«?La question que nous nous sommes posée peut se résumer ainsi?: que faut-il faire pour mettre l'économie française en cohérence avec une baisse des émissions planétaires de 5?% par an, compatible avec nos engagements climatiques, tout en permettant à chacun(e) de trouver un emploi?? C'est ce plan de marche visant la décarbonation effective de nos activités que nous avons essayé de construire. Derrière les chapitres qui suivent, il y a l'apport de dizaines de collaborateurs, de centaines de contributeurs et de milliers de relecteurs. Il a fallu en défricher des sujets pour commencer à avoir une vue d'ensemble?! Si ce plan parvient à faire un tant soit peu la différence dans les débats à venir, nous n'aurons pas perdu notre temps.?» Jean-Marc Jancovici La France peut ouvrir le chemin pour sortir des énergies fossiles?! De l'énergie au logement, des mobilités à l'agriculture, de l'industrie à la finance, en passant par la culture, l'éducation ou la santé, le Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique, présente pour chaque secteur les leviers de transformation, l'objectif final ainsi que les implications en matière d'emploi, de mode de vie et d'organisation de la société.
La défense de l'impératif écologique passe-t-elle par la mise à bas du capitalisme?? Non, répond Jean-Marc Daniel, plaidant ici pour une troisième voie entre la destruction progressive et irrémédiable de la nature et celle, tout aussi irrémédiable, de la liberté, notamment celle d'entreprendre. Cette troisième voie, il en trouve les prémices au XVIIIe siècle, chez les physiocrates?: de François Quesnay à Pierre Samuel Dupont de Nemours, ces penseurs ont mis au centre de leur réflexion les rapports de l'homme à la nature, donnant naissance à la science économique. Explorant cet héritage intellectuel, Jean-Marc Daniel en souligne la modernité?: valorisation du travail contre le mercantilisme et valorisation du soleil comme source d'énergie. Et nous incite à revenir au «?bon sens?» qui impose de ne pas sacrifier la croissance, de faire respecter la concurrence pour obliger les entreprises à être vertueuses, de revenir à la taxe carbone, pour accélérer la transition énergétique. Dénonçant les «?pagano-gauchistes?» et une écologie jugée punitive, il nous propose une nouvelle écologie libérale. Jean-Marc Daniel est professeur émérite à l'ESCP Business School. Spécialiste de l'histoire de la pensée économique et des politiques économiques, il est chroniqueur aux Échos et sur la matinale de BFM. Il est l'auteur aux éditions Odile Jacob de L'État de connivence (2014), de 8 leçons d'histoire économique (2015) et de 3 controverses de la pensée économique (2016).
L'Afrique est soumise à un défi gigantesque : intégrer en une génération 1 milliard d'individus supplémentaires dans un contexte de faible productivité, de quasi-absence d'industrie, d'urbanisation accélérée, le tout coiffé par une crise climatique devenue permanente. Cette « urgence africaine » impose d'inventer un nouveau modèle économique. Car l'Afrique a trop souvent été un continent cobaye, soumis à toutes sortes de prédations. Le huis clos inattendu de la crise du Covid-19 lui a permis de redécouvrir la richesse de son patrimoine. Forte de cette leçon, elle doit désormais réinventer son développement en s'appuyant sur ses biens communs. Mettre en place un néoprotectionnisme africain et préserver ses ressources propres (terres, biens numériques...), assurer sa souveraineté - alimentaire en développant l'agroécologie, monétaire et financière avec la création d'une agence de la dette - sont autant de pistes pour que l'Afrique se réapproprie son destin. Avec cette conviction : en promouvant une économie du partage, les biens communs sont aussi profondément ancrés dans la réalité sociale africaine. Kako Nubukpo est commissaire chargé du département de l'Agriculture, des Ressources en eau et de l'Environnement de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Économiste, opposant déclaré au franc CFA, il est directeur de l'observatoire de l'Afrique subsaharienne de la Fondation Jean-Jaurès. Il a été ministre chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques au Togo (2013-2015). Il est l'auteur de L'Urgence africaine (Odile Jacob, 2019).
«?La désindustrialisation française est un moment majeur de l'histoire et pourtant elle est couverte d'un halo de mystère. Entre 1995 et 2015, le pays s'est vidé de près de la moitié de ses usines et du tiers de son emploi industriel. De nombreuses communes et vallées industrielles ont été rayées de la carte. Bouleversement comparable dans ses conséquences à l'exode rural des années 1960?! Ce livre a été écrit pour tenter de comprendre ce qui s'est vraiment passé. Il interroge 47 entrepreneurs, politiques, syndicalistes, fonctionnaires qui ont vécu ces années noires et qui se souviennent, dans le détail et de manière très vivante, de l'enchaînement des faits. Ce qui se dégage est un tableau de responsabilité générale. C'est toute la société française qui s'est détournée de son industrie. Aujourd'hui, fort heureusement, les choses ont changé et nous repartons avec des "balles neuves". Il est possible de faire renaître quantité de sites industriels car la technologie a progressé, car les pays émergents ont perdu en compétitivité, car les Français eux-mêmes ont changé et demandent une industrie décarbonée et circulaire. Bpifrance, que je dirige, s'y emploie avec force, et sans nostalgie. Pour peu que nous sachions rester déterminés et décisifs, il est tout à fait possible d'écrire une belle page industrielle d'ici à 2030.?» N. D. Nicolas Dufourcq est directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI) depuis sa création en 2013. Auparavant, il a exercé des responsabilités importantes au sein d'entreprises, notamment France Télécom, dont il a été le directeur exécutif de la branche téléphonie et Internet, et Capgemini.
Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir?? Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique. Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin?: les jeunes, les chômeurs, les seniors. Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste. C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et conseiller économique de Natixis. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Ensemble, ils ont publié chez Odile Jacob La Dernière Chance du capitalisme.
Quel modèle productif se dessine pour la France d'aujourd'hui ? Et avec quelle gouvernance ? Ce livre est animé par une conviction?: dans un monde de plus en plus régi par les rapports de force, où la dépendance a tôt fait de se transformer en vulnérabilité, renouer avec l'ambition de souveraineté industrielle est une nécessité. Car toute politique industrielle est une politique de développement. Comment négocier aujourd'hui cette nouvelle étape de la mondialisation avec le redéploiement industriel ? Sur quels outils l'État doit-il s'appuyer ? Quand l'échelle européenne est-elle indispensable ? Véritable vade-mecum à l'intention du citoyen et du décideur, ce livre montre qu'il est temps de dépasser les oppositions stériles (entre Europe et États nationaux, entre concurrence et politique d'innovation, entre centre et territoires...) pour mettre en oeuvre les stratégies dont nous avons tant besoin. Élie Cohen est directeur de recherche émérite au CNRS et à la Fondation nationale des sciences politiques. Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et membre du Conseil d'analyse économique, il est l'un des meilleurs spécialistes français de la politique industrielle. Il est l'auteur de nombreux essais, dont aux éditions Odile Jacob (avec Philippe Aghion et Gilbert Cette) Changer de modèle.
Ce livre est consacré aux bouleversements de l'économie mondiale au XXIe siècle. Comment l'ascension fulgurante de la Chine, deuxième puissance économique du monde derrière les États-Unis et en voie de devenir la première après 2030, met-elle en cause l'hégémonie du dollar?? Quelles en sont les conséquences pour le système monétaire international?? Comment tenir compte de cette nouvelle donne monétaire pour affronter les défis écologiques de la planète?? Ce livre étudie la rivalité géopolitique découlant de la montée en puissance de la Chine. Il dévoile une dimension qui n'est pratiquement jamais abordée par la recherche économique occidentale?: les transformations de la monnaie en Chine et, notamment, la création d'une monnaie digitale de banque centrale. Michel Aglietta, Guo Bai et Camille Macaire analysent ici les contradictions qui en découlent pour la suprématie du dollar. Ils plaident pour une réforme approfondie du système monétaire international sous l'égide d'un Fonds monétaire international enfin libéré de la contrainte du dollar et digne de ce nom. Michel Aglietta est professeur émérite à l'université Paris-Nanterre et conseiller scientifique au CEPII. Il a été membre de l'Institut universitaire de France et membre du Haut Conseil des finances publiques. Guo Bai est professeure de stratégie et d'entrepreneuriat à la China Europe International Business School (CEIBS), où elle dirige également le programme d'enseignement pour les futurs dirigeants. Elle est aussi chercheure associée à l'Université Fudan de Shanghai. Camille Macaire est économiste à la Banque de France et chercheuse associée au CEPII. Ses travaux portent sur la finance internationale, le système monétaire international et la Chine. Luiz Pereira da Silva est directeur général adjoint de la Banque des règlements internationaux à Bâle.
Le capitalisme néolibéral, dont la nature a beaucoup évolué depuis les années 1980, est en sursis. Perçu comme injuste et inégalitaire, il nourrit colère et rancoeurs, faisant le lit des populismes. Circonstance aggravante, il se révèle inefficace en créant de moins en moins de croissance. Alors, faut-il en finir et changer radicalement de système?? Dans ce livre, Patrick Artus et Marie-Paule Virard prennent la question à bras-le-corps. Leur diagnostic est sévère?: la dévaluation du travail par le profit, le choix de privilégier l'actionnaire au détriment du salarié et des autres partenaires de l'entreprise constituent, selon eux, l'ADN du capitalisme néolibéral et expliquent l'asthénie de la demande. Dès lors, loin d'être tout-puissant, ce dernier a besoin de béquilles pour continuer à avancer. Béquilles qui ne sont rien d'autre que l'endettement sous toutes ses formes et la création monétaire. Montrant que ces politiques économiques atteignent aujourd'hui leurs limites, Patrick Artus et Marie-Paule Virard ne se contentent pas d'analyser les risques qu'elles font courir à nos sociétés?: en proposant un autre modèle de capitalisme, ils partagent avec nous les raisons d'espérer. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et conseiller économique de Natixis. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Ensemble, ils ont notamment publié Le capitalisme est en train de s'autodétruire, La France sans ses usines et Croissance zéro, comment éviter le chaos?? Chez Odile Jacob, Patrick Artus est l'auteur de 40 Ans d'austérité salariale. Comment en sortir??
La France est riche. La valeur de son patrimoine foncier s'élève aujourd'hui à 7?000 milliards d'euros, soit trois années de revenu national, contre à peine une année après la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer cette hausse et à qui profite-t-elle?? S'agit-il d'une bulle immobilière un peu plus durable que les autres?? Et, sinon, quelles conséquences faut-il en tirer pour notre économie?? Dans ce livre passionnant et minutieusement documenté, Alain Trannoy et Étienne Wasmer expliquent pourquoi la terre urbaine s'est considérablement valorisée au cours des trente dernières années, une tendance que la préférence française pour le foncier et les contraintes écologiques (le «?zéro artificialisation?») ne peuvent que conforter. Alors que faire de cette manne providentielle?? Les auteurs proposent ni plus ni moins qu'une révolution fiscale. Avec un objectif?: diminuer fortement les impôts grevant l'activité économique, augmenter les salaires tout en soutenant l'accumulation du capital productif, afin de pérenniser notre modèle social. Une proposition audacieuse, pour réconcilier justice sociale et efficacité économique. «?Une lecture indispensable pour tous ceux et toutes celles qui réfléchissent à une réforme du système fiscal et au financement de l'action publique.?» Jean Tirole Alain Trannoy est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), professeur à l'École d'économie d'Aix-Marseille, conseiller scientifique à France Stratégie. Étienne Wasmer est professeur titulaire à Sciences Po Paris, professeur à New York University Abu Dhabi (NYUAD). Il a fondé et dirigé les études doctorales en économie à Sciences Po ainsi que le Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP). Tous deux ont été membres du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre (CAE) de 2012 à 2016.
La publicité n'est plus l'arme de séduction massive qu'elle fut à l'ère de son triomphe. Alors que la collecte des données personnelles à grande échelle a fait entrer la publicité dans un monde radicalement nouveau, la responsabilité qui lui incombe est immense. Comment faire rêver sans trahir, faire désirer sans manipuler?? Comment faire exister un imaginaire collectif alors que l'espace public se fragmente sous nos yeux?? Dans ce texte percutant et perspicace, Irène Grenet affronte la critique avec nuance et n'élude pas les défis qui se posent dans une société postmoderne inquiète de la façon dont elle produit, innove, consomme et désire. Bien plus qu'une défense de la publicité en tant que telle, elle nous propose une quête?: faire émerger une publicité positive, consciente mais réenchantée. Irène Grenet est ancienne élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et de l'ENA. Elle a occupé jusqu'en 2022 des fonctions dirigeantes à la régie publicitaire de France Télévisions. Maurice Lévy est président du conseil de surveillance de Publicis Groupe.
« L'austérité salariale, depuis quarante ans, façonne nos économies. Au point de départ, il y a eu l'idéologie libérale et la volonté d'accroître les revenus du capital. Mais, aujourd'hui, l'enjeu est beaucoup plus vaste : depuis la crise de 2008, l'austérité salariale a favorisé des politiques économiques fortement expansionnistes, avec une inflation faible et des taux d'intérêt bas, qui maintiennent la solvabilité des États malgré un endettement public très élevé. Or, aux États-Unis, en France, en Italie, partout en Europe, les partis populistes ont fait campagne précisément sur la sortie de l'austérité salariale et la hausse du pouvoir d'achat. » P. A. Il faut se rendre à l'évidence : l'austérité salariale est une menace pour les démocraties. Mais comment en sortir alors qu'elle est devenue une pièce centrale de l'équilibre économique ? Patrick Artus analyse ici les conséquences de ce qu'il appelle la « aponisation » des économies, explore les conditions de sortie de l'austérité salariale et prend position dans le débat qui fait rage outre-Atlantique sur les taux d'intérêt bas et la nécessité ou non de les remonter. Un débat dont l'issue dessinera les vingt prochaines années... Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et chef économiste de Natixis.
La civilisation du savoir née des évolutions technologiques et de l'émergence de l'économie numérique appelle des transformations du droit du travail et, au-delà, du droit social. Cet ouvrage montre comment le droit social est un droit vivant s'adaptant aux transformations technologiques pour concilier protection du travailleur et efficacité économique. Ces deux objectifs ne sont pas antagoniques, mais complémentaires. Ce n'est pas aux nouvelles formes de travail suscitées par la société du numérique de s'adapter à un droit social conçu dans une société antérieure, la société de l'usine. C'est au droit social de s'adapter pour que sa fonction protectrice concerne l'ensemble des travailleurs et toutes les formes d'activité, y compris les plus récentes. Ces transformations doivent faire plus de place à la convention et à l'accord collectif. La nécessité de ce changement est devenue plus pressante dans le contexte de la crise de la Covid-19 qui accélère la révolution numérique. Jacques Barthélémy est avocat conseil en droit social, fondateur du cabinet Barthélémy Avocats. Il a été professeur associé à la faculté de droit de Montpellier. Gilbert Cette est professeur d'économie à Neoma Business School, expert du marché du travail.
« Dans cette période d'incertitudes lourdes, jamais notre besoin de confiance n'a été aussi fort. Mon objectif avec ce livre est de dire pourquoi nous devons et comment nous pourrions retrouver confiance en l'économie. L'économie doit être au service des hommes et contribuer à notre bien-être, à nos projets, à la justice sociale et à l'exigence environnementale. Oui, on peut encore agir et avancer dans la France et l'Europe d'aujourd'hui. Notre pays a plus d'atouts qu'il ne le croit. » F. V. G. François Villeroy de Galhau est gouverneur de la Banque de France.
Les lauréats du Prix du meilleur jeune économiste livrent dans cet ouvrage leur perception, leur compréhension, leurs analyses et leurs propositions de ce que pourrait ou devrait être l'avenir du monde. Ils répondent aux questions fondamentales que se posent aujourd'hui les économistes et les principaux dirigeants. Les inégalités qui se creusent depuis la fin du siècle dernier sont-elles encore tolérables ? L'État social a-t-il encore un avenir ? La mondialisation est-elle vraiment la cause de tous les maux ? L'Europe reste-t-elle un espace économique pertinent ? La science économique s'ouvre-t-elle enfin aux autres disciplines ? Chaque auteur exprime dans cet ouvrage son parcours, sa vision de la société et les actions qu'il propose d'entreprendre pour agir face aux dérèglements auxquels le monde doit faire face. Créé en 2000 par le Cercle des économistes et le journal Le Monde, le Prix du meilleur jeune économiste est décerné chaque année à un économiste de moins de 40 ans, sélectionné en raison de la reconnaissance de son expertise et de sa participation active au débat public et économique. Philippe Aghion, Yann Algan, Agnès Bénassy-Quéré, Antoine Bozio, André Cartapanis, Jean-Marie Chevalier, Hippolyte d'Albis, Esther Duflo, Emmanuel Farhi, Xavier Gabaix, Pierre-Olivier Gourinchas, Pierre-Cyrille Hautcoeur, Elyès Jouini, Camille Landais, Augustin Landier, Jean-Hervé Lorenzi, David Martimort, Philippe Martin, Isabelle Mejean, Thomas Piketty, Thomas Philippon, Emmanuel Saez, Stefanie Stantcheva, David Thesmar, Étienne Wasmer, Gabriel Zucman
Face à un Occident atteint d'une forme de fatigue démocratique, la Chine poursuit résolument sa marche vers la superpuissance. Ce défi chinois, aujourd'hui économique et géopolitique, sera aussi à terme idéologique et culturel. Rivalité pour la suprématie mondiale, visions politiques incompatibles, choc des cultures : les relations entre la Chine et l'Occident seront-elles dominées par l'affrontement ? Cet essai poursuit un double objectif : décrypter les ambitions planétaires de la Chine et esquisser les contours d'un dialogue sino-occidental ouvert mais exigeant, sans angélisme ni diabolisation. Hors du champ politique, il existe en effet des domaines dans lesquels un dialogue approfondi entre l'Occident et la Chine permettrait de faire émerger les valeurs communes sur lesquelles fonder des coopérations ambitieuses et rendre ainsi plus habitable ce monde instable, miné par les inégalités et menacé par la montée des nationalismes. Un ouvrage essentiel pour mieux se préparer aux profonds bouleversements entraînés par l'irruption de la Chine dans un ordre mondial qu'elle entend remodeler. Claude Meyer, conseiller au centre Asie de l'IFRI, enseigne l'économie et les relations internationales à Sciences Po. Docteur en économie, diplômé en philosophie, sociologie et études asiatiques, il a notamment publié Chine ou Japon : quel leader pour l'Asie ?, Presses de Sciences Po, 2010 et La Chine, banquier du monde, Fayard, 2014 (colauréat du prix Turgot 2015).
Jamais la concurrence n'a semblé aussi vive. Les magasins de quartier ne doivent-ils pas lutter chaque jour contre les achats en ligne livrés à domicile ? Avec l'innovation, la concurrence s'est même accélérée : des géants ont conquis la planète en des temps record et la dominent désormais. Amazon et Facebook évidemment, mais aussi Lego dans le secteur du jouet ou encore Ikea pour l'ameublement. Les phénomènes d'ubérisation et du « gagnant rafle tout » ne président-ils pas à la reconstitution de monopoles ? Ce livre démonte les rouages économiques qui intensifient la concurrence et l'érodent tout à la fois. Traquant les stratégies des entreprises, analysant les modèles théoriques qui les sous-tendent, François Lévêque nous livre ici le récit vrai de la concurrence à travers ses épisodes les plus épiques (duels Apple/Google, Coca-Cola/Pepsi). Avec une question : à qui profite la guerre économique ? à la société dans son ensemble ou à quelques entreprises ? François Lévêque est professeur d'économie à Mines-ParisTech où il enseigne l'économie industrielle et l'économie de l'énergie. Ses travaux de recherche portent sur la politique de la concurrence, la réglementation des industries de réseau et la transition énergétique. Il a enseigné l'antitrust à Berkeley et fondé un des tout premiers cabinets de conseil spécialisés dans ce domaine.
La croissance économique n'a jamais été aussi faible depuis un siècle et demi que sur ces deux dernières décennies. Pourtant, chacun perçoit que la révolution numérique va totalement bouleverser la donne dans un avenir proche. Comme les précédentes révolutions technologiques, ces innovations peuvent constituer une fantastique opportunité de croissance à condition de nous y préparer. La croissance connaîtrait alors un bel avenir, nous permettant d'affronter plus sereinement les grands défis du XXIe siècle comme la soutenabilité environnementale de cette croissance, le vieillissement de la population, le désendettement ou la réduction des inégalités... En étudiant les trajectoires de nombreux pays sur les deux derniers siècles, cet ouvrage identifie les principaux ressorts de la croissance. Avec une attention toute particulière portée sur la France et l'Europe, il démontre la nécessité d'adapter notre régulation économique afin de bénéficier pleinement des fruits des changements technologiques en cours. Tout ce qu'il faut savoir pour comprendre les enjeux actuels du débat sur la croissance. Antonin Bergeaud est économiste à la Banque de France et expert de la productivité, de l'innovation et de la dynamique des entreprises. Gilbert Cette est économiste à la Banque de France, professeur associé à l'université d'Aix-Marseille, expert du marché du travail, de la croissance et de la productivité, et auteur de nombreux livres qui font référence sur le sujet. Rémy Lecat est économiste à la Banque de France et enseignant à l'université d'Aix-Marseille, expert de la productivité et de l'immobilier. Les positions exprimées dans ce livre ne reflètent pas nécessairement celles de la Banque de France ou de l'Eurosystème.
L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise. Alors que, dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle et du système monétaire international. Si la menace d'une nouvelle crise de très grande ampleur se précise, elle n'est pourtant pas inéluctable. Ce livre propose des solutions concrètes pour discipliner la finance, éviter la répétition des crises et favoriser le passage à une véritable finance de long terme. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et chef économiste de Natixis.
Boostées par les nouvelles technologies, les plateformes que sont Uber et Airbnb, mais aussi Facebook et Google, sont les nouveaux intermédiaires d'aujourd'hui. Mettant en relation des utilisateurs ou différents groupes d'utilisateurs et leur permettant d'interagir, ces plateformes connaissent un succès phénoménal, à la hauteur des bouleversements et des craintes qu'elles font naître. Fondé sur l'expertise internationalement reconnue des auteurs, ce livre s'appuie sur de multiples exemples pour percer à jour les raisons d'un tel succès sans en ignorer les échecs. Il montre quelles sont les règles de fonctionnement des plateformes, en quoi elles se différencient des entreprises classiques et comment elles sont en train de transformer l'économie mondiale, obligeant les autres entreprises à se réinventer pour survivre. « Ce livre est passionnant de bout en bout. Il offrira matière à réflexion aux acteurs économiques ainsi qu'à tous ceux et toutes celles qui voudront mieux comprendre l'évolution de notre économie et de notre société. » JeanTirole, prix Nobel d'économie 2014. David Evans est chef d'entreprise et conseille des plateformes de taille mondiale ainsi que des start-up. Il préside également PYMNTS. com, une plateforme d'analyse de données multifaces qu'il a cofondée. Richard Schmalensee est professeur émérite d'économie et de management au MIT, et l'un des plus grands experts mondiaux en économie industrielle. Avec David Evans, il a écrit des contributions pionnières sur l'économie des plateformes.
L'électricité n'en est pas à sa première mue. Après avoir éclairé nos villes, fait rouler des trains à grande vitesse, modernisé l'agriculture, elle guide à distance la main du chirurgien ou la trajectoire des missiles... Faisant le récit de cette incroyable saga, ce livre rappelle que l'électricité, non stockable, n'est pas un bien comme un autre. Cette particularité explique les difficultés de la libéralisation du secteur électrique dans les années 1990 alors que l'Europe voulait en faire l'outil de son renouveau. Confrontée aujourd'hui à la crise et aux enjeux environnementaux, l'Europe de l'énergie peine à voir le jour. Comment lui permettre de se concrétiser ? Avec quelle part pour les énergies renouvelables et le nucléaire ? Et de quel nucléaire parle-t-on ? Telles sont les questions qui traversent ce livre destiné tant au décideur qu'au citoyen-consommateur. JEAN-PIERRE HANSEN, ingénieur et économiste, a dirigé pendant plus de vingt ans de grandes sociétés d'énergie et de services. Il a été professeur à l'École polytechnique et à l'Université catholique de Louvain. Il est aujourd'hui membre de l'Académie royale de Belgique et membre correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques. JACQUES PERCEBOIS est professeur émérite à l'université de Montpellier, fondateur et directeur du Creden (Centre de recherche en économie et droit de l'énergie). Directeur scientifique de la chaire Économie du climat de l'université Paris-Dauphine, il est souvent consulté comme expert de l'énergie par les pouvoirs publics. GÉRARD MESTRALLET est président du conseil d'administration d'Engie.
Comment réduire les inégalités ? Comment faire pour que le travail soit mieux reconnu et rémunéré ? Philippe Askenazy nous le démontre dans ce livre : le partage actuel des richesses est loin d'être naturel ; il résulte de l'explosion des rentes et de leur captation par les acteurs les mieux dotés du jeu économique. Dans cette course à la rente, nous dit-il, le monde du travail est le grand perdant : tandis que de nombreux travailleurs alimentent les rentes capitalistiques par un surcroît de productivité, ils sont stigmatisés comme improductifs et leurs rémunérations stagnent. En proposant une nouvelle description du couple capital-travail, en invitant à remobiliser le monde du travail, et notamment les salariés mal rémunérés, Philippe Askenazy montre qu'il existe une alternative sociale-démocrate au néolibéralisme au-delà de la redistribution. Et à l'heure où les démocraties sont menacées par les populismes et le risque de dérive autoritaire, réhabiliter ceux qui portent la croissance par leurs efforts est tout simplement un impératif de survie. Philippe Askenazy est directeur de recherche au CNRS-CMH et professeur à l'École normale supérieure-PSL. Auteur de nombreux ouvrages sur l'économie et le travail, il est l'un des initiateurs des Économistes atterrés.
L'hypercapitalisme progresse. Dans ce livre, Alain Cotta nous explique comment et à quel prix : corruption, inégalités croissantes et émergence d'une superoligarchie appuyée sur les classes moyennes... « Le triomphe du capitalisme d'entreprise va-t-il s'affirmer encore, comme le croient les fanatiques de la mondialisation, au point que le capitalisme d'État disparaisse, que les nations se dissolvent et que la paix universelle réunisse toute l'humanité ? Ou, au contraire, la scission actuelle des deux capitalismes ira-t-elle en s'approfondissant jusqu'à provoquer une guerre mondiale entre des pouvoirs inconciliables ? Guerre ou paix ? À moins qu'une autre voie, moins binaire, une lente fusion, redonne à ce système économique et social une identité homogène ? » A. C. Une réflexion magistrale sur une nouvelle féodalité. Alain Cotta est diplômé d'HEC, docteur ès sciences économiques et agrégé de sciences économiques. Il est professeur d'économie à Paris-Dauphine. Il est l'auteur de nombreux livres dont récemment La Domestication de l'humain, Le Règne des oligarchies ou Sortir de l'euro ou mourir à petit feu, qui ont eu un grand succès.
Que faire face au déclin de notre industrie et au risque de son déclassement dans la compétition économique mondiale ? D'abord et avant tout renouveler les grandes infrastructures, celles des transports, de la production d'énergie, des télécommunications. Mais aussi tirer parti de l'explosion du numérique, lame de fond qui révolutionne toutes les filières industrielles et redistribue mondialement toutes les cartes. Or la France dispose d'atouts majeurs pour réussir : une expertise scientifique et technologique reconnue, un savoir-faire industriel et, surtout, une jeunesse instruite et compétente. L'ensemble de l'économie tirera profit de cette refondation industrielle pour peu que, dans sa mise en oeuvre, l'on s'affranchisse de la tyrannie du court terme et du low cost et que l'on sache conjuguer les efforts des grands groupes, des PME et des start-up innovantes. Une vision et un programme pour la nécessaire et urgente renaissance industrielle. Polytechnicien et docteur en économie européenne, Didier lombard a exercé des responsabilités au ministère de la Recherche puis au ministère de l'économie, notamment comme directeur des stratégies industrielles puis président de l'Agence française pour les investissements internationaux. P-DG de France Télécom de 2005 à 2010, Didier lombard préside le conseil de Technicolor et siège aux conseils de surveillance de STMicroelectronics et de Radiall ; il préside le comité stratégique du fonds de capital-risque Iris Capital, spécialisé dans le développement de l'économie numérique. Didier Lombard est l'auteur du Village numérique mondial (2008) et de L'Irrésistible Ascension du numérique (2011),
Dans ce livre, le prix Nobel d'économie Edmund Phelps s'interroge : pourquoi les nations prospèrent-elles ? Qu'est-ce qui menace aujourd'hui les sources de cette prospérité en Europe et aux États-Unis ? Revenant sur l'incroyable décollage qu'ont connu les pays européens et l'Amérique entre 1820 et 1860, Edmund Phelps montre que celui-ci n'a pas seulement entraîné un enrichissement matériel sans précédent : il a également contribué à l'épanouissement de larges pans de la société. Le secret de cette réussite exceptionnelle, Phelps l'attribue aux valeurs modernes, qui sont les ressorts profonds de l'innovation : curiosité, désir de créer, goût du défi... L'innovation n'est pas seulement le fait de quelques visionnaires isolés, tels Henry Ford ou Steve Jobs : elle concerne des millions d'individus prêts à concevoir, à développer et à commercialiser de nouveaux produits et services. Comment renouer aujourd'hui avec l'innovation de masse et la croissance qui l'accompagne ? C'est tout l'enjeu de ce livre, qui montre de manière magistrale comment s'articulent enrichissement collectif et aspirations individuelles. Un livre très concret et de grande envergure intellectuelle. Edmund Phelps est prix Nobel d'économie 2006. Il dirige le centre Capitalisme et société de l'Université Columbia (États-Unis). Ce livre a été consacré meilleur livre d'économie par le Financial Times en 2013.