vie.
En croisant enquête historique et contemporaine, les auteurs racontent la France ' au pluriel ' et la manière dont elle s'est construite depuis plus de 150 ans. Un document salutaire.
Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française.
À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre...
Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation.
Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
Il y a tout juste 10 ans, Étienne Davodeau faisait paraître Les ignorants : un livre devenu un véritable phénomène. Un auteur de bande dessinée dans la vigne et un vigneron chez Gibrat ou chez Guibert. Qui sont-ils ? Deux ignorants ! Mais n'y rien connaître, c'est avoir tout à découvrir ! Comment, pourquoi et pour qui faire des livres ou du vin ? Les réponses forment le récit, vivant et joyeux, d'une initiation croisée...
Une édition anniversaire augmentée d'un entretien croisé et de photos inédites. Étienne Davodeau et Richard Leroy, le vigneron, reviennent sur cette formidable aventure qui continue encore aujourd'hui.
' Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu'on soit morts... À la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins ! ', dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. ' J'ai besoin de savoir d'où vous venez, vous et les autres. J'ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire ', réplique Emmanuel.
Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous ' chrétiens de gauche ', venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire ' communauté '. Comprendre pourquoi, aujourd'hui comme hier, des gens inventent d'autres façons d'être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs.
En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d'aujourd'hui de ' tout remettre à plat '. Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l'oeuvre d'Emmanuel Lepage : l'enfance, le partage, l'engagement, la transmission. De l'intime à l'universel, Cache-cache bâton restera comme le grand oeuvre d'Emmanuel Lepage.
Igort a vécu en Ukraine, la famille de son épouse y vit toujours. Après avoir raconté les racines de ce conflit dans Les Cahiers ukrainiens et Les Cahiers russes, il revient sur ce sujet pour donner une voix à ceux que généralement on entend peu : les gens ordinaires qui vivent et subissent les conséquences d'une guerre insensée et brutale. Un récit écrit en temps réel qui témoigne de l'horreur : une vie sous les bombardements, dans les villes assiégées... et puis la résistance, la détermination d'un peuple qui souffre mais ne cède pas. Un livre bouleversant et essentiel dont l'espoir, la désillusion, la fierté et la solidarité construisent la structure dramatique.
En 1492, Isabelle Ire de Castille et Ferdinand II d'Aragon, premiers rois catholiques d'Espagne, ordonnent à tous les Juifs de quitter leur royaume. En 2015, le roi Felipe VI d'Espagne présente des excuses et propose une forme de retour aux familles juives expulsées 500 ans plus tôt. L'occasion de retracer 3000 ans d'histoire d'une famille.
D'origine juive par son père, Anne Defréville s'interroge sur le sens de son histoire. Son récit parle aussi de sa volonté de retrouver une nationalité espagnole, et des lieux de mémoires et documents qui évoquent ses origines. Anne Defréville questionne l'identité juive, restée pour elle en grande partie silencieuse pendant longtemps. Ce récit l'a réveillée, l'a questionnée. Elle le porte en elle, comme une multitude d'autres histoires cachées dans les gènes.
En 1833, dans les Alpes du Sud, Fortuné Chabert est un instituteur itinérant. De village en village, il enseigne avec bonheur lecture, écriture et calcul aux enfants. Ce nomadisme enseignant est appelé "l'université des chèvres". Fortuné devra renoncer à son sacerdoce, et se retrouvera, des années plus tard, chez les Hopis de l'Arizona, aux États-Unis.
En 2018, Sanjar parcourt la montagne afghane avec son tableau sur le dos. Lui aussi pratique l'université des chèvres. Chassé par les talibans, il deviendra auxiliaire de l'armée américaine en Afghanistan.
Quel est le lien qui unit Fortuné et Sanjar, a priori aussi éloignés que possible par le temps et l'espace ? C'est une jeune femme, Arizona Florès. Descendante de Fortuné (cinquième génération), Arizona est journaliste au Phoenix Post. L'un de ses grands combats, c'est la dénonciation de la violence faite à l'école, avec ses tueries récurrentes qui endeuillent les familles américaines. Virulente dénonciatrice du lobby des armes à feu dans son pays, elle est mise à l'écart par son journal, qui l'envoie en reportage en Afghanistan. Elle y rencontre Sanjar. Celui-ci, de plus en plus en danger, ne peut que se résoudre à abandonner, comme Fortuné, sa mission émancipatrice...
D'Afghanistan aux États-Unis, du XVIIIe siècle à nos jours, l'école a toujours été rejetée par les obscurantistes : par la vertu d'un récit magnifique de colère et de générosité, de beauté et d'amour, Christian Lax prend parti pour une école sanctuarisée, qui émancipe et qui libère.
Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier...
En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne.
Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ?
Dans troisième tome, Teo, le narrateur, poursuit le récit familial, que ses souvenirs en marabout d'ficelle restituent en autant d'histoires vives et hautes en couleur, tragiques ou comiques. Celle de sa grande frousse quand il allait porter la gamelle à son père au pied des hauts fourneaux, dans le vacarme assourdissant des tuyères et la chaleur étouffante de la coulée. Celle de la "morra", sans doute le jeu de mains le plus vieux du monde, qui se joue à deux et qui, immanquablement, se termine en castagne ! Celle de Domenico, le grand-père de Teo, qui pouvait passer de longs moments, assis sur sa chaise, à contempler l'eau du robinet couler dans l'évier. Celle encore où il est question des garibaldiens de l'Argonne et d'un certain Lazzaro Ponticelli, devenu Lazare après sa naturalisation en 1939, qui fut pendant quelques mois le dernier poilu de 14-18 encore vivant et, à ce titre, reçut l'hommage de la Nation !
Récit romanesque de haute tenue, composé de six époques, Mattéo raconte la destinée singulière d'un homme qui, de 1914 à 1940, de la guerre de 14 à la Seconde Guerre mondiale, en passant par la révolution russe, le Front Populaire et la guerre d'Espagne, traverse époques tumultueuses et passions exacerbées.
Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier...
En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne.
Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ?
Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d'un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez... Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux... En tout, du prix à payer pour devenir transparent.
Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et les Années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d'une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l'univers narratif de Baru.
"Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier...
En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne.
Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ?"
Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d'un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez... Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux... En tout, du prix à payer pour devenir transparent.
Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et Les années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d'une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l'univers narratif de Baru.
À dix-huit ans, Terrier est amoureux d'une jeune fille d'un milieu plus aisé qui lui promet de l'attendre dix ans le temps qu'il fasse fortune. Terrier s'engage dans l'armée, devient mercenaire puis tueur à gages. Son but est simple : gagner suffisamment d'argent pour aller chercher sa bien aimée. À trente ans, Terrier décide de se retirer pour retrouver sa promise comme promis. Mais rien ne se passe comme prévu...
Ce roman est certainement l'un des plus célèbres du prince de la Série Noire. Avec près de 100 pages en noir et blanc, il est aussi l'une des adaptations les plus ambitieuses de Tardi.
Le plus grand succès de Pascal Rabaté est réédité en grand format !
Un récit d'une grande justesse et d'une grande profondeur. Tour à tour léger et drôle quand il s'agit de croquer la vie de village, Rabaté s'interroge sur le sens de l'existence alors que l'on rentre dans le troisième âge de la vie. Par petites touches, sans jamais s'appesantir, il saisit ces petits moments qui font tout le sel de la vie.
Ce récit multiprimé (Grand Prix de la critique de l'ACBD, Prix spécial des libraires Canal BD) sera adapté au cinéma avec Daniel Prévost dans le rôle-titre.
Chaque jour, Edmond et Pierre, deux petits vieux (ou deux ' seniors ', pourront dire les plus ancrés dans la modernité), s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc. Parfois ça mord un peu. Le temps s'écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Pierre parle à la photo de sa femme décédée d'un cancer.
Un jour, Edmond apprend à son ami qu'il a rencontré quelqu'un, grâce aux annonces qu'il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne. ' C'est pas parce que l'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou ! '
À la surprise de Pierre, Edmond lui montre aussi son violon d'Ingres, la peinture. Il s'y est mis après le divorce d'avec sa femme. Il dessine des nus féminins. D'après les pages centrales de Playboy. Pour Pierre, c'est un choc. Impensable d'imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l'âge... autant de freins à une vie aussi active. Alors qu'il rumine ces sombres pensées, de retour chez lui Edmond meurt, terrassé par une crise cardiaque. Pierre, remué par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main...
Petits mensonges, discrets arrangements, et autres secrets de famille...
C'est le récit d'une famille apparemment sans histoire, et c'est certainement le récit le plus intimiste de Luc Brunschwig. Le plus personnel aussi. Construit à travers le regard de chacun des trois personnages principaux, le récit place résolument le lecteur au coeur même de leurs vécus, de leurs choix, de leurs fragilités, de leurs impasses, de leurs fuites...
Luc Brunschwig lève le voile sur les secrets de cette famille jusqu'au dénouement final, qui restera dans la mémoire de tous ses lecteurs !
Février 2020. Julien et sa fille Joanne sont invités en Indonésie par le Professeur Michaux, un éminent biologiste de l'Université de Liège. Des éléphants de Sumatra aux dragons de Komodo, la nouvelle mission du chercheur est l'occasion de découvrir l'extraordinaire biodiversité de l'archipel. Mais celle-ci est menacée. Déforestation, production d'huile de palme, braconnage...Les dangers sont nombreux et prennent une dimension particulière lorsque la pandémie de Covid 19 éclate au milieu du voyage.
Documentaire scientifique autant que récit intime sur la relation père-fille, Les Sauvages est un livre passionnant, instructif et drôle. Un ouvrage qui pose la question essentielle de notre rapport au monde animal.
Un livre d'une brûlante actualité sur le choix des dirigeants européens, depuis le début des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, de sacrifier l'emploi... et les effets dévastateurs de ce choix.
C'est une enquête fouillée, documentée, riche des témoignages d'anciens ministres, de conseillers de présidents de la République, d'anciens directeurs du Trésor ou du FMI, de banquiers, d'économistes, de juristes, de sociologues et de philosophes...
Benoît Collombat, journaliste à France Inter, a enquêté sur ce qui a fait basculer les choses : comment et pourquoi les hommes politiques ont ' remis les clés ' de l'organisation du monde à l'économie et à la finance. Ce basculement repose sur la victoire idéologique, à un moment donné, d'une pensée : le néolibéralisme, pour qui le rôle de l'État est avant tout de servir le marché.
Quelles personnalités sont à l'origine de ces grands choix économiques ? Quel rôle a joué la construction européenne ? Aujourd'hui, l'épidémie du coronavirus montre bien l'urgence de s'interroger sur ces choix politiques et économiques.
Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail. Mattéo et son ami Paulin en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n'était pas que dans les chaix. Quant à Juliette, l'amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l'âge de trois ans, elle est considérée par eux comme un membre de la famille. Mattéo, qui n'avait pas envie d'être charitable pensait qu'elle faisait juste partie des meubles. En août 1914, quand éclate la guerre, cette saleté de chien d'aveugle qui nous tirait dans la merde et bouffait nos gosses, le destin de Mattéo bascule.
Fils d'un anarchiste espagnol, disparu à jamais en mer, Mattéo, parce qu'il est étranger, échappe à la mobilisation générale. Première contradiction : alors que son ami Paulin et les garçons de son âge partent à la guerre en braillant, le jeune homme, élevé par sa mère au biberon du pacifisme, ressent confusément la honte de rester à l'arrière, avec les femmes et les vieux. Paradoxe encore, plus insupportable celui-ci, Mattéo côtoie quotidiennement Juliette, quand celle-ci tremble pour Guillaume de Brignac, engagé dans l'aviation. Absurdité toujours : quand, taraudé par le remords de n'être pas au front aux côtés de son ami, et meurtri par la belle indifférence de sa Juliette, Mattéo se décide enfin à rejoindre les tranchées, Paulin, lui, est définitivement renvoyé dans ses foyers...
L'histoire de la Jamaïque et du reggae racontée à travers le One Love Peace concert ! Ce concert donné à Kingston le 22 avril 1978 a marqué l'histoire. Il marque le retour de Bob Marley après deux ans d'exil, grâce à deux chefs de gangs décidés à mettre fin à la guerre civile qui déchire la Jamaïque.
Une enquête, près de 50 ans plus tard : Loulou Dedola est allé à la rencontre des derniers témoins pour raconter les coulisses de ce concert mythique de Bob Marley en Jamaïque, certainement le plus important événement de l'histoire du reggae. C'est toute l'histoire de la Jamaïque et du reggae qui prend vie sous la plume de Luca Ferrara.
Que s'est-il passé réellement avant pendant et après ce mythique concert reggae du 22 avril 1978 au stade de Kingston en Jamaïque ? Deux partis politiques se livrent une lutte sans merci pour le pouvoir. L'électorat du ghetto est crucial pour départager le très conservateur JLP (Jamaica Labour Party) du socialiste et non-aligné PNP (People's national Party). Les deux partis ont recours aux gangs pour prendre le contrôle électoral des ' slums ' (taudis) et des ' shanty towns ' (bidonville) de Trenchtown, Tivoli Garden, Kingstown Twelve... La guerre civile fait rage. On assassine, on pille, on viole sous toutes les bannières.
Pourtant, de deux camps opposés, deux hommes vont tenter d'inverser le cours des événements : Claudius Massop et Bucky Marshall. Ils appartiennent à des gangs rivaux mais leurs routes vont se croiser au fond d'une cellule de la prison de Kingston. Ces hommes forts des gangs de Tivoli Garden et Trenchtown savent que le reggae est le ciment du peuple jamaïcain. L'idée d'un concert pour la paix germe dans leurs esprits. Pour cela ils ont besoin d'un homme, le roi du reggae, leur ami d'enfance, parti en exil deux ans auparavant après un attentat manqué contre lui : Bob Marley !
Le destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans, enrôlé de force en juin 1944, dans la Waffen SS.
Philippe Collin et Sébastien Goethals se basent sur l'histoire vraie d'un de ces malgré nous pour raconter comment et dans quelles conditions ces jeunes Alsaciens furent incorporés et durent combattre dans la SS.
Publiée en 1915, La Métamorphose est certainement la nouvelle la plus célèbre de Franz Kafka. Gregor Samsa, un représentant de commerce, se réveille un matin transformé en un ' monstrueux insecte '. À partir de cette situation absurde, Kafka présente une critique sociale, aux multiples lectures possibles, en mêlant thématiques économiques et sociétales et questionnements sur l'individu, le déclassement, la solitude et la mort. Stéphane Levallois choisit de décaler cette métamorphose pour nous tendre un miroir sur nos propres monstruosités.
Le premier ouvrage de bande dessinée d'Andrea Serio, publié au début des années 2010 et indisponible pendant des années, est enfin réédité en français. Remarqué depuis grâce à Gauloises et Rhapsodie en Bleu, Serio y adapte le mythe d'Ulysse avec le concours du scénariste et metteur en scène italien Bepi Vigna.
De retour à Ithaque après la guerre de Troie, Ulysse naufragé rencontre Nausicaa, fille du roi Alcinoos, et plus rien ne saurait être comme avant. Une aventure intérieure avec en contrepoint les pérégrinations de l'Odyssée, de la prise de Troie à la confrontation avec les cyclopes.
Voici comment Bepi Vigna résume l'histoire : quand Nausicaa part à la recherche de l'homme qu'elle aime, la jeune fille est poussée par le désir de comprendre les raisons de son abandon, et pour cela elle est même prête à pardonner. Il y a donc en elle la même soif de connaissance qui pousse Ulysse, mais Nausicaa interprète sa propre exigence d'une manière différente, avec plus de sagesse et plus de respect pour l'autre. Son voyage devient ainsi une sorte de parcours initiatique, composé d'une série d'étapes significatives, à travers lesquelles elle découvre le monde, connaît les hommes, réfléchit à ses sentiments et découvre enfin être changée, et être désormais devenue femme.
En Andalousie, de nos jours. Il se nomme Manuel, sa famille est originaire d'Andalousie, mais il a vécu en France jusqu'à ce qu'il décide de revenir s'y installer. Il a un ami gitan qui se nomme Benito, un chanteur hors norme. Manuel et Bénito sont inséparables. Car, ce qui lie avant tous les deux jeunes hommes, c'est l'amour du flamenco, le vrai, le pur, pas le flamenco rock comme peuvent le jouer certains frimeurs méprisables (mais qui, à contrario, gagnent très bien leur vie). Ces ' mauvais garçons ' vivent au jour le jour d'expédients. Seul leur amour des femmes leur fait tourner la tête. Mais quand Manuel tombe amoureux de la belle Katia, assistante sociale auprès de gitans, la rivalité s'installe...
Cette nouvelle d'Edgar Allan Poe est certainement l'une des plus célèbre de l'écrivain américain. Le détective Auguste Dupin doit résoudre un meurtre a priori insoluble de deux femmes enfermées dans leur appartement. Gaëtan et Paul Brizzi illustrent avec gourmandise cette histoire, ainsi que deux autres nouvelles : La vérité sur le cas de M. Valdemar et Le portrait ovale.