«?La désindustrialisation française est un moment majeur de l'histoire et pourtant elle est couverte d'un halo de mystère. Entre 1995 et 2015, le pays s'est vidé de près de la moitié de ses usines et du tiers de son emploi industriel. De nombreuses communes et vallées industrielles ont été rayées de la carte. Bouleversement comparable dans ses conséquences à l'exode rural des années 1960?! Ce livre a été écrit pour tenter de comprendre ce qui s'est vraiment passé. Il interroge 47 entrepreneurs, politiques, syndicalistes, fonctionnaires qui ont vécu ces années noires et qui se souviennent, dans le détail et de manière très vivante, de l'enchaînement des faits. Ce qui se dégage est un tableau de responsabilité générale. C'est toute la société française qui s'est détournée de son industrie. Aujourd'hui, fort heureusement, les choses ont changé et nous repartons avec des "balles neuves". Il est possible de faire renaître quantité de sites industriels car la technologie a progressé, car les pays émergents ont perdu en compétitivité, car les Français eux-mêmes ont changé et demandent une industrie décarbonée et circulaire. Bpifrance, que je dirige, s'y emploie avec force, et sans nostalgie. Pour peu que nous sachions rester déterminés et décisifs, il est tout à fait possible d'écrire une belle page industrielle d'ici à 2030.?» N. D. Nicolas Dufourcq est directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI) depuis sa création en 2013. Auparavant, il a exercé des responsabilités importantes au sein d'entreprises, notamment France Télécom, dont il a été le directeur exécutif de la branche téléphonie et Internet, et Capgemini.
Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir?? Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique. Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin?: les jeunes, les chômeurs, les seniors. Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste. C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et conseiller économique de Natixis. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Ensemble, ils ont publié chez Odile Jacob La Dernière Chance du capitalisme.
La France est riche. La valeur de son patrimoine foncier s'élève aujourd'hui à 7?000 milliards d'euros, soit trois années de revenu national, contre à peine une année après la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer cette hausse et à qui profite-t-elle?? S'agit-il d'une bulle immobilière un peu plus durable que les autres?? Et, sinon, quelles conséquences faut-il en tirer pour notre économie?? Dans ce livre passionnant et minutieusement documenté, Alain Trannoy et Étienne Wasmer expliquent pourquoi la terre urbaine s'est considérablement valorisée au cours des trente dernières années, une tendance que la préférence française pour le foncier et les contraintes écologiques (le «?zéro artificialisation?») ne peuvent que conforter. Alors que faire de cette manne providentielle?? Les auteurs proposent ni plus ni moins qu'une révolution fiscale. Avec un objectif?: diminuer fortement les impôts grevant l'activité économique, augmenter les salaires tout en soutenant l'accumulation du capital productif, afin de pérenniser notre modèle social. Une proposition audacieuse, pour réconcilier justice sociale et efficacité économique. «?Une lecture indispensable pour tous ceux et toutes celles qui réfléchissent à une réforme du système fiscal et au financement de l'action publique.?» Jean Tirole Alain Trannoy est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), professeur à l'École d'économie d'Aix-Marseille, conseiller scientifique à France Stratégie. Étienne Wasmer est professeur titulaire à Sciences Po Paris, professeur à New York University Abu Dhabi (NYUAD). Il a fondé et dirigé les études doctorales en économie à Sciences Po ainsi que le Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP). Tous deux ont été membres du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre (CAE) de 2012 à 2016.
La civilisation du savoir née des évolutions technologiques et de l'émergence de l'économie numérique appelle des transformations du droit du travail et, au-delà, du droit social. Cet ouvrage montre comment le droit social est un droit vivant s'adaptant aux transformations technologiques pour concilier protection du travailleur et efficacité économique. Ces deux objectifs ne sont pas antagoniques, mais complémentaires. Ce n'est pas aux nouvelles formes de travail suscitées par la société du numérique de s'adapter à un droit social conçu dans une société antérieure, la société de l'usine. C'est au droit social de s'adapter pour que sa fonction protectrice concerne l'ensemble des travailleurs et toutes les formes d'activité, y compris les plus récentes. Ces transformations doivent faire plus de place à la convention et à l'accord collectif. La nécessité de ce changement est devenue plus pressante dans le contexte de la crise de la Covid-19 qui accélère la révolution numérique. Jacques Barthélémy est avocat conseil en droit social, fondateur du cabinet Barthélémy Avocats. Il a été professeur associé à la faculté de droit de Montpellier. Gilbert Cette est professeur d'économie à Neoma Business School, expert du marché du travail.
L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise. Alors que, dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle et du système monétaire international. Si la menace d'une nouvelle crise de très grande ampleur se précise, elle n'est pourtant pas inéluctable. Ce livre propose des solutions concrètes pour discipliner la finance, éviter la répétition des crises et favoriser le passage à une véritable finance de long terme. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et chef économiste de Natixis.
L'électricité n'en est pas à sa première mue. Après avoir éclairé nos villes, fait rouler des trains à grande vitesse, modernisé l'agriculture, elle guide à distance la main du chirurgien ou la trajectoire des missiles... Faisant le récit de cette incroyable saga, ce livre rappelle que l'électricité, non stockable, n'est pas un bien comme un autre. Cette particularité explique les difficultés de la libéralisation du secteur électrique dans les années 1990 alors que l'Europe voulait en faire l'outil de son renouveau. Confrontée aujourd'hui à la crise et aux enjeux environnementaux, l'Europe de l'énergie peine à voir le jour. Comment lui permettre de se concrétiser ? Avec quelle part pour les énergies renouvelables et le nucléaire ? Et de quel nucléaire parle-t-on ? Telles sont les questions qui traversent ce livre destiné tant au décideur qu'au citoyen-consommateur. JEAN-PIERRE HANSEN, ingénieur et économiste, a dirigé pendant plus de vingt ans de grandes sociétés d'énergie et de services. Il a été professeur à l'École polytechnique et à l'Université catholique de Louvain. Il est aujourd'hui membre de l'Académie royale de Belgique et membre correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques. JACQUES PERCEBOIS est professeur émérite à l'université de Montpellier, fondateur et directeur du Creden (Centre de recherche en économie et droit de l'énergie). Directeur scientifique de la chaire Économie du climat de l'université Paris-Dauphine, il est souvent consulté comme expert de l'énergie par les pouvoirs publics. GÉRARD MESTRALLET est président du conseil d'administration d'Engie.
Les idées reçues ont un coût : tel est le propos de ce livre qui montre - chiffres à l'appui - combien nos oeillères idéologiques nous coûtent cher. Qu'il s'agisse de l'innovation et du rôle prétendument positif des brevets, de la taxe carbone et de son efficacité pour lutter contre le réchauffement climatique ou des vertus démocratiques de l'élection, les bonnes consciences de tous bords en seront pour leurs frais. Avec constance et rigueur, Fabrice Houzé nous oblige à revenir aux faits, décortique les chiffres et avance des propositions : supprimer les brevets, remplacer le vote par le tirage au sort ou taxer la viande, etc. Dérangeant parfois, pédagogique toujours, ce livre est à mettre entre les mains de tous ceux qui veulent mieux comprendre l'économie. « J'ai dévoré ce livre. C'est le nouveau Freakonomics ! » Michel Godet. Fabrice Houzé est ingénieur de formation. Passionné par l'économie et la finance, il est devenu trader et signe ici son premier livre. Le livre a été récompensé par la Mention d'honneur du grand prix Turgot et le Prix Spécial des directeurs financiers.
En 2050, le PIB de l'Afrique pourrait égaler celui de l'Union européenne, tandis que sa population comptera deux milliards d'habitants. Au coeur de cette expansion, des PME - et à leur tête des femmes et des hommes africains - qui sont en train d'écrire l'histoire économique et sociale du continent. Ce livre nous invite à les découvrir : qui sont-ils, ces entrepreneurs africains, et quelles sont leurs motivations ? Dans quels secteurs se développent-ils tout particulièrement ? En quoi innovent-ils et comment cela les conduit-il à remodeler leur continent ?De l'agroalimentaire à la téléphonie, du bâtiment à la santé en passant par le tourisme et l'énergie, une autre économie africaine se dessine. Sans nier ses fragilités ni sa pauvreté encore endémique, Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg nous montrent qu'elle se construit sur un cercle vertueux, où les handicaps deviennent des opportunités, où ceux qui offrent de nouveaux services en sont aussi les consommateurs. Forte de son nouveau marché intérieur, cette Afrique-là porte de plus en plus les espoirs de la croissance mondiale. Jean-Michel Severino dirige aujourd'hui Investisseurs et Partenaires (I&P), un fonds d'investissement destiné aux PME africaines. Il a été vice-président de la Banque mondiale et directeur général de l'Agence française de développement (AFD). Jérémy Hajdenberg, directeur général adjoint de I&P, spécialiste de la microfinance, accompagne depuis des années des entrepreneurs africains dans leur gestion et leurs stratégies de développement.
Se distraire, est-ce se cultiver ? La culture est-elle un « business » comme un autre ? Face au tout-numérique, l'exception culturelle a-t-elle encore un sens ? Jamais comme aujourd'hui la culture n'avait été livrée aux forces du marché. Devenues un produit d'appel pour les géants numériques (Amazon, Google, Apple), les oeuvres culturelles se consomment, se répliquent, se « streament »... au point de perdre ce qui fait leur singularité. Quant à l'État, il a tout simplement démissionné face à l'ouragan numérique. Ce livre met au jour les différentes facettes de ce phénomène : si l'accès est devenu gratuit pour tous, la diversité et la création se voient profondément fragilisées ; et là où elles résistent encore (notamment dans le spectacle vivant), c'est au profit d'une élite qui a les moyens culturels et financiers d'en jouir. Ce livre est animé d'une conviction : la culture est notre première richesse ; c'est pourquoi il faut réinventer notre politique culturelle. Karine Berger est députée socialiste des Hautes-Alpes et membre de la Commission des finances. Manuel Alduy a exercé des fonctions importantes au sein de Canal+ où il a développé l'offre cinéma avant de diriger Canal OTT (services sur Internet). Caroline Le Moign est économiste. Elle a été conseil auprès de l'Assemblée nationale et de France Stratégie.