On ne naît pas féministe, alors comment le devient-on ? Précurseure de l'histoire des femmes, Michelle Perrot, 94 ans, livre ici un magnifique texte à la fois intime et théorique, livre d'histoire et autobiographie. Celle à qui son père conseillait de ne pas se mettre trop tôt un homme sur le dos, qui se rappelle avoir toujours voulu être comme les autres, abolir les différences avec les hommes, aborde son cheminement, de l'engagement chrétien au féminisme en passant par le communisme. Son itinéraire intellectuel, depuis sa thèse où elle voit rétrospectivement un regard presque masculin sur les femmes, donne à voir un siècle de changements sociétaux et la profondeur historique des luttes qui agitent aujourd'hui nos sociétés.
Première historienne à enseigner l'histoire des femmes en France, en 1973, Michelle Perrot nous emmène dans une épopée au féminin en explorant toutes ses ramifications : l'histoire de l'accession à l'égalité, l'histoire du patriarcat, l'histoire du mouvement féministe et des grands débats qui l'ont parcouru et structuré, sur le corps, le genre, l'universalisme contre le différentialisme, la sororité, MeToo. Dans ces pages, la grande histoire se mêle au destin des femmes qui ont porté leur cause et l'on voisine avec Artemisia Gentileschi, Olympe de Gouges, Lucie Baud, Christine Bard, Hubertine Auclert ; l'on dialogue avec Monique Wittig, Arlette Farge, Yvette Roudy, Antoinette Fouque...
La pensée lumineuse de Michelle Perrot, sans rien omettre des sujets les plus épineux, permet de déconstruire et parfois même de dépasser les clivages du féminisme contemporain. Le livre essentiel d'une pionnière, témoin d'un siècle de féminisme, dont l'engagement n'a d'égal que sa hauteur de vue.
« On ne nait pas féministe, on le devient.
Pour cette raison, peut-être, je me suis demandé :
Et si c'était moi la femme bafouée, la femme battue, la gamine prostituée, jetée à la rue, la patiente qui souffre d'endométriose, ou la militante harcelée sur les réseaux ? Si c'était moi celle qu'on humilie, si c'était moi celle qu'on viole ou celle qu'on tue ?
Je n'ai rien subi de tout ça. Quel droit, alors, ai-je de parler ?
Et bien leurs droits à elles, justement.
Des droits qui continuent à être, tous les jours, foulés aux pieds.
Et parce qu'il faut encore le dire, le marteler, le hurler, et que je peux (veux) faire entendre ma voix, voici : un peu de moi, pour énormément d'elles. »J. G.
Depuis une dizaine d'années, ses aventures d'actrice et de productrice ont mené Julie Gayet sur les chemins du féminisme, bien avant la vague Metoo. Un féminisme fort, sincère et concret, loin de la posture. Un féminisme qui trouve ses racines au plus profond de sa propre histoire, avec cette certitude chevillée au corps : ensemble, on est plus fortes.
À travers les portraits de celles qu'elle admire pour leurs engagements auprès des femmes, elle se livre elle-même ici, en creux, comme rarement.
Un ouvrage pudique, tendre, violent, drôle parfois. Absolument nécessaire.
" Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? " Rares sont les femmes que j'ai interrogées qui ont répondu par l'affirmative à cette question. Et pourtant, toutes ont en commun d'avoir fait preuve de puissance pour être devenues ce qu'elles sont. Actrice, gendarme, médecin, avocate, dirigeante d'entreprise, écrivaine ou femme politique, elles ont su se faire une place au sein d'un monde masculin. Issues de milieux différents, elles partagent une liberté de parole, une générosité et une sincérité qui nous inspirent.
Dans cette saison 2, retrouvez Marion Cotillard, actrice ; Lila Bouadma, médecin ; Michelle perrot, historienne ; Arlette Laguiller, militante ; Jacqueline Laffont, avocate ; Christine Lagarde, présidente de la banque centrale européenne ; Catherine Millet, écrivaine ; Anna Hidalgo, femme politique ; Karine Lejeune, colonelle de gendarmerie ; Catherine Guillouard, présidente de la RATP ; Line Renaud, chanteuse et actrice.
" Un livre passionnant à offrir à nos mères, à nos soeurs, à nos amies.Et surtout aux hommes. " Yann Barthès, Quotidien
Gisèle Halimi : Soixante-dix ans de combats, d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et la volonté, aujourd'hui, de transmettre ce qui a construit cet activisme indéfectible, afin de dire aux nouvelles générations que l'injustice demeure, qu'elle est plus que jamais intolérable. Gisèle Halimi revient avec son amie, Annick Cojean, qui partage ses convictions féministes, sur certains épisodes marquants de son parcours rebelle pour retracer ce qui a fait un destin. Sans se poser en modèle, l'avocate qui a toujours défendu son autonomie, enjoint aux femmes de ne pas baisser la garde, de rester solidaires et vigilantes, et les invite à prendre le relai dans le combat essentiel pour l'égalité à l'heure où, malgré les mouvements de fond qui bouleversent la société, la cause des femmes reste infiniment fragile.
Depuis l'enfance, la vie de Gisèle Halimi est une fascinante illustration de sa révolte de « fille ». Farouchement déterminée à exister en tant que femme dans l'Afrique du Nord des années 30, elle vit son métier comme un sacerdoce et prend tous les risques pour défendre les militants des indépendances tunisienne et algérienne et dénoncer la torture. Avocate plaidant envers et contre tout pour soutenir les femmes les plus vulnérables ou blessées, elle s'engage en faveur de l'avortement et de la répression du viol, dans son métier aussi bien que dans son association « Choisir la cause des femmes ». Femme politique insubordonnée mais aussi fille, mère, grand-mère, amoureuse... Gisèle Halimi vibre d'une énergie passionnée, d'une volonté d'exercer pleinement la liberté qui résonne à chaque étape de son existence.
« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque » : ces mots de René Char, son poète préféré, pourraient définir Gisèle Halimi, cette « avocate irrespectueuse », et sa vie de combats acharnés pour la justice et l'égalité.
Le féminisme se porte-t-il sur un t-shirt ? Kim Kardashian est-elle un objet sexuel ou une femme puissante ? La série Grey's anatomy peut-elle changer la vie des femmes ?Dans un essai à la première personne documenté, passionné et engagé, Jennifer Padjemi, journaliste spécialiste questions de société, explore l'alliance, pour le meilleur et pour le pire, du féminisme et de la pop culture. En reprenant le fil des mouvements féministes modernes, de l'émergence d'un féminisme intersectionnel au mouvement « body positive » en passant par Me too et en se basant sur son expérience de femme noire, elle décortique le rapport que nous entretenons avec les objets culturels les plus populaires. Biberonnée aux clips vidéo, chansons grand public et maintenant aux séries TV, notre consommation de divertissement façonne, accompagne, et parfois challenge notre vision du monde. En utilisant la pop culture comme un miroir de notre société mondialisée, l'auteure questionne à travers elle le féminisme, le genre, la sexualité, l'intersectionnalité.Jennifer Padjemi interroge les liens d'interdépendance entre consommation de masse et idéologie progressiste, et jette un regard joyeux et lucide sur nos divertissements, sans concession au patriarcat.Un livre à mettre entre toutes les mains !
À quoi ressemblerait une société vraiment féministe ?L'identité, la sexualité, l'amour et la parentalité se vivraient sans contrainte ni injonction. La réponse aux crimes serait la réparation et non l'exclusion. L'attention au soin changerait notre relation au travail. L'écoféminisme nous ferait entrer dans une relation non prédatrice à la nature.
Les théoriciennes féministes ont développé, depuis des siècles, suffisamment d'outils pour modifier en profondeur chaque pan de la société, au-delà des relations femmes-hommes. Appliquer un programme féministe à la société, c'est redéfinir le sens d'aimer, d'éduquer, de juger, de produire, de vivre même. Dans cet essai, qui entrecroise vulgarisation des pensées féministes et récit intime, je vous propose des solutions pour répondre aux urgences de l'époque et bâtir un futur désirable. La bonne nouvelle, c'est que ce futur est déjà là.
L.B.
"Le féminisme, c'est quoi ? Ça existe ? Aujourd'hui ça pourrait exister. Et pour quoi faire ? "Les femmes ont tout obtenu", répondent-ils, et même répondent-elles, quelquefois. Et pour quels résultats ? La solitude de fond de la féminité, et la déroute de nos mâles devant leurs égales. "La super woman" est épuisée. Quant au commun des hommes, sans le "miroir grossissant" que présentait, à ses exploits masculins, sa compagne d'antan, il se sent réduit de moitié. Donc grandeur nature. [...] Enfermée dans son rôle féminin, la femme ne mesure pas à quel point son oppresseur est lui-même prisonnier de son rôle viril. En se libérant, elle aide à la libération de l'homme. En participant à égalité à l'Histoire, elle la fait autre. Cela ressemble fort à une révolution tranquille, mais forte et sûre de l'avenir. Pourquoi le féminisme aujourd'hui ? Justement pour réussir là où l'égalité économique a échoué. Là où la culture patriarcale résiste.
Le féminisme vient seulement de commencer sa longue marche. Dans vingt ans, dans cent ans, il aura changé la vie."
Gisèle Halimi
Pendant qu'Ulysse parcourt le monde et enchaîne les exploits, Pénélope demeure immobile, supporte l'attente, tisse et détisse son ouvrage, restant au passage fidèle à son époux. Quand l'homme part, la femme attend son retour.
Les femmes étant historiquement des êtres captifs, le voyage est l'un des moyens les plus symboliques pour qu'elles s'affranchissent de leur condition : voyager est toujours pour la femme un acte fondateur ; c'est dire « je vais où je veux, je ne suis qu'à moi ».
S'inspirant des histoires vraies de la littérature de voyage et de son expérience personnelle (dix ans d'arrivées et de départs), l'auteure évoque les territoires érotisés (comme le harem), dénonce la vision masculine de l'aventure et s'intéresse à la tension entre voyage et maternité.
Lucie Azema le constate : il faut être libre « de » voyager et être libre « pour » voyager. Les femmes aussi sont du voyage s'adresse aux femmes qui sont déjà parties et à celles qui n'oseraient pas encore.
Ces quinze dernières années, plus de 2 000 femmes ont été tuées par leur (ex-)conjoint en France.
En 2020, 35 % des victimes de féminicide conjugal avaient subi des violences antérieures. Une défunte sur cinq avait porté plainte.
Entre 2015 et 2016, 82 % des plaintes et mains courantes déposées par des victimes de féminicide ont été classées sans suite. (Source : ministère de la Justice.)
Laurène Daycard a été l'une des toutes premières journalistes à écrire sur les féminicides conjugaux pour les faire sortir des rubriques « faits-divers » et les réinscrire dans le récit social et politique des violences sexistes. Dans cette enquête à la première personne, l'autrice nous emmène à la rencontre de survivantes et de familles endeuillées, mais aussi auprès des auteurs de ces actes. En observant et en échangeant avec ces derniers, Laurène Daycard tente d'aller à l'origine des féminicides et propose une réflexion personnelle sur la notion de réparation.
Laurène Daycard est membre du collectif de journalistes indépendantes Les Journalopes. Elle collabore notamment avec Mediapart, L'Obs et Libération.
Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes! femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles?Un ton résolument frondeur, une langue énergique, un propos engagé, par l'une des grandes voix féminines de la Révolution française.
Plus que jamais, dans le monde entier, le féminisme est crucial, mais le risque est qu'il abrite de nouvelle hiérarchies, de nouveaux clivages de classe, de race, de culture. D'où l'importance de l'anarcha-féminisme. Si l'anarchisme vise à une société sans relations de domination, il a partie liée avec le féminisme. Il a besoin du féminisme pour lutter contre la subordination continue de toutes les femmes, et le féminisme a besoin de lui s'il ne veut pas devenir le privilège de quelques-unes. "Soit toutes, soit aucune d'entre nous ne sera libre !"
« Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d'exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu'individus aussi, m'apporte beaucoup de joie - et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.
Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu'on n'a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes. »
L'un des textes les plus célèbres de la philosophie contemporaine. Cinquante ans après sa publication (en 1971), les pro et les anti continuent de s'affronter à partir de cet essai de philosophie morale sur la question du droit à la vie et du droit à disposer de son corps.
Les seins des femmes sont-ils le siège visible, désigné, ressenti du féminin ? Ils sont en tous cas au coeur de tensions à la fois intimes et sociales, voire politiques, enjeu de l'assignation des femmes à des normes immémoriales et lieu d'une émancipation revendiquée. Cet essai en dévoile les mille et un signaux à travers une enquête où les femmes livrent leur expérience vécue.
Ronds, fermes et hauts, ni trop petits ni trop gros, à la fois sexy et nourriciers, les seins des femmes sont l'objet d'assignations, d'injonctions et de fantasmes innombrables. Or l'expérience de chacune et de chacun est bien loin de se conformer à ces idéaux. Ces standards sont donc fréquemment vécus comme un poison et les seins réels invisibilisé.
Camille Froidevaux-Metterie a mené une enquête auprès de femmes de tous âges, qui déroulent le fil de leur existence au prisme de leurs seins : de leur apparition au port du soutien-gorge, de la séduction au plaisir sexuel, du poids des normes esthétiques à la transformation volontaire ou contrainte par la chirurgie, de l'allaitement à la maladie... Grands oubliés des luttes féministes, appartenant à la fois à la sphère intime et à la sphère sociale, les seins condensent le tout de l'expérience vécue du féminin contemporain, soit ce mixte paradoxal d'aliénation et de libération. Ce constat s'inscrit dans une dynamique puissante que l'autrice appelle " tournant génital du féminisme ", mouvement de réappropriation du corps des femmes dans ses dimensions les plus intimes : mieux connaître les organes génitaux et leur fonctionnement, lutter contre les violences sexistes et sexuelles, revendiquer l'accès à une sexualité libre et égalitaire placée sous le signe du consentement. Dans la pluralité de leurs formes et la liberté de leur condition, les seins participent de ce mouvement.
Au cours de son enquête, l'autrice a réalisé des portraits des seins des femmes qui évoquent avec force en regard des verbatims et de l'analyse de cette " expérience vécue des seins ".
« Règle 30 : il n'y a pas de filles sur Internet. » Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l'accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu'à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l'industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme.
On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d'expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois « célibataires involontaires », multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes - harcèlement, divulgation d'informations personnelles et d'images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde.
On y croise la route de l'auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D'Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d'objets qu'à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l'oeuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu'ils s'étendent, des premiers espaces connectés jusqu'au champ de l'intelligence artificielle.
Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d'un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d'algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l'entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l'architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.
" Être visibles. Marcher dans la rue sans peur. Exprimer haut et fort nos opinions. C'est ce que la société interdit aux femmes et aux minorités. Et c'est le programme de ce livre.
Messieurs qui tenez les manettes, si vous voulez régler le problème, les chercheuses et militantes féministes ont fait le boulot. Les mécanismes sont identifiés, les solutions existent. Tout est là. Ce qu'il manque maintenant, c'est votre volonté.
Or, chaque jour, on constate qu'elle est nulle. Manifestement, l'idée de vivre dans un monde où les femmes seraient vraiment les égales des hommes ne vous emballe pas plus que ca. " L.B.
Avec
Présentes, Lauren Bastide signe un manifeste féministe ultra-documenté, nourri par les réflexions des militantes les plus inspirantes de la génération #MeToo. Un livre audio à mettre entre toutes les oreilles pour mieux comprendre les nouvelles luttes féministes et antiracistes d'aujourd'hui. Téléchargez la bibliographie au format PDF.
Table des matières :
- Avant-propos
- Introduction
- Chapitre 1. Présentes dans la ville
Harcèlement de rue et racisme institutionnel
Urbanisme féminisme et réappropriation de l'espace public
Validisme, grossophobie, lesbophobie, transphobie, islamophobie : les corps exclus de la ville
- Chapitre 2. Présentes dans les médias
Journalistes et militantes
Le long monologue du mâle blanc
Internet : un espace public au rabais ?
- Chapitre 3. Présentes en résistance
Petit rappel des faits
Permettre aux femmes de dire " je "
Favoriser la création féminine
Faire la révolution
- Conclusion
- Remerciements
Le féminisme est devenu incontournable : management, publicité, orientation scolaire, langage et écriture, visibilité des réalisatrices et des autrices, parité en politique, temps médiatique consacré aux sportives, violences sexistes et sexuelles... Les femmes n'acceptent plus d'êtremaltraitées et le clament haut et fort.
Si le féminisme occasionne des résistances, si la gifle anti-#MeToo est si dure, c'est parce qu'il apparaît pour ce qu'il est : un projet global de transformation des sociétés, de renversement des conservatismes, de dénonciation d'un continuum de violences et d'injustices.
« Calmez-vous, madame, ça va bien se passer », telle est l'injonction de ceux qui ont intérêt au maintien de l'ordre établi. Les antiféministes refusent de partager l'espace et le pouvoir avec les femmes. Invités sur les plateaux télé pour vendre leurs pamphlets, ils nous expliquent qu'il ne faut pas nous plaindre : « il y a toujours pire ailleurs »...
La revanche patriarcale peut aussi prendre son temps, comme la Cour suprême des États-Unis l'a montré au monde entier en mettant un terme au droit constitutionnel à l'avortement. En attaquant les libertés et les droits des femmes, c'est la démocratie tout entière que l'on fragilise. À travers de nombreux exemples puisés dans l'actualité, cet ouvrage dresse un panorama salutaire des réceptions,
positives et négatives, du féminisme aujourd'hui.
Même les femmes les plus féministes se surprennent à aimer le regard conquérant des hommes sur elles ou à préférer des tâches ménagères à des activités censément plus épanouissantes. Ces désirs sont-ils incompatibles avec leur indépendance ?
Les scandales sexuels qui ont agité le monde ces dernières années ont jeté une lumière crue sur l'envers de la domination masculine : le consentement des femmes à leur propre soumission.
Tabou philosophique et point aveugle du féminisme, la soumission des femmes n'est jamais analysée en détail, dans la complexité des existences vécues. Sur les pas de Simone de Beauvoir, Manon Garcia s'y attelle avec force, parce que comprendre pourquoi les femmes se soumettent est le préalable nécessaire à toute émancipation.
L'historienne Mathilde Larrère raconte avec érudition et humour l'histoire des objets, connus ou insolites, des luttes féministes.
L'autrice de Rage against the Machisme poursuit son exploration des luttes féministes depuis la Révolution française et nous en propose une histoire matérielle, une histoire par les objets du quotidien. Mathide Larrère a choisi de se pencher sur une vingtaine d'entre eux, symboliques des combats des féministes, et outils bien réels de leur émancipation.
Ces objets racontent au fil des ans les libertés chèrement acquises, tant sociales, physiques, vestimentaires ou laborieuses des femmes. Le fusil, le carnet de chèque, le cintre ou la pompe à vélo, la crinoline ou la cup : autant de signes du courage, de l'auto-organisation et de la créativité des féministes reléguées à leurs placards, et qui se battent avec les armes qu'elles y trouvent.
Dans Guns and Roses, Mathilde Larrère renoue avec son style combattif et plein d'entrain, accompagnée à nouveau par le dessin de Fred Sochard, pour un récit enlevé où les époques et les luttes se répondent. Elle propose aussi au fil du texte de nombreuses sources d'époque, discours, chansons, citations.
"Les Éditions du Portrait comblent une lacune incompréhensible" Le Monde des Livres - Florent Georgesco
"A mettre entre toutes les mains (...) "Recueil d'articles et de textes majeurs (...) qui vient d'être traduit pour la première fois en français" Les Inrocks - Carole Boinet
"Les réflexions de Gloria Steinem n'ont pas pris une ride" Télérama - Nathalie Crom
"L'expertise de Gloria Steinem est tellement clairvoyante (...)que le lecteur (trice) a l'impression qu'on lui propose une relecture intime de sa propre vie». Figaro Madame -Isabelle Potel
Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes, vendu à 500 000 exemplaires aux États-Unis, retrace quinze années de la vie de Gloria Steinem, passées à défendre l'égalité homme-femme. Soit vingt-six textes écrits avec humour, finesse et justesse, pour faire entendre que le féminisme est un humanisme, et le sexisme, un racisme. De son infiltration comme "Bunny" dans un club Playboy de New York à son analyse de la pornographie, en passant par l'évident apport du travail fourni par les femmes, ou encore les portraits de Jackie Kennedy et de Marilyn Monroe, Gloria Steinem met en lumière le système patriarcal et l'enfermement qu'il impose aux femmes. Mais surtout elle montre la possibilité pour elles de s'émanciper des rôles qui leur ont été attribués et d'acquérir les droits et les libertés qui leur sont dus. Faire advenir l'égalité juridique et sociale pour tous est le meilleur des leviers pour instaurer une économie prospère et permettre aux femmes et aux hommes d'investir toutes leurs fonctions.
Emma Watson signe la préface. Un texte inédit dans lequel elle raconte sa rencontre avec Gloria Steinem.
En partageant sa conviction que l'on apprend toujours de ses expériences et de celles des autres, Gloria Steinem entraîne les lectrices et les lecteurs à prendre le pouvoir sur leur vie. Galvanisant.
"Pourquoi suis-je anarchiste ? Parce que je ne peux pas faire autrement ; je ne peux pas être malhonnête envers moi-même ; les conditions d'existence m'oppressent ; et je dois faire quelque chose avec ma tête." Comme Simone Weil, elle souffrit dans son corps, vécut ses idées sans compromis, écrivit sans relâche, plaça l'exigence de vérité au-dessus de tout, et mourut jeune. Éclipsée dans la mémoire collective par Emma Goldman, Voltairine de Cleyre (1866-1912) fut pourtant l'une des femmes anarchistes les plus brillantes des États-Unis. Ardente combattante de la domination masculine, plus littéraire mais tout aussi radicale et sociale que Goldman, elle est l'autrice de nombreux textes et poèmes dont les plus importants sont réunis ici : "Pourquoi je suis anarchiste", "Action directe", "L'esclavage sexuel", "L'idée dominante" et "L'anarchisme dans la littérature".
Chaque premier mercredi du mois, Charlotte Bienaimé interroge des anonymes et des expertes sur des questions de féminisme. Aujourd'hui, son podcast iconique devient enfin un livre, magnifiquement illustré par Ana Wanda Gogusey.
Entre intimité et expertise, Charlotte Bienaimé fait le bilan dans ce livre aux témoignages forts et sensibles de l'évolution du féminisme au quotidien. S'attachant à l'ensemble des problématiques de genre, de classe et de race, elle questionne l'entrelacement des luttes...
On retrouvera au sommaire, une vingtaine de chapitres qui traitent de thématiques variées comme le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l'écoféminisme, le prix du sexe ou encore l'horloge biologique.
Un ouvrage de référence, à lire et à offrir. En coédition avec Arte éditions.
Dans les dernières années de sa vie, sollicitée par un public de plus en plus fervent, Anaïs Nin a été amenée à donner des conférences, à répondre à des interviews, à écrire des articles de critiques (art, littérature, cinéma) et aussi des notes de voyage. Le présent volume, classé par elle de son vivant, rassemble l'essentiel de ces activités. La première partie, « Femmes et hommes », expose ce que l'écrivaine pensait de l'érotisme féminin, de l'homme, du féminisme. La deuxième, « Livres, musique, films », témoigne de la diversité de ses intérêts (Ingmar Bergman, Edgar Varèse, D. H. Lawrence...) et de l'unité en même temps que de l'acuité de son jugement. Enfin, « Lieux enchantés » nous emmène avec elle à Fez, Bali ou Nouméa.
Un recueil dans lequel l'auteure du célèbre Journal et d'une oeuvre romanesque dense se révèle également être une passionnante essayiste.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Commengé.
Élise à Brest, Alexia à Montbrison, Cécile à Compiègne ou encore Jill à Marseille : elles sont des milliers de jeunes femmes à dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. La nuit, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes et des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies. Le sexisme est partout, elles aussi !Préface d’Elvire Duvelle-Charles et postface de Claudine Nougaret.