Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Publié en 1981, cet ouvrage nous présente, de manière claire et factuelle, l'économie pétrolière et gazière. Du premier puits foré à l'OPEP, rien n'y est oublié et analysé, jusqu'aux efforts de diversification des activités productives des grandes firmes pétrolières, au devenir de "l'huile minérale" et aux perspectives économiques du gaz.
Une grande crise économique comme celle qui sévit depuis une dizaine d'années n'est pas seulement conjoncturelle elle n'est même pas principalement structurelle, elle est avant tout fonctionnelle et institutionnelle. Elle est le résultat d'une grave déficience du fonctionnement et par conséquent de l'organisation de l'économie. Elle impose donc un réexamen des conditions théoriques et pratiques de la croissance équilibrée. Pour cette recherche, en 1985, il n'y a plus de modèle. Aujourd'hui, dans ce domaine comme dans d'autres, il ne suffit pas d'actualiser quelque conception ancienne ou d'imiter quelque pratique étrangère. Il s'agit avant tout d'innover. Puisque la stagflation manifeste clairement l'inefficience simultanée des mécanismes du marché et des interventions de l'État, il faut inventer un nouveau mode de régulation de l'économie, qui seul peut assurer une véritable issue à la crise actuelle. Une telle innovation doit être fondée sur une réinterprétation des dérèglements permanents du système économique et des défaillances répétées de la politique économique, car, de tout temps, le principal obstacle à la réalisation de la croissance équilibrée n'a pas été la réalité elle-même, mais la vision traditionnelle que la science économique avait de cette réalité. C'est dans cette perspective que l'auteur a élaboré : une nouvelle analyse de l'instabilité économique et en particulier de l'inflation chronique ; une critique générale de la stabilisation étatique tant néoclassique que post-keynésienne ; et, finalement, une méthode simple et opérationnelle pour rétablir et assurer en permanence l'expansion dans la stabilité.
Au terme d'un quart ou d'un tiers de siècle de croissance économique, les économies capitalistes développées entrent à nouveau dans une période de récession et de montée du chômage. Le parallèle entre les années trente et 75 du même vingtième siècle - chargé de connotations « déplaisantes » - a été maintes fois évoqué par les économistes. Similitudes et différences composent un tableau complexe : l'actuelle concomitance de l'inflation et de la récession laisse en particulier les économistes perplexes. Face à l'ensemble de ces processus, cet ouvrage constitue un vigoureux plaidoyer en faveur d'un retour à l'analyse des concepts fondamentaux. Confrontant, avec une très grande minutie, les deux appareils théoriques qui dominent incontestablement ces interrogations, l'auteur démontre l'actualité de l'analyse marxiste du capital.
Utilisant les développements récents de la théorie du déséquilibre, cet ouvrage procède à une analyse de la politique macroéconomique dans l'hypothèse où certaines rigidités rendent imparfaite la flexibilité des prix. Après avoir introduit et illustré les principaux concepts de la théorie du déséquilibre, l'auteur met en évidence les conséquences d'une dynamique des prix et des salaires où rapports de force et procédures d'indexation perturbent la dynamique concurrentielle des marches. Ceci le conduit à une analyse du dilemme inflation-chômage qui souligne l'importance fondamentale d'une politique des revenus. L'auteur élargit ensuite l'étude au cadre d'une économie ouverte dans lequel il examine l'incidence des choix en matière de politique économique : budget, fiscalité, taux de change, commerce extérieur, mais aussi politique salariale et gestion du secteur public y sont successivement abordés.
La modernité est en crise. Cette crise n'est ni superficielle, ni passagère : elle est celle des fondements les plus profonds, celle du sens qui échappe plus que jamais. L'objet de cet ouvrage est de tenter de comprendre la mise en place du socle premier, celui de l'institution du social. Il tente de reconstituer le cheminement des idées qui a rendu possible la conception d'une sphère économique autonome, fondatrice de la socialité. Il vise également à montrer comment s'est mise en place une science pour interpréter cet objet nouveau du savoir. Brocardant nombre d'idées trop souvent figées par la tradition, l'auteur récuse l'importance des physiocrates, nous entraîne du côté de la philosophie politique anglaise pour nous conduire enfin vers les grandes controverses de l'école classique. À travers les débats économiques qui se déroulent du XVIIe siècle au XIXe siècle, il montre comment a été progressivement conçue la société de marché, comment l'économique s'est affranchi tant de la nature que du politique. Dans la voie ouverte par les travaux de Michel Foucault, il se demande alors s'il ne convient pas de voir dans cette rupture l'origine de la découverte terrible de la solitude et de la finitude de l'homme, qui caractérisent la modernité.
L'ambition du Détour de Valeur est de montrer comment, en contrepoint des théories du prix de marché, s'est constitué un savoir original, susceptible d'introduire, aujourd'hui, à une autre compréhension du prix. En se frayant un chemin entre deux grandes traditions en histoire de la pensée économique - la chronique raisonnée, d'une part ; la rétrospective théorique, d'autre part - l'auteur met en évidence les principales mutations qui établissent un lien ininterrompu entre des conceptions qui se sont développées à l'époque médiévale et des analyses contemporaines. Un long détour historique s'impose alors, riche de sept siècles de maturation. Il s'amorce avec les théories scolastiques du juste prix et s'alimente des travaux de l'École de Salamanque et des écrits de théoriciens du droit naturel au XVIIe siècle, Grotius et Pufendorf ; il se poursuit dans les débats classiques sur la valeur, profondément marqués par l'évolution de la pensée de Smith puis de Ricardo, jusqu'aux prolongements contemporains du projet de Karl Marx, à travers les débats sur la transformation des valeurs en prix. Cette succession de métamorphoses heurtées invite le lecteur à un autre détour, analytique cette fois, où le prix ne serait plus cette catégorie monolithique qui nous est familière mais renverrait à la hiérarchisation des champs d'évaluation.
La parution originale de l'« Essai sur La Théorie Ricardienne de la Valeur » remonte à 1933. Alors que cet ouvrage est peu connu en France, son intérêt est signalé par des spécialistes étrangers renommés (Piero Sraffa, Georges J. Stigler, Mark Blaug...). Il s'agit là d'une oeuvre de précurseur qui doit retenir l'attention de ceux qui s'intéressent à l'histoire de la pensée économique, et en particulier aux interprétations de la pensée de David Ricardo. Un des mérites d'Huguette Biaujeaud est sans doute d'avoir effectué une étude comparative des trois éditions des « Principes de l'Économie Politique et de l'Impôt » et en particulier des variations qu'a subies le Chapitre I, consacré à la valeur, qui ouvre les « Principes ». L'analyse faite par l'auteur de l'influence du secteur agricole sur l'ensemble du système économique mérite également d'être signalée. Le point essentiel de l'ouvrage est sans doute relatif au contenu exact de la théorie de la « valeur » chez Ricardo : quelle est l'importance exacte du rôle du travail dans la détermination des prix ? N'y a-t-il pas chez Ricardo une théorie de la valeur coût de production opposée à une théorie de la valeur travail ? Huguette Biaujeaud développe une position originale et intéressante sur la « dualité » de la théorie de la valeur chez Ricardo.
Est-il plus important pour l'économie de cette fin de siècle, d'avoir les pieds sur terre ou la tête dans le rêve ? Avoir envie de répondre « les deux » est déjà en soi une véritable révolution, car l'économie classique avait clairement choisi d'exclure, de réduire ou d'oublier le rêve. Mais la poussée du rêve est irrésistible et oblige maintenant l'économie à tenir compte de ses règles sinueuses. Le rêve qui vit dans l'économie en transgressant les réalités banalisées s'inscrit dans l'économie de la relation. Il se doit d'être partagé et réclame une somme d'efforts, des paris, des confrontations d'idéaux qui lui confèrent sans aucun doute un « prix ». Encore faut-il que ce « prix » n'en schématise pas la richesse.
Les activités de service assurent aujourd'hui près des deux tiers de l'emploi et de la valeur ajoutée des économies industrielles. Quelles sont alors les conséquences d'une telle tertiarisation : une source de stagnation ou la base d'une nouvelle croissance ? Ce livre souligne les dynamismes, les pesanteurs et les enjeux de cette mutation. Innovations dans la façon de produire et d'échanger contrastent avec l'inertie de certaines déterminations de la demande ou de l'organisation du travail. Dans ces conditions, l'instauration d'un nouveau régime de croissance ne va pas de soi. Elle requiert une bonne intégration de l'industrie et des services, et il faut pour cela réinventer des politiques industrielles dont le principe est d'élever la compétitivité d'économies de taille moyenne. Elle requiert également un renouvellement des bases de la demande, et il faut donc veiller à ce que la faiblesse du pouvoir d'achat, individuel aussi bien que collectif, ne constitue pas une entrave au développement des services requis. La création d'institutions comparables à celles qui ont favorisé autrefois les services d'éducation et de santé s'impose aujourd'hui. La tentation est pourtant grande aujourd'hui de fragiliser les revenus du travail et les relations salariales pour y trouver quelques espaces de compétitivité : cela conduirait à coup sûr à une société à deux vitesses sans garantir en quoi que ce soit une croissance nouvelle. Loin d'être le prolongement garanti de la croissance matérielle passée, la croissance tertiaire doit à la fois satisfaire des besoins croissants et s'appuyer sur un ensemble renouvelé de priorités sociales. Une première édition de cet ouvrage est parue en anglais chez Frances Pinter à Londres sous le titre Slow Growth and the Service Economy (1986).
La science économique est dans l'impasse. Face aux problèmes les plus pressants, elle ne parvient pas à proposer des politiques économiques qui soient applicables ou appliquées. Pratiquée de plus en plus comme une fin en soi, elle fuit dans l'abstraction. Ce livre est un plaidoyer pour une approche socio-économique des problèmes contemporains. Une économie sociale part de l'a priori que l'organisation économique et sociale peut être changée, que le comportement de l'homme est façonné par les institutions et réciproquement. Par contre, une approche fondée exclusivement sur la rationalité économique ne fait qu'accentuer les problèmes, parce qu'elle cristallise une opposition entre l'État et le marché, opposition préjudiciable par exemple dans le débat sur l'environnement marque par un mode de pensée que cet essai cherche à dépasser.
Présentation de tous les prix Nobel de sciences économiques depuis sa création en 1969. Pour chacun d'eux une distinction est faite entre la vie et l'oeuvre afin de séparer l'homme de ses travaux scientifiques.
Environnement, chômage, pauvreté, croissance, endettement international, construction de la nouvelle Europe, aucun problème économique qu'on l'envisage au niveau des personnes, des entreprises, des nations, n'est réductible à la seule « économie ». La complexité est son lot. L'économie est fondamentalement multidimensionnelle. Après un bref rappel de la persistance dans l'histoire de la pensée économique d'une ligne de la multidimensionnalité, H. Bartoli procède à un repérage des cheminements vers une économie multidimensionnelle. Il effectue ensuite un examen critique tant de la rationalité économique, que de l'équilibre, en référence à la multidimensionnalité des phénomènes et des processus économiques. Des itinéraires discernables sont enfin envisagés sous la forme de propositions de principes d'intelligibilité, de concepts élargis et renouvelés, d'introduction du qualitatif sans renoncer le moins du monde au quantitatif, d'instruments indispensables à la recherche.
Quelle est la portée, et l'actualité de la Théorie générale, et de la macroéconomie keynésienne à la fin du XXe siècle ? La référence à Keynes reste-t-elle d'actualité ? Comment se fait-il qu'il ait autant d'interprétations de la pensée de Keynes ? L'ouvrage reprend et prolonge certains des développements consacrés à la « révolution keynésienne » et déjà publiés dans Économie Politique (Economica). L'exposé est mené de façon très progressive ; une présentation simplifiée met d'abord l'accent sur la fonction de consommation et le fameux « multiplicateur » comme le fait d'ailleurs Keynes lui-même dans les trois premiers livres de la Théorie Générale. Les raisons de la crise, du chômage, de ce que Keynes appelle « l'équilibre de sous-emploi » sont analysées dans un deuxième temps. On s'interroge ensuite sur la pertinence de certaines de ces analyses et des politiques économiques que l'on a cru pouvoir en tirer. Un dernier chapitre est consacré à la présentation des développements les plus contemporains : quelle est la spécificité des « nouveaux keynésiens » par rapport aux « postkeynésiens » et aux « néokeynésiens » ? En quoi y a-t-il dépassement et remise en cause du courant de la Nouvelle Économie Classique ? Qu'est-ce qu'être keynésien aujourd'hui ? Une nouvelle école de la synthèse est-elle en voie d'apparition ?
L'altruisme, néologisme sociologique, désigne initialement le contraire de l'égoïsme. Ce concept fait l'objet depuis les années 1970, de nombreuses analyses économiques. Sous plusieurs formes, ces analyses sont en plein développement, notamment dans le cadre des relations intergénérationnelles. Leur impact sur la théorie économique est considérable. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage sont des contributions originales, essais ou modèles formalisés, qui partagent la même ambition méthodologique : comment considérer l'Autre - et sous quelles règles envisager le don et la réciprocité - tout en restant dans le cadre de l'analyse économique. Compte tenu de l'importance des thèmes abordés, ces contributions s'adressent non seulement aux économistes, mais à tous ceux que la question de l'Autre passionne, tout en acceptant la formalisation du raisonnement.
Pour les tenants du New Age, les prouesses macroéconomiques auxquelles les États-Unis nous habituent ne sont pas le produit d'une politique habile, encore moins celui d'un hasard heureux : ils sont la preuve d'une profonde transformation industrielle et institutionnelle. Une double révolution - électronique et libérale - est venue élever significativement et durablement le potentiel de croissance et abolir définitivement les tensions cycliques. Faut-il vraiment, pour comprendre la faiblesse de l'inflation américaine ou l'importance des créations d'emplois, faire référence à un « nouveau paradigme » ? Constate-t-on effectivement l'accélération des gains de productivité annoncée par les prophètes du New Age ? Telles sont quelques-unes des questions que ce livre cherche à éclairer. Loin de conclure sur un péremptoire « A l'ouest, rien de nouveau », il montre que les changements les plus significatifs ne sont pas forcément les plus soulignés. Il insiste aussi sur les problèmes auxquels l'économie américaine est confrontée. La manière dont elle y fait face ne peut, en Europe au moins, laisser indifférent : dans une large mesure, ces problèmes seront aussi, demain, les nôtres.
Ce livre expose clairement, à la fois en termes de quantités et en termes de valeurs et de prix, les fondements de l'analyse économique de Marx. Il fait suite aux premières formalisations de Brody et Morishima, mais a un champ d'action plus étendu. On dispose ainsi d'un guide utile à la lecture du « Capital », dont les thèmes principaux sont repris : propriétés du taux de la plus-value, rôle de l'armée de réserve de l'industrie, division du profit en profit financier et profit d'entreprise, baisse tendancielle du taux de profit, rôle de la composition organique du capital et comparaison entre valeurs et prix de production (où les résultats de Marx sont expliqués puis rectifiés), rente différentielle et rente absolue.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le modèle mondial « Halte à la croissance » présenté en 1972 au Club de Rome a ouvert la voie à une série de modèles d'ambition similaire. Ils embrassent la planète entière et traitent des problèmes cruciaux qui déterminent son avenir. Ces modèles introduisent une dimension nouvelle dans la science économique. Ils disent tous que désormais économie, démographie, sociologie ou politique sont des aspects indissociables d'une même évolution historique, et que la façon d'aborder l'avenir, bien plus que le passé, façonne le présent. Tous proposent des méthodes nouvelles de recherche adaptées aux dimensions nouvelles du champ d'étude. Mais pour fonder et justifier ces méthodes, les « Modèles mondiaux » ne peuvent se dispenser d'une théorie sur leur objet d'étude. Et l'objet d'étude c'est, en fait, le cours même de l'histoire. Curieusement, ces théories sur l'histoire demeurent sous-jacentes, comme si les auteurs des Modèles hésitaient à les expliciter. Pourquoi cette pudeur ? La démarche scientifique au contraire suggère d'esquisser une théorie de l'objet d'étude pour en dégager des concepts opératoires sur lesquels fonder les méthodes de recherche.
1958 : les caisses sont vides, les finances de la France se trouvent en dangereux déséquilibre. Sans l'aide américaine et le rituel voyage des éphémères ministres de la IVe République à Washington, les échéances risquent de ne pas être assurées. « En somme, l'alternative, c'est le miracle ou la faillite » Ainsi le général de Gaulle résume-t-il dans ses mémoires le caractère désastreux de la situation économique et financière. Le 28 décembre 1958, il annonce au pays, dans un discours télévisé, la mise en oeuvre d'un plan de redressement qui doit restaurer la monnaie, supprimer le déficit budgétaire, s'attaquer aux causes de l'inflation et placer la France en position favorable pour son entrée dans le Marché Commun. Quel est le contenu de ce plan ? Quels sont les hommes qui l'ont conçu et appliqué ? Les dispositions prises provoqueront-elles les résultats espérés ?
Blocage de l'alternance, retournement des alliances partisanes, montée d'une nouvelle génération d'hommes politiques... l'effervescence politique est à son comble. Cette agitation est la conséquence directe de la crise actuelle qui oblige à renouveler les analyses, alors même que la tradition politicienne interdit de répudier les anciennes croyances. Chaque camp tente de surmonter la difficulté par un recours massif à une pensée abstraite, gage de cohérence et de clairvoyance. Jamais, sans doute, pensée théorique et action politique n'ont été si étroitement imbriquées. Or, pour tous, la marge de manoeuvre demeure étroite. Certes, les canevas théoriques se révèlent fort utiles pour masquer les incertitudes de l'heure. Mais en mettant à nu les contradictions de chacun, ils préparent déjà les prochaines lignes de fracture. Le recours systématique à la théorie a fait verser la politique française dans le « programmatisme ». Or, dans cet exercice, la gauche comme la droite ont connu de sérieux déboires. Aussi, certains s'emploient-ils à revenir au pragmatisme. Mais un pragmatisme nouvelle formule, qui sait ménager une juste place à la théorie. Un « pragmatisme systémique ».
La démocratie chrétienne dispose-t-elle d'une approche propre de l'économie ? Après avoir communié au keynésianisme universel des années cinquante et 60, serait-elle devenue libérale à la fin des années soixante-dix ? L'ensemble des contributions rassemblées dans cet ouvrage montre que la démocratie chrétienne européenne s'est toujours efforcée de concevoir une théorie économique autonome. S'inspirant des écoles sociales-chrétiennes (catholique, mais aussi protestante), le mouvement démocrate-chrétien, confronté à l'exercice du pouvoir, a dû ajuster en permanence idéal et contexte économique concret : de la reconstruction aux « trente glorieuses » puis à la crise-mutation actuelle. Processus difficile, qui a conduit à une homogénéisation croissante du mouvement, à un rapprochement de ses politiques économiques, mais aussi de sa doctrine, sous l'égide du concept d'« économie sociale de marché ». Universitaires laïcs et religieux, acteurs économiques et politiques confrontent ici librement leurs analyses, dont Raymond Barre opère la synthèse dans ses conclusions.