Avec cet ouvrage s'achève un cycle constituant une trilogie sur la guerre économique.
Penser la Guerre économique (2018) était un ouvrage de théorie, analyse géopolitique et bréviaire de maximes en matière stratégique appliquée aux conflits, en particulier hybrides.
Survivre à la guerre économique (2020) était un manuel de résilience, proposant aux acteurs de la sécurité économique une réponse aux ingérences économiques, financières, cyber etc. recensant l'ensemble des techniques opératoires et typologies de déstabilisation du tissu industriel et commercial, associées à leurs modes de prévention et de riposte.
Gagner la guerre économique a davantage pour ambition d'être une réponse programmatique, pour affronter économiquement un monde en bascule, plongé dans l'incertitude stratégique sur fond de déglobalisation.
Ce faisant, après une crise sanitaire majeure - qui fut un extraordinaire accélérateur de métamorphoses déjà à l'oeuvre - il convient de procéder à quelques constats pour en tirer les meilleurs enseignements afin de se projeter dans ce « jour d'après ».
C'est l'ambition de ce livre, afin de livrer de nouvelles clés de compréhension, à l'heure où sonne la démondialisation et le retour à l'autonomie stratégique, telle que prononcée par le Président de la République lui-même.
Des autoroutes à Notre-Dame des Landes, en passant par la gestion de l'eau, la journaliste répond à une question : à qui profite le deal quand on confie un service public au privé ?
Ce livre est une plongée dans les coulisses de contrats désastreux : Béthune paie 400 000EUR par an pour que Q-Park encaisse les recettes de son stationnement ; le consortium mené par Vinci pour construire l'aéroport de Notre-Dame des Landes va dépouiller l'État de centaines de millions d'euros ; la SNCF pourrait perdre 200 millions d'euros par an pour rentabiliser la ligne Tours-Bordeaux ; Suez et Veolia sont prêtes à tout pour garder leurs contrats en or.
Qui négocie ces contrats ? Avec quels moyens ? Quelles pressions ? Qu'est-ce qui fait courir nos élus pour confier l'intérêt général au privé ? Incompétence ? Connivence ? Négligence ?
Avec cette enquête, la journaliste fait un constat : si l'État court après le moindre euro quand il s'agit de dépenses sociales, nos gouvernants n'ont pas autant d'états d'âme en laissant filer des millions d'euros d'argent public vers le privé.
L'économie occupe une place démesurée dans les sociétés d'aujourd'hui. Tout ce qui existe est jaugé à l'aune des chiffres, de la rentabilité, de la rationalité économique. Valeur désormais suprême, le commerce intègre des domaines qui auparavant lui échappaient en grande partie: les arts, la vie intime, l'amitié, les émotions et les idées. Plus l'Etat laisse au marché ses fonctions régaliennes, plus la redistribution de la richesse passe par des fondations privées dites charitables, ce qui donne d'importants avantages fiscaux, tout en favorisant une générosité narcissique.
De façon paradoxale, ce qui a causé la puissance de l'âge économique pourrait aussi provoquer sa perte. Le grand mal de notre époque est son incapacité de se reconnaître des limites : l'âge économique poursuit ses avancées comme une marche sans fin, sans tenir compte de la finitude de notre monde.
Tendance lourde des dernières années, la progression de l'extrême-droite se nourrit de la montée du chômage, des exclusions et de la précarité. Le FN est aujourd'hui en position de prendre le pouvoir par les urnes.
La faillite des politiques économiques et sociales menées depuis plusieurs années ayant certainement joué un rôle majeur, les économistes ont une responsabilité particulière dans le combat d'idées contre le FN. L'objectif que s'assignent les auteurs dans cet ouvrage est donc, sur chacune des thématiques du programme du FN (immigration, euro/Europe, mondialisation, emploi, santé, éducation, environnement, etc.), de dresser un constat, d'en faire la critique et de soumettre des contre-propositions.
Car le combat contre l'extrême-droite ne peut être uniquement un combat moral. Il est indispensable de contre-attaquer avec un ensemble de propositions susceptibles de convaincre les populations oubliées qui se sont tournées vers le FN.
En créant en 2003 le Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (ou J-PAL) au Massachusetts Institute of Technology, les chercheurs Abhijit Banerjee, Esther Duflo et Sendhil Mullainathan ont souhaité « transformer la recherche en action ». En effet, le J-PAL s'est donné pour objectif de fournir, via une méthode expérimentale construite sur le modèle des essais cliniques en médecine, des preuves d'efficacité concrètes des programmes d'aide au développement, et de faire en sorte que ces preuves puissent être utilisées par les décideurs politiques. L'accumulation et l'utilisation de ces preuves par la sphère politique conduiraient à ce que Banerjee et Duflo appellent une « révolution douce », c'est-à-dire un monde où l'extrême pauvreté serait éradiquée. Mais comment les résultats issus de ces expériences sont-ils produits ? Ces expériences permettent-elles véritablement de produire des preuves ? Les résultats de ces expériences sont-ils fiables et utilisables par les décideurs politiques ? Peut-on transposer les résultats d'une expérience menée sur un territoire particulier à un autre territoire ? Une telle méthode peut-elle donner lieu à une transformation profonde des politiques de lutte contre la pauvreté ? Cet ouvrage se propose de répondre à ces questions en conduisant une analyse épistémologique de l'approche du J-PAL, et en interrogeant la validité de la méthode qu'il promeut, tout autant que sa portée et son apport plus global à l'économie du développement et aux politiques de lutte contre la pauvreté.
Tout le monde se plaint du capitalisme et de ses dérives mais, depuis que nous sommes enfin débarrassés du marxisme, il n'existe plus d'alternative à cette idéologie.
Les partis de gauche se sont rangés sous la bannière de la social- démocratie et parlent surtout de la défense des salariés. Or, s'il faut les défendre contre les capitalistes, c'est que la gauche se résigne à l'existence du capitalisme. Et s'il existait une alternative ? Un système économique opposé à la fois au capitalisme (dans lequel l'économie appartient aux possesseurs du capital) et à tous les collectivismes (l'économie appartient à une collectivité sans visage).
Le présent ouvrage propose un système dans lequel l'économie appartient aux personnes qui travaillent. Pour cette raison, ce système est appelé "travaillisme", sans que ce terme implique un rapport quelconque avec le Labour Party anglais.
L'ouvrage explique comment permettre aux travailleurs d'acquérir leur entreprise, quelle que soit la taille de celle-ci, et donc d'empocher la totalité des bénéfices produits par leur travail au sein de la coopérative ainsi formée. Il décrit ensuite les conséquences du travaillisme sur la fiscalité, la transmission du patrimoine, le mode de gouvernement et l'éducation des citoyens. Il montre que, contrairement aux apparences, le travaillisme est moins utopique que les systèmes concurrents, que ce soit le capitalisme et sa confiance aveugle dans les lois du marché ou le communiste et sa croyance en la bonté intrinsèque de l'être humain, deux principes constamment démentis par les faits.