Vers une nouvelle crise financière mondiale
Depuis la crise financière de 2008, la crainte de la déflation l'a emporté sur toute autre considération dans la définition des politiques économiques. Les mesures "non conventionnelles" mises en oeuvre par les banques centrales ont permis d'abaisser fortement le niveau des taux d'intérêt et de rendre supportable l'atonie de la croissance, mais elles ont enlevé toute contrainte de financement aux États, dont l'endettement a dérivé de façon inquiétante.
Le phénomène est mondial et on voit mal quel "miracle" pourrait inverser la tendance. Si la monétisation évitera aux États de faire défaut, il serait imprudent de penser qu'elle effacera leurs dettes de façon indolore. Les leçons de l'histoire nous enseignent en effet que le règlement des situations de surendettement a toujours des conséquences sur l'organisation des circuits financiers et sur la répartition de la richesse.
Au moment où tous les ingrédients d'une nouvelle crise mondiale semblent réunis, les experts du Cercle Turgot montrent comment la dérive des dettes publiques a progressivement plongé nos économies dans une situation critique.
Vers une ubérisation des banques ?
Le monde de la finance connaît l'une des plus profondes mutations de son histoire. Les métiers de la banque de dépôt, de la banque d'investissement, des marchés, de la gestion d'actif ou encore de la finance d'entreprise semblent tous engagés dans des transformations radicales.
Il ne s'agit plus seulement de changements de pratiques ou de l'arrivée de nouveaux outils techniques comme ce fut le cas à maintes reprises par le passé : ce sont les principes mêmes de la finance qui connaissent une totale remise en question. Nouvelles technologies, nouveaux acteurs... déstabilisent profondément les cadres établis, et les anciennes terminologies ne suffisent plus à classer ces nouveaux venus sur ce marché.
Les experts rassemblés dans cet ouvrage esquissent les contours de cette révolution silencieuse et des nouveaux modèles bancaires en gestation.