Au terme d'un quart ou d'un tiers de siècle de croissance économique, les économies capitalistes développées entrent à nouveau dans une période de récession et de montée du chômage. Le parallèle entre les années trente et 75 du même vingtième siècle - chargé de connotations « déplaisantes » - a été maintes fois évoqué par les économistes. Similitudes et différences composent un tableau complexe : l'actuelle concomitance de l'inflation et de la récession laisse en particulier les économistes perplexes. Face à l'ensemble de ces processus, cet ouvrage constitue un vigoureux plaidoyer en faveur d'un retour à l'analyse des concepts fondamentaux. Confrontant, avec une très grande minutie, les deux appareils théoriques qui dominent incontestablement ces interrogations, l'auteur démontre l'actualité de l'analyse marxiste du capital.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La modernité est en crise. Cette crise n'est ni superficielle, ni passagère : elle est celle des fondements les plus profonds, celle du sens qui échappe plus que jamais. L'objet de cet ouvrage est de tenter de comprendre la mise en place du socle premier, celui de l'institution du social. Il tente de reconstituer le cheminement des idées qui a rendu possible la conception d'une sphère économique autonome, fondatrice de la socialité. Il vise également à montrer comment s'est mise en place une science pour interpréter cet objet nouveau du savoir. Brocardant nombre d'idées trop souvent figées par la tradition, l'auteur récuse l'importance des physiocrates, nous entraîne du côté de la philosophie politique anglaise pour nous conduire enfin vers les grandes controverses de l'école classique. À travers les débats économiques qui se déroulent du XVIIe siècle au XIXe siècle, il montre comment a été progressivement conçue la société de marché, comment l'économique s'est affranchi tant de la nature que du politique. Dans la voie ouverte par les travaux de Michel Foucault, il se demande alors s'il ne convient pas de voir dans cette rupture l'origine de la découverte terrible de la solitude et de la finitude de l'homme, qui caractérisent la modernité.
La théorie des jeux et l'économie de l'information ont profondément modifié l'approche de l'économie industrielle au cours de la dernière décennie. L'objet de cet ouvrage est de rendre compte de ses développements récents.
Présentation de tous les prix Nobel de sciences économiques depuis sa création en 1969. Pour chacun d'eux une distinction est faite entre la vie et l'oeuvre afin de séparer l'homme de ses travaux scientifiques.
Ce livre expose clairement, à la fois en termes de quantités et en termes de valeurs et de prix, les fondements de l'analyse économique de Marx. Il fait suite aux premières formalisations de Brody et Morishima, mais a un champ d'action plus étendu. On dispose ainsi d'un guide utile à la lecture du « Capital », dont les thèmes principaux sont repris : propriétés du taux de la plus-value, rôle de l'armée de réserve de l'industrie, division du profit en profit financier et profit d'entreprise, baisse tendancielle du taux de profit, rôle de la composition organique du capital et comparaison entre valeurs et prix de production (où les résultats de Marx sont expliqués puis rectifiés), rente différentielle et rente absolue.
La démocratie chrétienne dispose-t-elle d'une approche propre de l'économie ? Après avoir communié au keynésianisme universel des années cinquante et 60, serait-elle devenue libérale à la fin des années soixante-dix ? L'ensemble des contributions rassemblées dans cet ouvrage montre que la démocratie chrétienne européenne s'est toujours efforcée de concevoir une théorie économique autonome. S'inspirant des écoles sociales-chrétiennes (catholique, mais aussi protestante), le mouvement démocrate-chrétien, confronté à l'exercice du pouvoir, a dû ajuster en permanence idéal et contexte économique concret : de la reconstruction aux « trente glorieuses » puis à la crise-mutation actuelle. Processus difficile, qui a conduit à une homogénéisation croissante du mouvement, à un rapprochement de ses politiques économiques, mais aussi de sa doctrine, sous l'égide du concept d'« économie sociale de marché ». Universitaires laïcs et religieux, acteurs économiques et politiques confrontent ici librement leurs analyses, dont Raymond Barre opère la synthèse dans ses conclusions.
Par des simulations du changement réel observé dans 4 villes françaises, cet ouvrage contribue à conduire le transfert, au-delà de la théorie et du discours, vers le champ des applications.
Dans l'esprit de la plupart des économistes, l'idée de flexibilité est associée à celle de processus menant à un équilibre concurrentiel. L'auteur démontre que les rigidités (inertie dans les comportements, conventions, réglementations) sont nécessaires pour éviter une évolution chaotique du système des marchés.