La science économique ne remplit pas toujours le rôle qui devrait être le sien dans l'explication des grandes mutations contemporaines : s'essoufflant, souvent, à affiner ses instruments d'analyse, sans se soucier en permanence de les adapter aux évolutions des systèmes productifs, elle ne sait pas apporter - aux interrogations modernes - les réponses qu'on attend d'elle ; il est même presque devenu banal de constater que bon nombre de ses fameux « corpus théoriques » dominants, glissent sur les faits sans s'y accrocher. Pour cette science, dont une des ambitions les plus avouées était d'acquérir son autonomie au regard des autres sciences, il est souvent douloureux d'admettre qu'il faille, couramment, faire appel à l'histoire, à la sociologie, à l'ethnologie... pour percer le sens des évolutions actuelles, et même pour définir de nouveaux concepts opératoires susceptibles de guider les interventions des responsables. Aussi, dans un climat où règnent le paradoxe et l'équivoque, une longue et minutieuse observation s'impose, pour essayer de faire surgir de nouvelles catégories intellectuelles, et pour mener, à partir d'elles, de nouvelles lectures de faits sans cesse plus complexes. C'est là une ambition que l'économie industrielle s'est toujours donnée, et qu'elle a peut-être réussi à mener à bien en développant la notion de « filière » : quand les logiques économiques et technologiques se modifient, quand de nouveaux rapports de force s'instaurent entre de nouveaux acteurs, bon nombre d'espoirs sont fondés sur cette notion, qui doit permettre de décrypter le sens de nouvelles réalités ; c'est, du moins, l'attente de maints économistes, et l'objet des diverses contributions qui constituent cet ouvrage, sera d'en montrer le bien-fondé et les limites. En toute hypothèse, elles arrivent, toutes, à point nommé, pour présenter les nombreuses facettes d'une notion encore bien floue, et dont l'essor s'inscrit dans la logique du développement de l'analyse industrielle.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Publié en 1981, cet ouvrage nous présente, de manière claire et factuelle, l'économie pétrolière et gazière. Du premier puits foré à l'OPEP, rien n'y est oublié et analysé, jusqu'aux efforts de diversification des activités productives des grandes firmes pétrolières, au devenir de "l'huile minérale" et aux perspectives économiques du gaz.
Cet ouvrage examine les fondements théoriques de la politique économique. La liaison entre les concepts de l'analyse et les décisions de la politique économique, est présentée pour des questions aussi variées que l'économie publique, les politiques de régulation conjoncturelle, les politiques de répartition des ressources, les stratégies de change, etc. Des exemples, choisis dans les expériences contemporaines, donnent un caractère concret à la théorie de la politique économique. Ce livre s'adresse à tous ceux qui s'intéressent au passage entre l'analyse et la politique économiques.
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Une grande crise économique comme celle qui sévit depuis une dizaine d'années n'est pas seulement conjoncturelle elle n'est même pas principalement structurelle, elle est avant tout fonctionnelle et institutionnelle. Elle est le résultat d'une grave déficience du fonctionnement et par conséquent de l'organisation de l'économie. Elle impose donc un réexamen des conditions théoriques et pratiques de la croissance équilibrée. Pour cette recherche, en 1985, il n'y a plus de modèle. Aujourd'hui, dans ce domaine comme dans d'autres, il ne suffit pas d'actualiser quelque conception ancienne ou d'imiter quelque pratique étrangère. Il s'agit avant tout d'innover. Puisque la stagflation manifeste clairement l'inefficience simultanée des mécanismes du marché et des interventions de l'État, il faut inventer un nouveau mode de régulation de l'économie, qui seul peut assurer une véritable issue à la crise actuelle. Une telle innovation doit être fondée sur une réinterprétation des dérèglements permanents du système économique et des défaillances répétées de la politique économique, car, de tout temps, le principal obstacle à la réalisation de la croissance équilibrée n'a pas été la réalité elle-même, mais la vision traditionnelle que la science économique avait de cette réalité. C'est dans cette perspective que l'auteur a élaboré : une nouvelle analyse de l'instabilité économique et en particulier de l'inflation chronique ; une critique générale de la stabilisation étatique tant néoclassique que post-keynésienne ; et, finalement, une méthode simple et opérationnelle pour rétablir et assurer en permanence l'expansion dans la stabilité.
Au terme d'un quart ou d'un tiers de siècle de croissance économique, les économies capitalistes développées entrent à nouveau dans une période de récession et de montée du chômage. Le parallèle entre les années trente et 75 du même vingtième siècle - chargé de connotations « déplaisantes » - a été maintes fois évoqué par les économistes. Similitudes et différences composent un tableau complexe : l'actuelle concomitance de l'inflation et de la récession laisse en particulier les économistes perplexes. Face à l'ensemble de ces processus, cet ouvrage constitue un vigoureux plaidoyer en faveur d'un retour à l'analyse des concepts fondamentaux. Confrontant, avec une très grande minutie, les deux appareils théoriques qui dominent incontestablement ces interrogations, l'auteur démontre l'actualité de l'analyse marxiste du capital.
Cet ouvrage n'est pas une nouvelle histoire de la pensée économique. Supposant connus les «grands» (les physiocrates et les classiques) il s'attache essentiellement à quelques-uns des précurseurs, des moins connus et des marginaux du premier siècle de la science économique, de Boisguillebert à Sismondi, en passant par des auteurs qu'on ne lit guère - et c'est dommage - pour leur pensée en la matière, comme Necker, Bentham, Thomas de Quincey ou le Montagnard Saint-Just. Leurs intuitions - leurs «erreurs» même - sont souvent au moins aussi intéressantes que ce que la postérité a retenu du courant dominant.
Au-delà de la diversité des doctrines, et de cheminements parfois étonnants, un concept clé apparaît très tôt : celui de circuit des blés ; il a pour origine une observation attentive des structures de l'ancien régime économique. Dans cette optique, les rapports entre subsistances et population, avant Malthus, font l'objet de développements importants. Puis le début de la révolution industrielle amène des interrogations nouvelles et, notamment, la remise en cause de la loi des débouchés, par Malthus et Sismondi.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Utilisant les développements récents de la théorie du déséquilibre, cet ouvrage procède à une analyse de la politique macroéconomique dans l'hypothèse où certaines rigidités rendent imparfaite la flexibilité des prix. Après avoir introduit et illustré les principaux concepts de la théorie du déséquilibre, l'auteur met en évidence les conséquences d'une dynamique des prix et des salaires où rapports de force et procédures d'indexation perturbent la dynamique concurrentielle des marches. Ceci le conduit à une analyse du dilemme inflation-chômage qui souligne l'importance fondamentale d'une politique des revenus. L'auteur élargit ensuite l'étude au cadre d'une économie ouverte dans lequel il examine l'incidence des choix en matière de politique économique : budget, fiscalité, taux de change, commerce extérieur, mais aussi politique salariale et gestion du secteur public y sont successivement abordés.
La théorie des transferts étudie les conséquences, du point de vue de la formation des prix, des revenus et de l'équilibre des paiements, d'un transfert de revenu d'un pays à un autre. L'ouvrage analyse cette théorie, en souligne l'intérêt et l'actualité.
Ce dictionnaire « contient les définitions simples et précises de mots relevant de l'économie politique, de l'économie d'entreprise, de la comptabilité, de l'histoire économique et de la théorie économique ». Le Nouveau Journal
« L'ouvrage de J.-F. Phelizon a le mérite, rare, d'être un véritable lexique. L'auteur, contrairement à beaucoup d'autres économistes, ne s'est pas laissé aller à écrire un article de plusieurs pages pour chaque définition mais, simplement, quelques lignes. Et, malgré l'effort de concision, le jargon est évité, l'ensemble reste écrit en langue courante ». Les Échos
« Un outil indispensable à tous ceux qui sont concernés par l'économie, et doivent appréhender les problèmes du monde contemporain ». Économie et Comptabilité
La modernité est en crise. Cette crise n'est ni superficielle, ni passagère : elle est celle des fondements les plus profonds, celle du sens qui échappe plus que jamais. L'objet de cet ouvrage est de tenter de comprendre la mise en place du socle premier, celui de l'institution du social. Il tente de reconstituer le cheminement des idées qui a rendu possible la conception d'une sphère économique autonome, fondatrice de la socialité. Il vise également à montrer comment s'est mise en place une science pour interpréter cet objet nouveau du savoir. Brocardant nombre d'idées trop souvent figées par la tradition, l'auteur récuse l'importance des physiocrates, nous entraîne du côté de la philosophie politique anglaise pour nous conduire enfin vers les grandes controverses de l'école classique. À travers les débats économiques qui se déroulent du XVIIe siècle au XIXe siècle, il montre comment a été progressivement conçue la société de marché, comment l'économique s'est affranchi tant de la nature que du politique. Dans la voie ouverte par les travaux de Michel Foucault, il se demande alors s'il ne convient pas de voir dans cette rupture l'origine de la découverte terrible de la solitude et de la finitude de l'homme, qui caractérisent la modernité.
L'ambition du Détour de Valeur est de montrer comment, en contrepoint des théories du prix de marché, s'est constitué un savoir original, susceptible d'introduire, aujourd'hui, à une autre compréhension du prix. En se frayant un chemin entre deux grandes traditions en histoire de la pensée économique - la chronique raisonnée, d'une part ; la rétrospective théorique, d'autre part - l'auteur met en évidence les principales mutations qui établissent un lien ininterrompu entre des conceptions qui se sont développées à l'époque médiévale et des analyses contemporaines. Un long détour historique s'impose alors, riche de sept siècles de maturation. Il s'amorce avec les théories scolastiques du juste prix et s'alimente des travaux de l'École de Salamanque et des écrits de théoriciens du droit naturel au XVIIe siècle, Grotius et Pufendorf ; il se poursuit dans les débats classiques sur la valeur, profondément marqués par l'évolution de la pensée de Smith puis de Ricardo, jusqu'aux prolongements contemporains du projet de Karl Marx, à travers les débats sur la transformation des valeurs en prix. Cette succession de métamorphoses heurtées invite le lecteur à un autre détour, analytique cette fois, où le prix ne serait plus cette catégorie monolithique qui nous est familière mais renverrait à la hiérarchisation des champs d'évaluation.
La théorie néoclassique est la théorie économique dominante, celle qui sert de référence lors de l'établissement de la plupart des modèles économétriques, et même dans le discours - plus vague - des médias. Cet ouvrage se propose de faire le point sur l'état actuel de cette théorie, de la façon la plus simple possible (un certain nombre d'exercices, avec corrigés, ont été rédigés à l'intention des étudiants en sciences économiques).
Une place centrale y est accordée à la théorie de l'équilibre général, telle qu'elle a été formulée par Arrow et Debreu. La présentation la plus « littéraire » possible en est donnée (en essayant de limiter la place des mathématiques), de façon à bien expliciter le sens économique et la portée de ses principales hypothèses ; les voies de recherche actuelles sont présentées, tout en ne cachant pas les importantes difficultés, notamment au niveau méthodologique, auxquelles elles se heurtent.
Cet ouvrage traite aussi, toujours en prenant pour référence la théorie néoclassique actuelle, du problème du passage de la microéconomie à la macroéconomie (donc de l'agrégation des biens et des comportements), de la polémique sur la mesure du capital, de la « loi de Walras » en relation avec l'existence et la stabilité de l'équilibre, des problèmes soulevés par l' « intégration » du temps et de la monnaie, de la relation entre la pensée de Keynes et la théorie néoclassique et, enfin, de l'approche par les prix fixes (« théorie du déséquilibre »).
La parution originale de l'« Essai sur La Théorie Ricardienne de la Valeur » remonte à 1933. Alors que cet ouvrage est peu connu en France, son intérêt est signalé par des spécialistes étrangers renommés (Piero Sraffa, Georges J. Stigler, Mark Blaug...). Il s'agit là d'une oeuvre de précurseur qui doit retenir l'attention de ceux qui s'intéressent à l'histoire de la pensée économique, et en particulier aux interprétations de la pensée de David Ricardo. Un des mérites d'Huguette Biaujeaud est sans doute d'avoir effectué une étude comparative des trois éditions des « Principes de l'Économie Politique et de l'Impôt » et en particulier des variations qu'a subies le Chapitre I, consacré à la valeur, qui ouvre les « Principes ». L'analyse faite par l'auteur de l'influence du secteur agricole sur l'ensemble du système économique mérite également d'être signalée. Le point essentiel de l'ouvrage est sans doute relatif au contenu exact de la théorie de la « valeur » chez Ricardo : quelle est l'importance exacte du rôle du travail dans la détermination des prix ? N'y a-t-il pas chez Ricardo une théorie de la valeur coût de production opposée à une théorie de la valeur travail ? Huguette Biaujeaud développe une position originale et intéressante sur la « dualité » de la théorie de la valeur chez Ricardo.
Est-il plus important pour l'économie de cette fin de siècle, d'avoir les pieds sur terre ou la tête dans le rêve ? Avoir envie de répondre « les deux » est déjà en soi une véritable révolution, car l'économie classique avait clairement choisi d'exclure, de réduire ou d'oublier le rêve. Mais la poussée du rêve est irrésistible et oblige maintenant l'économie à tenir compte de ses règles sinueuses. Le rêve qui vit dans l'économie en transgressant les réalités banalisées s'inscrit dans l'économie de la relation. Il se doit d'être partagé et réclame une somme d'efforts, des paris, des confrontations d'idéaux qui lui confèrent sans aucun doute un « prix ». Encore faut-il que ce « prix » n'en schématise pas la richesse.
La demande touristique a-t-elle changé? Comment valoriser les richesses naturelles ou historiques de notre pays? Faut-il créer des événements? Quelles formations aux métiers du tourisme? Où trouver le financement?
Les activités de service assurent aujourd'hui près des deux tiers de l'emploi et de la valeur ajoutée des économies industrielles. Quelles sont alors les conséquences d'une telle tertiarisation : une source de stagnation ou la base d'une nouvelle croissance ? Ce livre souligne les dynamismes, les pesanteurs et les enjeux de cette mutation. Innovations dans la façon de produire et d'échanger contrastent avec l'inertie de certaines déterminations de la demande ou de l'organisation du travail. Dans ces conditions, l'instauration d'un nouveau régime de croissance ne va pas de soi. Elle requiert une bonne intégration de l'industrie et des services, et il faut pour cela réinventer des politiques industrielles dont le principe est d'élever la compétitivité d'économies de taille moyenne. Elle requiert également un renouvellement des bases de la demande, et il faut donc veiller à ce que la faiblesse du pouvoir d'achat, individuel aussi bien que collectif, ne constitue pas une entrave au développement des services requis. La création d'institutions comparables à celles qui ont favorisé autrefois les services d'éducation et de santé s'impose aujourd'hui. La tentation est pourtant grande aujourd'hui de fragiliser les revenus du travail et les relations salariales pour y trouver quelques espaces de compétitivité : cela conduirait à coup sûr à une société à deux vitesses sans garantir en quoi que ce soit une croissance nouvelle. Loin d'être le prolongement garanti de la croissance matérielle passée, la croissance tertiaire doit à la fois satisfaire des besoins croissants et s'appuyer sur un ensemble renouvelé de priorités sociales. Une première édition de cet ouvrage est parue en anglais chez Frances Pinter à Londres sous le titre Slow Growth and the Service Economy (1986).
La théorie des jeux et l'économie de l'information ont profondément modifié l'approche de l'économie industrielle au cours de la dernière décennie. L'objet de cet ouvrage est de rendre compte de ses développements récents.
La science économique est dans l'impasse. Face aux problèmes les plus pressants, elle ne parvient pas à proposer des politiques économiques qui soient applicables ou appliquées. Pratiquée de plus en plus comme une fin en soi, elle fuit dans l'abstraction. Ce livre est un plaidoyer pour une approche socio-économique des problèmes contemporains. Une économie sociale part de l'a priori que l'organisation économique et sociale peut être changée, que le comportement de l'homme est façonné par les institutions et réciproquement. Par contre, une approche fondée exclusivement sur la rationalité économique ne fait qu'accentuer les problèmes, parce qu'elle cristallise une opposition entre l'État et le marché, opposition préjudiciable par exemple dans le débat sur l'environnement marque par un mode de pensée que cet essai cherche à dépasser.