Peut-on sortir des contraintes imposées par le système économique mondial ? Le tenter ne conduit-il pas nécessairement à la terne stagnation du « socialisme des casernes » ? Quelle est la marge de manouvre dont dispose un quelconque État du tiers monde ? Est-il condamné à la dépendance ? L'auteur du Développement inégal, du Matérialisme et la loi de la valeur, de Classe et nation dans l'histoire et la crise contemporaine et de L'avenir du maoïsme défend dans ce nouveau livre la thèse d'un « décrochage » non seulement possible mais nécessaire de la logique centre/périphérie. La déconnexion - concept stratégique proposé en complément de celui de développement autocentré national et populaire - s'impose avec force aux peuples du tiers monde qui veulent éviter les réajustements dramatiques provoqués par la crise, telle la famine ou la guerre. Mais elle concerne tout autant les États du Nord, en redéfinissant les règles du jeu planétaire. L'auteur voit d'ailleurs dans les mouvements « Verts » européens comme dans le regain du fait religieux dans le monde entier les signes de la nécessaire réadaptation des stratégies et des tactiques politiques ouvrant pour un autre développement. Approche globale et renouvelée des grandes mutations du système mondial contemporain, ce livre offre aussi au lecteur une présentation claire et synthétique des concepts-clé de l'ouvre de Samir Amin, devenus objet de débats et de controverses dans le monde entier.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
AUJOURD'HUI ? A la face du monde, le Sommet des réformateurs, réuni à Berlin les 2 et 3 juin 2000, vient de prendre position pour une mondialisation à visage humain, un pacte de développement avec le Sud, et une lutte plus consistante et plus efficace contre la pauvreté. Ce livre n'en devient-il pas obsolète ? Tout au contraire, l'ouvrage que voici s'inscrit dans la réflexion qui a nourri le Sommet. Celui-ci, en quelque sorte, lui apporte une caution. Et, privilégiant l'approche à partir du Sud, ce livre invite à passer de l'intention à l'action. Ce livre synthétise des recherches et échanges financés, pour une large part, par la Coopération Française. Les expériences sur lesquelles se fonde l'ouvrage sont celles qu'ont initiées et réalisées -dans bien des cas avec enda - des populations du Sud, avec l'appui de l'Autriche, des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Suisse et de l'Unesco. Les Autorités du Sénégal et d'autres pays du Tiers-Monde ont encouragé les actions et les recherches qui les ont accompagnées.
Le monde arabe oriental a opéré une mutation au cours des années 50 et 60. A défaut d'une intégration unitaire et d'une transformation socialiste de la société, l'impression prévalait que les systèmes baasistes nouveaux de Syrie et d'Irak allaient permettre la réalisation des projets de développement nationaux, affermissant l'indépendance des Etats, fut-ce dans l'interdépendance à deux. L'analyse de la stratégie mise en ouvre pendant les vingt dernières années montre l'échec de ce projet. Le développement du capitalisme agraire et l'industrialisation de substitution, inscrits dans la logique de la division internationale du travail, ont accentué l'inégalité dans la distribution du revenu. La logique des intérêts de classe dominants appelle alors inéluctablement la transnationalisation. La « voie non capitaliste » et l'option en faveur des « industries industrialisantes » se sont révélées le plus sûr chemin vers un nouveau stade du capitalisme périphérique dépendant.
Peut-on sortir des contraintes imposées par le système économique mondial ? Le tenter ne conduit-il pas nécessairement à la terne stagnation du « socialisme des casernes » ? Quelle est la marge de manouvre dont dispose un quelconque État du tiers monde ? Est-il condamné à la dépendance ? L'auteur du Développement inégal, du Matérialisme et la loi de la valeur, de Classe et nation dans l'histoire et la crise contemporaine et de L'avenir du maoïsme défend dans ce nouveau livre la thèse d'un « décrochage » non seulement possible mais nécessaire de la logique centre/périphérie. La déconnexion - concept stratégique proposé en complément de celui de développement autocentré national et populaire - s'impose avec force aux peuples du tiers monde qui veulent éviter les réajustements dramatiques provoqués par la crise, telle la famine ou la guerre. Mais elle concerne tout autant les États du Nord, en redéfinissant les règles du jeu planétaire. L'auteur voit d'ailleurs dans les mouvements « Verts » européens comme dans le regain du fait religieux dans le monde entier les signes de la nécessaire réadaptation des stratégies et des tactiques politiques ouvrant pour un autre développement.
Approche globale et renouvelée des grandes mutations du système mondial contemporain, ce livre offre aussi au lecteur une présentation claire et synthétique des concepts-clé de l'ouvre de Samir Amin, devenus objet de débats et de controverses dans le monde entier.
Les années cinquante soixante avaient été marquées par l'espoir d'un développement généralisé dans l'ensemble du Tiers Monde. Le « Projet de Bandoung » - dominant de 1955 à 1975 - avait inspiré des stratégies économiques qui, par-delà leurs diversités, s'assignaient l'objectif de renforcer l'indépendance politique par un développement économique conçu dans la perspective d'une interdépendance mondialisée progressivement moins inégale. Les désillusions des années quatre-vingt marquent-elles la « fin de l'idéologie du développement »? La dérive progressive qui conduit à une dizaine d'années du combat pour un « nouvel ordre économique international » à la soumission aux politiques de recolonisation, la vulnérabilité particulière de l'Afrique dans une conjoncture défavorable, la crise de l'État-nation ne démontrent-elles pas que le projet national bourgeois reste impossible, s'il a jamais été souhaitable? Mais que faire? Se réfugier dans l'idéologie passéiste des nationalismes culturalistes pour tenter de construire une société affranchie d'un seul coup de la mondialisation marchande ? Ou agir dans le sens de la construction d'un monde polycentrique fondé sur l'ajustement réciproque aux exigences d'une démocratisation sociale. En tout état de cause, la soumission des relations extérieures à la priorité d'un développement populaire intériorisé reste fondamentale.
Ouvrage de laFondation Rosa Luxembourg en coédition avec NENA
Du modèle du parti unique jusqu'à la « démocratie représentative », des plans d'ajustement structurel aux réformes pour renforcer la « compétitivité » et améliorer le « climat des affaires », quasiment tous les modèles politiques et économiques en vogue ont été expérimentés sur le continentafricain. Or, le constat d'échec est bien là qu'atteste la plupart des indicateurs socioéconomiques dans le domaine de la nutrition, de la santé, de l'éducation, de l'emploi, etc. Selon les projections des Nations-Unies, l'Afrique représentera près d'un quart de la population mondiale à l'horizon 2050. Si l'Afrique n'arrive pas encore à s'occuper correctement des problèmes que rencontre son milliard d'habitants, comment le pourrait-elle au moment où sa population aura doublé ? Au-delà de la critique du néolibéralisme, il est donc urgent de réfléchir à des alternatives qui pourront permettre à l'Afrique de sortir de l'impasse et de trouver la voie qui est la sienne.
C'est la perspective adoptée par cet ouvrage édité par Ndongo Samba Sylla et qui rassemble des contributions d'experts des questions de développement en Afrique.
La démocratie permet-elle d'arriver aux changements souhaités par les populations africaines ? Si oui, à quelles conditions ? Autrement, que mettre à la place ? Comment l'Afrique peut-elle rompre avec les pratiques néocoloniales qui contraignent son émancipation politique, économique et culturelle ? Quelle place pour les femmes dans ces processus ? Face à la paralysie et à la trahison des élites, les mouvements sociaux peuvent-ils être les porteurs des ruptures radicales tant attendues ? Quelle pourrait être la contribution des médias privés dans la mise en ouvre d'alternatives au service des peuples ?
Sortir de l'Impasse essaie d'apporter des éléments de réponse à ces questions essentielles.
End Graf Sahel à travers ce document essaie de rendre visibles ses nombreux relais populaires et ses champs d'action, tant au Sénégal qu'ailleurs en Afrique de l'Ouest. Après une introduction qui présente Enda Graf Sahel en quelques pages, viennent les six autres parties du texte qui correspondent aux cinq grands terrains d'actions aujourd'hui privilégiés par la structure et aux quatre axes transversaux recoupant toutes es activités d'Enda Graf. Cet ouvrage fait partie d'un ensemble de trois publications qui font suite à l'édition du plan d'action 96-99. Une première reprenant en résumé les principales lignes directrices du plan d'action, une seconde précisant les idées d'Enda Graf en matière de recherches populaires et le présent ouvrage qui présente une vue d'ensemble des activités de recherche populaires que soutient l'ONG.
Cette étude de l'Egypte nassérienne est le fruit de la réflexion d'un marxiste égyptien, sur l'histoire contemporaine de mon pays, sur le problème des origines, de la signification historique et des perspectives d'avenir du nassérisme. Cet ouvrage comporte cinq chapitres: Le premier (« la stratification sociale dans les campagnes ») part des résultats précis, c'est-à-dire chiffrés, d'une analyse socio-économique du partage du revenu agricole pour essayer de comprendre la structure actuelle et l'évolution historique de la société rurale égyptienne, de mesurer l'ampleur réelle des changements introduits par la réforme agraire. Le second chapitre (« la société urbaine ») applique la même méthode socio-économique à l'analyse du monde des villes. J'aborde, dans le chapitre III (« les structures de la bourgeoisie urbaine, 1882-1963 »), la description systématique des différents groupes qui constituent la bourgeoisie urbaine et son évolution récente. Le chapitre IV (« l'évolution économique de 1880 à 1960 et les perspectives d'avenir ») est une histoire chiffrée de l'accumulation du capital et du développement du pays et, à la lumière de cette histoire, une analyse critique des perspectives du Plan Quinquennal 1960-65. C'est seulement une fois précisés les résultats de ces analyses socio-économiques que j'estime possible de comprendre l'évolution politique du XIXe siècle à Nasser, traitée dans le chapitre V.
La question paysanne et le capitalisme est le deuxième volume de la nouvelle collection Anthropos - I.D.E.P. dirigée par Samir Amin. La soumission de l'agriculture au mode de production capitaliste, fondée sur la relative régression du capitalisme agraire et sur l'essor de la petite production paysanne, est à l'échelle mondiale un phénomène très récent, marquant notamment l'évolution agricole dans le XXème siècle.Samir Amin analyse dans ce volume le problème des alliances de classe, ainsi que celui du statut social des paysans indépendants, producteurs de marchandises. Il fait apparaître l'importance de l'alliance de classe nouée entre les capitalistes industriels et les gros propriétaires fonciers dans la redistribution de la plus-value et dans la formation de la rente foncière. Mais, démontrant le caractère formel de la petite propriété paysanne contemporaine, il conclut que le petit paysan actuel devrait être considéré comme un prolétaire à domicile. La logique du système capitaliste d'ensemble l'emporte, en effet, sur la rationalité agricole capitaliste et le système capitaliste obtient de l'agriculture organisée selon la formule familiale un surtravail social très supérieur à celui qui découlerait d'une agriculture fondée sur la rationalité de l'entreprise agricole capitaliste.Kostas Vergopoulos, partant des écrits de Malthus, Ricardo, Marx et Lénine sur la rente foncière, fait apparaître, dans ce livre, les procédés « d'accumulation primitive » auxquels le capitalisme industriel fit appel, vers la fin du XIXème et le début du XXème siècle. La diversification du champ agricole par rapport au champ du M.P.C. permet, non seulement de parler de l'agriculture contemporaine comme d'un « capitalisme sans capitalistes » (les vrais capitalistes de la production agricole lui sont « extérieurs » : le capital banquier et commercial, les complexes agro-industriels et l'État), mais aussi de comprendre le caractère nécessaire des difformités qui apparaissent sur le corps social du capital. C'est dans ce sens que le capitalisme devrait être considéré comme un système par définition inégal, irrégulier et difforme.
À partir de travaux dans les domaines divers allant des racines lointaines du sous-développement africain aux formes du développement capitaliste contemporain et aux grandes négociations internationales des années 70, Samir Amin redéfinit la thèse de l'accumulation à l'échelle mondiale en termes de « déconnexion ». La période ouverte est celle d'une dérive progressive, tant au plan des stratégies internes des pays du tiers monde qu'à celui des équilibres économiques et politiques mondiaux. Samir Amin mène ici un examen attentif des propositions d'un développement national populaire déconnecté, base de la reconstruction nécessaire d'un monde polycentrique plus favorable aux peuples.
Samir Amin reprend ici le débat concernant les problèmes de l'échange international inégal. Les discussions relatives à la théorie de la valeur ont été dominées par une interprétation étroitement économiste de l'analyse du monde de production capitaliste. L'auteur s'élève contre le schéma mécaniste et linéaire du matérialisme historique qui découle de cette vulgarisation. Il fait apparaître la prééminence de l'unité du système mondial et critique la causalité linéaire mécaniste des modèles mathématiques utilisés pour démontrer l'existence d'une relation entre le développement des forces productives et le niveau des salaires. Cette nouvelle édition est enrichie de plusieurs études concernant précisément cette dialectique
Je me propose dans cette étude de développer l'essentiel de l'argumentaire nécessaire pour faire apparaître les raisons objectives qui permettent de comprendre que le capitalisme, considéré dans toute son ampleur comme mode de gestion à la fois de l'économie et de la vie sociale, est un système « obsolète ». L'opinion hélas dominante que ce système est légitime parce qu'il garantirait à la fois « l'efficacité » économique produite par le principe de compétition sur lequel il est fondé et la « démocratie » politique, est sans fondement. En fait on peut rigoureusement démontrer que le capitalisme alimente sur trois plans une dérive irrationnelle et dangereuse à l'extrême du point de vue social et humain. Premier Plan : la reproduction de l'accumulation élargie du capital (la valorisation du capital) exige, au stade du capitalisme des monopoles qui caractérise ce système depuis la fin du XIXe siècle, la croissance d'activités parasitaires, inutiles, destructrices, dont la fonction exclusive est d'absorber un surplus grandissant qui ne peut être investi dans l'élargissement et l'approfondissement d'activités productrices et utiles. Second Plan : la reproduction de l'accumulation à l'échelle mondiale produit, reproduit et approfondit la polarisation à cette échelle, et permet la ponction d'une rente impérialiste en croissance continue au détriment des peuples et des nations de la périphérie de ce système mondialisé, elle-même obstacle grandissant à la construction d'un monde multipolaire garantissant le respect égal des droits des nations. Troisième Plan : l'aliénation dans la marchandise, la réification des rapports sociaux et la financiarisation de la gestion économique, indissociables du capitalisme, ruinent les possibilités du progrès dans l'émancipation des êtres humains et des sociétés. Il n'y a pas « d'autre capitalisme » possible, comme le rappelle avec force Rémy Herrera (Un autre capitalisme n'est pas possible, Syllepse 2010). La perspective communiste internationaliste constitue la seule alternative réaliste à la barbarie qu'implique la poursuite de la voie capitaliste dite de « développement » (ou plus simplement de croissance sans fin du PIB fondée sur la valorisation du capital).
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
Cet ouvrage regroupe une série d'études en hommage posthume à l'économiste du développement Jan Tinbergen, et portant sur les sujets suivants. Le défi du développement durable en Afrique : au-delà des années 1990. Où en est la Mauritanie dans la protection de l'environnement ? Mimétisme en matière de droit privé en Afrique. Le développement dans le pluralisme des valeurs : l'expérience des jeunes travailleurs d'Abidjan. Médias et démocratisation en Afrique. Les recherches-système en agriculture font peau neuve.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
La capitalisation se rapproche d'une biographie collective, car elle se fait sur la base d'entretiens et de réunions avec les membres de l'équipe, les bénéficiaires et des personnes associées. Elle a pour objectifs d'identifier les processus de changements produits par les activités de l'organisation, de mettre en valeur les compétences afin d'aider à construire le futur de l'organisation. Elle part donc de la problématique, et celle-ci n'est pas propre au Sénégal, mais elle caractérise l'ensemble des pays de l'Afrique de l'Ouest depuis les années 70, suite à la sécheresse, à l'échec des politiques de développement et aux programmes d'ajustement structurel. Elle fait une lecture de cette problématique par rapport aux modes d'actions développés par Ecopole. Elle montre les réponses apportées par les populations et la création de l'Ecopole Ouest Africaine. Puis elle décrit les activités en cours depuis 2003 et en tire les enseignements en termes de modes d'action, de changements et de compétences. Enfin, elle présente les orientations pour les prochaines années.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
L'apprentissage du passé en vue de la ré-appropriation des modèles traditionnels et vernaculaires jugés être équilibrés, harmonieux, respectueux de l'environnement et économiques, est une tendance qui prend de jour en jour plus d'ampleur. Depuis sa parution dans les années soixante dix, cette doctrine a mis en évidence tous les bienfaits d'une telle démarche. Elle a même produit des théories : « Technologies intermédiaires », « Architectures participatives »..., qui sont de nos jours encore très valides. Elle a également induit des actions d'envergure, dont l'exemple le plus largement diffusé, est celui mené par Hassan Fathy au village d'El Gouma en Egypte. Mais là où elle a certainement échoué, c'est au moment du développement d'une théorie solide de l'apprentissage des modèles du passé, qui soit capable de fournir à la fois les moyens de l'élaboration d'une connaissance réelle des situations anciennes, et des stratégies pour leur projection dans les situations actuelles. Ceci est particulièrement vrai de l'architecture, où l'on retrouve les séquelles de toutes les approches; « mimique », « interprétationniste », « analytique » et autres, développées jusqu'ici. Le papier, ici résumé, propose une méthode alternative d'apprentissage du passé à partir du cas empirique des villes traditionnelles sahariennes « Ksours » considérées comme « systèmes complexes » indécomposables. Il développe sur la base d'une épistémologie constructive, une modélisation conjonctive diachronique qui permet non seulement une formalisation efficace des phénomènes étudiés, mais aussi l'intégration des connaissances obtenues dans les situations de projet.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
Comme toutes les conventions internationales, la convention sur la désertification est un texte consensuel qui n'indique pas de façon explicite comment mettre en ouvre toutes ses dispositions. Une disposition majeure de cette convention impose aux pays affectés d'élaborer et d'appliquer des programmes d'action nationaux. Cet ouvrage propose une démarche pour l'élaboration participative de ces programmes d'action.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
Cet ouvrage compile des études sur la problématique environnementale en Afrique : l'actualité de l'écodéveloppement dans les relations Nord-Sud; les interactions énergie/environnement en Côte d'Ivoire; le pouvoir linguistique en Afrique (cas du Wolof); l'aménagement hydrographique au Cap-Vert; la culture comme composante de la politique extérieure du Nigéria; l'exode rural et développement villageois; les correspondances ethno-patronymiques et parenté de plaisanterie; la problématique de reboisement d'une ville zaïroise : l'expérience de Kananga; les leurres et lueurs de la participation populaire dans le reboisement; l'économie populaire urbaine.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
L'intégration des sociétés rurales au développement économique et social, signifie que celui-ci ne saurait, sans danger, être conçu hors des contextes concrets dans lesquels il doit s'intégrer. Le concept de développement rural n'est pas un concept univoque. Il implique une pluralité de voies qui sont elles-mêmes fonction des caractéristiques coutumières de la société qui décide de s'y engager. Plus le modèle sera conforme aux traditions et aux valeurs de ces sociétés, plus il sera viable, et plus il aura la chance de se révéler fécond. Les populations rurales concernées doivent, de concert avec l'ETAT-NATION, décider avant d'aménager.
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
Depuis quelques décennies, et pour quelques autres encore, la sécurité alimentaire s'impose comme l'un des problèmes cruciaux que connaît l'Afrique. Si la réponse dépend, d'abord, de la restitution d'un pouvoir de gestion aux populations, et d'actions diversifiées, menées en étroite cohésion avec celles-ci, il se trouve que les banques de céréales - qui se sont multipliées, ces temps-ci, notamment au Sahel- apportent un élément intéressant de réponse. Par leurs effets pratiques, d'abord : elles limitent, ou éliminent le risque d'une disette saisonnière. Par l'esprit qui les anime : elles créent, ou renforcent une solidarité agissante des paysans. Encore est-il utile de chercher à mieux comprendre ce qu'on entend exactement par « banque de céréales », comment on l'a met sur pied, comment elle fonctionne, quelles difficultés elle rencontre. En partant d'expériences dans les zones arides et semi-arides de l'Afrique, le document que voici propose quelques réponses aux interrogations de groupements villageois et des « agents de développement ». Il vise, ainsi, à contribuer, ne serait-ce que pour une part, à la solution des problèmes pratiques de la sécurité alimentaire, au niveau villageois.
Cette étude comporte essentiellement trois volets : - Politique d'assainissement au Sénégal et participation des populations à la prise en charge de la demande; - Valorisation des eaux usées domestiques dans l'agriculture urbaine à Dakar; - Efficacité du traitement par lagunage des eaux usées de Castors et Diokoul (Rufisque, Sénégal). Tout en abordant ces trois volets, l'ouvrage se concentre sur l'utilisation des eaux usées dans l'agriculture urbaine, et les orientations pour l'avenir. La publication, sous forme d'ouvrage, des études que voici, présente une difficulté, qui est précisément le style que comporte ce format. Il s'agit, cependant de documents d'évaluation d'une qualité exceptionnelle, ce qui nous a conduits à les mettre tels quels, sans y changer un mot, à la disposition du public concerné. Au demeurant, nous ne considérons pas que des lacunes ou des faiblesses, qui, bien entendu, sont notre lot, comme celui de tous, ne puissent s'étaler au grand jour. Le vrai problème, c'est que, avec d'autres, nous soyons capables de réfléchir sur ces limites et d'aller plus loin.
Sous sa forme actuelle, l'éducation formelle ne participe que de manière marginale au développement de l'Afrique subsaharienne. C'est ainsi que par son caractère abstrait et élitiste, son faible rendement interne et externe, ainsi que son déphasage par rapport aux cultures africaines, le système d'éducation scolaire hérité de la colonisation européenne constitue une véritable contrainte au développement du continent noir. En dépit de cette triste réalité, toutes les tentatives de réforme éducative entreprises par le passé se sont soldées par un échec. Finalement, le statu quo du moment dans le domaine de l'éducation fait du secteur une machine qui fabrique des chômeurs, détourne les jeunes Africains de leurs réalités nationales et place une grande partie d'entre eux quasiment hors de la compétition internationale. Pour surmonter la situation de blocage et faire de l'école un puissant levier du développement, il est nécessaire d'avoir une vision claire du but à atteindre. Cette dernière doit permettre la mise en place d'un modèle de société réellement démocratique, d'une économie recevant son impulsion de l'intérieur et des valeurs positives du passé et du présent de la culture africaine. L'école de développement, véritable alternative aux systèmes d'éducation formelle de l'Afrique au Sud du Sahara doit émaner d'un consensus des forces vives de chaque pays et reposer sur une culture de planification stratégique. Sa réalisation permettra aux pays africains de disposer des ressources nécessaires pour édifier des sociétés démocratiques et justes, combattre la pauvreté et favoriser le bien-être individuel.
Is it possible for the Third World to escape from the constraints imposed by the world's economic system? Does not attempting to do so lead inevitably to the stagnation of barrackroom socialism? What room for manoeuvre do Third World states have? Are they condemned to dependence? These are some of the questions Samir Amin confronts in this major development of his theoretical ideas. He argues that Third World countries cannot hope to raise living standards if they continue to adjust their development strategies in line with the trends set by a fundamentally unequal global capitalist system over which they have no control. The only alternative, he maintains, is for Third World societies to « delink » from the logic of the global system - each country submitting its external economic relations to the logic of domestic development priorities, which in turn requires a broad coalition of popular forces in control of the state. Delinking, he shows, is not about absolute autarchy, but a neutralizing of the effects of external economic interactions on internal choices. With its global approach and illuminating grasp of new realities, Samir Amin presents a fresh attempt - bound to provoke intellectual controversy - to understand the changing nature of global capitalism in the 1980s, as well as to explore the strategic development dilemmas it poses for Third World countries.
In this light, the designation « urban processes and change » acts to concentrate observations on aspects of social economy and the generation of urban cultures that seek to reopen questions about the aspirations and practices which configure specific instances of African urbanity. These considerations also entail the everyday life processes through which urban residents, associated through various networks and institutions, mediate different dimensions of power. The question is how they produce livelihoods which embody their own constructed meanings and understandings and adhere to the prevailing images and impositions of what urban life should be.
This book is an interrogation of African studies, its formulations and fetishes, theories and trends, possibilities and pitfalls. As a discursive formation, African studies is, of course, immersed in the contexts and configurations of the western epistemological order. « This is a « docu-drama » in book form. It uses both fact and fiction, and mobilizes both the computer and the muse. Paul Tiyambe Zeleza reinterprets the African condition and examines those who study it. Especially fascinating is his scrutiny of Africa's most dangerous marabouts of the twentieth century - academic Africanists from Western and neo-western universities. Postmodernism and postcoloniality may still be in vogue, but this book inaugurates the new era of post-pessimism. » Prof. Ali A. Mazrui, Albert Schweitzer Professor in the Humanities, Binghamton University, Binghamton, New York « The Manufacturing African Studies and Crises is a provocative and stimulating book written by a brilliant angry mind. It is a challenge to the practice of African Studies and its political significance. The book is important for all Africanists. It will upset you, as it did me, and force you to re-evaluate our work and understand our predicament as students of African cultures and affairs. » Prof. V. Y. Mudimbe, William R. Kenan Jr. Professor of French, Comparative Literature & Classics, Stanford University, Stanford, California « To the student of Africa, this collection of essays offers irreverent insights of an informed outsider, at a time when the field is in great need of reflection. To some in the « African Studies » establishment, its words may prick like coming from the pen of an inside agitator. If the result has the feel of a bitter medicine, it will be no less therapeutic for those who dare read through it. In short, Zeleza's book merits diverse audiences and has the potential of triggering a much-needed soul-searching in « African Studies ». Prof. Mahmood Mamdani, University of Cape Town, South Africa « One of the most comprehensive and effective rebuttals of the way in which Africa has been studied in much of North America and Europe. » Prof. Adebayo O. Olukoshi, Nordiska Afrikainstitutet, Uppsala, Sweden