Le présent ouvrage propose la première esquisse biographique réalisée en France de Piero Sraffa, économiste italien émigré à Cambridge. Il retrace l'étude de ses relations d'amitié italiennes et britanniques, donnant parfois lieu à de fructueux échanges de vues. Un chapitre traite spécifiquement de ses rapports avec le théoricien du communisme italien, Antonio Gramsci. Le lecteur découvre tour à tour le fils d'un prestigieux juriste, le révolutionnaire de Turin, l'anti-fasciste convaincu, l'ami de John Maynard Keynes, sans oublier le responsable de la publication des oeuvres complètes de David Ricardo. Cette biographie permet de mieux comprendre le caractère non conformiste d'une oeuvre telle que "Production de marchandises par des marchandises".
L'éducation dispensée aux économistes depuis la guerre n'a-t-elle pas dépassé son but ? En cherchant à les accoutumer à l'usage et à la manipulation des données chiffrées, n'a-t-elle pas peu à peu identifié celles-ci à la réalité ? Cet ouvrage traite des rapports entre observé et observable. Pour cela, les auteurs analysent les fondements et les pratiques de la connaissance statistique : sous-développée ou sur-développée, elle se heurte à la même limite, la résistance de la réalité à sa mise en ordre.
"Depuis une dizaine d'années, les historiens européens ont développé des voies de recherches originales sur l'histoire de l'entreprise, se démarquant de l'historiographie américaine sur la business history. Ce volume, issue d'une Table-Ronde qui rassemblait des historiens américains, allemands, italiens, anglais et français, rassemble des articles qui illustrent en particulier une nouvelle histoire sociale des entreprises : on s'attache là à l'étude des itinéraires sociaux et professionnels en mettant en valeur les carrières, les mobilités, les sédimentations et aussi les manières entrepreneuriales pour créer une culture d'entreprise".
Les textes regroupes dans ce volume sont dus à des auteurs européens et nord-américains réunis à Lyon à l'occasion des quatrièmes entretiens du Centre Jacques Cartier. Après un texte introductif de Régis Neyret, qui a rassemble, revu et sous-titré les textes présentés, on trouvera deux parties. La première examine la situation actuelle du patrimoine culturel face aux exigences et aux réalités économiques, sociales et touristiques. La seconde présente dix exemples de situations concrètes aux Etats-Unis, au Canada, en France et en Suisse.
Cet ouvrage retrace les principaux faits économiques et sociaux en France, pendant la période 1789 - 1914 marquée par l'avènement et la domination du capitalisme industriel. Ils sont analysés à partir de grands thèmes ou tendances : révolution industrielle et technique, structures industrielle et financière, évolution du travail et du salariat, rythmes cycliques et crises, relations économiques extérieures. De cette étude se dégage nettement une vision originale des rapports et des comportements économiques différente de l'image du « retard français ».
Le présent ouvrage analyse les transformations qui affectent aujourd'hui de multiples aspects du travail salarié : qualifications, conventions collectives, formation, emploi, tertiairisation... Il se propose d'en saisir les enjeux économiques et sociaux et de dégager les perspectives théoriques et concrètes qui se dessinent. Partant de prémisses différentes et adoptant des perspectives méthodologiques diverses (historiques, macro-économiques, monographiques...) les auteurs se rejoignent sur une question centrale : la crise économique, la critique du modèle de travail des vingt-cinq dernières années, les mutations technologiques annoncent-elles l'émergence d'un nouveau rapport salarial ?
Au Moyen Âge, c'est entre le xie et le xiiie siècle que l'exploitation et l'utilisation des métaux, et plus particulièrement celle de l'argent, se retrouvent sous la mainmise seigneuriale. L'intérêt des maîtres du ban pour l'exploitation des ressources naturelles s'est en effet manifesté de façon prépondérante dans le secteur des minerais métalliques, en relation étroite avec les frappes monétaires notamment. L'étude de la question minière pour cette période met à contribution plusieurs types de sources écrites et archéologiques. En ce qui concerne les textes, si les chartes sont plutôt rares et parfois sujettes à caution, la documentation sérielle du bas Moyen Âge offre un ensemble copieux et encore en bonne part sous-exploité, tout particulièrement les comptabilités châtelaines. Mais c'est sans doute de l'archéologie extensive et de terrain que l'on peut attendre le plus de résultats nouveaux. D'une part, par l'organisation de vastes prospections dans des zones de production minière attestées par la géologie mais aussi par des indices d'exploitation ancienne ou plus récente, d'autre part, par la fouille de sites miniers qui s'est concentrée jusqu'alors sur un petit nombre d'exemples étudiés en profondeur mais n'a concerné qu'une faible partie des sites recensés. Cet ouvrage rassemble les contributions présentées lors de la table ronde organisée à Lyon le 15 mai 2002 pour faire le point sur un ensemble de recherches portant sur différents espaces européens : Dauphiné, Savoie, Provence, Piémont, Toscane, Andalousie et Bohème.