De nationalité malienne, agrégé de sciences économiques, major du troisième concours d'agrégation du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES), l'auteur a été pendant huit ans assesseur (vice-doyen) successivement de la faculté des sciences juridiques et économiques et de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est actuellement Directeur du Programme de troisième Cycle Inter-Universitaire en économie (PTCI), basé à Ouagadougou au Burkina Faso.
Loin de la nippophobie galopante actuelle. Loin de l'afro-pessimisme fonctionnel au nom de la proximité culturelle avec les pays frères de l'Europe de l'Est. Loin de cette africanophobie utilitaire qui proclame : le Kosovo plutôt que le Togo ou le Congo, l'Azerbaïdjan plutôt qu'Abidjan, le Kurdistan plutôt que le Soudan, la Roumanie ou l'Albanie plutôt que la Tanzanie, la Bulgarie plutôt que l'Algérie, L'Afrique en kimono sonne le glas des mystifications confortables et séculaires sur le développement et des discours convenus sur la faillite du Continent africain. À l'heure des bilans du siècle, le moment est venu de remettre certaines idées à l'endroit. Alors banzaï : l'Afrique à la japonaise et Madagascar, la Grande Ile de l'Océan Indien à l'ère du sabre ! Thèse iconoclaste qui n'est qu'un retour au feu des origines.
Ce livre original et brillant exhume les articles prophétiques de Ravelojoana, le fondateur du nationalisme moderne malgache faisant l'éloge dès 1913 de la Révolution Meiji de 1868, de l'empire du Soleil Levant et du modèle japonais de développement. Ces documents troublants et fascinants d'une valeur historique exceptionnelle pulvérisent les idées reçues... Sortir de la dictature ? Sortir du communisme ? Vaut mieux par le haut que par le bas : par le sommet du mont Fuji-Yama, par le Japon ! Et peu importe que le Japon soit la grande blessure narcissique de l'Occident. Car ce qui compte, c'est l'universalisme intégral. Adieu la Modernité Polaroid !... Livre manifeste de la première génération post-coloniale, document d'intervention, bref essai de réflexion stratégique et peut-être même un livre prophétique pour l'an 2000 : L'Afrique en kimono. Mais comment dit-on L'Afrique en kimono en japonais : Afrika o kita kimono. La fin du protocole compassionnel.
Depuis des décennies, les pays de l'Afrique subsaharienne appliquent les politiques d'ajustement structurel proposées par les institutions de Bretton Woods. Les résultats sont toutefois loin d'être éclatants. La pauvreté extrême et le sous-développement sévissent toujours en Afrique subsaharienne et l'on reconnaît généralement qu'une nouvelle stratégie s'impose. Notre continent, notre avenir présente le point de vue de l'Afrique sur ce problème complexe. Les auteurs s'appuient sur leur vaste expérience personnelle et sur un recueil de 30 études, dont 25 ont été produites par des économistes africains, pour résumer cette perspective africaine et proposer une voie d'avenir. Ils soulignent la nécessité de tenir compte de l'histoire de chaque pays et de la conjoncture actuelle. Ils préconisent un programme stratégique d'ensemble et un rôle beaucoup plus actif pour l'État dans ce qui constitue majoritairement une économie de marché. Ils soulignent que l'Afrique doit et peut faire concurrence dans un monde de plus en plus ouvert et surtout, ils affirment que les Africains doivent jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration d'un programme de développement du continent. Notre continent, notre avenir est la toute première publication à présenter le point de vue africain sur l'ajustement structurel.
L'ouvrage bénéficie de la contribution et de l'appui des principaux économistes et universitaires africains. Cet ouvrage capital intéressera les universitaires et les chercheurs des secteurs du développement, de l'économie et des études africaines, les donateurs et les stratèges qui s'intéressent l'avenir de l'Afrique et aux enjeux du développement durable et équitable.
« Agriculture, élevage et Pauvreté en Afrique de l'Ouest » est un volume comprenant des contributions de chercheurs et de praticiens, et portant sur différents aspects de la relation complexe entre ces deux variables. Les auteurs, par delà la diversité dans leur approche, sont animés du même esprit : faire ressortir les relations à la fois complexes et profondes entre l'agriculture, au sens large, et notamment l'élevage, et la pauvreté en Afrique. Mieux, en s'appuyant sur des études de cas pratiques tirés de l'expérience des pays africains conjuguées à l'analyse comparative, les auteurs, dans le but d'améliorer le niveau de vie des populations, ont formulé de précieuses recommandations de politique publique concernant l'agriculture. Et, précisément ce volume tient son intérêt et son originalité dans le fait qu'il offre une combinaison d'approches analytiques venant aussi bien d'universitaires que de praticiens. Par ce double concours, il permet d'aborder la question de la pauvreté en Afrique avec un nouveau regard.
Porter à la connaissance des jeunes générations les nombreux et pertinents messages du regretté Professeur Joseph Ki-Zerbo est l'une des missions du Centre des Études pour le Développement africain, (C.E.D.A). Dans cette perspective, le Centre a conçu le projet « Histoires d'Afrique » centré sur la personnalité et l'oeuvre de l'illustre historien, chercheur et homme de culture burkinabé. « Repères pour l'Afrique », guide pour la lecture de l'immense production inédite de Joseph Ki-Zerbo, s'articule autour de ces quatre problématiques d'intérêt majeur : historicité de l'Afrique, Identité africaine et Éducation africaine, Développement endogène et Unité africaine. L'analyse des maux dont souffre l'Afrique débouche sur ce cri du coeur et de la raison : il faut désenchaîner les consciences et les subconscients. Le vrai développement suppose l'intégration africaine, laquelle est, elle aussi, largement tributaire de la conquête de l'identité. En s'appuyant sur une école autre, qui intègre les valeurs cardinales que sont le sens de l'altérité et la fidélité à la parole donnée, l'Afrique peut s'ouvrir au développement endogène. Ce type de développement, testament de l'auteur, est défini comme le passage de soi à soi à un niveau supérieur, un mixte dans la verticalité du temps entre l'ancien et le nouveau et dans l'horizontalité de l'espace. Par-delà le contenu de cet ouvrage, sa publication, à titre posthume, est un hommage mérité à un grand intellectuel panafricaniste qui a mobilisé son savoir, son savoir-faire et son savoir être, pour que l'Afrique, malgré les turbulences et les impasses, reste debout !